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EAN : 9782253127871
128 pages
Le Livre de Poche (12/05/2010)
2.91/5   69 notes
Résumé :
Depuis ses débuts en littérature, Amanda Sthers ne cesse de nous surprendre. Après un premier récit autobiographique, Ma place sur la photo (Grasset, 2004), elle troublait son monde avec un roman juif new-yorkais, Chicken street (Grasset, 2005), avant de connaître au théâtre avec Le Vieux Juif blonde (Grasset, 2006) un succès et une reconnaissance exceptionnels. Succès confirmé par Madeleine, paru chez Stock en 2007.

Keith.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Keith me, as you love me, prenez un coca et asseyez-vous là.
Keith me, as you love me, fermez les yeux, écoutez-moi. ♫
Avec Keith me, Amanda Sthers semble voguer entre deux eaux dans lesquelles elle aime naviguer : le récit autobiographique et la biographie plus ou moins romancée de stars de la musique (encore Johnny Hallyday, dernièrement).

Après trente premières pages très prenantes, je me sentais très bien parti dans ce court roman, tellement plongé dans l'écriture haletante de l'auteur à grands coups de phrases courtes, volontairement choquantes. Pour autant, l'embellie retombe vite et je me retrouve, une fois la lecture achevée, avec des sentiments largement mitigés. Car finalement, à quoi ai-je participé en lisant Keith me ? À un trop long trip personnel, qui ne dure pourtant que 140 pauvres petites pages et qui ne révèle ni le but de son auteur ni ses enjeux de lecture.
Ce titre « Keith me » fait référence au Keith Richards des fameux Rolling Stones, bien plus rock'n'roll que leurs contemporains Beatles. Et au premier abord, Amanda Sthers se fonde sur cette nature bien dégingandée pour décrire sa vie dans la peau de Keith Richards. Ce rapport tordu au talentueux guitariste pose la question du véritable contenu à trouver dans ce « Keith me ». Les aspects rapprochant ce court ouvrage d'une biographie romancée de Keith Richards m'ont guidé vers quelque chose proche du Lennon de David Foenkinos. J'y ai cru, mais pas longtemps. En effet, la narration se fait rapidement très crade, très crue, très creuse aussi parfois, et cette descente aux enfers, sûrement concordante avec celle de Keith Richards, voire celle de l'auteur aussi, ne m'a pas happé comme elle aurait dû le faire, bien au contraire. Les petites phrases, courtes et percutantes, sont bien utiles pour accélérer un rythme, décrire une scène fugace ou choquer pour un temps le lecteur, mais qu'en est-il quand tout le roman (qui ne fait pourtant qu'une centaine de pages, en laissant des blancs ça et là) est sur le même plan ?
Histoire d'élever mon niveau d'analyse, car je sens bien que je pourrais être trop cassant en restant uniquement sur le style de l'auteur, intéressons-nous au double fond de la guitare de Keith : recèle-t-il des informations sur la vie privée de l'auteur ? Au vu de la double dédicace (« À Patrick, le papa de mes enfants qui reste toujours dans ma vie. », puis : « Je dois ce livre à un homme qui ne se reconnaîtra pas… Dans ma vie de Keith Richards, tout est vrai mais rien n'est exact. »), il semble bien que la rupture d'Amanda Sthers d'avec Patrick Bruel l'année précédant l'écriture de ce roman soit en jeu. Il y a là un parallèle intéressant entre l'investissement de l'auteur et la destruction inexorable de la relation entre elle/Keith et une personne plus connue, Patrick Bruel/Mick Jagger (chanteur des Rolling Stones). Malheureusement, même si le thème me captive, la mise en abîme tentée ici est ratée à cause du parfait fouillis dans l'organisation du roman : trop peu d'explications nous sont données pour décrypter ce parallèle, aucune transition n'est faite entre ses passages personnels et ce qui peut ressembler à une biographie romancée de Keith Richards. Bref, qu'il est difficile de se repérer dans ce qui apparaît pourtant comme une oeuvre très importante pour son auteur.

Avec ce Keith me, dont l'astucieux titre a sûrement justifié toute la rédaction de ce très court roman, Amanda Sthers ne nous laisse finalement qu'une vague impression d'introspection au cours d'une lente séance de psychothérapie. On ne réussit pas, au fond, à savoir si elle saisit sa chance de prendre le fantasme de devenir une star du rock ou bien si elle s'y identifie car elle le voit comme l'éternel second, toujours dans l'ombre et irrémédiablement bridé. J'ai bien ressenti l'amertume et le dégoût. le reste m'a échappé ; c'est évident.

