AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781302930219
112 pages
MARVEL - US (26/10/2021)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Dane Whitman rides again as the Black Knight, wielder of the magical Ebony Blade! But Dane bears the burden of the blade’s curse: an insatiable lust for blood and mayhem that forever threatens to swallow its owner in darkness. Following the battle against the King in Black, a reinvigorated Dane has a renewed sense of purpose. But the Ebony Blade is the key to a new enemy’s evil plan, and only Dane can prevent the coming death and destruction. The conflict — spanning... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Black Knight : Curse of the Ebony BladeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Mettre à profit ses émotions négatives
-
Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite qu'une connaissance superficielle du personnage pour en apprécier tous les ingrédients. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Simon Spurrier, dessinés Sergio Dávila et encrés Sean Parsons, avec l'aide de Matt Deering pour l'épisode 4, mis en couleurs par Arif Prianto avec l'aide de Chris Sotomayor pour les épisodes 3 & 4 et d'Andrew Crossley pour le 4, avec des couvertures d'Iban Coello. Il contient également les couvertures variantes réalisées par Peach Momoko, Ron Lim (*2), Stéphanie Hans (*5), Todd Nauck, Juann Cabal, Sergio Dávila.

À Central Park, les Avengers se battent contre des créatures anthropoïdes monstrueuses, vraisemblablement d'origine surnaturelle car rien ne semble les atteindre. L'équipe se compose de Captain America (Steve Rogers), Thor (Odinson), Captain Marvel (Carol Danvers), et Black Panther (T'Challa). Ils se battent vaillamment mais les créatures se reforment et repartent à l'attaque. Soudain surgit Black Knight (Dane Whitman) sur son destrier blanc ailé, son épée d'ébène au poing. Il taillade un premier assaillant tout en usant d'un parler pseudo médiéval. Captain America fait discrètement observer à Thor que Black Knight a été un Avenger valeureux, même s'il n'a pas toujours été bien dans sa tête. Thor demande au chevalier pour quelle raison il s'exprime en vieil anglais : il répond que ça fait partie du package Chevalerie. Il lance son épée au travers d'une créature qui allait s'emparer d'une femme, et qui s'écroule par terre. L'épée se fiche en terre. Thor essaye de la soulever mais il n'y parvient pas. Black Knight fait un geste et son épée s'envole rejoignant directement sa main tendue. Thor lui demande pourquoi il n'a pas pu la soulever : le chevalier répond que l'épée ne s'épanouit que dans les ténèbres. Puis il se tourne vers Captain America et lui dit qu'ils ont bien fait de faire appel à lui car ces créatures sont d'origine surnaturelle. Thor ajoute dans son dos, qu'en outre Doctor Strange était indisponible.

Juste avant de recevoir l'appel des Avengers, Dane Whitman se confiait à une intelligence artificielle en ligne, sur son mal être et ses causes, évoquant le fait que son épée se nourrit de ses penchants malsains, de ses émotions négatives. L'appli lui répond qu'elle ne prodigue pas de conseil thérapeutique, mais qu'elle écoute avec bienveillance sans juger. Dane continue avec la dimension mythologique de son origine, Merlin et Camelot, la légende arthurienne. Il ajoute qu'il a demandé à une étudiante en histoire, préparant une thèse sur les légendes arthuriennes, de le rejoindre dans son manoir, le château Garrett, pour éclaircir qui il est censé être. Sous une pluie légère, elle est y accueillie par le Phillip, le majordome abrité sous un parapluie. Elle le voit par la fenêtre en ogive, s'en aller chevauchant un destrier ailé pour rejoindre les Avengers.

Il y a des personnages Marvel qui ont un destin moins glorieux que les autres. Au départ, Black Knight est l'identité masquée de Sir Percy de Scandie, à la cour du roi Arthur, créé par Stan Lee et Joe Maneely en 1955, pour Atlas Comics. Il revient en 1967 dans le numéro 47 de la série Avengers, recréé par Roy Thomas & John Buscema, à l'époque contemporaine, identité reprise par Dane Whitman, un de descendants lointains de Sir Percy, mais aussi neveu de Nathan Garrett qui avait également endossé cette identité en tant que supercriminel ennemi d'Iron Man, puis des Avengers, créé en 1964, par Stan Lee & Dick Ayers. Cette nouvelle saison commence d'une manière qui ne donne pas confiance au lecteur. D'un côté, Dane Whitman est en train de confier ses malheurs à une appli, racontant la malédiction portée par son épée, et les conséquences sur son caractère, sa vie, ses échecs, à deux doigts des jérémiades. Ensuite, la séquence d'ouverture consiste en un combat contre des créatures génériques sans épaisseur, des ennemis à usage unique, en support des Avengers pour donner plus d'importance à l'épisode, comme si les auteurs et les responsables éditoriaux étaient conscients qu'une série Black Knight ne peut pas se vendre sur son seul nom. Il ne reste plus qu'à reconnaître que le nom de l'artiste ne doit pas attirer les foules car il ne fait pas partie des dessinateurs de premier plan de Marvel, ni même de DC, et l'envie de passer son chemin s'impose d'elle-même. D'un autre côté, il y a quand même Simon Spurrier, scénariste anglais ayant écrit des comics singuliers dont une excellente saison de Hellblazer.

