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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Stevenson a imaginé Les Nouvelles Mille et une Nuit, "dans le cadre de la vie anglaise contemporaine[...] sur le ton calme et ingénu de Shéhérazade" (Henry James); le Club du Suicide en est une partie.

Peut-on vraiment dire qu'il s'agit de trois nouvelles, puisqu'elles ne peuvent pas vraiment se lire indépendamment les unes des autres? Mais ce qui est intéressant, c'est que chacune commence sur une perspective différente de la précédente, et les deux personnages de la première, le prince Florizel et son dévoué compagnon le colonel Geraldine, apparaissent plus tardivement dans les suivantes.
Quels personnages extravagants! le prince Florizel s'ennuie de cette vie futile que lui vient de son statut et se jette à corps perdu dans les voyages et les aventures, accompagné de Geraldine. Ainsi, les voilà bientôt sur les pas d'un jeune homme rencontré dans un bar à huîtres, disposé au suicide, et les conduisant dans un lieu bien spécial, sinon inquiétant. D'autres prétendus au suicide y attendent nerveusement leur tour, qui viendra sous le signe de l'as de trèfle. Florizel, qui n'a pas froid au yeux, joue le jeu, et joue de malchance.
Je n'en dirai pas plus, bien sûr, mais nos deux personnages ont une vision si décalée de la vie et de la société que chaque nouvelle est vraiment inattendue et nous entraîne à sa suite, jusqu'à la chute.
Encore une fois, j'apprécie particulièrement le style de Stevenson, distant et ironique mais mêlé d'effroi.
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Ce recueil de nouvelles a de quoi vous donner des frissons. Si le hasard guide les pas des personnages et du destin, l'homme n'en reste pas moins responsable de ses choix.
Sur invitation et sans garantie de ce que vous y trouverez, il vous faut rassembler tout votre courage pour oser passer les portes de ce club très secret est découvrir enfin la vérité.
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Après l'histoire du Dr Jekyll, je découvre cet extrait des Nouvelles mille et une nuits. Mystérieuse et inquiétante, cette histoire est passionnante. Je crois que je n'ai pas fini de lire Stevenson.
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C'est ici, dans la lecture de ces trois courtes nouvelles, que je retrouve l'écriture de Stevenson. le prince Florizel est un homme avide d'aventure recherchant sans cesse la quête de sensation et l'adrénaline qui vont avec. Pourtant, c'est un homme avec un profond sens moral et de nombreuses qualités. Son fidèle écuyer Geraldine le suit fidèlement à chacune de ses excursions nocturnes, le surveillant de près. C'est par un fâcheux hasard qu'ils se retrouvent tous deux à faire partie d'un Club du suicide tenu par un directeur crapuleux. 

Leur vie est entre les mains d'un étrange jeu de cartes, où l'as de pique, s'il est tiré, les conduit à une mort prochaine. 
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Le club du suicide est en fait un recueil de trois nouvelles, la première nous présentant le prince Florizel et son fidèle ami Geraldine, qui vont découvrir les tenants et aboutissants du club du suicide, ce club étrange dans lequel un tirage au sort, via des cartes à jouer, permet de désigner le futur mort et le futur bourreaux parmi les participants et ce, tout les soirs.

Dans les deux autres nouvelles, on suit des personnages totalement différents et qui n'ont pas de lien avec les deux héros de la première nouvelle. La seconde nouvelle nous présente Scuddamore, un américain installé dans les quartiers latins de Paris et qui va se faire complètement manipulé par de sombres ennemis (le dirigeant du club), qui vont se servir de sa naiveté pour se débarrasser d'un cadabre encombrant.

En réalité, on apprendra que le directeur du club du suicide est bien plus machiavelique et malin qu'on l'aurait crut, toujours à agir dans l'ombre et toujours recherché par le prince florizel et son ami Geraldine.

Quant à la dernière nouvelle, on retournera à Londres, où un plan se trame contre l'horrible directeur du club du suicide.

Si j'ai aimé lire tout le court recueil, j'ai tout de même préféré lire la première et découvrir en même temps que les deux héros, le fonctionnement maccabre du club du suicide, avec sa distribution de cartes à jouer et la désignation d'un bourreau et du futur "suicidé". L'idée fait assez froid dans le dos, et la distribution des cartes parmi les membres, comme si il s'agissait d'une partie de poker est vraiment bien écrite, on reste tendue à l'extrême dans l'attente de savoir qui sera désignée.

En bref, j'ai beaucoup aimé, l'idée du club du suicide est vraiment flippante et maccabre, c'est vraiment une idée morbide, sans parler de la réaction de ceux qui n'ont pas été "élus", à boire du champagne comme si de rien n'était. Ca m'a donner envie de lire d'autre romans de Stevenson et j'en ai quelques uns dans ma PAL!
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Etrange qualifirait bien les histoires de ce petit livre, pas dans le sens fantastique, avec des monstres et tout.Je ne sais pas trop quoi en penser, j'ai bien aimé la première, la deuxième moins, difficile de passer après le club du suicide qui est de loin la meilleure des 3. En parlant de la troisième, elle remonte la pente avec des personnages moins mous que la seconde nouvelle.
Je regrette vraiment de n'avoir eu qu'une nouvelle d'une soixantaine de pages du club du suicide, c'est typiquement ce que je cherche en roman.
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J'ai été agréablement surpris par ce roman et sa tournure quasi épistolaire.

Le roman tourne autour du prince Florizel avec des récits morcelés ( mais terminant toujours sur lui ).
Le prince Florizel est un personnage que j'ai trouvé intéressant mais vraiment loin de l'image que l'on pourrait se faire d'un monarque.

