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"Autopsie d'un viol", c'est l'histoire d'un mec qui rentre chez lui, de mauvais poil, se sert un verre et appelle sa femme, qui ne lui répond pas, ce qui le fait soupirer... Jusqu'à ce qu'il retrouve sa femme dans leur chambre conjugale, couchée sur leur lit tout aussi conjugal, la robe troussée et avec une ressemblance parfaite avec un cadavre.

Normal, elle est morte, Babs (bien que je ne lui ai pas pris son pouls) et au moment où son Georges se rend compte qu'il est veuf, "BANG, BANG"(he shot me down, Bang bang, I hit the ground), un homme caché dans la pièce lui tire dessus !

Là juste le temps de faire le 911 pour appeler la flicaille avant de perdre connaissance, le Georges.

Le constat du shériff ? Il fait peur : Babs a bien été violée et a été tuée. George, son époux, est blessé.

Il n'est jamais facile d'enquêter sur une affaire de viol, le shérif O'Hara et son fils Dublin, flic lui aussi, auraient dû le savoir mieux que personne.

Oui mais voilà, si papa shérif est plus sobre qu'un moineau le matin, l'après-midi, il écluse à tout va ! Shérif O'Hara le matin, mister O'Boira le soir.

Ma foi, cela a dû avoir une incidence sur ses neurones (à cette époque là, impossible de se ruiner le cerveau en se tapant l'intégrale de Secret Story ou des Anges de la Téléréalité) parce que la plupart du temps, dès midi passé, il devient un crétin fini.

L'agresseur n'est pas un étranger, ça, ils l'ont bien compris et le shérif tombe sur le paletot d'Harry Bones, le simplet du bled dont le passe-temps favori est de regarder - en cachette - les filles qui ôtent leurs vêtements dans leur chambre, se croyant à l'abri des regards, alors que notre voyeur n'en rate pas une miette, perché dans son sycomore. L'histoire ne nous dit pas s'il se tenait à deux mains ou pas...

Le shérif O'Hara est tout fou d'avoir sous la main LE coupable idéal et en plus, il avoue. What'else ? Ce n'est pas ce scribouillard de pisse-copie de journaleux qui va lui dicter comment enquêter, tout de même.

Mais voilà qu'un deuxième homme revendique le crime...

Ce n'est pas pour simplifier l'enquête... Alors, pour peu qu'un troisième homme, tout à coup, se livre à la justice... Un homme qui a aimé Babs, en plus !

Le shérif y perd, non pas son latin, mais sa bouteille de tord-boyaux.

Le résumé est malheureusement plus intéressant que le contenu du livre, qui, bien qu'il m'ait surpris à la fin, manque d'épaisseur, tout comme les personnages. le journaliste avait l'air de sortir du lot, mais bon, no comment.

Aucun frisson, pire, de l'ennui même avec le déroulement du procès.

Si ce livre avait été un personnage d'Astérix, il se nommerait "Soporifix".

Son mérite (oui, il y en a un), est de ne posséder que 150 pages, ce qui vous évite de bailler trop souvent durant la lecture et vous incite à persévérer pour enfin savoir qui, de tous ces couillons, a tué Babs et tiré sur son mari.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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L'étonnant chez S.A.Steeman, ce sont les constructions très originales de ses romans. Celui-ci (le dernier terminé par l'auteur) ne déroge pas à la règle. Une femme violée et étranglée, son mari grièvement blessé par deux balles et aucun indice pour ce vieux shérif un peu dépassé par les évènements. le 1° coupable qui avoue le rassure. le 2° l'inquiète. le 3° l'affole. Voilà de quoi nous présenter un procès original où les avocats démontrent la culpabilité de leur client pendant que l'avocat général essaie de les disculper. J'ai bien fait de renoncer à trouver le coupable ...
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ISBN : inconnu

