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1934, Bérénice, une jeune adolescente juive, n'a qu'un rêve en tête, celui d'entrer au Conservatoire et de monter sur les planches.

Son père refuse que sa fille devienne comédienne.

Contre toute attente, la jeune fille se présente quand même au concours d'entrée et est reçue haut la main.

Son père va alors la chasser de son domicile et Bérénice va être prise en charge par une amie de la famille sans que ces derniers ne soient mis au courant. Bérénice va même jusqu'à changer de nom de famille.

Va alors débuter une grande carrière de comédienne pour Bérénice. Mais la guerre va venir tout bouleverser quand il va falloir que la direction de la Comédie Française déclare toutes les personnes juives qu'elle emploie.

Bérénice va cacher sa religion mais elle va être rattrapée par la dénonciation.


Mon avis

J'ai trouvé ce roman très intéressant.

Cette petite fille a été extrêmement courageuse pour aller au bout de son rêve. Elle a pris le risque d'être rejetée par sa famille et de se retrouver seule face à un monde qu'elle ne connaissait pas.

Et finalement, elle va être entourée d'une nouvelle famille, celle de la Comédie Française.


L'écriture de l'auteure est fluide. Elle nous donne plein de détails sur la Comédie Française.

Ce roman est une belle découverte !
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Bérénice grandit à Paris dans une famille patriote, entre un père juif qui a fui la Russie à cause de l'antisémitisme de son armée et une mère au foyer. Mais en 1934, quand elle est admise au Conservatoire pour poursuivre son rêve de devenir comédienne, son père la met à la porte : "tu n'iras pas au Conservatoire, ce n'est pas un métier pour les Juifs, je te l'ai dit cent fois." "Alors je préfère ne plus être juive", lui lance sa fille.

Elle devient Bérénice de Lignières, du nom d'une cliente de son père qui la prend sous son aile. Désormais, sa famille, ce sont les comédiens qui l'entourent, comme son prof préféré Louis Jouvet ou son camarade Robert Manuel. À force de travail, elle entre à la Comédie-Française et joue les rôles de ses rêves avec les grands de la maison de Molière, tels Jean Yonnel, Béatrice Bretty, René Alexandre ; elle nage dans le bonheur.

La Seconde Guerre mondiale éclate, la France est vaincue, l'ennemi occupe Paris. La Comédie-Française décide d'exclure tous les Juifs de sa troupe, dont Bérénice. Une autre vie commence alors, une vie qu'"elle ne racontera pas à ses petits-enfants, ni même à ses enfants".
~
"Bérénice 34-44" est le premier roman d'Isabelle Stibbe, paru en 2012.

Ce roman historique mêle avec brio les personnages fictifs – dont Bérénice – aux véritables acteurs de cette époque. le fond historique est précis et la toile se tisse naturellement entre la fiction et L Histoire.

Quant à l'écriture, elle est aussi agréable que variée : l'autrice a inséré dans son texte, là encore le plus naturellement du monde, des lettres, des articles de journaux et des extraits de pièces de théâtre qui donnent une véritable profondeur à l'histoire.

Je ne regrette que deux petits points : des personnages disparaissent au cours de l'histoire, comme s'ils avaient été oubliés sur la table de l'écrivaine, et la fin m'a paru trop rapidement décrite.
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Cet ouvrage m' a beaucoup intéressé. Bien écrit, facile à lire, il décrit le courage et la volonté d'une jeune fille qui malgré le refus de ses parents (nous sommes dans les années 1940) embrasse la carrière théâtrale. le seul bémol, ce qui m'a gêné dans ma lecture, c'est de savoir que le personnage principal était imaginaire un peu comme si cela enlevait de la force au récit, bien que les évènements et les vies relatées ne soient en aucune façon de la science fiction.
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Une jeune adolescente en 1934 , pour laquelle le théâtre est une vocation, est reçue au Conservatoire puis intègre la
Comédie Française sous un nom d'emprunt et devient l'une
des plus grandes comédiennes de son époque jusqu'aux jours sombres de l'entrée en guerre en 1939 et de l'occupation : la tragédienne de renom adulée par son public est d'origine juive . Exclue de la Comédie Française après la parution des textes à l'encontre des juifs, elle refuse de se faire recenser auprès des autorités et , sous une fausse identité, participe à sa manière à la résistance jusqu'à devenir membre de l'armée secrète juive mais elle est reconnue involontairement arrêtée emprisonnée et finalement déportée.
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Je ne sais pas quelle est votre période historique préférée, mais moi j'aime énormément lire des romans se rapportant à la Seconde Guerre Mondiale. Alors quand en plus, le roman mêle Histoire et tragédie, je suis comblée ! C'est cette promesse qui m'a attiré dans Bérénice 34-44, que j'ai d'ailleurs pu faire signer par l'autrice et discuter un peu avec elle au passage. Si le roman démarrait bien, la fin m'a laissé un peu moins enthousiaste. Décortiquons ça.

