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Jérusalem, 1000 ans avant J-C. le roi Salomon est au sommet de sa gloire, grâce à un anneau magique extrêmement puissant, qui lui permet d'invoquer des centaines de créatures en la faisant simplement tourner. Tous ses adversaires magiciens se sont soumis à lui. Salomon, lui, en profite pour étendre son royaume et ses richesses, proposant à ses voisins deux choix : verser un tribut, ou se retrouver immédiatement devant une centaine de démons prêts à en découdre. La plupart des souverains choisissent la première solution.

Jusqu'à ce que le tour de Saba arrive. La reine, décide d'envoyer un des membres de sa garde, Asmira, pour assassiner Salomon et récupérer l'anneau. Asmira, fille et petite-fille de gardienne de la reine, part pour sa mission, tout en étant à peu près certaine d'y passer.

Et Bartimeus dans cette histoire ? Les invocations d'un magicien de Salomon l'agacent de plus en plus. Avec ce mélange d'impertinence et de ruse dont il a le secret, il parvient à faire quitter son pentacle à son maître, et le dévore sans aucune forme de procès. Selon toutes les règles usuelles des relations démons-magiciens, cet exploit devrait le laisser tranquille quelques années. Mais pas sous Salomon, qui demande à un autre magicien, connu pour sa cruauté, de l'invoquer et de le mettre au pas. Autant dire que ce n'est pas gagné.

L'auteur a repris tous les mécanismes qui ont fait le succès de la trilogie : l'humour du djinn, les notes de bas de page, l'histoire revisitée par les relations entre magiciens et démons. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Bartiméus, qui reste un de mes personnages de fantasy favori, mais il manque une petite touche d'originalité et de surprise pour se distinguer de la trilogie.
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Revoilà mon Djinn préféré, toujours aussi déjanté et imprévisible.... Bartimeus ou l'art de s'attirer les ennuis par une langue trop bien pendue !
Encore un bon livre de Jonathan Stroud qui nous emmène cette fois au royaume du roi Salomon et de la reine de Saba. Même si je préfère sa trilogie, par laquelle à mon avis il vaut mieux commencer, cette nouvelle aventure de Bartimeus, qui nous met aux prises avec les génies en tout genre -du gnome aux afrits en passant par les foliots et les djinns- est foisonnante d'imagination et de délires en tous genres et demeure facile à lire pour des ados ayant un peu de mal avec la lecture. Les mille et une nuits revues et agrémentées du fameux mythe de l'anneau de pouvoir valent le détour. Quelques facilités de scénario si je puis dire, mais l'ensemble est bien ficelé. Au jeu des faux-semblants et des apparences trompeuses les génies sont rois. Ni ami ni ennemi, mi-esclave mi-allié, l' imprévisible Bartimeus est-il vraiment celui qu'il semble être ?
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Challenge Pavés 2014/2015

Juste après avoir saigné des yeux suite à ma lecture (partielle) du premier tome de la saga "L'épreuve" de James Dashner j'ai osé me lancé dans un nouveau livre jeunesse !

Que ça fait du bien de découvrir un texte bien écrit ! Quel bonheur !!
Alors je ne sais pas qui, de James Dashner ou de son traducteur, prend les jeunes lecteurs pour des abrutis mais avec Jonathan Stroud c'est tout le contraire ! Son style est drôle, intelligent, accessible par tous mais avec des pointes de langage soutenu par-ci par-là sans pour autant dépareiller. Une façon sympathique d'enrichir son vocabulaire avec des termes comme : "sujétion, phalène, vanneaux, polypode, parangon, agape, délétère ou encore emphatique".

On pourrait penser que je ne suis pas très objectif. Après tout, mon histoire avec Bartiméus remonte au lycée alors que j'avais dévoré la trilogie de Bartiméus. Ce djinn est irrésistible avec son humour mordant, ses facéties et son cynisme. Et pourtant, j'appréhendai beaucoup ce nouveau tome. Paru des années plus tard, je n'étais plus très sûr d'être toujours de son public. Et si ça ne fonctionnait plus avec moi ? Et si ça entachait mon souvenir de la trilogie ?

