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EAN : 9782234064225
208 pages
Stock (05/05/2010)
3.89/5   155 notes
Résumé :
Roman publié sous le titre "Les terres saintes" chez Stock en 2010 et "Holy Lands" au Livre de Poche en 2011.
Saviez-vous qu’en Israël on se servait des porcs pour pourchasser les terroristes ? D’abord parce qu’ils ont un flair hors du commun, ensuite parce que si un musulman touche un cochon, il se voit refuser les sept vierges au paradis. On y élève donc des cochons sur pilotis comme l’exige la loi afin qu’ils ne frôlent pas la terre sainte. Que rêver de mi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 155 notes
Lorsque sur la couverture, il est imprimé : Livre offert pour 2 « livre de poche » achetés, j'ai toujours la détestable impression que c'est un livre sacrifié, peu vendu, mal-aimé.
Me trompe-je ?
Après un achat compulsif de 2 livres, comme je ne m'étais pas rendu compte de la réclame, j'ai choisi celui-ci en vitesse, dépêché par le caissier qui m'en a tendu une pile car il y avait une file de gens qui s'allongeait à sa caisse.
C'est vraisemblablement un roman qui a fait l'objet d'une adaptation cinématographique que je n'ai pas vue. Je l'ai instantanément préféré pour sa couverture : un coucher de soleil sur Jérusalem avec James Caan les mains dans les poches suivi d'un mignon petit cochon rose.
Jérusalem/cochon, le côté subversif m'est apparu illico, ce qui par contre ne m'a été dévoilé qu'à la lecture est le schéma plus intime, plus profond. Une tragédie familiale.
Il s'agit d'échanges épistolaires entre mari, ex-femme, fils et fille tous retranchés dans leur bonheur artificiel et leur authentique malheur. Chacun a fui de son côté pour tenter d'échapper à ce que la vie lui impose et qu'il ne supporte plus mais que l'amour sous tous ses aspects a énormément de peine à outrepasser.
Sur un ton à l'humour caustique juif new-yorkais de Woody Allen et à l'humour juif cosmique californien de Mel Brooks, Amanda Sthers que je découvre a découpé des tranches de vies si fines en des phrases si justes et si sensibles que je suis devenu son voyeur et son voyageur pour mon plus grand plaisir.
Les sujets abordés sont multiples et pourraient être épinglés comme des étiquettes :
Israël-Terrorisme-Incompréhension-Judaïsme-Homoséxualité-Cancer-Résilience-Amour.
Il n'y a pas d'intrus, juste des introvertis.

J'achève mon commentaire sur une citation du très controversé Woody Allen qui traduit assez fidèlement mon ressenti sur ce roman : « La seule façon d'être heureux, c'est d'aimer souffrir ». Afin de ne pas faire de jaloux, Mel Brooks qui n'a pas filmé que des bêtises, il en a aussi chanté, a dit : « L'humour n'est qu'un des moyens de se défendre contre l'univers », et ce n'est pas mal non plus.

En conclusion, sur 3 livres emportés, le livre offert sera peut-être le meilleur.
Je souhaite encore me tromper…



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Oui, je l'avoue. de moi-même, je n'aurai jamais lu ce livre, ni même envisagé de le faire. Je n'y aurai porté aucune attention si on ne me l'avait déposé dans les mains, direct. Et je l'ai lu en un après-midi.
Roman épistolaire, il porte paradoxalement sur l'incommunicabilité entre les êtres, entre deux peuples aussi, prisonniers qu'ils sont de l'histoire, la petite et la grande. J'ai été touchée par cette famille étrange éparpillée aux quatre coins de la terre, qui communiquent par lettres et mails, faute (mais aussi de leurs propres aveux incapables) de pouvoir se parler. Ils s'y dévoilent, laissant transparaître leurs attentes et leurs peurs ; ils y atténuent les malentendus inhérents à leurs présomptions, leurs projections …leurs liens étant beaucoup plus forts et intenses qu'ils ne l'imaginent eux-mêmes. C'est une écriture simple et limpide, vive aussi, agrémentée d'une touche d'humour « juif » que j'ai goûtée avec plaisir, mais qui, derrière cette apparente aisance, conduit son lecteur à se questionner sur les rapports humains et la famille, la religion, l'amour… à tel point que j'ai eu envie de le relire, tout de suite. Vous voyez, comme avec un bonbon arlequin : tout mignon et coloré, inoffensif ; mais une fois surpris par son côté acidulé, on n'a qu'une envie : recommencer.
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Déambuler au sein des rayons d'une médiathèque lorsque les recherches sur ordinateur sont impossibles, COVID 19 oblige, m'a permis de découvrir ce roman et par la même occasion son auteur Amanda-Sthers.
Une fois commencé, il fut difficile de le lâcher!! Heureusement sa forme épistolaire et ses 205 pages étaient parfaitement adaptées à une belle après-midi de lecture, dehors sur un transat!

La première de couverture est accrocheuse : «quand il y a deux juifs dans une pièce, il y a trois avis ». le style est drôle, vif et incisif. On sourit, on rit et on pleurerait presque.

