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Citations sur Électre (29)

Électre : Ô très aimé, tu m’as fait mourir, oui, tu m’as fait mourir, frère chéri. À toi de me recevoir chez toi maintenant, moi qui ne suis plus, chez toi qui n’es plus, pour que désormais j’habite avec toi sous terre, puisque sur terre je partageais tout avec toi.
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Ils prirent position là où les juges nommés
avaient tiré au sort et rangé les voitures rivales.
Sonné l'atout d'airain! Au loin, ils bondissent,
Acclament les coursiers brûlants et secouent les rênes relâchées ;
Comme avec un corps, le grand espace est rempli
Du bruit énorme des voitures qui cliquent.
Haut tourbillon au-dessus des nuages ​​de poussière; mélangés ensemble,
chacun appuie sur chacun et les anneaux de cils ; et fort
Reniflent les coursiers sauvages, et de leur souffle de feu, Le
long de leurs crinières et le long des roues qui
tournent, Dispersez l'écume écaillée. Oreste encore-- Oui
, alors qu'il contournait le pilier périlleux
Dernier dans le cours, a roulé dans l'essieu de précipitation;
La rêne gauche freinée, celle de la main dextre
Jeté en vrac.-- Ainsi debout, les chars roulèrent !
Soudain, les coursiers féroces et tête baissée de l'nian se sont cassés du
mors -- et, comme la septième fois maintenant
Le parcours a été encerclé, sur la voiture libyenne a
brisé leurs fronts sauvages : alors l'ordre a changé en ruine : la
voiture s'est écrasée sur la voiture ; la vaste plaine de Crissan
Était comme une mer parsemée d'épaves ; l'Athénien vit,
ralentit sa vitesse, et tourna autour de la marge,
Indemne et habile, au milieu de l'espace, Quittait
le tumulte sauvage de cette tempête agitée.
Derrière, Oreste, jusqu'alors le dernier,
Avait pourtant retenu ses coursiers pour la fin ;
Il ne restait plus qu'un seul rival -- sur, sur il a volé,
Et le son aigu du fléau impérieux
Sonna aux oreilles acérées des coursiers volants.
Il s'approche, il atteint -- ils sont côte à côte --
Maintenant l'un -- l'autre -- d'une longueur le vainqueur.
Les courses sont toutes passées -- les roues dressées --
Tout en sécurité -- quand, tandis que les coursiers pressés contournent
Le pilier fatal s'élança, le misérable garçon
Lâcha la rêne gauche : sur le bord de la colonne
Écrasa le frêle essieu : tête baissée de la voiture
Attrapé et tout enchevêtré dans les rênes, il tomba ;
Et sans maître les coursiers fous faisaient rage !
Fort de cette puissante multitude s'éleva
Un cri -- un cri ! Mais hier de telles actions,
Aujourd'hui un tel malheur ! Maintenant tourbillonnait sur la terre,
Maintenant ses membres s'élançaient dans les airs, ils l'entraînaient -- ces
Chevaux sauvages - jusqu'à ce que tout sanglant des roues
Libéré ; -- et aucun homme, pas ses amis les plus proches,
N'aurait pu dans ce cadavre mutilé avoir retrouvé Oreste.
On déposa le corps sur le bûcher funéraire ;
Et pendant que nous parlons, les étrangers phociens portent,
Dans une petite urne d'airain et de mélancolie,
Cette poignée de cendres froides à laquelle toute
la grandeur du Beau s'est rétrécie.
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ÉLECTRE:
Et nulle voix autre que la mienne, père, ne retentit pour crier la misère de cette mort inique et misérable ! Mais je n'aurai cesse à mes larmes, à mes amers gémissements, aussi longtemps que je verrai les astres darder leur étincellement, et le jour rayonner. Oui, comme un rossignol devant sa nichée dévastée, je clamerai sur le seuil paternel, sans cesse, à tous échos, l'appel de mes sanglots. Ô fief d'Hadès et Perséphone, ô Hermès souterrain, ô Malédiction imprescriptible, et vous, redoutables filles des dieux, les Érinyes, dont l’œil est ouvert sur les crimes d'assassinat et sur les trahisons d'alcôve, venez me donner votre appui, vengez me meurtre de mon père, en ramenant mon frère : seule, c'en est trop pour mes forces ! le poids de ma douleur l'emporte contre moi...
