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Je n'ai probablement pas su apprécier ce roman à sa juste valeur.
Je n'ai pas su entrer à la comédie française avec Bérénice
Je ne suis pas arrivée à la cerner.
Beaucoup de personnes gravitent dans son entourage, des artistes que je connaissais et beaucoup d'autres-trop- que je ne connaissais pas.
Une immersion totale dans le monde du théâtre, sous l'occupation, mais sans émotion pour ma part malgré les événements douloureux qu'il décrit.
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Et encore une trouvaille dans ma boîte surprise, et encore un premier roman !
On croît qu'une lecture aisée et rapide fera une critique simple et facile à pondre… Eh bien non !
Allez, je me lance et commence par la forme, ce qui m'a le plus perturbé finalement. Entre de grands monologues lyriques qui font frissonner et des pages de documentaires historiques sur cette grande maison qu'est la Comédie Française, on trouve un récit somme toute bien rythmé et d'une belle plume. Cette alternance de style donne quand même à l'ensemble une certaine lourdeur qui à mon sens nuit à l'ouvrage. Ainsi une introspection sentimentale et poétique suivie d'une liste des membres sociétaires de l'académie, des comédiens aux grands pontes pour revenir à une écriture plus classique pour narrer l'histoire, ça fait un peu brouillon. L'auteure a peut-être voulu trop en faire en voulant citer tous les membres de cette société bien particulière…
Quant à l'histoire, elle colle à la Grande et même un peu trop car vite le récit documentaire renaît pour décrire la situation du Théâtre à partir de 1939, avec lettres et preuves à l'appui. Ainsi donc, on en apprend beaucoup sur cette période atroce, inhumaine et antisémite que beaucoup ont voulu effacer un peu trop vite des mémoires et qui a sévi aussi dans le monde artistique et littéraire. Rien que d'avoir dépoussiéré ces archives mérite les prix reçus par l'auteure.
Un premier roman plein d'intérêt, une belle plume quand on passe outre les parties documentaires, un personnage principal qu'on aime d'entrée et qu'on ne veut pas perdre trop vite. Une auteure à suivre donc :-)
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Attention, arrêtez tout, voilà LE coup de coeur de cette année 2015 !

Un premier roman époustouflant de maîtrise et de style, un vrai régal pour les amoureux de la littérature et du théâtre, un petit bijou d'écriture comme il en paraît bien trop rarement de nos jours... Récompensé par plusieurs prix littéraires, dont celui de l'ENS Cachan, il est malheureusement passé trop inaperçu lors de sa sortie... Il est temps de lui faire connaître le succès qu'il mérite !

Dès les premières pages, en effet, l'auteur réussit à nous attacher à cette héroïne déchirée entre ses racines et sa passion du théâtre, une jeune fille au tempérament de feu, prête à tout pour briller, chaque soir un peu plus, sur cette scène qui la fait tant vibrer depuis son adolescence. Pari d'autant plus difficile qu'il n'y a finalement guère de suspense : les dates présentes dans le titre du roman, ainsi que les nombreuses allusions à tout ce que Bérénice ne pourra dire à ses enfants, indiquent bien assez tôt l'issue du roman, de toute façon préparée par un prénom aux consonances déjà tragiques ; mais l'intérêt est ailleurs.

Avec une minutie étonnante, Isabelle Stibbe parvient à reconstituer l'atmosphère de ce Paris surchauffé de la fin des années 30, où les tensions raciales sont à leur comble, tout en brossant un portrait si réaliste de grands noms du théâtre, à commencer par Louis Jouvet, qu'on croirait presque, par moments, que cette Bérénice a réellement existé... Mêlant subtilement l'évocation de la capitale occupée, la montée du nazisme, et la description du microcosme que constitue le monde de la Comédie Française, l'auteur fait preuve d'une finesse d'écriture et d'analyse remarquable.

Un seul regret toutefois : la deuxième partie du roman est un peu plus faible, notamment en raison du relatif manque d'épaisseur de deux personnages masculins de premier plan, Nathan et Alain, qui auraient gagné à être un peu plus exploités, afin de mieux contrebalancer la personnalité flamboyante de l'héroïne.
Mais il ne s'agit que d'un léger bémol, et ce roman puissant, porteur d'un regard original et subtil sur le monde du théâtre et la construction de l'identité de chacun, et qui vous hantera longtemps après sa lecture, mérite vraiment le détour, ne serait-ce que par son style admirable et délicatement travaillé.

