AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782809423532
200 pages
Panini France (18/04/2012)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Les Vengeurs représentent les super-héros les plus puissants de la Terre. Réunis dans leur manoir de New York, La Guêpe, Catptain America, Namor, Captain Marvel, Hercule et le Chevalier Noir sont la dernière incarnation en date. La Guêpe, qui est à la tête de l'équipe, a bien du mal à faire fonctionner ensemble des égos aussi énormes que ceux d'un demi-dieu ou d'un roi Atlante. Tandis que de nombreuses tensions se nouent au sein du groupe, un ennemi de Captain Ameri... >Voir plus
Que lire après Avengers : Etat de siègeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 270 à 277, parus en 1986/1987. le scénario est de Roger Stern, les crayonnés rapides de John Buscema, et les finitions de Tom Palmer.

Au début du tome, les Avengers se composent de Captain Marvel (Monica Rambeau), Hercule, Captain America (Steve Rogers), Black Knight (Dane Whitman), Wasp (Janet van Dyne) et Namor; sans oublier bien sûr Edwin Jarvis. La situation est un peu tendue devant le manoir des Avengers car ils viennent d'intégrer Namor dans leur rang et la population a encore en tête sa dernière tentative d'invasion de la mégapole, mais aussi sa participation au conflit de la seconde guerre mondiale, du coté des alliés. Moonstone (Karla Soffen) en profite pour attiser la foule et monter les 2 camps l'un contre l'autre. Elle finit par être récupérée discrètement par Absorbing Man et Titania. Captain Marvel apprend par ses contacts dans la police que Whirlwind, Grey Gargoyle et Mister Hyde viennent de s'échapper de prison grâce à une aide extérieure. Mais avant que les Avengers ne puissent commencer à enquêter plus avant, Namor requiert leur aide pour aller sauver Marrina, détenue prisonnière par Attuma, alors souverain d'Atlantis.

En 1986, les comics de superhéros ont entamé leur mutation, mais elle est loin d'être achevé. Il s'agit pour les éditeurs de s'adapter au marché : passage de la vente en kiosque (newsstand) des comics, à une distribution en magasin spécialisé (Direct market). Avec cette évolution dans les points de vente, les éditeurs constatent que la tranche d'âge de leur public cible a augmenté. Les créateurs de comics doivent eux aussi s'adapter et proposer des histoires plus sombres et plus violentes (alors que pourtant le niveau de violence dans les comics est traditionnellement déjà élevé).

Roger Stern construit une histoire qui garde les stigmates d'un récit pour les plus jeunes, avec déjà des éléments destinés à un lectorat adolescent, voire jeune adulte. Parmi les restes d'antan, il y a forcément les bulles de pensées explicatives à souhait. Il y a aussi les superhéros tourmentés par les cachotteries infantiles et culpabilisantes vis-à-vis de leurs coéquipiers. Et puis il y a les passages qui sollicitent trop fortement la suspension consentie d'incrédulité. À ce titre, l'infiltration d'Atlantis décroche le pompon en termes de cumul d'invraisemblances. Ça commence par la grande clarté qui règne au fond des océans (impossibilité physique), ça continue avec la communication orale sans difficulté au fond de l'eau. Mais tout ceci n'est que le lot habituel des histoires sous-marines avec atlantéens. Ça se gâte vraiment avec la facilité déroutante (carrément incroyable) avec laquelle les Avengers (et Alpha Flight dont les membres ont vaguement droit à 3 répliques) arrivent jusque qu'au coeur de la cité, s'y maintiennent le temps de papoter, et je préfère ne pas insister sur le caractère amphibie du destrier mécanique du Black Knight.

Or ces éléments infantiles jurent en juxtaposition avec les passages plus matures. Roger Stern développe avec aisance le caractère de chaque personnage. Hercule passe pour un gros vantard un peu limité intellectuellement, mais avec un coeur gros comme ça. Janet van Dyne est un bourreau des coeurs sans pitié, ainsi qu'une maîtresse femme, avec ses limites. Dane Whitman provoque une forte empathie en amoureux transi souhaitant faire au mieux.

Stern agrège deux récits : le sauvetage de Marrina, et l'invasion du manoir des Avengers par les Masters of Evil (ce nom ! encore une rémanence des récits pour enfants). Or la deuxième partie s'avère très violente, les criminels sont plus intelligents que d'habitude, et beaucoup plus brutaux. du coup cet aspect du récit s'adresse à un lectorat plus âgé que le début. Stern sait aussi conserver une dimension ordinaire à son récit en montrant chroniquement les réactions de l'homme de la rue à son récit. Il évite le piège des super-individus qui ne fonctionnent plus qu'entre eux, sans incidence des gens normaux.

John Buscema effectue la mise en page, ainsi que des esquisses pour chaque case. Il est facile de reconnaître son style établi dans les années 1970. Il utilise une mise en pages très sage, à raison de 6 cases par page, disposées en 3 lignes de 2 cases, avec quelques variations (2 cases fusionnées) ou uniquement 2 bandes de cases. Les qualités de ce dessinateur sautent toujours aux yeux : anatomie réaliste de chaque personnage, respect de la taille respective de chaque personnage tout au long de l'histoire, chaque case immédiatement lisible, vêtements des gens normaux réalistes, dynamisme des scènes d'action. Il est vrai que les postures des personnages sont un peu théâtrales et que les expressions faciales sont parfois exagérées, mais pas tant que ça. Les dessins sont finalisés par Tom Palmer, encreur réputé qui a encré les aventures des Avengers 12 ans durant (de 1985 à 1996). Il complimente vraiment les esquisses de Buscema, en respectant les crayonnés, et en améliorant les textures. Les illustrations de ces 2 grands professionnels dégagent un léger parfum suranné du fait leur classicisme efficace.

Ce tome correspond donc à l'adolescence des comics, un moment où les histoires commencent à se faire plus complexes, plus cruelles, plus violentes, plus subtiles, tout en retenant encore des caractéristiques de leur enfance.
Commenter  J’apprécie          30
EXTRAIT "Ce qui force l'admiration, dans cet album, c'est l'idée que cette saga a été écrite il y a plus de trente ans, et qu'elle puisse se lire aussi facilement et aussi agréablement aujourd'hui encore. Cela n'a pas vieillit, pas pris une ride. Notamment le trait de John Buscema, un très grand artiste des années 70, dont la puissance du style fait toujours mouche. Bien sûr, on est loin des styles survitaminés modernes, inspirés des manga, mais ce dessin classique possède une dynamique propre qui force l'admiration. "
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
Commenter  J’apprécie          00


Lire un extrait
Videos de John Buscema (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Buscema
Soar across the cosmos with one of Marvel's most far-out characters! All 18 Silver Surfer stories from the 1968 series by Stan Lee and John Buscema (with a final issue drawn by Jack Kirby) are collected in this galactic-sized volume from the Eisner Award-winning Marvel Comics Library, each page meticulously photographed from the rarest pedigreed comics.
Discover the book: https://www.taschen.com/goto/08135
autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Comics : Les héros de Marvel

Elle peut se dématérialiser, et ainsi traverser les objets solides, les murs, les plafonds ... Il s'agit bien sûr de ...

Kate Winslet
Kitty Pryde
Hello Kitty
Katy Perry

10 questions
242 lecteurs ont répondu
Thèmes : comics , super-hérosCréer un quiz sur ce livre

{* *}