Déjà le théâtre tient effectivement une très grande place dans ce roman. Pari tenu. La Comédie-Française devient parfois presque un personnage à part entière, tant Bérénice s'y accroche comme à un membre de sa famille. Celle-ci est tragédienne, pour mon plus grand bonheur car je goûte assez peu la comédie, en revanche j'aime énormément les tragédies classiques. Y sont évoqués de nombreux rôles d'anthologie du répertoire classique tel que Chimène ou Camille vues dans le Cid ou Horace de Corneille ou encore Médée du même auteur. Bérénice est décrite comme une prodige du théâtre, les vers découlant naturellement de sa bouche et je me suis prise à envier son destin de tragédienne adulée, sociétaire de la Comédie Française à seulement 19 ans. Mais le théâtre n'est pas le seul art représenté. Il y a également beaucoup de mentions à l'opéra et à la musique, ce qui ne pouvais que me satisfaire étant donné la passion que je vous à cet art. Bon point donc !

Tout ceci représente la première partie du livre, qui m'a beaucoup plu et à même relancé ma curiosité pour le théâtre ! Malheureusement, la seconde partie du roman m'a bien moins plu. En effet, à partir de l'arrivée de l'Occupation en France, le roman se transforme en une liste d'événements touchant à la politique de la Comédie Française ou à la guerre, et j'y ai trouvé beaucoup de longueurs qui m'ont parfois fait lire certains passages en diagonal. La première partie ne contenait déjà pas beaucoup de dialogue direct, mais la seconde partie en est presque dénuée et ce n'est pas un style d'écriture qui me plait. J'ai parfois perdu de l'intérêt pour les personnages et donc leur sort ne m'a pas touché autant qu'il aurait dû.
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Roman repéré lors de sa sortie, notamment en raison des nombreux billets enthousiastes, mais pourtant je n'étais pas pressée de le lire. Mais il y a quelques semaines, je l'ai croisé par hasard sur les rayonnages de ma bibliothèque préférée et j'ai saisi l'occasion.

Bérénice est née le jour de la signature du traité de Versailles. Son père, Moishe Kapelouchnik, devenu Maurice Capel, choisi pour le nouveau-né le prénom de Bérénice en souvenir d'un camarade de tranchées, en hommage à la France pour laquelle il s'est battu. Un prénom prédestiné puisque dès son plus jeune âge, la petite Bérénice rêve de devenir actrice. le rêve d'enfant devient une véritable vocation lorsqu'à l'âge de 8 ans elle assiste à une représentation de la Comédie Française. Si ses parents considéraient sa passion d'enfant d'un oeil à la fois perplexe et moqueur, sa vocation arrêtée suscite leur désapprobation sans appel. A 15 ans, malgré l'interdiction parentale, Bérénice entre au Conservatoire.

