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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Benjamin Stora est né 6 ans avant moi en Algérie en 1950. Aussi avait-il 12 ans au moment des « événements ». Je n'en avais que 6 lorsque je quittais la Tunisie, comme lui l'Algérie, en 1962.
Une partie de ma famille était pourtant française d'Algérie et ne partit De Bone que le grand âge venant à la fin des années 70. C'est dire l'intérêt que j'ai pris à lire ce récit personnel appuyé sur des témoignages ou des thèses et ouvrages relatant les faits.
Son livre décrit bien la volonté de la communauté juive d'accéder à la paix et à la sécurité mais aussi celle de s'occidentaliser à travers les temps tout en restant fidèle à une France qui l'avait pourtant trahie par deux fois.
Benjamin Stora semble dire que ce choix de la France s'est basé sur une admiration du modèle français, tout en nuançant ses propos. Il est bon d'insister sur cela, moi qui ai toujours de bons amis juifs installés en Israel.
Beaucoup de juifs qui sont arrivés en France n'ont pas eu d'autres choix ne parlant pas l'hébreu, et souvent fonctionnaires de l'Etat français, espérant être vite reclassés sur le continent.

Il décrit très bien aussi la précarité de ceux qui arrivèrent en France, les brimades et la xénophobie ambiante. Traumatismes dont ni sa famille ni la mienne ne se sont vraiment remis .
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Plus la fin de la guerre d'Algérie s'éloigne (1962), plus il est difficile d'imaginer comment coexistaient, en Algérie, musulmans, juifs et Européens. C'est ce que nous permet de faire Benjamin Stora qui, alliant la connaissance historique et le sens du témoignage, nous raconte son enfance juive à Constantine entre 1950 et 1962.
Les juifs d'Algérie vivaient dans le pays bien avant la colonisation française, et même avant la présence arabe. Les communautés juive et musulmane ont cohabité pendant des siècles, mais elles ne se mélangeaient pas. Stora montre comment une partie de sa famille parlait arabe tout en fréquentant la synagogue et l'école française. Mais à la différence des musulmans, les juifs avaient la citoyenneté française depuis 1870.
Tout change avec le début de la guerre d'Algérie (1954), certains attentats visent spécifiquement les synagogues et les rabbins, entraînant des représailles.
Les juifs se sentent français alors que les nationalistes algériens affirment de plus en plus leur identité arabe et musulmane. les tensions entre communautés ne cessent de croître, elles culminent dans l'assassinat de Raymond Leyris, musicien juif, interprète de musique arabo-andalouse, en 1961. Progressivement la quasi-totalité des juifs d'Algérie quitte leur pays vers la métropole.
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Ayant connu B Stora, je connais son attachement à l'Algérie, aux algériens

J'y ai retrouvé la Constantine de la partie arabe et ses paysages, je devinais ses odeurs

Beaucoup de personnes devraient lire pour réaliser que la majorité des expatriés des années 62/63 ne pouvaient pas être des pieds noirs

Des questionnements sur les positions françaises à l'époque & tous les désastres aussi
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