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Ah Varg Veum, le face à face avec le(s) assassin(s) aura-t-il lieu (car depuis le début, tu le sens, depuis que dans ta salle d'attente un corps sans vie se refroidissait... première victime d'une série!) ?
Mort naturelle? Mort accidentelle? Mort crapuleuse?
A Bergen, l'automne arrive, en ce mois d'Octobre, plutôt pluvieux.
Dès lors le lecteur accompagne notre détective privé pour élucider cette mort peu habituelle dont il pressent qu'elle n'a rien de naturel.
L'enquête avance au gré des supputations, des tergiversations , de hasards heureux et des déambulations dans les quartiers de Bergen.
Grâce à l'intrigue, Gunnar Staalasen nous fait revivre la fin des années 70 au sein d'une communauté d'étudiants engagés, dans l'AKP marxiste-léniniste, lui permettant d'affiner, à travers une galerie de portraits, les divergences politiques des personnages, de 1970 à 1990.
Une lecture agréable. J'aime beaucoup l'humour décalé de Varg Veum et le style de Stalasen pour créer à travers ses descriptions une ambiance bien particulière.
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Non mais je rêve, qu'arrive t il à mon chouchou, Gunnar était il dépressif lorsqu'il a commencé l'écriture de ce livre ?
Je n'en crois pas mes yeux ! Dans le texte, s'il vous plait :
"La côté occidentale de la Norvège en automne, quand il pleut, ce n'est pas mirobolant."
Eh oui, vous avez bien lu ! Gunnar, l'auteur de Bergen qui écrit cela, sachant que dans cette ville, il pleut en moyenne 300 jours par an, qu'il existe une carte postale présentant les rafales de pluie déversées sur les touristes dans le quartier historique de Bryggen, si si je vous assure, je l'ai vu de mes yeux vu ! Gunnar, qui vous expliquera très tranquillement que la pluie sur Bergen c'est juste une petite caresse !
Moi, je vous dis que Gunnar était malade à ce moment là pour écrire de telles choses : que des mensonges !
Un autre changement majeur dans les aventures de Varg : nous partons en excursion le long de la côte très déchiquetée de la Norvège entre Bergen et Ålesund. Nous suivrons un itinéraire rendu très compliqué avec les ferrys qui règnent en maître sur cette partie d'îles et de presqu'îles. C'est de la folie, Gunnar nous entraîne loin de son Bergen, même vers Oslo ! de la folie je vous dis !
Nos rencontres seront, elles plus classiques, la fine fleur de l'élite de Bergen mise en face de son passé, les heures obscures des années 70, les illusions politiques de l'avant garde du prolétariat, de ces groupuscules entre autres marxistes-léninistes qui eux savaient mieux que les autres ce qui était bon pour le petit peuple.... Tout ce petit monde va être mis devant ses responsabilités, devant ses choix passés, actuels et toutes leurs contradictions.
La morale de l'histoire, au delà des grands discours, et des grands sentiments, c'est toujours que les épreuves traversées, les premiers amours, c'est ça qui fait de nous ce que nous sommes devenus : cet Homme ou cette Femme !
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Excellent polar, du début à la fin. A part les noms imprononçables !
Un homme meurt dans la salle d'attente de Veum, notre détective privé, alors qu'il venait lui faire part de soupçons sur le suicide d'une jeune femme, 14 ans auparavant.
Intrigué, et à la demande de l'épouse, Veum enquête tout de même. Il rencontre alors les membres d'une communauté qui occupaient une même maison, presque tous de bord politique marxiste leniniste.
Que s'est il passé exactement au sein de ce groupe ? Pourquoi cette nouvelle mort si longtemps après le suicide ?
C'est ce que cherche Veum, avec son talent pour faire parler les gens et son humour pince-sans-rire.
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Face à Face de Gunnar Staalesen est la 11ème enquête publiée en France du détective privé Varg Veum.

Varg trouve un cadavre dans sa salle d'attente (qui n'est jamais très remplie), point de départ d'une enquête qui va nous ramener dans les années 70 et nous plonger dans les relations d'un groupe d'étudiants engagés très à gauche, habitant dans une communauté au coeur de laquelle la belle et énigmatique Hildegunn a semé le trouble et l'émoi, avant de disparaitre en se suicidant.

Varg Veum va faire le lien entre son cadavre et cette disparition et enquêter au près des acteurs de l'époque, ce qui donne à l'auteur l'occasion d'une série de portraits de jeunes idéalistes membres de l'A.K.P. (Partie Communiste des Travailleurs) devenant policier, femme politique de droite, syndicaliste bien placé...

Si l'enquête de Varg a beaucoup d'intérêt (et à ce titre il est intéressant de signaler que chaque livre est un univers différent, à la différence de certains auteurs moins imaginatifs qui utilisent les mêmes personnages, les mêmes milieux...), les livres de Gunnar Staalesen sont intéressants à d'autres titres, et celui-ci particulièrement.