Retrouvez cette critique plus développée au cliquant sur le lien ci-dessous !
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Je ne ferais qu'un court article, je n'ai pas pu terminer ce livre n'ayant absolument pas trouvé l'histoire intéressante !

Bof, un joli texte, mais des listes de noms célèbres et un manque cruel de rythme font de ce livre une petite déception, alors que le sujet de fond semblait intéressant.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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Depuis toute petite, et sans doute parce que son prénom l'y prédestinait, Bérénice sait qu'elle veut devenir comédienne. Mais ses parents, juifs, ne souhaitent pas d'un saltimbanque à la maison. Qu'à cela ne tienne, Bérénice préfère quitter sa famille et tenter le Conservatoire... La jeune étoile va vite monter, briller fort, avant de voir le ciel s'assombrir sous l'occupation allemande...

Quel dommage que ce livre ne soit pas plus connu ! L'auteur, pour un premier roman, fait montre d'un talent certain et nous dévoile les coulisses d'un monde peu relaté et très discret qui attire pourtant les regards de tous les professionnels, j'ai nommé la Comédie Française.
Les envies de monter sur les planches pour la vie de la jeune Bérénice ont fortement résonné en moi, moi qui, à une époque, ai aussi passé le dur concours du Conservatoire et n'ai pas dépassé le premier tour ; moi qui ai sacralisé, tout comme les jeunes comédiens du livre (et du monde réel), la Maison de Molière.
Toute la première partie décrit admirablement les concours, les sensations, les enjeux, la jeunesse, la naïveté sans doute, l'amour du théâtre et la vie à la Comédie. Stibbe réussit à transcrire ce charme de la scène, des rideaux rouges, de la dévotion pour un rôle ; à partager sa passion pour le théâtre et l'art en général.
Puis, la mise en contexte de la vie de la Maison sous l'occupation est saisissante. On vit la guerre de l'extérieur, de loin. C'est fort, c'est presque rare en littérature, surtout de ce côté-là du rideau, en coulisses. Comment le destin, les évènements, L Histoire peuvent changer une vie qui n'avait rien prévu de cela...
Ce n'est pas un hasard si je parle de Bérénice, jeune première, comme d'une étoile, ce même symbole qui viendra changer l'avenir de millions de Juifs, condamnés à l'afficher sur leurs blazers, pire que des cibles prêtes à être percées par des flèches nazies...
C'est un très beau roman. Précis, à la fois lumineux et grave, qui se termine par un beau témoignage douloureux, après une fin de récit coup de poing.
Rendez à ce roman le juste retour qu'il mérite : lisez-le, tout simplement.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Il est intéressant de se plonger dans le monde culturelle en plein trouble de Paris Occupé. Ce roman est bien documenté. C'est plutôt agréable de croiser Louis Jouvet .... Dans cette histoire, il est assez difficile de savoir ce qui est juste. Rien n'est tout blanc, rien n'est tout noir. Doit-on rester cacher, se soumettre pour le bien de tous, sauver le Monde de la Comédie Française ou Résister....
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Bérénice, cette enfant tant attendu par Maurice Capel immigré juif, est fasciné dès son plus jeune âge par le théâtre et cette passion demeure en elle malgré la désapprobation de ses parents, elle veut être comédienne mais surtout entrer au Conservatoire, alors elle apprend tous les textes qu'elle peut se procurer, connaît tous les mouvements de personnel de la Comédie Française.
C'est en 1934 que Bérénice réussit le concours d'entrée, inscrite avec l'accord de son père espérant qu'elle échouera sa surprise est d'autant plus énorme lorsqu'il apprend que non seulement elle a réussi mais qu'en plus son talent a fait toute la différence, elle est arrivée première.
Au matin du premier jour de cours et contre la volonté de son père Bérénice quitte son foyer et part réaliser son rêve, son père la renie ; elle se retrouve sans famille mais avec la possibilité de monter sur les planches.
Une carrière magnifique commence pour elle et grâce à Mme de Lignières qui la prendra sous son aile, lui offrant un toit et un petit revenu en attendant de pouvoir gagner sa vie elle-même. C'est le bonheur, on lui offre de beaux rôles et brille dans des costumes extraordinaires et rencontre l'amour mais à partir de 1939 les choses se gâtent, elle qui ne connaît que très peu ses origines son identité juive va lui sauter au visage. L'Histoire que l'on connait si bien est en marche et n'épargnera personne.

