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4,47

sur 6623 notes
Je découvre enfin ce classique grâce à Jamik et c'est vraiment un roman marquant !
On suit la famille Joad qui est contrainte de quitter ses terres suite à une série de Dust Bowl (tempête de poussière ) qui ruine les récoltes . La banque récupère la terre et les tracteurs remplacent les paysans ...On est dans les années 30 ,la Grande dépression pousse tous ces fermiers à quitter l'Oklahoma pour la Californie ,terre de promesse de travail et d'abondance .
En suivant kilomètres après kilomètres Tom et sa famille ,on est complètement immergé dans l'histoire au point de se croire en route avec eux ,on partage leur poisse comme leur petit bonheur . Je comprends que Man , la mère , s'accroche avec désespoir à protéger sa famille et à maintenir la cohésion . Ce qui est difficile quand le doute s'installe à propose de l'avenir ...mon coeur se serre quand ils évoquent leur future maison !
Steinbeck dénonce l'exploitation des grands propriétaires comme de commerçants qui profitent du désespoir des "Okies" (terme péjoratif qui désigne les habitants de l'Oklahoma) pour s'enrichir encore plus .
Dans le même temps , la solidarité et l'entraide entre migrants forcent l'admiration .
Un très beau roman donc et maintenant je suis curieuse de voir le film .
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Ce livre est un momument de la littérature. Il traite avec beaucoup de détails les misères de pauvres familles de fermiers forcées à quitter leur terre pour tenter de remonter la pente en Californie, lieu de toutes les promesses.
Nous vivions 24 heures sur 24 avec la famille Joad, et aucun détail de leur sombre quotidien ne nous est épargné. Les descritptions sont précises et incisives. On s'y croirait et on peut ressentir leur désarroi mais aussi et surtout leur volonté inébranlable de vivre et de tendre vers un avenir meilleur, malgré la multitude de difficultés.
Ce livre est bien sûr toujours cruellement d'actualité, même s'il ne se déroule plus avec les mêmes protagonistes.


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Ce roman poignant, fut écrit dans le contexte du New Deal aux États-Unis, projet politique progressiste ambitieux du Président Roosevelt, pour améliorer les conditions économiques et sociales des Américains après la grande crise de 1929. L'Oeuvre à caractère humaniste, social dénonçant avec force les conditions de vie des travailleurs agricoles aux U.S.A et les conséquences désastreuses qui en découlent sur les familles : endettement, pauvreté, maladies, violences, délinquance, exil. L'auteur dépeint les ravages du krach boursier de 1929, en faisant une critique acerbe de l'Amérique pré-New Deal, lorsque les conservateurs proches des financiers détenaient le pouvoir, milieu politique peu soucieux du sort des petites gens.
Au travers de l'histoire d'une famille de fermiers, on comprend les mécanismes implacables qui entraînent la déliquescence de cette dernière, mais aussi paradoxalement une adversité décuplée face aux tragiques événements qui les broient. le livre montre bien les limites du rêve américain, que les pionniers du 19éme siècle pouvaient incarner, alors que là, les chaînes de décision, d'enrichissement restent entre les mains d'une minorité d'exploiteurs sans scrupules. "L'Américan Dream" semblant bel et bien évaporé dans les limbes d'un capitalisme inhumain.

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Lent, ample, à la scansion biblique, ce roman écrit les hommes et les femmes qui se camouflent derrière la poussière et la crasse qui les recouvrent, les Okies méprisés par tous, y compris par leur bonne étoile. L'action est lente, Steinbeck s'attardant sur chaque détail, sur chaque étape de la banale tragédie qui frappe les Joad, une famille dans la tourmente des années 1930, famille si semblable à celles d'aujourd'hui (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/06/24/les-raisins-de-la-colere-john-steinbeck/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Les raisins de la colère a été un vrai roman coup poing, un roman tellement réaliste que je me suis demandée si Steinbeck n'était pas du voyage, il paraît qu' il a fait courir la rumeur avant de démentir. J' ai voyagé au côté des Joads et me suis reconnue dans Ruthie, j'étais une petite peste. Plus les Joads restaient calme face aux situations les plus injustes et plus ma colère montait jusqu'au dénouement où j'ai cru que j'allais hurler. Jusqu'au bout cette famille est restée digne, jusqu'au bout elle a été bonne avec ses semblables. Une bonne leçon de vie, comme quoi rien ne vaut l'entraide et l'humanité envers les gens qui nous entoure.
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Difficile de faire une critique d'un tel monument de la littérature américaine…..