"Autopsie d'un Viol" ou quand Stanislas-André Steeman prend à bras le corps le roman noir américain humoristique, genre Donald Westlake par exemple, et nous en donne sa vision très particulière. Ce roman est probablement l'un de ses meilleurs - comme l'un de ses moins connus, alors, si vous aimez, faites-le savoir ! du roman noir qui se déroule dans une petite ville de province américaine assez bouseuse, on retrouve tous les éléments : le shérif, Sean O'Hara, et son équipe (essentiellement familiale avec Dublin, son fils et assistant, qui a toujours l'air un peu coincé mais jouit incontestablement d'un plus grand sens de la diplomatie que son père, et sa fille, Deirdre, jolie, mignonne, rien dans la tête, à qui revient de taper les rapports et P.V. avec une orthographe qui devrait réjouir Mme Belkacem - si elle connaissait Steeman, bien sûr ), les petits notables qui se compliquent la vie en se faisant leur propre cinéma, l'obsédé sexuel attardé que ses parents n'ont jamais cherché à soigner et qui va épier la fille du pasteur quand elle se déshabille, un juge qui ressemble à un hibou, un journaliste indépendant et insolent, un viol doublé d'un meurtre, un mari victime de l'assassin mais qui tient tout de même encore suffisamment debout pour venir témoigner au procès, un procès d'autant plus étonnant que l'on y voit la partie civile se mettre en tête de prouver l'innocence des trois accusés, et enfin un trio d'accusés volontaires, qui se sont dénoncés tout seuls, comme des grands, qui revendiquent "leur" crime avec une hargne qui tournerait vite au pugilat si on les laissait seuls en petit comité, et qui n'en démordent pas.

Du jamais vu.

Ni dans les romans policiers humoristiques que j'avais pu lire jusque là (et que j'ai lus depuis), ni à New Valley - tel est le nom de cette charmante quoique très étonnante petite ville américaine.

Une fois découvert le corps de Babs Lamont par son mari, George, à qui l'assassin en fuite a tiré une balle je ne sais trop où et l'a donc laissé sur le carreau, Sean O'Hara pense immédiatement que le coupable idéal, il le tient d'ores et déjà, en la personne, boutonneuse, maltraitante envers les animaux et, pour tout dire, peu sympathique, de Larry Bones (surnommé "Lazy [= paresseux]" Bones, savourez le jeu de mots), le jeune fils unique d'un couple de méthodistes eux-mêmes pas très ouverts d'esprit. Malgré les dénégations bégayantes et indignées de Larry, il l'embarque et le mène au poste de police pour interrogatoire. Bien entendu, Larry nie, nie, nie ... Jusqu'au moment où Marty Holland, le "grand reporter" du coin, parvient à s'introduire et à lui glisser que ses parents, qui l'attendent dans le couloir (ou pas trop loin dehors) seront bougrement heureux de le serrer à nouveau, innocent et plus pur que l'agneau qui vient de naître, dans leurs bras tremblotants.

Cette nouvelle, qui devrait pourtant le réjouir, a sur l'intéressé un effet pour le moins curieux : il avoue. Tout, tout et retout. Si on le poussait un peu, il avouerait même le meurtre de John Fitzgerald Kennedy, c'est dire !

Un qui se frotte les mains, c'est le shérif. Mais il ne va pas se les frotter longtemps. Dès le lendemain il me semble, un certain Dorian Boyd, beau garçon qui vit encore avec sa soeur et écrivain dont les maisons d'édition refusent tous les manuscrits, s'en vient au poste accuser Larry de mensonge éhonté et se déclarer comme le seul assassin de Babs Lamont. Pour Kennedy par contre, pas question.

Caractère sanguin comme tout Irlandais qui se respecte, le shérif O'Hara sent comme qui dirait sous ses pieds une légère secousse souterraine ainsi qu'une bonne envie de s'enfiler un bon petit verre de whisky - venu de la verte Erin, cela va sans dire. Mais enfin, Boyd a fait des aveux très clairs, il semble prêt à tirer sur tous ceux qui en douteraient et puis, la loi reste la loi : direction la prison donc pour l'écrivain en devenir.

A peine remis de ses émotions et des sarcasmes de Marty Holland, voilà que notre malheureux shérif voit débarquer Arthur Fleming, un notable qui s'accuse à son tour d'avoir assassiné Barbara, pour laquelle, au temps du lycée, il avait eu un très fort béguin. Barbara reste pour lui "la femme de sa vie" et il n'a pu supporter qu'elle épouse ce George Lamont, qu'elle soit heureuse et que lui-même, ayant épousé la flamboyante et ardente Rhoda, goûte aux joies diverses (et surtout charnelles) du mariage.