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Recette pour un roman original : vous prenez une star du rock (une vraie Keith Richards), une narratrice qui se confond avec la dite star et pour finir, cette même narratrice (jeune écrivain au talent prometteur) qui tente de reprendre pied après une séparation douloureuse avec un chanteur et acteur reconnu. Avouez que vos convives seront surpris par le mélange de ces ingrédients.
Amanda Sthers étonne une nouvelle fois avec un roman diamétralement opposé à ces précédents opus « Chicken street » et « Madeleine », la jeune romancière signe un roman qui m'a conquit dés les premières pages, elle entremêle habilement la vie de Keith et ces débordements en tous genres et sa propre vie qui part en quenouille. Et ça marche, car elle réussit à se glisser dans le corps de Richards par un style volontairement cru et provocateur. Par sa manière habile de parler de la trahison de l'être aimé et ces conséquences. Amanda Sthers signe un roman épatant qui se lit d'une traite. Comme disent « Les pierres qui roulent » : SATISFACTION.
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Quand j'ai vu ce roman sur l'étagère nouveautés de ma chère bibliothèque , je n'ai pas résisté car j'aime bien l'auteur Amanda Sthers et le titre de son roman si particulier ' Keith me ' .
Oui il fallait oser , et si en plus le livre est bien écrit .
C'est une écriture un peu magique , nostalgique , on pourrait être perdu quand l'auteur parle de sa vie en mélangeant allègement la vie de Keith Richards , oui c'est bien lui , mais non il y a un petit miracle d'écriture qui fait que c'est toujours très clair , et ça donne une force terrible au roman .
L'auteur se compare fictivement à Keith Richards , cet éternel second devant Mike Jaggers , ce voleur de vedette , lui qui est pourtant un des guitaristes les plus talentueux ( le plus ? ) , j'avoue je ne suis pas une fan des Rolling Stones mais je l'ai ai toujours préférer aux Beatles que je trouvais confusément bien trop lisses .
Mais de là à aimer les Stones , les sulfureux qui ne se gênaient pas pour clamer qu'ils se droguaient , en lisant ce roman , on se rend compte de tout ce qu'on leur doit , à ces précurseurs qui ont ouverts bien des voies .
Il y a quelque chose qui m'a marqué dans cette critique , c'est l'enfance de Keith Richards , qui est issu d'une famille modeste , sa grande influence a été son grand père musicien de jazz qui avait remarqué que son petit fils avait un don pour la musique , par contre Mick Jagger de famille aisée était déjà considéré par sa famille comme une Star bien avant de connaître la célébrité .
Ah cette confiance en soi que donne l'éducation dans les milieux aisés ...
Mais pour être les Stones , il fallait la réunion de ses deux sensibilités différentes .Une seule star et un musicien génial qui acceptait de rester le ' second ' , avec une belle harmonie tout de même .
J'ai bien aimé l'évocation de l'histoire d'amour de Keith avec Anita Pallenberg , quand il se rend compte que non il n'a pas ' piqué ' la femme de son ami , le musicien parano Brian , mais qu'elle est ' sa ' femme .
Leur histoire d'amour est belle et tragique , et qu'est ce qu'ils étaient beaux tous les deux .
L'évocation de la création du riff célèbre de Satisfaction , je l'avais oubliée .
Donc un hommage très perso de l'auteur à Keith R. , une critique très perso aussi ! .j'ai bien aimé , l'auteur réussit un véritable défi .
Et je ne dévoilerais pas , j'ai fait mes petites recherches sur internet , oui c'est facile , et bien je sais moi qui est l'ex mari de l'auteur .
Encore beaucoup de choses à dire , quelques phrases émouvantes mais je termine ici .
Il ne faut pas trop dévoiler , il faut laisser une part de mystère .
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Une fois n'est pas coutume...
En lisant les critiques sur Babelio, l'année passée, cela m'avait décidé de mettre ce petit bouquin sur ma liste "2014". Et faire ainsi d'une pierre deux coup, cela tombait bien, on y parlait des Stones, de plus j'avais envie de découvrir cette auteure de pièce à succès, deux plaisirs réunis dans un troisième...cela promettait donc un bon moment...!