Comme je l'ai dit au tout début, c'est une déception qui m'a poussé à me lancer dans cette lecture. D'une certaine manière, tant mieux ! J'ai retrouvé mon djinn préféré dans toute sa splendeur ! Et ça m'a rassuré quand à la littérature jeunesse.

Pas besoin d'avoir lu la trilogie pour se lancer dans ce tome-ci. Il est indépendant et s'intéresse à une période bien antérieure à celle de la trilogie initiale. Ici, c'est dans un Jérusalem précédant la naissance de Jésus d'un millénaire, que nous retrouvons Bartiméus au service d'un magicien (qui ne fera pas long feu). L'occasion de découvrir cette époque lointaine avec son univers exotique et ses complots.
On retrouve bien évidemment les règles, quelques personnages, les castes, etc de la trilogie mais c'est dans un soucis de cohésion. Cet "Anneau de Salomon" serait une sorte de préquelle explorant le passé de Bartiméus. Structurellement parlant, Jonathan Stroud conserve la recette qui a fait son succès : des chapitres focalisés sur le point de vue d'un personnage, des notes de bas de pages pleines d'humours, etc.

L'histoire est plutôt bien rythmée avec pas mal de rebondissements. J'avoue que sur la fin une petite lassitude est apparue dans les chapitres avec Asmira. Globalement, j'ai aimé et même dévoré l'histoire.

Et comme je sens faiblir ma capacité à rédiger une critique qui me satisfasse et que j'ai une grosse envie de me plonger dans un autre ouvrage, je vais conclure en conseillant cette lecture. Pour ceux qui n'ont pas encore mis leur nez dans la Trilogie de Bartiméus, n'hésitez pas une seconde ! Elle est même mieux. C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pu attribuer 5 étoiles à cet opus, il n'égale pas tout à fait la trilogie.
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Passé les quelques pages du début, j'ai pris énormément de plaisir à retrouver Bartimeus et à vivre cette aventure avec lui. Comparé à la trilogie, il n'y a bien sûr plus le plaisir de la découverte, mais on y retrouve toute la saveur du personnage (avec toutes les notes en bas de page !:)) et on prend beaucoup de plaisir à cette lecture. Les fans de la trilogie ne seront pas déçus et les autres vont découvrir ce Djinn un peu "spécial", tellement imbu de lui -même et râleur, mais tellement drôle et courageux aussi. A ceux-là, je leur dis: jetez-vous sur la trilogie de Bartimeus, vous ne serez pas déçus.


Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Nous retrouvons Bartiméus, le djinn de quatrième niveau, toujours aussi bavard, débrouillard, sarcastique, intenable… Les événements racontés ici se déroulent des siècles avant ceux de la trilogie de Bartiméus. Salomon règne alors sur Israël, et le pouvoir de son anneau magique lui assure la soumission de tous. Il demande à plusieurs reprises la main de Balkis, reine de Saba. Devant ses refus, il devient menaçant et la reine envoie Asmira, prêtresse gardienne et combattante hors pair, voler l'anneau et tuer son possesseur.

J'étais impatiente de lire ce roman, car j'avais adoré la Trilogie précédente (enfin, suivante dans l'ordre chronologique). Mais j'avoue être finalement déçue. D'une part, à cause de l'histoire : ça se traîne en longueur et j'ai eu du mal à y entrer. D'autre part, à cause du personnage d'Asmira. Tout comme Kitty, elle m'a insupportée et je l'ai trouvée d'une bêtise sans nom. Elle aurait mérité qu'on la secoue un peu pour lui remettre les idées en place. Pour une combattante aguerrie, je la trouve plutôt irréfléchie et idiote.

