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4,21

sur 16491 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Des souris et des hommes ou le parcours de deux journaliers, George et Lennie, emblèmes de millions d'hommes écrasés dans le système de la dépression des années 30.
Pourtant les deux acolytes ne veulent pas du sort qui est dicté à leur situation, tout du moins c'est George le malin qui tente de les sortir du marasme alors que Lennie, le colosse au cerveau d'argile, par ses bévues ne fait que dévier les efforts du premier.
Dans cette tragédie, au sens premier du terme, les deux amis ne sauront que reconnaître les éléments de leur destin sans pouvoir jamais changer l'issue fatale. Les personnages secondaires, eux aussi, portent les marques de cette fatalité tout autant que les maux de la société américaine de l'époque, entre puritanisme et racisme profond.
Cependant, tous ces personnages ne manquent pas d'humanité et sont pour la plupart émouvants à divers degrés. Une leçon de vie touchante qui a un impact fort du fait de la forme courte et condensée.
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Roman court d'amitié et de fraternité, ‘Des souris et des hommes' narre l'histoire de Georges à l'esprit vif, et de Lennie au grand coeur.

Le lien profond et très fort, presque fraternel, qui unit Georges à Lennie et qui est le coeur du livre, est beau et triste à la fois. Georges veille sur Lennie. Lennie, naïf, innocent, enfantin et simple d'esprit idéalise Georges et a peur de le décevoir dans les « bêtises » qu'il commet.

Cette histoire est aussi celle des rêves gâchés, de ceux qui rêvent de l'ascension sociale et d'avoir leur propre ranch mais qui ne verront jamais leur projet aboutir, de celui qui rêve d'une vie sociale « normale » mais que sa couleur de peau interdit, de celle qui se rêve actrice mais qui n'est que femme d'un agriculteur ou encore de celui qui rêve de s'occuper de lapins et de caresser les poils doux de chiots ou de souris mais qui ne mesure pas sa force. C'est donc l'illustration de l'échec du fameux « rêve américain » qui est en quelque sorte dissimulée dans les pages de Steinbeck au coeur d'une Amérique profonde et de ses terres agricoles.

Dans ce roman très touchant et profondément triste, Steinbeck nous prouve toutefois, avec force et poésie, qu'il n'y a « pas besoin d'être un génie pour être un bon gars ; même que des fois, c'est le contraire » !
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Cela fait si longtemps que je vois et j'entends parler de ce livre qui est entré dans l'histoire de la littérature, qu'en me promenant dans la librairie, je me suis dit qu'il me le fallait.
Ce livre est très court il se lit très vite d'autant qu'il est constitué surtout de dialogues.
L'intrigue s'installe très vite. Steinbeck a choisit le milieu pauvre des travailleurs saisonniers. Il nous dépeint alors leurs conditions de vie, leur façon de parler, leurs habitudes etc.
Les personnages sont certes rapidement décrit, l'auteur ne s'y attarde pas, mais ils sont quand même fouillés et attachant pour certain, c'est bien la le fort de ce livre.

Les deux personnages principaux restent Lennie Small et George Milton qui font tout ensemble depuis l'enfance, qu'une amitié forte et touchante unit et j'aimerai dire pour le meilleur comme pour le pire, la richesse ou la pauvreté, pourtant tout les opposent. L'amitié entre ces deux êtres antithétique est captivante. L'auteur, à travers les deux amis, insiste bien sur le fait qu'ensemble, la vie est moins pénible, parce qu'on a toujours quelque chose a partager a quelqu'un.
Lennie représente l'homme plein de bonté, doté d'aucune intelligence, a la limite du " fou " ou du retardé mentale et par bien des façons il m'a fait pensé à John Caffey.
George est le contraire, assez réfléchi, rapide, responsable...
En allant de Ranch en ranch les deux nourrissent le rêve d'avoir un bien, un toit, une maison avec leurs lapins à soigner.

" Des souris et des hommes " un titre bien a part que chacun peut interpréter comme il le veut. Finalement on remarque que le sort accordé aux animaux n'est pas bien différent de celui accordé aux hommes dans une société comme la notre. La mort du vieux chien est d'ailleurs un éléments très important et significatif, c'est même un signe annonciateur.
La fin est très émouvante et soudaine, on ne peut qu'éprouver de la peine et un sentiment d'injustice.

Le style inexistant assez dépouillé, l'absence de description et à l'inverse le trop de dialogue est la seule chose qui m'a dérangé. Je sais que ce style d'écriture fait parti intégrante de l'histoire et en fait de celle-ci un chef-d'oeuvre, seulement, pour moi, j'y trouve un point négatif.
Excepté l'écriture c'est un livre que j'ai beaucoup aimé, qui se lit vite et que tout le monde devrait lire.
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George et Lenny sont deux ouvriers agricoles comme la crise de 29 en a jeté beaucoup sur les routes. Ils se font embaucher pour la saison, ou moins, et repartent. Mais ils ont un rêve qui les fait tenir : celui de posséder un lopin de terre à eux.
Mais Lenny est simple d'esprit et fait des "bêtises". Et en ces temps-là, cela ne pardonne pas...
Un roman sur l'amitié et l'entraide entre deux hommes. Mais aussi la violence et la folie, sur les préjugés et la bêtise d'une certaine Amérique dite profonde. Sur les femmes aigries et les maris jaloux.
Sur ce qui fait que la vie est la vie et qu'elle est souvent profondément injuste.
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"Des souris et des hommes" de John Steinbeck

Un roman court dramatique et saisissant.
On comprend vite le danger qui court sur les personnages principaux et l'on aimerait que ce danger s'écarte et les laisse tranquille. Un duo avec une amitié indéfectible, George un homme frêle mais futé et Lenny son opposé simplet mais gigantesque. Ils ont un rêve commun qui n'aboutira malheureusement pas.

