AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Janet la Revenante et autres histoires (54)

(...) adossée au mur du champ de repos se trouvait une petite maison encore éveillée ; pas éveillée pour un bon motif, dans ce quartier où tout ronflait. Elle ne se trahissait que par un jet de vapeur chaude sortant par le haut de la cheminée, quelques endroits faisant tache sur le toit, où la neige avait fondu ; devant la porte, où des traces de pas à moitié effacées étaient visibles.

Un logement pour la nuit
Commenter  J’apprécie          00
Quand le vent cessait de souffler, on entendait tout autour de l’église un son lourd d’eau dégoutante. Le cimetière SaintJean avait bien pris sa part de la neige, toutes les tombes en étaient recouvertes d’une couche épaisse. Les hauts toits des maisons aux alentours s’élevaient majestueux dans leurs vêtements blancs. Les bons bourgeois étaient couchés depuis longtemps, en bonnet de nuit, comme leurs domiciles ; on ne voyait aucune lumière dans tout le voisinage, que celle venant d’une lampe suspendue dans le chœur de l’église, laquelle déplaçait les ombres au gré de ses oscillations.

Un logement pour la nuit
Commenter  J’apprécie          00
Le mois de novembre de l’année 1456 touchait à sa fin. La neige tombait sur Paris avec une persistance rigoureuse ; de temps en temps un coup de vent furieux la faisait voltiger en tourbillons ; la rafale passée, elle recommençait à descendre lentement en flocons interminables dans l’air noir et silencieux de la nuit. Les pauvres gens qui, le nez en l’air et les sourcils humides, la regardaient venir avaient peine à comprendre d’où une telle masse pouvait tomber.

Un logement pour la nuit
Commenter  J’apprécie          00
J’ai dit cent fois que je n’étais pas superstitieux ; mais en ce moment, bourrelé comme je l’étais par des idées de péché et de mort, l’apparence inexpliquée d’un étranger dans cette île solitaire produisit sur mes nerfs une violente impression. Il semblait à peine possible qu’aucun être humain eût abordé vivant par une mer telle que celle qui avait fait rage la nuit précédente ; l’unique vaisseau que l’on put découvrir, à des milles de distance, s’était perdu parmi les merry men ; je me sentis assailli de doutes intolérables, et, pour en finir, je hélai l’inconnu comme un navire.

Les gais lurons
Chapitre V
Commenter  J’apprécie          00
La tempête s’apaisait rapidement ; en une demi-heure le vent se réduisit en brise, et ce changement fut accompagné ou causé par une pluie lourde et glacée. Je devais m’être endormi alors ; quand je revins à moi, trempé, les membres raidis et courbatus, le jour commençait à poindre, gris et humide, le vent soufflait par faibles bouffées, la marée était descendue, et seule l’écume, qui continuait à battre tout autour les côtes d’Aros, portait témoignage des fureurs de la nuit.

Les gais lurons
Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          00
J’ai toujours pensé que l’ivrognerie était un vice sauvage et presque effrayant, démoniaque plutôt qu’humain ; mais s’enivrer dans ces nuits épaisses, au bord de cette falaise qui surplombait l’abîme des eaux, le pied au bord du précipice, l’oreille tendue à des bruits de naufrage, n’était-ce pas chose incroyable de la part d’un homme qui croyait si fermement à la damnation et qui était superstitieux jusqu’au fond de l’âme ?

Les gais lurons
Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          00
Un péché pèse sur cette maison et un grand chagrin. Charge ton sac sur ton dos, va-t-en vers de meilleurs pays et de meilleures gens ; (...).

Les gais lurons
Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          00
Comme je l’ai déjà dit, l’eau devient très brusquement profonde, et tout près du roc elle mesure déjà plusieurs brasses. En marchant le long de cette espèce de corniche, je distinguais au loin le fond de sable ; le soleil y brillait d’une lumière verte égale et claire, toute la baie semblait être de cristal transparent ; (...).

Les gais lurons
Chapitre III
Commenter  J’apprécie          00
Je me demandai, en frissonnant, quel homme dormait son dernier sommeil, en attendant le signal du jugement, dans ce lieu solitaire et battu par les flots, et la seule réponse que me suggéra mon esprit fut de celles auxquelles on redoute de s’arrêter. Un naufragé, dans tous les cas, venu de quelque terre lointaine et riche comme les vieux mariniers de l’Armada, peut-être, (...).
Je me découvris, avec le regret que notre religion n’autorisât pas en outre quelque prière pour ce mort étranger. Je savais bien que, si ses os devaient reposer là, mêlés au sol d’Aros, jusqu’à l’heure où la trompette sonnerait, son âme impérissable était loin, parmi les ravissements ou les tortures de l’éternité ; n’importe, j’éprouvais comme une crainte qu’il ne fût près de moi, debout, à garder son sépulcre et à s’attarder sur la scène de son lamentable sort.

Les gais lurons
Chapitre III
Commenter  J’apprécie          00
À mi-chemin de la colline, j’aperçus le navire naufragé au mois de février précédent, un brick de tonnage considérable, gisant, les reins brisés pour ainsi dire, à sec sur l’angle oriental des sables ; je me dirigeai aussitôt vers lui, et j’atteignais déjà la marge du gazon, quand mes yeux se fixèrent soudain sur un point dépouillé de la bruyère qui croissait partout ailleurs ; un de ces monticules allongés, de forme presque humaine, que l’on rencontre d’ordinaire dans les cimetières, s’y dessinait. Je m’arrêtai comme si j’eusse reçu un coup. Personne ne m’avait parlé de mort ni d’enterrement dans l’île : ni Rorie, ni mon oncle, ni sa fille... Celle-ci, assurément, ignorait... et cependant là, devant moi, il y avait, à n’en pas douter, une tombe.

Les gais lurons
Chapitre III
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (24) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'ILE AU TRESOR

    Au début de l'histoire, le vieux flibustier arrive a l'auberge avec

    une brouette
    un sac
    un coffre
    un cheval

    10 questions
    529 lecteurs ont répondu
    Thème : L'Ile au trésor de Robert Louis StevensonCréer un quiz sur ce livre

    {* *}