Vous imaginez le chahut dans lequel s'ouvre un procès où Steeman fait allègrement défiler ces silhouettes (médecins, domestiques, etc ...) qui vont dévider les dialogues qu'il leur a concoctés avec un amour dont nul ne doutera . L'interrogatoire du shérif O'Hara, qui a l'habitude d'appeler tout le monde "fils" au bout d'un moment, est l'un des plus savoureux qui soit. Wodehouse ou encore Ed McBain auraient hurlé de bonheur devant cette partie de tennis ou de ping-pong littéraire qui ne connaît pratiquement aucune pause - sauf la traditionnelle suspension d'audience, au chapitre XIV.

La fin de l'affaire ? ... Les trois messieurs sont relaxés. Il est prouvé qu'ils ont menti. Certes, c'est la partie civile qui le prouve - et ceci au grand scandale de la Défense - mais enfin, elle le fait de manière indiscutable.

Quant à l'identité de l'assassin ... Ah ! vous voudriez bien la connaître, hein, petits curieux ? Eh ! bien, ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus. Procurez-vous "Autopsie d'un Viol" et lisez. Lisez, souriez, riez, et prenez bien garde de vous étouffer devant le cynisme des deux derniers chapitres ... Pour moi, j'espère simplement que vous en sortirez enfin convaincus du profond talent qui fut celui de Stanislas-André Steeman. ;o)
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George Lamont rentre chez lui et il découvre sa femme violée et assassinée, et se fait tirer dessus par l'assassin. Commence alors une enquête et un procès qui va voir 3 personnes s'accuser du meurtre de Barbara Lamont.

Une bonne moitié du roman est consacré au procès des 3 présumés coupables. le ton est tour à tour prenant, dur, caustique, ironique, léger, moqueur... Et Stanislas-André Steeman va conclure son roman par une triple chute qui n'en finira pas de surprendre le lecteur.

Que retenir d'autopsie d'un viol? Qu'il s'agit d'une oeuvre mineure (à mon avis) de l'auteur du célèbre L'assassin habite au 21. L'auteur parle de viol dans le titre du roman, alors qu'il y a meurtre et que le viol est loin d'être avéré. Mais, bien sûr, on ne peut manquer de penser à Autopsie d'un meurtre, paru 6 ans auparavant (sous la plume de John Donaldson Voelker, aka Robert Traver) et adapté au cinéma en 1959 par Otto Preminger. Autopsie d'un meurtre est aussi un roman centré sur le procès.

Parodie, hommage, on ne sait trop, de la part de Steeman. Gros regret, cela dit, de voir l'auteur belge s'aventurer sur des pistes américaines dont il ne maîtrise (à mon avis) pas les codes. On le sent fébrile et à la recherche d'un ton juste, hésitant entre comique troupier et dureté implacable. On a des scènes quasiment vaudevilesques au tribunal, qui cadrent mal avec le propos. Il prête des propos au shérif, et lui donne un vocabulaire qui ne convient pas au personnage. Et c'est un peu récurrent dans le roman. Les rôles sont (à mon avis, toujours) assez mal assumé et distribué.

Cela dit, l'auteur reste un orfèvre dans le genre. Dès le départ il fait prendre au lecteur une direction et quand la fin est découverte, le lecteur peut à loisir revenir au premier chapitre et se rendre compte que tout était noté (ou presque) noir sur blanc. Cela reste de la belle ouvrage.
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Entre l'évaluation de belette2911 et celle de Woland , il y a de la marge, puisque les étoiles varient de 1 à 5. Pour le résumé de l'histoire, je vous renvoie à ces deux membre de Babelio, qui chacun à leur manière, en font deux résumés puissants et très documentés.

Quarante ans ou presque que ce roman dormait sagement sur une étagère de mes bibliothèques en compagnie d'autres livres de cette collection "Les grands maîtres du roman policier" ! A l'époque, je voulais avoir toute la collection. Celui-ci, je ne viens de le lire qu'aujourd'hui.

Pourquoi avoir tant traîné ? D'abord, parce que je ne savais où donner de la tête tant les livres s'amoncelaient, mais aussi à cause du titre... Les histoires de viol ne me bottent pas trop.