Bérénice est jeune, Bérénice est belle, Bérénice est talentueuse. Mais Bérénice est juive ce qui ne laisse guère de doute quant à l'issue du roman. D'autant que l'auteur insiste à de multiples reprises, et ce dès la première page, sur le fait que jamais Bérénice ne pourra raconter son histoire à ses enfants et petits-enfants. L'histoire de Bérénice est touchante, forcément. le personnage est attachant, forcément. Les destins brisés des milliers Juifs anonymes, intellectuels ou artistes, est un sujet qui a été abordé à maintes reprises (oserai-je dire rebattu ?) par la littérature. J'avoue être souvent partagée devant ce sujet. D'un côté l'émotion et le devoir de mémoire, de l'autre un sentiment de déjà-vu et de facilité.

Nous suivons donc Bérénice depuis l'enfance jusqu'à la fin de sa vie (les dates 34-44 du titre faisant référence à sa carrière Théâtrale). J'ai bien aimé les parties consacrées à l'enfance de Bérénice, à son apprentissage au Conservatoire, à sa carrière à la Comédie Française et les débuts de la période de l'Occupation. Toutefois, les derniers chapitres ne m'ont pas du tout convaincue. Tout s'enchaîne alors trop vite et sans trop de logique. Les dernières années de Bérénice ne remplissent que quelques dizaines de pages et tout ce qui avait fait jusqu'alors le charme du roman est absent.
L'auteur a un style assez surprenant, car elle semble osciller entre un point de vue narratif externe classique et des interventions rappelant plutôt la biographie. Ainsi, Isabelle Stibbe donne corps à Bérénice, ancrant le personnage dans la réalité. le réalisme du l'histoire de Bérénice est accentué par la présence de personnages réels, par des anecdotes historiques.

Mais bien plus que par l'histoire de Bérénice (qui ne brille pas par son originalité), j'ai été fascinée par la Comédie Française, son histoire, les acteurs. La Comédie Française est une institution mythique et j'ai vraiment aimé découvrir son fonctionnement interne.
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Il y a ces romans, qui ont l'air excellents, mais qui s'avèrent décevants.
Il y a au contraire ceux qui n'ont pas l'air exceptionnels, mais qui se le révèlent.
Et puis...
Il y a ceux qui, non contents de paraître géniaux, ont le bon goût de l'être.

Vous l'aurez compris, Bérénice 34-44 appartient à cette dernière catégorie. À peine découvert, à un salon du livre auquel j'ai d'ailleurs eu la chance de rencontrer l'auteure, à peine l'avais-je entamé. Je pense sincèrement avoir eu le temps de terminer le premier chapitre avant même de quitter les lieux du salon, en bonne névrosée livresque. Et en l'espace d'une journée, j'en avais déjà fini avec ce roman en un mot passionnant !

Le résumé vous intrigue, vous fait saliver ? C'est normal, cela signifie que vous êtes humain. Vous craignez peut-être de placer trop d'attentes en cette histoire prometteuse. Détrompez vous, mes braves.
Dès les premières pages, l'histoire de Bérénice, une jeune fille passionnée de théâtre dès son plus jeune âge qui ne rêve que d'en faire son métier, capte l'intérêt du lecteur, et il est absolument impossible de reposer ce roman tant que l'on ne connaît pas le fin mot de l'histoire. La dizaine d'années que nous passons en compagnie de Bérénice suffit à nous attacher fortement à cette héroïne, et comble largement la moindre de nos attentes. J'ai été séduite par la plume de l'auteure, qui parvient à transcrire avec une grande justesse les sentiments de son héroïne, ainsi que de ses personnages secondaires, et à recréer l'atmosphère si particulière de cette époque, entre tension et espoir.

Bérénice 34-44 permet de découvrir des aspects plutôt méconnus de la Seconde Guerre mondiale, en décrivant la vie des comédiens, et même des artistes en général, au cours de ce conflit. La reconstitution historique est d'une richesse remarquable : les noms, les décors et les situations éveillent nos sens et nous transportent, le déroulement de l'intrigue est d'une fluidité exemplaire... le contexte de la guerre n'étouffe pas l'histoire de Bérénice en elle-même, laissant place à de magnifiques réflexions sur le théâtre, et à de beaux portraits de personnages.

