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Citations sur Voyage avec un âne dans les Cévennes (164)

Ce n'est pas toujours le croyant le plus débordant de foi qui fait l'apôtre le plus habile !

NOTRE-DAME DES NEIGES, III : Les pensionnaires.
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l n’y a qu’un voyageur, qui surgit là comme un évadé d’une autre planète, à pouvoir goûter exactement la paix et la beauté de la grande fête ascétique. La vue de la contrée au repos lui fait du bien à l’âme. Il y a quelque chose de meilleur que la musique dans le vaste silence insolite, et qui dispose à d’agréables pensées comme le bruit d’une mince rivière ou la chaleur du clair soleil.
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Qu'il soit avec des moines dans un monastère, dans la chambre commune d'une auberge, qu'il croise des paysans sur son chemin,une même attitude caractérise Stevenson dans ses relations avec les autres : la curiosité et la tolérance. A ce titre, -Voyages avec un âne- est beaucoup plus qu'un beau texte d'écrivain sur une région sauvage de la France du XIXe siècle: c'est un véritable manuel de vie. [préf. Nils Warolin ]
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Qui étais-je ? Un Anglais ? Ah ! Un Irlandais, alors ?

- Non, dis-je, un Écossais.

Un Écossais ? Ah ! Il n'avait jamais vu d Écossais auparavant. Et il m'examina de haut en bas, sa bonne grosse figure honnête avivée d'intérêt, comme un gamin pourrait regarder un lion ou un caïman.
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A présent, pour se goûter convenablement, une randonnée à pied doit être faite seul. Si vous l'entreprenez en groupe, ou même à deux, elle n'a plus de la randonnée pédestre que le nom; c'est quelque chose d'autre qui se rapprocherait davantage du pique-nique. Une randonnée à pied doit se faire seul, car la liberté est essentielle; parce que vous devez être libre de vous arrêter et de continuer, et de suivre ce chemin-ci ou cet autre, au gré de votre fantaisie; et parce que vous devez marcher à votre allure.
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L'Irlande est toujours catholique ; les Cévennes sont toujours protestantes. Une pleine corbeille de lois et de décrets, non plus que les sabots et gueules des canons d'un régiment de cavalerie ne peuvent modifier d'un iota la liberté de pensée d'un laboureur.
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Habitait au Monastier un vieillard d'intelligence plutôt médiocre selon certain, que poursuivait la marmaille des rues et connu à la ronde sous le nom de Père Adam. Or, Père Adam avait une carriole et, pour la tirer, une chétive ânesse, pas beaucoup plus grosse qu'un chien, de la couleur d'une souris, avec un regard plein de bonté et une mâchoire inférieure bien dessinée. Il y avait autour de la coquine, quelque chose de simple, de racé, une élégance puritaine, qui frappa aussitôt mon imagination.

VELAY, I : Le bourriquet, la charge et le bât.
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Certaines pensées — et assurément les plus belles — s'effacent avant qu'il nous soit possible d'en déterminer les traits exacts.

LE PAYS DES CAMISARDS, VII : La dernière journée.
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Quant à moi, je voyage non pour aller quelque part, mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. L’important est de bouger, d’éprouver de plus près les nécessités et les embarras de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, de sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants. Hélas ! tandis que nous avançons dans l’existence et sommes plus préoccupés de nos petits égoïsmes, même un jour de congé est une chose qui requiert de la peine. Toutefois, un ballot à maintenir sur un bât contre un coup de vent venu du nord glacial n’est point une activité de qualité, mais elle n’en contribue pas moins à occuper et à former le caractère. Et lorsque le présent montre tant d’exigences, qui peut se soucier du futur ? (p. 47, Chapitre 2, “Cheylard et Luc”, Partie 2, “Le Haut Gévaudan”).
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L'atmosphère était d'un bout à l'autre noire et cendreuse et cette couleur aboutissait à un point dans les ruines du château de Luc qui s'éleva insolent sous mes pieds, portant à son pinacle une immense statue de Notre-Dame. Elle pesait, je l'appris avec intérêt, cinquante quintaux, et devait être consacrée le 6 octobre. À travers ce site désolé coulait l'Allier et un affluent de volume quasi égal qui descendait le rejoindre à travers une large vallée nue du Vivarais.
[...] Luc lui-même se compose d'une double rangée éparse d'habitations resserrées entre une montagne et une rivière. Il n'offre aux regards ni beauté ni le moindre trait notable, sinon l'antique château qui le surplombe avec ses cinquante quintaux de Madone tout battant neufs.

LE HAUT GÉVAUDANT, II : Cheylard et Luc.
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