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Chose étrange que d'être mère ! Quelque mal qu'ils vous fassent, on ne peut haïr ses enfants. (remarque de Clytemnestre)
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Le voilà aussitôt empêtré dans les guides et, tandis qu'il roule à terre, ses chevaux s'égaillent à travers la lice. Le peuple qui le voit tomber de son char pousse un cri de deuil sur le jeune athlète : quel désastre arpès quels exploits ! On le voit tantôt projeté au sol et tantôt les jambes dressées vers le ciel - jusqu'au moment où les autres cochers, arrêtant à grand-peine la course de ses bêtes, le dégagent, couvert de sang, dans un état où pas même un des siens ne pourrait reconnaître sa pauvre dépouille. On l'a sans retard brûlé sur un bûcher : on a recueilli dans un bronze étroit la puissante stature de ce héros réduit en une triste cendre, et des Phocidiens ont été délégués pour vous l'apporter, afin qu'il obtienne au moins une tombe au sol de ses père.
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{N. B. : voici un passage d'une rare intensité pour l'époque et qui doit vous prouver combien Sophocle, dans sa manière d'écrire le théâtre, est en avance sur son temps et qui, à beaucoup d'égards, annonce un genre inconnu alors : le roman.}
Tous s'arrêtent à l'endroit où les juges désignés leur ont attribué leurs places par le sort et leur ont fait ranger leurs chars. La trompette d'airain donne le signal : ils partent, et tandis qu'ils excitent leurs chevaux de la langue, de leurs mains ils secouent les guides. Le stade entier s'emplit du fracas des chars sonores ; la poussière monte vers le ciel, et tous les concurrents ensemble, confondus, n'épargnent pas le fouet : chacun entend dépasser les moyeux ou l'attelage hennissant de ses rivaux. Sur leur dos, sur leurs roues en marche, le souffle des chevaux jaillit, écumant. Oreste, qui va menant tout contre la borne extrême, l'effleure à chaque fois de son essieu, en rendant la main au cheval de volée, à droite, et en retenant au contraire le cheval qui frôle la borne. Tous les chars jusque-là étaient restés intacts, quand soudain, au moment d'achever le sixième tour et de commencer le septième, les chevaux de l'Éniane prenant le mors aux dents, enlèvent leur char, et faisant demi-tour, vont donner du front contre le char cyrénéen. Alors, du même coup, voilà les chars qui se brisent, qui s'écroulent l'un sur l'autre. La plaine entière de Crisa est remplie de leurs débris. L'adroit cocher d'Athènes se rend compte du danger. Il tire vers l'extérieur et suspend sa marche un moment, de façon à laisser passer le flot trouble des chars qui roule dans l'arène. Oreste menait le dernier, maintenant ses cavales en queue, se réservant pour la fin de course. Il voit qu'il ne lui reste qu'un seul concurrent. Il fait claquer un bruit sec aux oreilles de ses animaux ardents et se lance... Tous deux maintenant vont menant de front. Tantôt c'est l'un, tantôt c'est l'autre, dont on aperçoit la tête en avant de son propre char. Le malheureux avait sans défaillance mené son char bien droit tous les autres tours, bien droit lui-même sur son char toujours droit, quand soudain il laisse filet la guide de gauche au moment même où son cheval prend le tournant, et, malgré lui, il heurte alors la borne, brise son essieu entre les moyeux et glisse par-dessus la rampe de son char. Le voilà aussitôt empêtré dans les guides et, tandis qu'il roule à terre, ses chevaux s'égaillent à travers la lice. Le peuple qui le voit tomber de son char pousse un cri de deuil sur le jeune athlète : quel désastre après quels exploits ! On le voit tantôt projeté au sol et tantôt les jambes dressées vers le ciel — jusqu'au moment où les autres cochers, arrêtant à grand-peine la course des bêtes, le dégagent, couvert de sang, dans un état où pas même un des siens ne pourrait reconnaître sa pauvre dépouille.
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ÉLECTRE : Songes-y bien : si tu veux établir ce principe pour tous, ne risques-tu pas d'établir ainsi ton propre malheur et d'avoir à t'en repentir. On doit donc tuer un homme pour un autre ? Mais tu serais alors la première à mourir si tu étais punie comme tu le mérites !
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ÉLECTRE : Il suffit de si peu de mots pour décider souvent ou d'un échec ou d'un succès.
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ORESTE : Il faudrait que le châtiment intervînt toujours sur l'heure, pour quiconque prétend passer outre aux lois : la mort ! La canaille ainsi serait moins nombreuse.
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ÉLECTRE : Déjà, toute seule, j'aurais su atteindre un de mes deux buts : me sauver glorieusement, ou glorieusement périr.
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