Dommage, qu'Amanda ait écrit ce livre au moment de sa rupture avec PAATRICK, il avait tout pour être sympa et original ce récit.
Parfois il y arrive, original lorsque elle nous parle de Keith "au féminin", nous décrivant les pensées intimes qu'elle devine si bien... sympa, lorsqu'elle nous fait revivre les années "stone".

C'est parfois surprenant qu'une "fan" n'ayant pas vécu, ni connu les Stones durant leurs" folles années", en ait une connaissance si précise.
Mais au décours de l'histoire, c'est son histoire et sa souffrance personnelle qui prend le dessus....Et moi, les pleurnicheries d'une fan femme de star, très peu pour moi.Certains passages, sont effarants de niaiseries, alors de d'autres lorsqu'elle se met dans la peau de Keith Richard sont très bons.
Cette jeune femme m'apparaissait fine, intelligente, talentueuse....Elle ressemble à tant d'autre, naïve, voir rancunière, dédaigneuse plus que haineuse, lorsque que "son homme", au final la déçoit.
La pauvre chérie, elle croyait être exceptionnelle, avoir réussi à harponner "La Star" et que de lui faire deux enfants suffirait à flatter son égo suffisamment pour qu'il se transforme en gentil mari, gentil papounet....eh bah non. Pire, elle ne semble pas avoir compris que c'était inévitable, ...Qu'aimer c'est prendre et accepter l'autre comme il est, ce n'est pas de vouloir changer le lion en mouton.
L'amour est plus facile lorsque les êtres sont de papier, dans un livre, l'auteur est le seul maître du jeu.
Du talent certes, mais l'enfant gâté a besoin de grandir....en tout les cas mon plaisir , l'a été...gâté.
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Le titre "Keith me" fait référence à Keith Richards, membre des Rolling stones. C'est ce qui me décide à lire ce livre dont je ne connais pas l'auteure. Après avoir lu 45 pages, je ne sais toujours pas si la narratrice est mariée avec keith Richards. Elle cultive l'ambigüité. Elle nous décrit des scènes de sexe entre le fameux guitariste et Mick Jagger. Les phrases sont courtes et choquantes, les mots sont crus. Je ne m'attendais pas à "ça". Je suis perdu. Cette lecture me dérange.
Est-ce une biographie ? Est-ce un roman ? Les débordements des Stones sont légendaires après tout.
Keith me, kiss me. Moi, le livre m'a soufflé "quitte me". J'ai bien failli abandonner ce livre, qui est arrivé je ne sais comment dans ma bibliothèque.
L'auteure avait-elle pour but de déstabiliser le lecteur ? Il semblerait, selon ce que l'on sait d'Amanda Sthers, que cette écriture fut l'exutoire d'une situation de crise dans sa vie personnelle.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"Tu sais, Keith, ce qu'il y a de joli dans la musique, c'est qu'elle ne peut te surprendre que si tu la connait vraiment bien; c'est étrange à exprimer mais c'est ainsi.
Il en est de même pour la femme qu'on aime.C'est ce qui fait les couples heureux".
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Mon père s'allume des cigarettes. Il ne regarde rien. Moi, parfois, quand je passe devant lui. Il est contremaitre dans une usine d'ampoules. Pas vraiment comme dans les dessins animés. Il n'a jamais eu d'idées. Même pas celle de m'aimer.
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J'ai bientôt trente ans. Ce soir, j'ai mes règles. Je prends le risque que du sang me coule entre les cuisses. Je suis Keith Richards. J'ai dépucelé des filles. Je connais la chaleur du sang entre les cuisses. Je pense que j'ai une grande queue. J'ai une gueule à avoir une grande queue fatiguée.
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C'est un appartement dans un immeuble en face d'un parc. Il ne veut pas le quitter parce que c'est l'un des rares boulevards ou il n'y a que des numéros pairs. Son père l'a abandonné, lui s'y accroche.
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Il fallait leur dire ça pour qu'ils gagnent du temps. Que les princes tôt ou tard se barrent sur leurs chevaux blancs dans des contrées lointaines. Que les promesses sont tachées dès qu'elles sont formulées. Si on promet, c'est qu'on choisit. Et finalement on veut toujours le parfum dans le cornet du copain. Tu es sûr? Bien sûr? C'est moi que tu aimes? Mais oui. Pourquoi tu poses cette question? Parce qu'il y a pas mal d'options dans le reste de l'humanité. C'est toi que je veux. J'aurais dû leur dire qu'un jour on se hait. Et que, ça encore, ça ressemble à une histoire. J'aurais dû leur dire qu'un jour on se méprise, on s'indiffère.
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