On retrouve ici des thématiques du XIX ème siècle et un fond tantôt victorien tantôt franchement gothique mais le comportement du prince et de Géraldine donne un ton assez moderne au tout.

Au delà de ces aspects, j'ai apprécié la tournure ironique de chaque récit avec une fin à la hauteur du personnage qu'est Florizel.

Un roman à lire donc et un classique qui se lit très bien.
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Roman sans doute mineur de Stevenson, « le club du suicide » constitue néanmoins un délicieux divertissement reposant sur les surprises que nous distille savamment l'écrivain dans une atmosphère d'aventure et de mystère.

On pourra certes objecter quelques invraisemblances dans les liaisons des parties constitutives entre elles mais celles ci sont pour moi balayées par la richesse, la beauté de la langue et par la force émotionnelle de la première partie relatant le processus de ce jeu de la mort.

Stevenson dans un registre ou il m'était peu connu, parvient à me surprendre et à me séduire encore une fois.

La marque d'un immense écrivain parfaitement maître de son art.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Ce livre se lit avec délice, l'écriture, fluide, permet au lecteur de ne pas s'ennuyer. de plus, l'histoire est tellement étrange et originale, qu'on suit avec attention le récit afin de voir ce qui peut bien se passer. Divisé en trois nouvelles qui se suivent, l'histoire est vraiment bien faite je dois avouer. La première nouvelle était tellement surprenante, et à la fois très glauque, cynique et c'était agréable. J'avais un peu le sourire aux livres à cause de cette ironie et de la façon de raconter de l'auteur, et à la fois je tremblais pour le prince Frolizel que j'appréciais beaucoup ainsi que son compagnon Géraldine. (et j'aimais beaucoup le Docteur Noël) Puis la seconde et la troisième se déroulant dans la même veine, ont réussi à continuer à me faire apprécier ce récit. Je dois dire, que j'en redemande, qu'à la fin j'étais là "ah, c'est déjà fini ?" et que tous les mystères, les bizarreries, les moments cocaces de ce livre m'ont vraiment charmé ! Cela rappelle vraiment l'époque victorienne et ces clubs pour le moins étrange... C'est agréable comme tout. J'adore. Je vous le conseille. En plus ça coûte pas cher, et c'est court.
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Stevenson est un maître du récit d'aventures, et cela vaut pour les grandes comme pour les plus modestes. Dans ces trois courts récits, il décline trois points de vue différents, perdant puis rattrapant son lecteur avec l'habileté des meilleurs conteurs.

Mon avis :

Le récit commence par l'introduction des deux personnages principaux, le prince Florizel et le colonel Geraldine, qui, décidés à forcer le hasard qui devra les conduire à leur prochaine aventure, arpentent les rues de Londres incognito. Ils finissent par rencontrer un jeune homme, distribuant des gâteaux à qui accepte de les manger, avalant les restes en cas de refus. Attiré par son étrange manège, le prince l'invite à sa table.

"Tout me dit que je ne devrais pas vous conter mon histoire. Peut-être est-ce là tout simplement pourquoi je m'en vais le faire. Quoi qu'il en soit, vous semblez si désireux d'entendre un conte absurde que je n'aurai pas le coeur de vous décevoir."

C'est ainsi que débutent, à la manière de tous les récits d'aventure, les trois nouvelles, liées par l'existence du Club du Suicide et de son Président.

La première se suffit à elle-même. Elle s'ouvre sur le début de l'aventure londonienne, suit ses personnages jusque dans le Club, lieu impénétrable et malsain, dont on découvre peu à peu l'horreur. le récit est rythmé, les personnages solides et cohérents jusqu'aux plus secondaires d'entre eux. Puis la nouvelle se termine, sans suite probable. le récit suivant présente un nouveau personnage et une situation qui ne rappelle a priori en rien celle du prince.
Mais les trois récits, que l'on peut aussi bien considérer comme des chapitres, offrent en réalité trois perspectives de la même aventure, dont les personnages centraux sont tour à tour le prince Florizel, Silas Q.Scuddamore et le lieutenant Brackenbury Rich. A chaque introduction, Stevenson étend son histoire à des cadres et des personnalités différentes, et, à la manière du prince Florizel qui rencontra par hasard le jeune homme aux tartes à la crème, laisse ses nouveaux personnages à la merci de la fortune, qui les mêlera à leur tour au Club du Suicide.
La dynamique du récit d'introduction s'en trouve quelque peu brisée, et tout le suspens et le malaise apportés par la découverte du Club sont oubliés dès la fin du premier conte. On s'attachera alors davantage à cette mise en scène du hasard, qui semble être la préoccupation de Stevenson, plutôt qu'au déroulement plus lent et moins nourri du reste de l'histoire.

Dans l'ensemble, le Club du Suicide a le mérite du risque; celui pris par le prince qui jouera lui-même une partie de cartes mortelle, décidant de la suite de l'aventure, et celui auquel Stevenson s'essaie, en multipliant les points de vues distincts de personnages tout en pariant sur la vigilance du lecteur. Il dessine ainsi trois contes qu'il nomment indépendamment, chacun dépendant pourtant du précédent, prouvant une fois encore sa gestion du déroulement narratif.

On reconnaît évidemment, dans cette rapide lecture, les formidables tournures de phrases de cet écrivain qui donne l'illusion de savoir tout raconter, et qui manie avec originalité le difficile exercice de la nouvelle.
Lien : http://latheoriedesmasques.c..
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