- L'auteur accorde une place primordiale aux relations et interactions sociales. L'enquête est principalement constituée d'entretiens entre Varg et les différents protagonistes qui ont constitué un groupe social au moins en partie cohérent (à l'époque), et Gunnar Staalesen dissèque les individus en tant que parties d'un groupe, décrypte leurs comportements, convoque leur passé ; c'est une enquête policière sur les relations humaines plus que sur un crime.

- le personnage de Varg Veum, doté d'un sens de l'humour et de la dérision très profonds, mais aussi très seul, présente ensuite un vif intérêt. La famille de Varg est absente, ses amis sont pour la plupart des "anciens" amis ou des relations professionnelles qu'il va solliciter pour les besoins de son enquête. Il n'a pas de vie de couple, mais une ou plusieurs relations épisodiques qui durent cependant dans le temps.

Varg semble en décalage avec l'évolution de la société, moins riche humainement, plus tournée vers la réussite professionnelle, la considération sociale.

On peut sans doute considérer que ce livre constitue - en creux - une critique de l'évolution de la société norvégienne vers plus de matérialisme ; à ce titre, l'évolution des étudiants des années 70, idéalistes et engagés, vers des professions matériellement intéressantes ou symboliques de l'ordre, est significative.

Si de l'intérieur cette critique peut paraitre légitime, et bien que la société Norvégienne connaisse aussi une montée du populisme extrême, surtout postérieurement à 2002 (date de publication de ce livre en Norvège), elle a su, en raison de caractéristiques qui lui sont propres (par exemple la faible population) mais aussi avec un volontarisme certain,créer un système démocratique qui peut, à défaut d'être un modèle, montrer que notre monde peut changer, en mieux (notamment sur le plan du système éducatif qui donne encore ses chances à tous, sur le plan des relations entre salariés et patronat, sur le plan des rapports entre forces politiques).

Je vous conseille vivement la découverte de cet auteur.

Face à Face de Gunnar Staalesen est paru en France le 31 août 2013 (Gaïa Editions, 22 €), il est par ailleurs disponible au format numérique (17,99 €).

La traduction est d'Alexis Fouillet.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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D'ordinaire, j'aime assez commencer par le début quand il s'agit d'une série policière ; histoire d'apprécier l'évolution des personnages. Ici, ce ne sera pas le cas.

Je fais donc connaissance avec Veum qui est déjà bien installé dans ses aventures ; et j'ai presque l'impression de l'avoir toujours connu. Non pas qu'il manque d'originalité, et qu'il ressemble aux autres, mais juste parce que l'auteur parvient rapidement à familiariser son lecteur, même le plus novice.

Et même si dès la première ligne les choses sont claires et nettes, avec un mort en bonne et due forme, pas question pour autant d'une aventure au rythme effréné, de personnages survoltés.

Nous sommes dans un véritable polar nordique, les choses avancent doucement, mais surement. Avis donc aux amateurs de vitesse et précipitation ; ça n'est pas le genre de la maison. Mais c'est bien aussi de prendre son temps ; on se laisse attraper par autre chose.

Veum, est donc un détective privé ; il ne court pas après les billets. Il travaille plus au feeling, un peu comme un artisan. Mais, une fois lancé sur une affaire, il en explore toutes les facettes, et ne ménage ni son temps, ni son énergie. Il ne rechigne pas aux petits plaisirs de la vie, à quelques verres d'aquavit, histoire de se donner du courage, ou des idées.

Gunnar Staalesen mêle ici le présent et le passé, le travail d'enquête et l'étude socio-politique de son pays. En effet, il s'avère que les personnages impliqués ont tous été de fervents sympathisants d'extrême gauche des années 70 , et ayant tous, plus ou moins de choses à cacher. Il est assez amusant de voir que tout ce petit monde a bien changé avec les années, et que les idéaux de jeunesse se sont largement envolés pour laisser la place à l'embourgeoisement parfois teinté de cynisme et de mauvaise foi.

J'ai beaucoup apprécié cet aspect, qui fait de ce polar, un polar pas tout à fait comme les autres ; en tout cas pas uniquement un polar.