Mais suite aux commentaires sur Babelio, et le fait qu'ils soient aussi divergents, j'étais décidé à le lire aujourd'hui. Comme il n'est pas bien long, il ne faut pas une journée pour le croquer. Verdict :
1. Je n'ai pas ri... Dommage pour un livre policier soi-disant drôle (nous ne rions pas tous des mêmes choses).
2. Il eût été un rien plus long, j'aurais abandonné sa lecture car j'ai bien plus intéressant en stock.
3. Dommage que S.-A. Steeman ait été se perdre en Amérique. Cela répondait sans doute au besoin d'exotisme des lecteurs des années soixante, mais bof !
4. La fin est bien trouvée et finit par sauver (un peu) le roman même si c'est fort tiré par les cheveux (parole de chauve) !
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Dans la petite ville américaine de Vale Heights, George Lamont rentre chez lui dans son pavillon de banlieue appelé « Dolce Vita ». Après une journée de travail, au volant de sa Chevrolet, il pense retrouver à la maison Barbara, son épouse avec qui il s'est marié cinq ans plus tôt. Mais à son arrivée, quelque chose lui semble étrange : il y a deux verres et une bouteille de Tim Collins sur la table du séjour. Il appelle sa femme. Personne ne répond. Il grimpe quatre à quatre à l'étage et la découvre morte, étendue sur son lit. Il surprend un inconnu qui lui tire dessus avec un révolver avant de s'enfuir à toutes jambes. Blessé, Lamont a la force de téléphoner à la police. L'enquête s'annonce d'autant plus difficile qu'à un premier suspect s'en ajoutent deux autres qui viennent spontanément se dénoncer au shérif.
« Autopsie d'un viol » est un roman policier original et fort bien conçu. de bout en bout, le suspens est parfaitement ménagé. le lecteur est minutieusement « promené » du début à la fin, tout au long d'une intrigue si bien ficelée qu'il faut attendre les toutes dernières pages pour découvrir une fin tout à fait surprenante et quasi improbable. Déjà pas mal ancien (1964), ce titre est encore aujourd'hui fort agréable à découvrir. Style fluide, personnages intéressants, rebondissements divers et variés. le parfait cocktail pour une lecture addictive. On ne s'étonnera pas de noter qu'un bon nombre d'ouvrages de cet auteur furent adaptés au cinéma. Il n'y a jamais de fumée sans feu !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Georges Lamont rentre du travail un peu tard, comme à son habitude : sa femme agonise dans la chambre conjugale. L'agresseur, encore présent sur les lieux, tire deux coups de feu dans sa direction avant de prendre la fuite. Grièvement blessé, Lamont parvient à prévenir les secours.
Pour le shérif du comté, l'affaire est entendue et son bureau recueille sans tarder la déposition du suspect, un garçon simplet, obsédé et voyeur. Mais deux autres candidats aux aveux s'accusent de l'homicide, un journaliste local en mal d'écriture et un notable scrupuleux dont la victime fut le premier amour. Un juge est chargé de départager le(s) coupable(s) et il revient donc au ministère public de démontrer l'innocence des prévenus.

Auteur et illustrateur belge d'expression française, Stanislas André Steeman a oeuvré à l'introduction de la psychologie dans le genre policier et apparaît aujourd'hui comme un maître du roman à énigme. Au modèle classique anglais, où le meurtre est le point de départ d'un jeu logique, l'auteur ajoute le sens du suspense, de la cocasserie et du jeu.
Un moment éclipsée par la gloire de Georges Simenon, son oeuvre jouit aujourd'hui d'un regain d'intérêt. Parmi ses titres les plus célèbres, deux ont été adaptés au cinéma par Henri Georges Clouzot, L'assassin habite au 21 et Légitime défense, qui devient à l'écran Quai des orfèvres.
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L'histoire

Un homme d'affaires, aux states, dans un comté californien. Il rentre chez lui de mauvais poil. Sa femme pas là, mais deux verres et une bouteille sur le bar. M'attendrait-elle ? se dit notre ricain. Rien au rez-de-chaussée. L'étage, peut-être ? Ah oui, la chambre conjugale. La femme est bien là, couchée sur le lit, en petite tenue. Bon, évidemment, morte de chez morte, alors le businessman redescend vite sur terre. Tueur dans l'ombre, en plus. Pan, pan. Businessman touché mais pas mort.

Le shérif (parce qu'il y un shérif !) arrête assez rapidement un jeune écervelé dont le loisir innocent consiste à épier les jeunes filles s'habillant ou le contraire, le soir, perché sur un sycomore. Il avoue.

Simple, non ? En fait, pas si évident, parce que deux autres chambrés vont par la suite avouer ce même meurtre. Trois qui s'accusent, c'est pas banal pour un shérif local.

