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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans « L'origine du mal », José-Carlos Somoza délaisse le fantastique, son champ narratif privilégié, pour celui de la toile de fond historique : la phalange espagnole des années 30 et le mouvement de décolonisation de l'Afrique du Nord. Cependant, chassez le naturel et il revient au galop : le roman n'est donc pas exempt de mystère et de fantastique, mais à la sauce mystique et espionnage.
Façon poupée russe, le roman est un roman dans le roman… dans le roman. Trois niveaux, avec lesquels Somoza joue parfaitement, usant des codes classiques du suspens, de l'espionnage et de la petite histoire dans la grande. La narration est resserrée autour de quelques personnages que l'on suit sur plusieurs années : jeunes hommes idéalistes, puis hommes dans les trames de la guerre, puis hommes de pouvoir.
Si l'auteur semble abandonner ses thèmes récurrents, il n'en est rien. Ici encore Somoza montre l'importance des mots, le poids et la nécessité de l'écrit : comme une sorte de mystique supérieure. S'y mêlent également des sujets plus « légers » : l'amitié, la fidélité, la trahison, et surtout le pouvoir.
Le mouvement de la décolonisation version espagnole offre un cadre un peu déstabilisant pour le lecteur français qui n'a pas révisé cette période historique. Mais l'enjeu du roman n'est pas là. Somoza met en lumière les ombres, toutes les ombres, celles des hommes et des organisations secrètes.
« L'Origine du mal » tranche avec la production habituelle de l'auteur. Plus concret, plus classique, ce roman est plus carré, si je puis dire. Mais Somoza joue aussi avec la poésie et la sensibilité, ce qui rend ses personnages attachants et crédibles. A ce titre, la fin est particulièrement émouvante, même si dans sa volonté de boucler la boucle, elle est un peu prévisible.
Une pioche étonnante, mais une bonne pioche quand même.
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Fin des années 30. Tout commence par une amitié entre deux jeunes hommes, Anjel et Elias. Ils ont des idées et Franco est leur leader. Ils vont embrasser la carrière militaire et très vite se retrouver dans les services secrets espagnols. Chacun à son rythme, chacun essayant de concilier famille et patrie. Et l'Espagne a besoin d'eux dans le protectorat du Maroc, là ou bruissent des rumeurs d'indépendance.
De nos jours, un libraire marocain confie la photocopie d'un manuscrit à un ami écrivain. Il doit le lire dans les 24 heures et se faire un avis. C'est l'histoire d'une mort, celle d'un certain Anjel, militaire espagnol tombé dans l'oubli étatique.
Je ne sais pas trop comment définir ce roman.
C'est un roman policier car il y a une enquête avec des disparitions mais pas de course poursuite.
L'histoire principale est faite de rencontres secrètes, d'idéaux qu'il faut défendre, de diplomates qui n'en sont pas alors c'est un roman d'espionnage.
Mais c'est aussi un roman initiatique car l'écriture nous emmène sur les chemins de l'amitié, de l'amour et de la trahison.
Ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agit d'un roman atypique qui me donne l'envie de découvrir d'autres écrits de José Carlos Somoza.
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Attiré par le thème de départ, à savoir la guerre civile espagnole, je m'aventure à découvrir cet auteur pour moi inconnu.

Si le roman démarre sur les chapeaux de roue et me permet de découvrir une facette totalement inconnue de l'histoire espagnole (la décolonisation du Maroc), ça devient poussif au fil des chapitres et de mon point de vue carrément brouillon par moments, à tel que point que je ne comprends même pas certains passages.

Heureusement, le final redonne un coup de fouet même si l'intrigue à rebondissements manque quelque peu de crédibilité.

Le style d'écriture est par moment très beau et offre quelques jolies citations mais à d'autres moments je me perds dans une narration plutôt compliquée.

Globalement tout de même une belle découverte.
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Un livre dense et parfois complexe mais qui tient son lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.
José Carlos Somoza revient sur le rôle joué par l'Espagne dans la décolonisation du monde Arabe. A travers trois histoires en une, des sauts historiques et une mise en abîme bien réussie, l'auteur plonge son lecteur dans une véritable enquête sur le rôle des renseignements espagnols dans cette période trouble du XXème siècle, tout en s'interrogeant sur les relations humaine, l'amour, l'amitié et surtout la part sombre qui réside en chacun d'entre nous.


D'un point de vue historique le roman est intéressant même si nous pouvons peut-être lui reprocher un côté enfantin. Tout est blanc ou noir, gentil ou méchant, la complexité de la guerre civile espagnol, le franquisme et la complexité de Phalange sont balayés assez rapidement pour se concentrer sur la décolonisation.
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Ni roman historique, ni polar, ni roman d'espionnage, trahison et transmission sont au coeur de ce roman avec quelques phrases incisives et une profession de foi : "Je crois aux mots". Par ailleurs le couverture est très mal choisie pour cette tragédie qui se déroule sous un soleil brûlant.
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