Le sujet : tout à la fois la politique intérieure d'Israël et les rapports entre quatre membres d'une famille; un couple divorcé : le père Harry Rosenmerck cardiologue parti en Israel pour élever des cochons, la mère Monique qui a refait sa vie à New York, leur fille Annabelle en quête d'amour et David fils homosexuel auteur de pièces à succès.
Personnage également important pour ses échanges avec Harry, Moshe jeune rabbin qui ne cessera de contredire Harry en commençant par la vente de viande impure aux restos branchés de Tel-aviv.

Cet ensemble, à la limite parfois de la caricature, va nous permettre de voyager au plus profond des sentiments humains.

Les lettres qui vont se succéder seront le véhicule de réflexions sur la vie, de déclaration d'amour, de bonnes et de mauvaises nouvelles, d'incompréhension familiales avouées, et de toutes les contradictions qui entourent la terre sainte.

Un bon moment de lecture garanti!
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Titre, roman épistolaire, humour juif, émotions … voilà des ingrédients de lecture pour me plaire, alors j'ai ressorti de ma PAL ce livre oublié… Et ce fut une belle surprise !

De silence et d'amour.

« On a en nous des forces qu'on ignore, des chagrins aussi ».

Des échanges de part d'ombre et de lumière, de sentiments, de souvenirs, de réflexions, à travers ces correspondances de la famille Rosenmerck.
Le roman, ce sont les lettres et mails entre Harry, l'ami rabbin Mosche Cattan, Monique, Annabelle, David ; et j'ai trouvé tous ces personnages attachants.
On y lit aussi la complexité de la situation politique en Israël.
Des instants d'histoires personnelles et intimes et d'Histoire.

« Saviez-vous qu'en Israël on se servait des porcs pour pourchasser les terroristes ? »
Harry, juif ashkénaze, cardiologue parisien, divorcé, s'est installé en Israël, il s'est lancé dans l'élevage de porcs à Nazareth. Son ex-femme Monique vit à Paris, elle va découvrir souffrir d'une grave maladie. Ils ont deux enfants, adultes à présent, David et Annabelle.

Je n'en dévoilerai guère plus, pour laisser le plaisir de la découverte aux futurs lecteurs.
*
C'est une histoire avec des silences et des chagrins, des élans du coeur et de la consolation, des émotions touchantes et de l'humour, avec toute la complexité et la complicité des rapports familiaux.

J'ai ressenti à la lecture de ces correspondances, qu'il y transparaît surtout le profond besoin d'amour, exprimé de façon propre à chacun ; la nécessité de savoir écouter les coeurs, et si ce n'est les réparer, pouvoir les consoler, les chérir.

Un roman qui provoque sourires et larmes et que je recommande !
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Holy Landes ou les terres saintes selon les maisons d'édition est un roman épistolaire entre les membres d'une famille dispersée aux quatres coins du monde.
- Harry le père juif divorcé est parti vivre à Nazareth abandonnant son métier de cardiologue pour élever des porcs dans le but de lutter contre le terrorisme .
- Monique la mère d'origine chrétienne convertie au judaïsme vivant à Paris est atteinte d'une grave maladie.
- le fils David vivant également à Paris auteur de théâtre, homosexuel écrit à son père qui ne lui répond pas.
- Annabelle éternelle étudiante à New York en plein chagrin d'amour
- Moshe Cattan un rabbin ami de Harry.
Je conseille ce petit livre drôle et émouvant qui aborde différents thèmes la complexité des relations familiales, l'amour, les religions, les moeurs et cultures de chacun. Un petit bijou.
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Et c'est étrange comme les êtres humains confondent l'histoire avec la leur. Comme on est mégalo même dans l'horreur. Je me suis sentie coupable pour les tours. Comme si ma décadence, les cris que je poussais, couvraient ceux des gens qui tombaient sur le bitume, mes seins sur le torse d'un homme marié, comme si tout ça avait participé au drame.
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Je suis un jeune rabbin. J’ai trente neuf ans. J’ai rencontré de nombreux rescapés et une chose qui s’est éteinte dans leurs yeux a allumé dans mon cœur cette sorte d’interdiction de plaisanter avec l’horreur. Elle ne peut qu’être racontée comme un fait historique. Parce que si on a le droit de déformer la réalité pour la rendre amusante, alors il jour, on pourra la modifier pour la rendre béante, vide, inexistante. Et ce jour là, ni Israël ni personne ne nous protégera.
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Monsieur le rabbin, j'ai suivi toutes vos indications depuis que je suis arrivé en Israël afin d'y élever des porcs. Je les ai installés sur pilotis comme des Hawaïens au-dessus de la mer. Jamais une de leurs pattes n'a frôlé la Terre sainte. Sauf bien sûr quand vous acceptez qu'on s'en empare pour pourchasser des terroristes
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Monsieur Rosenmerck,
Soit vous me prenez pour un imbécile, soit vous l'êtes. Il se peut que ce soit les deux et même que vous ignoriez l'un des deux faits. Vous me suivez ?
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Plus de 80% de la société israélienne étaient favorables à la construction de ce mur. Eux qui ne sont jamais d'accord entre eux ! Ce pays est le plus autocritique du monde ! Voilà qu'ils ont trouvé une entente. Et sur quoi ? Un mur ! Imagine le désespoir qu'il faut d'un peuple, une population qui a connu le rejet, la xénophobie, à ce peuple-là, pour se mettre d'accord sur l'exclusion.
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Vidéo de Amanda Sthers
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