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Critique de marguerite8chezlav


J'ai pris ce livre pour deux raison : connaître l'auteur du Rêve de Fer et de Jack Barron et l'éternité, et voir ce que la SF a pu prédire pour ce thème d'actualité qu'est le réchauffement climatique.
Bon autant dire tout de suite que la new wave vue par Spinrad donne un genre très spécial, et peut être aurais je dû me renseigner sur ce mouvement avant de lire son livre pour être moins déboussolée. La New Wave se place dans le renouvellement des arts des années 60-70 : des auteurs comme Michael Moorcock -Elric le necromancien-, Brian Aldiss, James Ballard, John Brunner (on peut rajouter Silverberg -l'oreille interne- et Zelazny -les princes d'Ambre- en marge) et Spinrad donc, vont revisiter la SF (et la Fantasy) en cherchant du côté des sciences humaines, dont la psychologie : finit les futurs radieux promit par l'Age d'Or, les futurs décrits sont plus proches, et surtout plus probables.
Leurs thèmes sont l'économie et ses multinationales omnipotentes, la guerre, la surpopulation, le consumérisme, le saccage de l'environnement... Et finit les tabous : la SF parles cul, devient violente, ose. de même au niveau du style : la SF New Wave va chercher plus dans la littérature que la science, et va jusqu'à l'écriture quasi expérimentale comme John Brunner dans Tous à Zanzibar.
Alors si Spinrad reste ici très sage au niveau de son écriture, on est tout à fait dans les thèmes de la New Wave. Bleue comme une orange (qui est une citation de Paul Eluard. Spinrad dédicace d'ailleurs ce livre "pour le peuple et l'exception français" -la faute n'est pas de moi) parle d'espionnage industriel, de cartels tout puissants, de sexe, et d'environnement bien sûr. Les personnages ont leurs états d'âmes, la psychologie est bien là.
Bon, c'est bien gentil tout ça, mais si la sauce prend, elle se lève bien mollement, et autant dire qu'elle a un goût très... ennuyant. Parce qu'on ne peut pas parler d'action, quand tout le livre se résume à des dialogues entres personnages et aux réflexions de ceux ci... le pire c'est peut être que les magouilles politico-économiques sont très obscure à mon goût, j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour commencer ce livre, et ce sans saisir certains éléments primordiaux (j'ai finit par laisser tomber).
C'est un livre qui demande vraiment un effort de la part du lecteur, on ne peut pas dire que Spinrad soit clair dans ses explications. Pourtant, on finit par entrer dans l'intrigue, et la conclusion de son histoire est pas mal. Je trouve très convaincant ce futur qui pourrait bien être en effet à la fin de ce siècles, et même surement avant.
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