Les élucubrations du bertrand

Stanislas-André Steeman, ça vous dit peut-être moins que Simenon, son compatriote. Mais si je vous assène des trucs du genre « L'assassin habite au 21 » ou « Quai des orfèvres », alors ça fait sans aucun doute tilt, non ? Ben oui, fiat lux lux fuit atque, Steeman a pondu les romans qui ont donné naissance à ces chefs d'oeuvre du 7ème art.

Avant-dernier bouquin écrit par Steeman, avant-dernier d'une lignée de quarante tout de même, publié en 1964, « Autopsie d'un viol » n'a donné lieu à aucune adaptation, n'a inspiré aucun réalisateur… et ne donnera pas non plus le moindre frisson au lecteur, c'est bien son problème.

Grand mérite de ce polar, il est suffisamment court pour qu'on se donne la peine de le terminer. La fin n'est d'ailleurs pas si mal trouvée, le style alerte, deux ou trois traits d'humour très léger: mais les personnages n'ont aucune épaisseur… Bref, on s'ennuie un peu, mais le pensum est de courte durée, c'est déjà ça, c'est déjà ça, la la la...
Lien : http://noirdepolars.e-monsit..
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20 ans après avoir lu le génialissime « L'assassin habite au 21 », me revoilà à ouvrir avec grand plaisir un polar du grand Steeman ! Autopsie d'un viol est loin de suivre les codes du polar, à ma grande surprise. Il est original par bien des aspects.

Un homme marié rentre chez lui et retrouve sa femme morte, à demi dénudée. Manifestement, elle a été tuée après un viol. Son mari qui a surpris le tueur se retrouve lui aussi agressé et se retrouve blessé et choqué par ce qu'il s'est passé. La police est rapidement alertée. L'enquête commence et très vite, ils trouvent leur premier suspect. Tout semble démontrer que ce premier suspect est très suspicieux : un homme un peu simplet, harceleur de filles, un peu en marge de la société. Tout le rend coupable aux yeux du shérif et de son adjoint, qui n'est autre que le fils du shérif.

Oui, mais voilà, la presse s'empare de l'affaire : d'autres personnes vont intervenir auprès de la police pour apporter leur témoignage. Et rapidement, la police se retrouve avec un autre suspect, puis 2 autres suspects. Au total, ce sont bien 3 suspects qui se retrouvent devant le juge. Ces 3 suspects ont ça de particulier qu'ils se proclament tous les 3 coupables devant le juge. Leurs avocats vont tenter de démontrer en quoi ils sont coupables… et le procureur, en quoi ils sont innocents. Bien sûr, tous les 3 ont leur propre raison de se livrer à la police, chacun pour des raisons différentes. le procès devant le juge est drôle car le procureur se retrouve à démontrer en quoi ils ne sont pas coupables, et finit pas s'emmêler les pinceaux.

Les policiers eux-mêmes sont des pieds nickelés : ils ont leur propre méthode un peu spéciale. Si bien que les journalistes qui s'emparent de l'affaire se retrouvent à critiquer leurs méthodes.
J'ai parfois eu peur de retrouver des paroles mysogynes sur ce type d'affaires mais pour ma part, je trouve que l'auteur n'en a pas profité pour énoncer des arguments paternalistes ou culpabilisant envers les femmes. Rien de tout ça, en tout cas, de mon point de vue.

Un polar donc très spécial qui se lit très vite. Je l'ai lu en quelques heures sur une même journée. Malgré son intrigue et l'histoire un chouïa simple, la fin est très surprenante, un peu comme un roman actuel de Chrystel Duchamp : on croit être arrivé au bout de nos surprises, mais c'est sans compter sur l'ultime chapitre.

Un régal de lecture, du grand Steeman, j'adore !
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6 ans qu'il traînait dans ma pal, je m'attendais à lire 3 pages et le mettre dans une boîte à livres mais j'ai été surprise en bien!
J'ai beaucoup rigolé, l'humour est sympa, le vocabulaire riche.
L'histoire est prévisible,casse pas trois pattes à un canard...
Une femme est violée et assassinée, trois hommes plaident coupables, la défense essaie de savoir qui ment et qui dit la vérité...
La plupart des personnages sont pas très malins et incompétents ce qui rajoute un charme à l'histoire.
L'auteur à bien réussit également à mettre dans l'ambiance de cette époque avec les oreilles chaste et prudes des femmes, les rougissements, la gêne des monsieur de parler de viol devant les femmes ce qui mènent à des situations assez drôles surtout en lisant ça en 2023 :')
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