Veum va minutieusement décortiquer les faits et gestes de ce petit monde, pour, bien entendu parvenir à la vérité… une vérité qui surprendra, me surprendra.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Dans un roman policier, on s'attend à rencontrer un cadavre assez vite dans le récit. Mais dans Face à Face, le mort est découvert au cinquième mot de la première ligne! "Il y avait un mort dans ma salle d'attente". Il s'agit de la salle d'attente du privé Varg Veum. le mort s'appelle Erlend Ekerhovd. La cause de la mort est inconnue. Sa veuve demande à Veum d'enquêter sur un cold case, ce que son mari était venu lui demander. Il s'agit de faire des recherches sur la disparition de Hildegunn Høgset qui a vécu dans une communauté marxiste-léniniste à Bergen dans les années 1970, puis s'est suicidée par noyade, un an après avoir quitté cette communauté. Mais son corps n'a jamais été retrouvé. S'est-elle vraiment suicidée? Est-elle même morte?
.
J'ai trouvé Gunnar Staalesen moins inspiré que d'habitude. Son humour que j'apprécie tant est curieusement absent de cet opus. La vie d'une communauté de jeunes communistes entre 1974 et 1979 à Bergen n'est pas un sujet très accrocheur. Et les mésententes de ses membres à propos des Khmers rouges, de Staline, de Mao, de l'AKP et de l'IRA m'ont plutôt ennuyé. Même constat pour les incessants changements de partenaires amoureux au sein de ce petit groupe. Mais Veum pense que les causes de la mort de Erlend Ekerhovd et de Hildegunn Høgset sont à rechercher au sein de cette communauté. Est-ce que Erlend Ekerhovd a été assassiné? Est-ce que cette mort est liée à la disparition de Hildegunn Høgset? Ces questions maintiennent le suspense. Et le fait que le résultat de l'autopsie du mort de la 1ère page n'est connu que page 267 ne fait qu'étirer en longueur l'enquête, au demeurant assez laborieuse. L'intrigue est particulièrement embrouillée, un peu difficile à suivre. Heureusement, les rebondissements des dernières pages réveillent un peu notre intérêt pour ce récit.
.
Bref, si vous voulez découvrir le meilleur de Gunnar Staalesen, lisez plutôt Coeurs glacés ou Grande soeur.
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Malgré son moral à toute épreuve, Veum est quand même désespéré de n'avoir aucun client. Détective ne rapporte guère. Alors quand il trouve un client, même mort, dans sa salle d'attente, il se dit « Enfin du boulot ! ». Il va fourrer son nez dans une communauté d'idéaliste d'extrême gauche des années 70. Mais ces jeunes sont devenus des bourgeois installés dans la société. Ils n'ont pas envie que quelqu'un leur rappelle leur passé anticonformiste et encore moins le suicide de l'une des leurs. Veum subit beaucoup ,il a un peu de chance et il finit par trouver le mot de la fin.
Le suspens n'est pas vraiment insoutenable mais j'ai passé un bon moment en compagnie de Varg Veum.
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Varg Veum, le détective, est un personnage décalé que j'ai suivi avec plaisir dans son enquête sur des ancien gauchistes rangés des voitures mais encore encombrés par de sérieuses casseroles politico -affectives. Pourtant le rythme du roman m'a paru un peu lent. Je me suis surtout perdue dans les prénoms norvégiens : on ne pourrait pas les rebaptiser avec des noms bien de chez nous qui résonneraient bien dans ma tête d'éternelle apprentie lectrice?:-)
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Les inégalités sociales suscitent dans le pays une vague de révoltes et d'enlèvements qui font grandir la peur parmi la population. Mais Marianne, jeune lycéenne qui fait du baby-sitting pour gagner un peu d'argent de poche, ne se sent pas très concernée par ces événements, jusqu'au jour où elle est elle-même victime d'un enlèvement. Enfermée dans le froid, affamée, elle est contrainte par la solitude à réfléchir sur les raisons de sa présence dans la geôle où elle a été jetée par ceux qu'elle considère comme des extrémistes. le dialogue qui s'instaure avec Yann, l'un de ses geôliers, va lui permettre de mieux comprendre les motivations de leur combat. Mais Marianne ira-t-elle jusqu'à les excuser ?

L'avis de Pauline, 13 ans : C'est un roman plutôt noir et dur, mais très émouvant et bien écrit. Marianne ne cesse de s'interroger sur les révoltes de son pays, sur son comportement, sur la vie, sur l'espoir… Un très beau face-à-face avec elle-même, avec une fin tout de même surprenante et étrange.

L'avis de la rédaction : La lutte contre la pauvreté doit-elle passer par le terrorisme pour atteindre son but ? Comment faire triompher une cause que l'on croit juste sans succomber au désir de vengeance et de rancoeur ? Et la société peut-elle être tenue pour responsable de la violence engendrée par la misère ? Autant de questions posées par ce roman dont le thème est particulièrement original.
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J'ai plongé avec délice dans cette enquête norvégienne au côté de Varg Veum, un privé que je ne connaissais pas, au demeurant fort sympathique.

Dans cette intrigue, l‘auteur reprend des thèmes chers à son coeur : l'effondrement du rêve social-démocrate, les désillusions du mariage, l'enfance et ses conséquences.

L'enquête avance grâce aux entretiens que le privé a avec les différents protagonistes. Des discussions intenses dans lesquelles chaque détail est important. Heureusement, les descriptions de la nature permettent au lecteur de reprendre une bouffée d'air entre deux interviews.

Pas de meurtres violents dans ces pages, une bonne enquête intellectuelle.

L'image que je reteindrai :

Celle de la maison dans laquelle habitaient tous les protagonistes en 1979, sorte de communauté socialiste autoproclamée.
Lien : https://alexmotamots.wordpre..
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