L'histoire de la famille Joad chassée de ses terres d'Oklahoma par des événements climatiques extrêmes et par les débuts de la mécanisation de l'agriculture. Comme de nombreuses familles pendant la grande dépression, elle va migrer vers l'Ouest, porteur de grands espoirs mais qui s'avère au final comme révélateur de grandes déceptions.

L'histoire racontée par John Steinbeck est vraiment tragique et monte crescendo : malgré leur ténacité et leur force, les Joad après un dur voyage, vont errer comme leurs compagnons d'infortune, entre deux emplois de journaliers, tenaillés par la faim et poursuivis par la vindicte des locaux. Je suis restée un moment la gorge nouée après avoir fini le dernier chapitre. Quelle fin encore une fois imaginée par cet auteur…

Si un classique a pour caractéristique de nous raconter des histoires intemporelles et de camper des personnages inoubliables et indémodables, alors ce livre répond particulièrement bien à la définition.
Il est toujours d'une brûlante actualité lorsqu'il décrit les dégâts causés par le capitalisme sauvage sans garde fous pour les populations, ou lorsqu'il raconte le désarroi de migrants croyant en un eden qui n'existe que dans leur imagination.
J'ai même été surprise par la modernité et la justesse des petits chapitres qui alternent avec ceux concernant l'épopée des Joad.
Quant aux personnages, ils sont également marquants en particulier celui de Man, cette mère courage qui devient le socle de la famille.

C'est un grand roman social et un grand roman tout court.
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Il est indéniable que le nom de John Steinbeck est un grand nom de la littérature américaine, et de la littérature tout court. Les Raisins de la Colère n'est pas le premier roman que je lis de lui. Ce roman ne fera peut-être pas partie de mes préférés, mais il ne fera pas non plus partie de ceux que je n'ai pas aimé.
En revanche, ce que ce roman montre (du moins à mon avis..) c'est que lecture et littérature peuvent être bien distinctes et qu'on apprécier l'un mais pas l'autre dans une même oeuvre. Je m'explique !

Les Raisins de la Colère a été au programme du capes/agrégation en 2008 et 2009, ce qui devrait, en théorie, être un témoignage de la place que ce roman occupe. Mais le système est fait de telle manière que les membres du jury l'ont mis au programme car un de leurs potes avait besoin que sa nouvelle publication sur le sujet se vende. Et l'affection pour les vieilles lettres anglaises est bien trop grande pour laisser sa place à la littérature américaine, encore moins contemporaine.
C'est un tort. Car ce roman, même s'il est moins ambitieux qu'A l'Est d'Eden, il n'en demeure pas moins un fabuleux exemple de la virtuosité de son auteur.

Les Raisins de la Colère, c'est bien sûr un genre de "roman social", cousin des romans de Sinclar Lewis (Babbit, La Jungle), dont le sous-titre aurait pu être "Manifeste contre la misère". Il s'inscrit bien sûr dans la période historique qu'il décrit, mais il contient des passages absolument fabuleux et époustouflants d'actualité. Par exemple, lorsqu'il décrit la perversion de la loi de l'offre et de la demande au détriment des ouvriers, du capitalisme sauvage avec l'exploitation de l'Homme par l'Homme et du cercle vicieux dans lesquels ceux-ci se plongent avec toujours plus de richesses et de la peur de l'Autre d'un côté, et la faim, l'abandon de confort minimal et la rage de l'autre. On pourrait multiplier les exemples, mais ce que j'ai trouvé frappant, c'est que les propos tenus sont d'une actualité déconcertante. A tel point qu'on peut rapprocher certains passages de la situation qu'a connu les Etats-Unis pendant la crise des supprimes ou l'ouragan Katrina.

