La vagabonde

J'ai pu mettre la main sur cette très courte nouvelle d'Emily St-John Mandel publiée en 2014 et j'en suis bien heureuse. C'est toujours intéressant de lire les textes précurseurs d'un auteur que l'on apprécie.

C'est une histoire d'errance, de recherche de soi, limite glauque. Une femme, Zoé, qui vient de perdre son mari fuit sa vie restante. Elle file dans le nord, vers l'est; vers Venise, pourquoi pas.

D'Inuvik, encore plus au nord, Tuktoyaktuk, la fuite sur le pont de glace ensuite la plage de sable de la Grèce, les pensées de son mari la poursuive. Fuir, toujours fuir…

Un punch final…bien sûr!

Je n'écris plus rien sinon ma chronique sera plus longue que la nouvelle!

Petit mais costaud ! En dépit de son extrême brièveté, quelques dizaines de pages, La vagabonde reflète parfaitement le talent naissant de l'auteure de Station Eleven. Toutes les particularités et qualités – suspense, atmosphère, étrangeté - d'Emily St John Mandel sont déjà bien présentes dans le récit mené à tombeau ouvert de l'errance planétaire d'une très jeune veuve en grand deuil. Sa fuite en avant la mène à Venise ...

Cette nouvelle peut constituer pour les lecteurs qui ne la connaîtraient pas encore, une excellente porte d'entrée dans l'univers singulier et touchant d'Emily St John Mandel.

Une nouvelle d'une quarantaine de pages pour découvrir une auteure qui commence à faire parler d'elle.
En effet, j'ai déjà entendu et lu que cette jeune auteure canadienne est plus que prometteuse et en attendant de lire un de ses livres, je me suis lancée dans cette courte histoire.
L'histoire est effectivement courte mais intense et c'est ce qui fait tout l'art de cet exercice de style qu'est la nouvelle.
Zoe, vient de perdre son mari. elle entame un long périple et je n'en dirais pas plus....

Voila une nouvelle ( un petit livre en fait de 40 pages) sombre mais fort bien écrite . ca se lit en 20/30 minutes car au dela de la brieveté de l'oeuvre, l'ecriture est tellement prennante ....qu'on ne se sent pas de refermer le livre pour le finir une autre fois....une écrivaine canadienne à suivre assurement

Au milieu des années 2010, une offre commerciale (dont je ne connais pas la teneur exacte) organisée par les Editions Rivages permettait de se voir offrir en librairie la nouvelle La Vagabonde d'Emily St John Mandel. Cela permettait probablement de mettre la lumière sur cette autrice canadienne de grand talent qui avait déjà deux romans publiés dans la collection Rivages Noirs : Dernière nuit à Montréal et On ne joue pas avec la mort. Auxquels s'ajouteront par la suite quatre autres romans dont le prochain La Mer de la Tranquillité paraitra en août 2023.

La Vagabonde est donc un texte hors commerce difficile à trouver sur le marché de l'occasion à un prix raisonnable. Mais ma persévérance a fini par payer, j'ai enfin pu mettre la main sur cette nouvelle sans me ruiner. Ceux qui me suivent savent que j'aime beaucoup Emily St John Mandel que ce soit pour ses histoires, sa plume et ses narrations déstructurées ou ses personnages écorchés. La lire sur un format court, La Vagabonde fait moins de quarante pages, permet de découvrir une autre facette de l'autrice.

La Vagabonde est un condensé de ce que sait faire Emily St John Mandel, la plume est toujours aussi belle, les images très visuelles et les émotions présentes. Un texte court, bouleversant et surprenant. Tout commence quand Zoé, quatre semaines après la mort de son mari des suites d'un cancer, décide de voyager à travers le monde pour échapper à sa vie. de ville en ville, d'un pays à l'autre, elle finira par atterrir à Venise ou une rencontre va modifier le cours de sa vie...

Il est toujours très difficile de parler d'un texte aussi court, sans déflorer l'intrigue ou la chute. Evidemment, il n'y a pas la place pour une construction alambiquée, cependant Emily St John Mandel arrive à surprendre en prenant dans son récit un virage pour le moins inattendu et plus que percutant. Une histoire qui restera marquée dans les esprits et qui confirme tout le génie de l'autrice.


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Texte court, mais d'une grande intensité.