Ce beau roman qui parle de l'amour du théâtre, de la période trouble de l'occupation et de ses lois raciales, nous permet de rencontrer les grands noms du théâtre français et nous ébloui avec le velours rouge de la Comédie française, à côté de la beauté des lieux il y a le chagrin des exclusions, de vies brisées, l'amour perdu et la résistance.
J'ai adoré ce roman, de part cette époque de l'occupation qui me fascine et qui est ici abordé de façon originale en montrant son impact sur les artistes, mais surtout par ce destin extraordinaire et dramatique, cette femme courageuse et qui se bat pour ses rêves, tiraillée entre l'amour d'un homme et l'amour pour la scène malgré les dangers qui la guettent.
Une belle découverte que je recommande pour les fans de roman historique et ceux de la vie théâtrale

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Quelle idée d'appeler sa fille Bérénice quand on est russe, juif, installé en France pour fuir les pogromes dans son pays d'origine. S'il avait su quel destin attendait sa fille, Maurice Capel y aurait réfléchi à deux fois. Très tôt Bérénice n'a aucun doute sur ce qu'elle veut faire. Elle n'a qu'une passion : le théâtre, qu'un but : la Comédie Française. Comme si son prénom, l'historique de son choix, avaient conditionné la vie de la petite fille. Mais ses parents, fourreurs, voient d'un très mauvais oeil la vocation de leur fille. Avec la complicité de Madame de Lignières, Bérénice trouve le moyen de passer le concours d'entrée au Conservatoire dont elle sort première. Sa vocation est telle que la jeune fille soumise à un cruel ultimatum de la part des ses parents, préférera quitter le cocon familial, être reniée par son père pour pouvoir vivre sa passion pleinement;


La première partie du roman nous montre les différentes étapes qui mèneront la jeune Bérénice Capel, devenue Bérénice de Lignières, jusque sur les planches de la Maison. On y découvre l'apprentissage des futurs comédiens, les coulisses du Conservatoire puis de la Comédie Française. On y vit la passion de Bérénice, son intégration complète dans ce milieu, ce sentiment de troupe, de famille qu'elle ressent comme jamais avant. Mais sa vocation, Bérénice la vit dans une période agitée et une petite phrase sinistre vient comme un refrain nous avertir que le drame est proche.

"Elle ne racontera pas à ses petits enfants, ni même à ses enfants..."

Car la tempête gronde, Hitler est au pouvoir en Allemagne et ses visées expansionnistes vont mettre le feu aux poudres. Malgré les suppliques de son mari, juif allemand ayant quitté l'Allemagne à l'arrivée au pouvoir d'Hitler, Bérénice ne vit que pour la Comédie Française, que pour la tragédie.


Ce roman nous peint le portrait d'une femme passionnée, d'une femme pour qui le théâtre est la vie. Une personnage tour à tour attachant et agaçant tant sa passion l'aveugle. Sa vocation d'actrice la rend pendant une bonne partie du roman, complètement aveugle et sourde à ce qui se passe en dehors du théâtre. Elle se croit protégée par sa célébrité.

Bérénice 34-44 nous montre cette sinistre période de l'histoire sous une angle particulier. La majeure partie du roman se passe sur scène, en coulisses et la guerre à l'extérieur, n'est qu'une musique de fond qui prend peu à peu de l'importance. On y retrouve des comédiens célèbres comme Louis Jouvet qui sera la professeur de Bérénice, ou Robert Manuel, l'ami des débuts. Un milieu décrit avec précision par un Isabelle Stibbe qui sait de quoi elle parle puisqu'elle a travaillé pour la Maison. La Comédie Française nous y apparaît comme un microcosme, on y retrouve tout ce qui constitue la société mais en concentré. Les amitiés, les jalousies, les rivalités, le tout exacerbé par l'horreur de la guerre.

Isabelle Stibbe nous livre un roman passionnant porté par une plume efficace, par moment poétique. le seul petit bémol que je mettrais à ce livre passionnant tient dans la disproportion entre le traitement de la vie dans le théâtre, et la vie extérieure, les décisions politiques, l'avancée du conflit. Mais malgré tout un excellent moment de lecture.

