Six-Gun Gorilla

Le cigare au bec, le colt prêt à dégainer, drapé d'un cache-poussière, le regard presque bestial. Un air du bon de la brute et du truand, Clint Eastwood en version Gorilla. Un brin attendrissant. Un comics d'un autre genre où les super-héros ne volent pas en tout sens avec moult arabesques dans les airs.

Je me retrouve donc au XXIIe siècle, là où le soleil brule la peau, là où une guerre se fait sanglante, là où je ne comprends rien à cette guerre – comme toutes les guerres non ? – là surtout où voir un gorille avec un six-coups sauver un blanc-bec n'aurait rien de surprenant. Bleu-3425, un ancien bibliothécaire, s'engage dans l'armée après une douloureuse rupture avec pour but de mourir dignement sur le champ de bataille. Comme un héros.

Sauf que ce gorille, aussi bon tireur que Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone, n'a pas la même idée de ce sacrifice et fera tout pour aider ce bleu de la gâchette. Regarde bien la caméra petit, tu es là pour faire pleurer les ménagères et abrutir les foules entre deux écrans publicitaires et un chevauchement de grandes plaines de poussières et de solitude. A poor lonesome cowboy… avec un gorille. My name is Gorilla, Six-Gun Gorilla.

Un western futuriste. Pourquoi pas, mais j'avoue ne pas avoir tout compris de l'histoire, ce gorille, ce bleu, ces caméras. Bref, un mélange de genre, déroutant pour le néophyte que je suis et qui ne ménage ni sa monture, ni son action.

Impossible de ne pas voir la ressemblance du gorille avec Clint Eastwood mais le coté trop futuriste de l'histoire semble m'avoir grillé quelques neurones, me perdant non pas dans le désert où je m'y serai senti à l'aise fumant un mégot de cigare et buvant une desperado rafraichissante mais sur une étrange planète où les aboutissants m'ont semblé totalement étrangère à ma bulle littéraire.
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Je suis relativement régulièrement les sorties des éditions Ankama. Leurs bandes dessinées dynamiques et imprégnées de culture américaine ont beaucoup d'atouts pour me plaire et m'ont fait découvrir des auteurs de talent. C'est donc avec enthousiasme que j'avais coché ce "six-gun gorilla" lors de la dernière masse critique.

J'étais d'autant plus optimiste que le visuel m'avait tapé dans l'oeil. Tout d'abord, sur la couverture il y avait un gorille. Et, allez savoir pourquoi, j'aime bien les fictions dans lesquelles apparaissent un singe. Je crois que j'ai été marquée par le visionnage, toute gamine, de "doux dur et dingue", ce film à l'ambiance péquenaud dans lequel Clint Eastwood a pour ami un orang-outan.
Bref, revenons à notre gorille et à la couverture de "six-gun gorilla" dont le visuel, le primate vêtu d'un grand cache-poussière et armé de pistolets, laissait présager une ambiance western. Décidément tout pour me plaire. En fait, même s'il emprunte certains codes au western, il s'agit ici d'un contexte futuriste. Cette surprise n'était pas non plus pour me déplaire, étant amatrice de science-fiction.

J'étais vraiment toute disposée à aimer cette bande dessinée. J'ai vite déchanté.
Le sujet n'était pas inintéressant mais je l'ai trouvé mal traité à travers une intrigue à la fois simpliste et parfois confuse. Là où certains verront de l'ambition, je n'ai vu que de la prétention. A l'image des sentences mystico-philosophiques assénées par le gorille.
La critique des médias est plutôt juste sur le fond mais facile sur la forme. Tout ça est très manichéen tout en prenant des grands airs.

Je n'ai pas non plus été emballée par le dessin. Il ne manque pas de qualités, notamment en terme de dynamisme, mais ne procure pas d'émotions. Un style très dans l'air du temps mais qui ne me séduit pas.

Malgré cette déception, je remercie chaleureusement Babelio (merci de nous gâter à travers ces opérations masse critique) et Ankama (dont je continuerai de suivre les publications).

