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4.72/5 (sur 49 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Garance Solveg a décidé de devenir écrivain depuis sa plus tendre enfance : ça lui est tombé dessus quand elle avait 6 ans et ne l'a plus lâchée ! Après quelques années de blocage, elle pousse enfin la porte d'un atelier d'écriture.

Jonglant avec un emploi du temps bien rempli, elle commence alors à rédiger sa saga féministe en 2 tomes, "Cheveux aux vents". Son ouvrage fait partie des finalistes du Mazarine Book Day 2019, avant d'être publié par les éditions Ex Æquo.

Garance Solveg partage aujourd'hui sa vie entre sa famille, son activité de juriste et sa passion pour l'écriture. Elle a fondé le blog littéraire https://revesdecriture.com/ dans lequel elle partage des techniques et des conseils pour aider les auteurs débutants à aller au bout de leur projet de roman.

Retrouvez toute l'actualité de Garance sur Facebook : https://www.facebook.com/garance.solveg.7

Garance se fera un plaisir de vous répondre si vous la contactez via son blog https://revesdecriture.com/
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Cet air était à l’image de Tilda : dilué. Silencieuse, le cheveu filasse et les vêtements délavés, la joueuse de luth avait la consistance d’une goutte d’eau. En fait, c’était surtout ses mains qu’on remarquait. Des mains de vieillarde, plus ridées encore que celles de Thaïs, qui contrastaient avec la peau parfaitement lisse de son visage- elle n’avait pas trente ans.
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Le ventre de la danseuse se balance d’avant en arrière avec lenteur, tantôt bombé, tantôt creusé. On dirait qu’elle avance et recule à la fois. Elle est un chameau. Un chameau dansant les dunes, la lune et les étoiles. Un chameau sans maître ni troupeau dont seul le bracelet de fil rouge, semblable au moignon d’un chaîne arrachée, atteste la captivité ancienne.
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Un camion sortit de la forêt et remonta tranquillement la route. Tendu de bâches noirâtres, campé sur d’énormes roues, il paraissait broyer le bitume. Il dépassa la maison du notaire et avança en direction de Belrem, fendant les champs d’oliviers à une allure mesurée. Le bruit de son moteur, d’abord imperceptible, se rapprochait petit à petit en un vague bourdonnement. Le vent forcit. Quelque part dans la campagne, un chien hurla. Un pétale strié de rouge se détacha de la fleur de cactus, puis un autre, et encore un autre, de sorte qu’une traînée de sang sembla maculer le sol de la terrasse. Un deuxième camion, identique au premier, émergea à son tour des arbres. Les enfants osaient à peine respirer. Au moment où le second camion s’arrêtait devant la maison du notaire, une ombre gigantesque jaillit de derrière les petites et les recouvrit toutes entières.
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J’ai longtemps rêvé des retrouvailles avec ma sœur.
Imaginé qu’elle m’appelait à l’improviste, qu’elle répondait enfin à mes
lettres. Ou que je la croisais dans la rue, qu’elle me souriait avec chaleur et que
nous nous précipitions dans la pâtisserie la plus proche pour nous gaver de
yatsuhashi, nos gâteaux préférés à la douce saveur de cannelle.
Comme avant.
Que les années, ces presque trente années de silence, avaient effacé ma faute.
Jamais je n’aurais pensé que nos retrouvailles auraient lieu au service
d’hématologie de l’hôpital central de Kyoto, alors que j’ouvre la porte de mon
bureau pour appeler le premier patient de la journée.
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Alma détestait le Nouvel An. Elle détestait les invités de son père et celui qu'il avait convié ce soir-là, le notaire Sodeg, ne faisait pas exception à la règle. Mais plus que tout, elle détestait cette sensation que rien ne changeait. Que rien, peut-être, ne changerait jamais.
La jeune fille se courba pour présenter à Sodeg la soucoupe de feuilletés à la viande. Elle savait que son père l'observait, qu'il la battrait à la moindre maladresse.
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La nuit était tombée tel un paravent d’ébène, colmatant les trous dans les murs et réparant les planches branlantes. Des odeurs de ragoût, des lambeaux de conversation s’échappaient des baraques voisines. De loin en loin, chez les chanceux équipés d’une parabole, on entendant les bruits de matchs de foot et de série télé. La cour parut soudain immense à Alma. La maison, éclairée par des bougies vacillantes, prenait des allures de sanctuaire.
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La nuit est tombée depuis longtemps et pourtant tout est blanc.
Blanc comme le sol tapissé de neige durcie dont les cristaux luisent de
manière surnaturelle.
Blanc comme l’épaisse fumée qui s’élance au-dessus des murailles pour
tourbillonner dans les airs.
Blanc comme les projecteurs exposant cruellement le bétail humain que les
Japonais rabattent à coups de cravache vers le centre de la cour.
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Il n’y a pas de mots pour ce qu’elle a à dire, pas de mots pour l’indicible, mais il y en a qui s’en approchent. Elle les laisse couler en dehors d’elle. Les mots tombent dans la nuit, comme des perles s’échappant d’un collier brisé. L’horreur de sa confession la saisit. Elle voudrait boucher ses propres oreilles pour ne pas s’entendre, mais elle continue, entraînée par un flux irrépressible. Elle dit tout. La fuite du village natal, Staven, les compagnies, la danse, la nuit monstrueuse d’il y a sept ans, Thaïs et Maïdann, Salomé et le procès. Chaque parole lui retire une parcelle d’énergie et lorsqu’elle achève sa confession elle est exsangue, vidée de toute force.
Ruben ne dit rien, mais elle sent ses muscles se raidir. Elle se serre contre lui, avide de chaleur, assoiffée d’un geste tendre, mais il la repousse d’une main glacée. Elle relève craintivement la tête. L’expression qu’elle découvre sur son visage la fige. Ses traits sont ceux d’un étranger. Aigus, avec des yeux qui la fuient.
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Les vers avaient coulé en elle comme une ondée rafraîchissante. Elle avait vibré à chaque mot, à chaque image. Elle s’était vu tendre la joue pour recueillir le frisson d’eau, présenter ses cheveux aux brises d’automne, ruisseler sous la pluie d’orage. La beauté disposait d’un puissant pouvoir. Elle pouvait tirer un être du marasme, le faire tutoyer les étoiles.
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Et surtout, Hiromi comprenait à présent pourquoi il était si facile de se procurer de l’opium au Mandchoukouo, pourvu qu’on eût quelque chose de valeur à échanger. L’opium était une politique d’État. Les autorités nippones avaient tout intérêt à abrutir les peuples occupés, étouffant ainsi toute velléité d’esprit critique en eux.
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