Un homme, sous la plume d'une femme, raconte le désastre de sa vie, en passant par l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et même un peu après quand l'inquiétude de la mort vient ajouter une perturbation de plus à son univers onirique d'éternel insatisfait, indécis sur presque tout, possédant quelques fausses certitudes dont seul ses vrais amis peuvent le détromper.
Alors, le lecteur a droit à la totale sur Alexandre le français ou Sandro l'italien, ses émois d'enfance acceptables mais peu intéressants, son entrée dans l'adolescence, ses érections, ses éjaculations, il en met partout d'ailleurs, jusque sur les couvertures des programmes de télévision, sa toilette détaillée jusqu'au nettoyage de son anus, moment important de son existence! Il ne cesse de répéter qu'il est beau, séduisant, qu'il sera riche, cela après la mort du grand-père tout puissant qui surviendra à 96 ans... Je suppose que les lectrices auront détesté cet homme, certaines l'ont dit clairement, d'autres ont peut-être éprouvé un peu de compassion à son égard.
Il rate surtout, on ne sait vraiment pas pourquoi, celle qui aurait été le grand amour de sa vie. Finalement, ne l'a-t-elle pas été parce qu'il n'a pu la posséder, ni physiquement, ni sentimentalement?
Deux étoiles pour quelques bonnes phrases sur l'existence, les livres, le vin, la musique, mais il faut lire le tout pour les saisir...
J'avais déjà goûté à l'écriture d'
Amanda Sthers, championne pour aligner les évidences et les clichés, s'abstenant de susciter l'attachement de ses lecteurs à l'un de ses héros, cela elle le réussit très bien. Alors, jamais deux sans trois? Qui sait?