Challenge Petits plaisirs 32

C'est l'histoire d'un jeune bibliothécaire qui a du mal à assumer une rupture douloureuse. Il décide donc de mourir dignement en participant à la grande guerre sanglante qui est retransmise sur tous les écrans de TV du pays. Les engagés volontaire de cette armée, sont de la chair à canon justes bon à agoniser devant les caméras pour le dieu « audimat ». le héros voué à une mort certaine déjoue tous les pronostics grâce à l'apparition d'un gorille sorti de nulle part et qui semble veiller sur lui.

Le scénario est plutôt bien pensé et structuré en 6 épisodes. Chaque fin de chapitre amène à lire le prochain un peu à l'instar des séries et des films à suite qui offrent une fin stimulant l'intérêt du spectateur. L'ambiance de Far-West futuriste donne un récit surprenant et plein de scènes d'actions. Ce qui ne gâche rien, la fin est relativement originale.

Le coup de crayon de Jeff Stokely rappelle celui de de Sean Murphy (auteur de « Punk Rock Jesus » ou plus récemment de « The Wake »). On découvre des visages anguleux et d'autres plus rectangulaires donnant une impression de bonhomie. Pour mettre du dynamisme aux images, l'auteur utilise des traits rectilignes. le découpage sous forme de nombreux panoramiques fait penser aux plans cinéma ou télévisuels. Les couleurs des dessins sont chaudes lorsque le personnage central est dans le désert du « blister ». Mais plus froide lorsque l'on voit la scène par le prisme de la caméra relié à l'oeil du sujet ou lorsque l'on voit entre deux la vie sur Terre.

Les dialogues sont plein d'humour et les personnages intéressants qu'ils soient principaux ou secondaires. de nombreux rebondissement ponctuent cette histoire. On y découvre notamment une réflexion sur l'époque contemporaine où les émissions de télé-réalité servent à divertir les masses pour mieux les contrôler. Critique de la recherche effrénée de l'audimat par les services marketing pour abrutir les foules entre deux écrans publicitaires et pour s'enrichir en vendant du temps de cerveaux aux annonceurs. Les téléspectateurs finissent par vivre leur vie par procuration.

J'avoue que je ne connaissais pas Simon Spurrier et Jeff Stokely. le premier est un écrivain britannique de nouvelles et de comics, qui a commencé sa carrière en faisant de nombreux métiers. Stokely, quant à lui est un autodidacte qui n'a commencé à officier réellement en tant que dessinateur de comics que depuis 2013. Leur collaboration, nous offre un comics intelligent avec des personnages charismatiques et avec de l'humour. En bref, c'est une belle réussite et une belle surprise que l'on n'avait pas vu venir.


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(CX971 - 14ans) Moyen. de l'action mais une histoire tirée par les cheveux. Pas facile à comprendre.

(LX971) Blabla, Pif Paf ! Blabla, Pif Paf ! Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.... Bavard, emberlificoté, puéril et ennuyeux. A éviter selon moi pour le Prix. Je préfère mille fois Deadpool à ce comics.

(SC971) Téléréalité et appât du gain, univers parallèle et singe qui parle, créatures bizarres et traîtres en tout genre, avec un soupçon de critique de la société de consommation, des médias et des masses populaires, et de nombreuses références à des bd. Bon ce n'est pas vraiment ma tasse de thé et j'avoue m'être un peu perdue par instants mais globalement cela reste un bon moment de lecture. Par contre je ne suis pas sure que cela soit un album à faire figurer dans la sélection collège (histoire un peu compliquée, langage un peu grossier, ...)

Dans un univers futuriste, la guerre fait rage sur une planète colonisée. Un jeune bibliothécaire anéanti par une rupture amoureuse s'engage alors dans l'armée afin de finir ses jours en héros. Mais c'est sans compter sur la survenue d'un gorille pro de la gâchette qui va alors l'accompagner.

C'est certainement une bande dessinée très bien faite pour les amateurs du genre (comics mêlant scénario SF, monde fantastique et situations déjantées), mais personnellement je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, qui m'a parue complexe , ni à adhérer aux illustrations, relativement violentes.
Je suis donc complètement passée à côté, mais je crois que c'est en grande partie parce que je ne connais pas grand chose aux comics et que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé (pour l'instant, ça peut changer !).