En bref, vous l'aurez compris, j'adhère, j'adore, j'adule. Un roman délicieux, qui nous fait vivre le destin inoubliable d'une héroïne hors-normes, et qui saura sans aucun doute vous enchanter si vous éprouvez le moindre intérêt pour cette période historique, ou pour l'univers du théâtre.

Note attribuée : 9,5/10
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Ce n'est pas Bérénice qui raconte son histoire. Ce n'est pas elle qui exprime sa passion du théâtre, née peut-être de ce prénom donné par ses parents comme une pré-destination. Dès le début, on sait que ce n'est pas elle et cette information influe sur la lecture. On se doute de la raison qui empêche Bérénice de raconter elle-même ce qu'elle a vécu et, pourtant, on espère se tromper, on compte sur l'auteur pour négocier avec l'irrémédiable. La littérature n'a-t-elle pas l'immense pouvoir de contourner le réel ?
"Comédienne, ça n'est pas un métier pour les juifs !" affirme le père de Bérénice. Mais pour entrer au Conservatoire, sa fille est prête à tous les sacrifices, même à celui d'être reniée par sa famille. Comédienne, elle le sera, mais sous une autre identité et elle entrera ainsi dans une nouvelle famille : celle du théâtre.
Remarquée par Louis Jouvet, elle intègre son cours et apprend son métier avec acharnement. Ce pourrait être un conte de fées si la menace inscrite dès les premiers mots du roman ne s'incarnait dans une étoile jaune et dans l'interdiction de pratiquer son art. Que reste-t-il à un comédien qui ne peut plus monter sur scène ? Dépouillée de tout ce qui a fait sa vie, Bérénice s'engage naturellement aux côtés de ceux qui continuent à lutter.