John Steinbeck à écrit ce roman en 1937 et à marqué l'histoire de la littérature, remportant un prix Nobel, un grand classique.
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J'avais lu ce roman étant adolescent, et je me souviens encore combien il m'a bouleversé. J'en garde le souvenir d'une histoire très triste, magnifiquement écrite, faisant réfléchir quant à la condition des plus humbles, un roman utile pour prendre conscience de la chance que c'est de ne pas avoir à s'inquiéter financièrement (amis lecteurs, j'espère que c'est votre cas si vous lisez ces lignes, sinon courage à vous). Un classique incontournable.
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Des souris et des hommes c'est l'histoire de George et Lennie qui nous est contée sans fioritures. George et Lennie, sont amis et ensemble ils travaillent en tant qu'ouvriers agricoles. George a la tête sur les épaules, c'est le cerveau, celui qui prend les décisions, celui qui protège son ami. Lennie, bien simple d'esprit, ( handicapé probablement même si ce n'est pas explicitement dit, on le comprend ) a un faible pour caresser ce qui est doux ou ce qui lui plaît ( des souris, des lapins, du tissu..) Son rêve le plus cher c'est d'avoir un lopin de terre avec George et soigner des lapins.
George en rêve également à force d'en parler à Lennie. Ce livre c'est aussi ça, des rêves qu'on évoque sans les réaliser jamais. Des histoires qu'on raconte jusqu'à les connaître par coeur sans pour autant jamais les vivre. C'est s'apercevoir que le simple d'esprit a pourtant bon coeur. Peut-être plus que les autres. Cette innocence qu'a Lennie au fond de lui. Mais qui n'empêchera pas un drame. C'est un conte, et j'en ai aimé chaque page.
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Roman incontournable, jusqu'à présent totalement contourné (hem..)

Rien ne me sert davantage le coeur que l'innocence sacrifiée (ou sacrifiante....), la fragilité de la déficience mentale, le rapport de l'être au monde et la dureté de cette réalité que l'on voudrait différente...

Ce roman est court certes, mais la profondeur du propos est abyssale. le portrait est sans fioritures et aussi cruel que juste. L'ensemble est magnifique et déchirant. Comme je le disais plus tôt... C'est un incontournable.
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Un livre court mais d'une intensité troublante. Ce roman est un témoignage grandiose sur une relation particulière qui lie George et Lennie, deux ouvriers agricoles.

Lorsqu'un individu représente pour l'autre une aide fondamentale, le sentiment qui les unit est-il de l'amitié ? Il est indéniable qu'il y a une forme de bienveillance de la part de George envers Lennie mais comment définir ce qui se joue dans cette relation ?
Il m'a semblé que nous étions plutôt dans une relation fraternelle par de nombreux aspects. En effet, l'un dépend de l'autre pour sa survie, une sorte de dette d'un grand frère pour un cadet déficient. Ce rapport est unilatéral alors que le principe de l'amitié est un échange, un apport de chacun dans la relation.
George est un substitutif parental pour Lennie. Il doit le surveiller comme le lait sur le feu. Aucune autonomie ne lui est possible. L'esprit enfantin de Lennie le coupe de la réalité du monde des adultes auquel il appartient. Ce mode de fonctionnement limité a besoin d'être canalisé, mettant George dans une situation d'impuissance en ne pouvant devenir l'ombre de son binôme. Son empathie est mise à l'épreuve jusqu'au stade ultime.

Il est également question dans ce roman de la pauvreté dans les années 30. le désir de sortir du trou sans pouvoir réellement y parvenir. Un rêve qui s'amollit dans le besoin de bien-être immédiat. Une consommation au jour le jour rendant l'épargne impossible. Ce manque de stabilité pousse ces ouvriers à continuer leur chemin sur les routes à la recherche d'un emploi leur permettant une survie immédiate. Steinbeck peint aussi avec finesse cette vie dans l'ici et maintenant mais aussi le rapport entre les classes sociales et les difficultés qu'elles rencontrent.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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On met en parallèle les rêves de cet homme simple avec sa destinée forcément tragique. On se doute bien que les lapins ne seront pas au rendez-vous.
Dans cette écriture populaire avec ce langage de tous les jours , Steinbeck rajoute du ciel bleu et de la beauté partout. Presque de la poésie dans ce coeur simple mais fort émouvant.
C'est dense et beau en même temps.
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