Le rail pénétrait dans les vallées. De nouvelles villes naissaient. De nouvelles terres étaient distribuées et peuplées […].
La longue vallée de la Salinas faisait partie de sa zone d’influence. Adam avait étudié un très joli dépliant en couleurs qui présentait la vallée comme la région que le paradis avait vainement tenté d’imiter. Après avoir lu cette littérature, celui qui n’avait pas envie de s’établir dans la vallée de la Salinas était un cas désespéré. Adam ne se pressa pas de s’établir. Il acheta une voiture et visita les environs discutant avec les anciens de la vallée, parlant terre et eau, climat et moissons, prix et commodités. Adam ne cherchait pas à spéculer. Il voulait s’établir, fonder un foyer, une famille, qui sait … une dynastie.
Kate dit :
" Ce n'est pas la première fois que vous me suivez. Que voulez-vous ? "
Il baissa la tête.
" Rien.
- Qui vous demandé de me suivre ?
- Personne... madame.
- Vous ne voulez pas le dire, n'est-ce pas ? "
Cal entendit sa propre phrase avec stupéfaction. Il la prononça avant d'avoir songé à la retenir :
" Vous êtes ma mère et je voulais savoir comment vous étiez. "
C'était l'exacte vérité, et elle avait bondi comme un serpent qui darde sa tête.
" Comment ? Qu'est-ce que c'est ? Qui êtes-vous ?
- Je m'appelle Cal Trask ", dit-il (chapitre XXXIX).
Adam était incapable de malhonnêteté, car il ne désirait rien. Il faut avoir des besoins à satisfaire pour être malhonnête.
"Je sais que l'on utilise parfois le mensonge pour ne pas blesser, mais je ne crois pas que son effet soit bienfaisant. La douleur fulgurante de la vérité se dissipe alors que la douleur lancinante du mensonge demeure. C'est un mal rongeant."
Lorsque qu'un homme arrive au moment suprême, peu importe son talent, son pouvoir ou son génie, s'il meurt haï, sa vie est une faillite et sa mort une froide horreur.
Je trouve qu'il n'y a rien de plus triste qu'une amitié qui ne tient plus que par la colle des timbres-poste. Quand on ne peut plus voir, entendre, ou toucher un homme, il vaut mieux rompre les amarres.
Et tous les rapports changèrent. Un homme qui aurait vécu à l’aise sur dix arpents en Europe, menait une vie de chien sur deux mille arpents en Californie
Je sais qu’on utilise parfois le mensonge pour ne pas blesser, mais je ne crois pas que son effet soit bienfaisant. La douleur fulgurante de la vérité se dissipe, alors que la douleur lancinante du mensonge demeure.
Il paraît qu’il y a longtemps, l’homme vivait dans les arbres. Il a fallu que l’un d’eux ne soit pas satisfait de son état, sans cela à l’heure qu’il est, vos pieds ne toucheraient pas le sol.
Aucune humiliation n’était épargnée au soldat, pour que le jour venu, il acceptât sans trop de colère la dernière humiliation : une mort ignoble qui ne sert à rien.