Ça fait longtemps que je n'ai pas blagué comme je me le permets avec vous ce soi.
Merci pour ça.
Là, face à l'immensité de la mer, au milieu de ces flocons qui tombent avec régularité, nos cœurs s'offrent l'un à l'autre de la plus belle des manières.
Nous aurons peur demain.
Le jeune garçon me lance un sourire rayonnant. Son père nous observe du coin de l'œil. Remarque-t-il qu'un lien particulier m'unit à son fils ? Un lien inexplicable, un peu mystique. Comme si nos routes étaient faites pour se croiser.
Foutu pression sociale !
Les gens ne se rendent pas compte, mais leurs questions sont déplacées. Ils ne sont pas dans l'intimité des autres et, le plus souvent, ils feraient mieux de s'occuper de leurs fesses.
Les éclats de rire qui résonnent dans la maison me mettent du baume au cœur. A cet instant, j'en suis convaincue : la famille n'est pas forgée par les liens du sang, et nous en sommes la preuve.
J'ai toujours détesté ces personnes qui font des enfants en espérant sauver leur couple, et pourtant, c'est exactement ce que nous sommes en train de faire.
L'ours mal léché qui a rendu ma vie plus belle.
Le lutin facétieux qui m'éblouit chaque jour.
L'ange qui me comble de sa venue en cette veille de Noël.
De quoi d'autre aurais-je besoin, franchement ?
C'est un ours qui hiberne toute la journée. Nous avons souvent tenté de le sortir de sa tanière, mais ça n'a jamais fonctionné. Et toi... toi, tu débarques du jour au lendemain et tu arrives à le faire quitter son trou à trois reprises. Tu ne te rends pas compte à quel point c'est incroyable.
Et un ours mal léché qui grogne... c'est absolument craquant.
Rudolph.
Comme le renne au nez rouge.
[...]
J'aimerais pourtant pouvoir me moquer de ce prénom des plus... déroutants. Je ne pensais pas que des parents pouvaient oser nommer leur enfant ainsi. C'est limite de la maltraitance, non ?