"C'était vers cela qu'elle voulait tendre en tant que tragédienne, elle ne serait satisfaite que quand elle parviendrait, par l'amplitude de sa voix, par la variété de ses couleurs, à faire ressentir la difficulté d'être, le frôlement avec la folie et la mort, ce moment de basculement subtil où chacun pourrait passer sans crier gare de l'autre côté de la normalité. L'art ne doit pas être réaliste, songea-t-elle, il doit amplifier la vie."

"Quand reviendra le jour, tout s'arrangera, murmura Alain Béron à l'oreille de Bérénice, nous avons tant lutté, tant souffert que tout sera merveilleux ensuite, tout deviendra possible. Il suffira de vouloir pour que nos désirs se réalisent, quand reviendra le jour, même revoir Nathan sera facile et nous jouerons enfin La Harpe de David. Après tant d'horreurs, l'art triomphera, l'humanité comprendra qu'il est le seul salut, que l'art est tout ce qui nous préserve de notre part d'ombre, c'est pour moi l'évidence..."
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Passionnée par le théâtre depuis sa plus tendre enfance, Bérénice n'a cependant pas l'aval de ses parents, qui la verraient plutôt institutrice ou secrétaire. La sympathique histoire de l'origine de son prénom ne va pas jusqu'à les faire accepter une telle vocation. Dès 1934, avec l'aide d'une cliente de ses parents, elle tente l'entrée au Conservatoire. On peut certes trouver que les portes s'ouvrent plutôt facilement devant la jeune fille, et trouver Bérénice déjà très mûre pour ses quinze ans, jusqu'à quitter ses parents avec la plus grande facilité, et subvenir presque seule à ses études. Mais c'est la force de sa vocation qui est montée ainsi. Cependant la douleur cachée de la jeune femme, celle qu'elle ne s'était pas permise de s'avouer avant, reviendra à un moment la toucher. Les plus beaux passages du début du roman, et les plus nombreux aussi, sont ceux sur le théâtre, sur l'opéra, sur les sentiments qu'inspire le spectacle vivant, sur les personnages qui font la renommée du Conservatoire et de la Comédie-Française. Ah, la classe de Conservatoire de Jouvet !
La deuxième partie du roman, sous l'Occupation, devient plus dramatique, et gagne encore en force. L'auteur a vraiment une jolie plume qui emporte, même si le thème ne vous parle pas a priori, et qui déclenche même une envie irrépressible d'en savoir plus sur le sujet. On sent la documentation plus que solide sur l'art et le théâtre, en particulier la Comédie-Française sous l'Occupation, mais sans jamais, je vous l'assure, avoir l'impression d'un étalage d'érudition. C'est un livre qui laisse son empreinte, qui ne se laisse pas quitter facilement, encore un très beau premier roman.
A noter : mieux vaut ne pas lire la quatrième de couverture pour garder un oeil neuf sur le roman.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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La voie de Bérénice, ne serait-ce qu'en raison de son prénom, était toute tracée : sa vie serait consacrée au théâtre. Et elle y brille sur les planches, jusqu'à être admise à la Comédie Française. En 1937, malheureusement pour elle. Car Bérénice va être rattrapée par son passé, qu'elle a pourtant cherché à dissimuler : elle est juive…
Ce roman est particulièrement remarquable par sa capacité à mêler fiction et réalité : la façon dont Bérénice évolue auprès des personnalités de l'époque (Jouvet, Gabin,…) est si crédible qu'on est tenté de croire que Bérénice a réellement existé. Les heures sombres de l'occupation, ses incidences sur la vie de cette institution qu'est la Comédie Française, l'exclusion brutale des juifs de la société, tout ceci est très bien évoqué, et permet à mon sens de rattraper une première partie de roman où l'histoire et les personnages manquent un peu d'épaisseur.
Bérénice, en particulier, va évoluer, contrainte et forcée par les évènements : elle qui avait sacrifié ses parents et ses origines à sa vocation, va subitement devoir renoncer à ce qui était toute sa vie, le théâtre. Elle va quitter la scène, rentrer dans le rang, pour progressivement, face aux injustices et à la barbarie, trouver une nouvelle voie, un nouveau rôle presque.
Mais le titre du roman (cette période accolée au prénom de l'héroïne, signifiant un début… et une fin) ne laissait finalement que peu de doute, tout comme l'allusion régulièrement distillée au fil des pages sur ce que Bérénice ne pourra dire à ses enfants ou à ses petits-enfants : la destinée de Bérénice serait tragique, c'était inéluctable.
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