C'est aussi de la Littérature, avec des motifs qui s'opposent de façon binaire. Et c'est aussi un roman qui s'inscrit parfaitement dans la tradition du roman américain car c'est un roman de la route, de l'exil et où les références bibliques ne sont jamais très loin… avec bien sûr, la Californie vue comme la nouvelle Terre Promise.

Et tout ça est servi avec une précision très journalistique.
Par contre, lorsqu'on prend ce roman pour une "simple" lecture… Difficile de ne pas se dire que l'histoire est très lente à se mettre en place. Certes, les descriptions sont très visuelles, façon western, mais j'ai vraiment eu le sentiment que lire ce roman nécessitait une préparation semblable à celle pour courir un marathon.
Et comparé à ces autres romans, j'ai trouvé que les personnages manquaient de profondeur, qu'ils ne sont qu'un prétexte pour raconter et dénoncer L Histoire. Peut-être Steinbeck a-t-il voulu faire concurrence aux photos de Walker Evans ?

Bref, on l'aura tous compris : on peut disserter sur ce roman pendant des heures. Et une chose est sûre, on peu aimer ou non, mais celui qui oserait présenter les Raisins de la Colère comme un roman de gare ou de la littérature populaire … il faudrait brûler sa bibliothèque pour recommencer toute son éducation !!

Besoin d'une autre preuve ? La fin, plutôt optimiste, indéchiffrable sans quelques connaissances en mythologie de la Rome Antique ! (et oui, un coup de maître!)
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En janvier je lisais A l'est d'Eden et je pensais avoir fait ma plus belle lecture de l'année. Grave erreur, je n'avais pas encore lu Les raisins de la colère.

On n'est jamais prêt à lire un roman comme ça…. En tout cas, moi je n'étais pas préparée à prendre ça dans la face.
Ce livre est d'une actualité brulante avec son thème principal universel et intemporel: la quête d'une vie meilleure, le choix de l'exode aussi cruel soit-il à cause du poids de la misère.
De là découle des sous-thèmes: l'exploitation du petit, le progrès, les excès du capitalisme, la loi du profil, l'économie déshumanisée.

Et puis il y a la force dramatique du roman et sa structure subtile, alternant l'air de rien la fiction et le documentaire, qui vous accroche presque instantanément.
La qualité littéraire de Steinbeck explose dans les descriptions, dans la psychologie des personnages, dans les dialogues.

Pas utile d'en dire plus, vous trouverez n'importe où sur internet des analyses de ce classique bien plus complète qu'une simple chronique.
Je vous invite à lire les nombreuses citations présentes sur Babelio, qui à elles seules montrent tout le talent, l'humanité, la pertinence de Steinbeck et qui je l'espère vous convaincront de lire (ou relire) ce chef d'oeuvre.
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Un drame sur fond de crise qui aura profondément marquée une grande part des écrits de John Steinbeck extraordinairement bien écrit, une rage face à l'exclusion, un tableau assez sombre de la misère et une lutte pour s'en sortir.
Ça me rappelle étrangement le présent. Cette oeuvre n'a absolument pas vieilli, reste d'une horrifiante réalité. Les protagonistes ont changé, les migrations se font a une autre échelle mais les procédés et le résultat restent les mêmes.
Un chef d'oeuvre à lire pour ceux qui ne l'ont pas encore fait.
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Véritable coup de cœur!!! L'écriture est magistrale, elle est d'une excellence inouïe. J'ai pris un grand plaisir à côtoyer ces personnages, à vivre leur calvaire et à suivre leur marche d'un exode forcé. L'auteur a eu cette ingénieuse magie de nous faire vivre chaque moment de l'intrigue comme une note juste et exacte dans une partition, des personnages sont sculptés avec finesse, et cette voix intérieure très poétique qui dépeint les âmes qui se vident et qui craignent l'inconnu qu'elles devraient affronter...
Sublime!!!
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