Alors le lecteur avec un goût pour l'univers partagé Marvel et ses personnages les moins connus se lance dans cette histoire courte, complète en 5 épisodes. Il est vrai que la narration visuelle n'est pas particulièrement personnelle. L'artiste sait mettre à profit les combats pour s'affranchir de représenter les décors pendant une ou plusieurs pages, laissant le soin au coloriste de déployer des camaïeux ou des effets spéciaux pour remplir les fonds de case. Pour autant, il s'arrange pour dessiner les personnages d'assez près, ou prendre du recul et montrer les combattants en pleine action dans un plan plus large. Il n'abuse pas non plus des cases de la largeur de la page pour ne mettre qu'un petit personnage au milieu. En fait un lecteur habitué des comics de superhéros estime que Sergio Dávila s'investit bien pour raconter l'histoire. Il représente les personnages dans le détail avec des tenues ou des costumes complexes, des variations expressionnistes du costume du chevalier noir, à la fois du plus bel effet, à la fois cohérentes avec ses tourments intérieurs, ses émotions négatives. Bien évidemment, la reconstitution de Camelot, de ses chevaliers et de Merlin est des plus fantaisistes, mais dans le même temps, le scénariste explique pourquoi il s'agit plus d'un fantasme que d'une réalité historique.

Le scénario déplace pas mal les personnages, et le dessinateur prend la peine de représenter les décors en ouverture de scène, et parfois tout le long de la scène quand il n'y a pas de combat. Ainsi le lecteur peut admirer la façade extérieure du château Garrett, l'immense salle à manger, les beaux vitraux, les appartements privés de Dane Whitman, la Table Ronde, une vision extérieure de Camelot, un immense bureau avec une vue panoramique sur New York, le laboratoire de Merlin. L'artiste met en scène les combats physiques avec ce qu'il faut de fougue et de force, une prise de vue qui permet de suivre les déplacements des personnages et les coups portés, sans que cela n'en devienne un ballet. La narration visuelle se révèle être d'un bon niveau pour un comics de superhéros, réalisée par un bon artisan, avec un encrage précis et net, et une mise en couleurs nourrissant les formes encrées. le spectacle est assuré, même s'il n'est pas particulièrement mémorable.

Au cours du premier épisode, Simon Spurrier fait le nécessaire pour expliciter cette histoire de malédiction associée à l'épée d'ébène. le lecteur se dit qu'il va avoir droit à une variation assez littérale de la relation entre l'épée Stormbringer et le pauvre albinos Elric. Dans les faits, le scénariste reprend assez d'éléments déjà établi sur Black Knight pour éviter de tomber dans le plagiat ou dans l'ersatz anémié. le lecteur remarque également qu'il n'écrit pas une histoire de possession, ou de subordination entre l'épée et le chevalier, mais qu'il développe une autre forme de relation. le lecteur apprécie la caractérisation du personnage faite par le scénariste, un individu porté vers les idées noires, ce qui lui donne sa force. Il sourit d'aise en voyant débarquer Elsa Bloodstone, personnage également très secondaire, avec la répartie cassante facile. Spurrier est visiblement à l'aide dans ces recoins de l'univers partagé Marvel.

L'intrigue est du pur superhéros : un ennemi récurrent souhaite mettre la main sur des objets de pouvoir dont l'épée d'ébène, pour devenir maître du monde ou peu s'en faut, en totale cohérence avec la mythologie du Black Knight et la geste arthurienne à la sauce Marvel. En cours de route, le scénariste s'aventure sur la nature mythologique de Camelot et explique comment Merlin a remodelé la réalité historique pour en faire une légende, un bel exercice de rétro-continuité de sa part, mais aussi un commentaire sur les légendes de l'Histoire qui cachent la réalité historique. de même, le caractère dépressif de Dane Whitman ne disparaît pas comme par enchantement dès le premier combat venu ou gagné. le maniement de l'épée d'ébène vient avec un prix à payer et lui aussi perdure tout du long du récit. La propension à tout voir en noir, à être en colère contre sa condition sert de carburant aux pouvoirs de l'épée, et façonne la vie de Dane, explique ses comportements anormaux qui lui ont fait connaître la disgrâce à plusieurs reprises dans la communauté des superhéros. le lecteur en ressent toute la force quand l'appli de soutien psychologique revient dans le dernier épisode, et que son origine est révélée, ainsi que la manière dont son inventeur s'en sert pour prendre la main sur ses utilisateurs, une belle métaphore des politiciens jouant sur les sentiments négatifs des électeurs.

Une petite minisérie de circonstance sur un personnage mineur et abimé de l'univers partagé Marvel ? Certainement à la base, mais elle bénéficie d'un dessinateur, artisan solide, et d'un scénariste qui connaît bien Black Knight, qui connaît assez la convention de l'épée possédée pour ne pas plagier Michael Moorcock. Il a conçu une intrigue classique sur la trame basique des histoires de superhéros, tout en la nourrissant de développements adultes et nuancés sur des thèmes comme les légendes du passé, et les émotions négatives.
Commenter  J’apprécie          102


Videos de Simon Spurrier (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon Spurrier
Ptit Cab Damn Them All
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}