Le roman d'Isabelle Stibbe est irrigué par l'amour du théâtre qui respire par tous les pores du texte. Il m'a semblé vivre en même temps que Bérénice l'exaltation ddes représentations, le travail des répétitions, les rencontres avec les plus grands noms de la scène de l'époque et le déchirement d'en être éloignée. le conte de fées se mue en cauchemar, nasse dans laquelle Bérénice - au nom de tous les autres - sera peu à peu emprisonnée.
Alors que le rideau tombe, on espère encore que la pièce va se poursuivre. On attend le moment où Bérénice reviendra saluer le public. On voudrait que l'échéance fixée par le titre soit un leurre avant l'ultime rebondissement. On voudrait continuer à lire Isabelle Stibbe très longtemps encore.
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On pourrait croire, selon moi, à tort, qu'il est plus aisé pour un écrivain de choisir un univers qui le passionne. Si l'inspiration, certes, ne fait alors pas défaut, il n'en reste pas moins que l'auteur doit veiller à ne pas étouffer son lecteur avec cette nourriture presque trop abondante. Il faut convaincre et non gaver (sans jeu de mots, je reste sur ma (tentative) de métaphore).
En s'emparant d'un sujet comme l'amour du théâtre qui, à en juger par son parcours professionnel _ elle est actuellement secrétaire de l'Athénée Théâtre Louis Jouvet_ l'intéresse au plus haut point, Isabelle Stibbe aurait pu être assommante par excès de lyrisme (le sujet s'y prête tellement !) ou de valeurs imposées. Mais elle n'est pas tombée dans le piège, ce qui constitue une belle prouesse pour un premier roman, surtout quand il fait 350 pages.
La vocation absolue de Bérénice pour le théâtre est présentée de manière maîtrisée avec une montée en puissance qui invite le lecteur à se joindre progressivement au cercle que l'auteur forme avec son sujet d'inspiration et l'héroïne qui l'incarne.
Cela commence par une conviction naïve et mal dégrossie d'une enfant de 8 ans, dont le père, émigré juif de Russie a choisi le prénom par amour de la langue française. Six ans plus tard, l'enfant est devenue une adolescente à la détermination farouche, prête à se mettre en rupture avec sa propre famille pour tenter le concours d'entrée au Conservatoire et qui décide d'acter sa décision, dans un désir têtu de congruence. Une protectrice inespérée lui sert de prête-nom : de Lignières, en voilà une belle consonance pour les affiches ! Elle a cependant tout à apprendre et trouvera en Jouvet, un maître exigeant tout autant que novateur et qui prend parfois plaisir à se moquer de son amour pour cette vieille maison qu'est la Comédie-Française car Bérénice n'en démord pas, c'est dans ce velours là qu'elle veut jouer. Venant de loin, il lui faut la légitimité de la maison de Molière, cette institution pourtant un peu poussiéreuse au milieu des années 30 où les sociétaires sûrs de leurs "emplois" (terme de théâtre) bloquent souvent les velléités de modernisation de l'administrateur général. L'auteure est parfaitement documentée sur l'histoire de la maison, se basant notamment sur les rapports précis établis par Jean Knauf pour les saisons allant de 1938 à 1943 (en lecture sur le site de la Comédie-Française).
Bérénice qui ne vit que par et pour le théâtre (un peu aussi pour son homme, un musicien allemand exilé pour cause de convictions anti-nazies), qui passe du statut de pensionnaire à celui de sociétaire en un temps record, se préoccupe assez peu de la guerre que l'on devine imminente. Pourtant, dès 1939, elle est bien obligée d'être en prise avec la réalité. C'est d'abord son homme qui est arrêté, suspect parce qu'Allemand puis, en 1940, avec la défaite et la situation d'Occupation, c'est elle-même qui est menacée. La Comédie-Française, symbole par excellence de culture fait l'objet de toutes les attentions des services de propagande allemande et le nouvel administrateur général est prié de donner les noms des membres juifs de la troupe. La délation fait craquer le vernis de sa nouvelle identité de comédienne, Bérénice de Lignières s'efface et laisse réapparaître Bérénice Kapelouchnik, fille de Moïshe, émigré juif russe ayant fui les pogromes, engagé volontaire en 1914 pour servir la France. Cette judéité qu'elle a reniée car rien ne devait venir s'intercaler entre elle et son désir de théâtre lui revient en fait comme la seule identité possible. Pourtant, elle ne se soumet pas au recensement pas plus qu' au port de l'étoile jaune, refusant d'accréditer des lois qu'elle estime iniques, refusant de quitter la France pour rejoindre son mari en Espagne, refusant la défaite tout simplement et choisissant, avec d'autres, les formes de combat possible, faisant sienne à nouveau la devise de la vieille maison, "Simul et singulis", "être ensemble et être soi-même". On la savait déterminée et volontaire, on va la découvrir courageuse voire héroïque. Elle est magnifique, portée par une écriture qui l'est tout autant mais ce n'est pas un rôle cette fois et personne, exceptés les lecteurs de cette histoire, ne viendra l'applaudir.

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Bérénice est une jeune fille dont la vie est guidée par l'amour de l'art. Poussée par son adulation et sa force de caractère, elle va prendre des décisions décisives pour réaliser ses rêves. Mettant de côté à plusieurs reprises sa vie personnelle, elle va tout mettre en oeuvre pour être sur les planches. Chaque sacrifice lui permet de se rapprocher un peu plus de ses objectifs. Mais tout ça est sans compter avec la guerre 39.45 et les ravages qui vont déferler sur la communauté juive. Les origines de Bérénice vont devenir dès lors son plus gros fardeau.
Isabelle Stibbe nous plonge dans l'atmosphère assez anxiogène de cette période de l'Histoire. La tension mise sur les personnages s'intensifie à l'approche et au début du conflit mondial. Malgré son obstination, Bérénice ne peut que subir son destin, écrit par d'autres. Vivre de sa passion devient alors une impasse. Chaque juif n'est plus le maître de sa destinée.
Le contexte guerrier de ce roman est bien retranscrit, même si je n'ai rien appris de nouveau. Ce que je garderai en mémoire, ce sont les coulisses de la Comédie Française, dont les rouages m'étaient parfaitement étrangers. Je n'ai pas été envoûté par le récit, mais j'ai passé un moment agréable en compagnie du théâtre et de la guerre, qui ne font définitivement pas bon ménage.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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