Ce qui fait que ce roman se lit quand même avec plaisir, ce sont les passages racontés par Bartiméus. Y'a pas à dire, il m'avait manqué ! Toujours aussi drôle, j'ai bien ri à ses remarques, idées et autres notes de bas de page. J'étais toujours impatiente d'en arriver aux passages où il est le narrateur. Donc rien que pour ça, je ne regrette pas ma lecture. Mais c'est dommage qu'il manquait la petite étincelle pour rendre cette histoire à la hauteur des premiers romans…
Lien : http://aurore.kokaku.fr/?p=625
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Une aventure de Bartiméus se déroulant bien avant la trilogie dans laquelle on l'a rencontré.
On y retrouve du fanatisme, des magiciens ambitieux, de la politique bien moche et l'humour de notre démon préféré, le tout dans la ville sacrée par excellence : Jérusalem.
Bref, on en redemande, et si nos personnages n'ont pas l'air décidés à se revoir, on espère que Bartiméus reviendra dans de nouvelles aventures.
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La saga de Bartiméus de Jonathan Stroud est à la base une trilogie qui se déroule au XIXème siècle, dans une Angleterre victorienne différente de celle que nous avons connue, car la magie y est prépondérante et non dissimulée au commun des mortels. Mais par la suite, l'auteur écrivit L'anneau de Salomon : une préquelle se déroulant 3000 ans avant la trilogie éponyme. On y retrouve le malicieux et agaçant djinn pour des aventures du temps de « sa jeunesse » quand il était au service d'un des mages du roi Salomon, à Jérusalem, une des villes les plus importantes du monde à cette époque.
La lecture de ce « quatrième volet » qui s'ajoute n'empêche en rien la découverte de la série, ce dernier étant complètement indépendant des autres, libre au lecteur potentiel de choisir son époque.

De la fantasy aux temps anciens

Arabie, Jérusalem, dans le grandiose palais de Salomon se trouve Bartiméus, invoqué par un des magiciens du roi afin de rendre de multiples services à ce dernier. Mais comme tout démon digne de ce nom, Bartiméus fait tout pour déformer les instructions de son maître à son avantage, jusqu'à ce qu'il… le dévore. Mais le roi ne goûte pas du tout la plaisanterie du démon et le soumet pour correction à son plus puissant et dangereux mage : Khaba.
Ce qui n'empêchera pas Bartiméus d'en faire des siennes jusqu'à risquer son essence (équivalent de la vie pour un humain) pour préserver son « honneur ».

Outre ceci, dans le royaume de Khaba se trouve la jeune Asmira, servante dévouée prête à risquer sa vie pour sauver son royaume et sa reine. Et c'est bien ce qu'elle va devoir faire sous peu, car le roi Salomon demande au royaume une rançon d'encens tous les ans (l'encens est le bien le plus précieux du pays) contre sa protection, sinon…Khaba sera rasé.
C'est ainsi qu'Asmira va faire le long voyage de Khaba à Jérusalem avec pour mission de dérober l'anneau tant convoité de Salomon. Mais c'était sans compter sur sa rencontre avec Bartiméus…

Conflis d'intérêts et révélations en cascade, vous voilà prévenus. Et bienvenue dans le monde de Bartiméus…

Un retour aux sources des plus plaisants…

Encore une fois dans ces nouvelles aventures, l'humour mordant et cynique de Bartiméus fait mouche. On se retrouve à esquisser de nombreux sourires face aux annotations (nombreuses) du djinn quand il s'agit de son chapitre dédié. Une présence forte, des phrases incisives et un soupçon d'humanité font ce démon un être hors-norme, même pour ses semblables (folios, djinns ou encore afrits).

Chaque chapitre est dédié à un personnage en particulier : écrit à la première personne pour Bartiméus ; et raconté d'un point de vue extérieur non omniscient pour Asmira. On retrouve ainsi la même sorte de chapitrage que pour Nathaniel et Bartiméus dans la trilogie.

Un des points les plus positifs de cette série réside dans la capacité de l'auteur à trouver de l'humanité au fond de personnages parfois improbables. Plus fort que l'intrigue qui passe au rang secondaire, c'est le travail autour des personnages qui est le plus appréciable.

Seul bémol, il faut avouer qu'il n'y a pas de renouvellement de l'intrigue face aux précédents opus de la série, mais ont se laisse toutefois facilement embringué par le scénario simple et efficace du roman. On peu presque parler d'une transposition de la trilogie en un seul tome et dans une autre époque.
Petite note : Au début du livre, vous trouverez une explication de la hiérarchisation des démons et de leurs attributions. Une présentation utile pour les nouveaux lecteurs et les anciens également. La carte de la région est aussi un petite plus nécessaire et appréciable.

Pour conclure sur cet opus en un seul tome. le mélange d'Histoire revisitée avec un pan de fantasy en plus est tout à fait génial. On en redemande, avec pourquoi pas encore une autre époque et une intrigue un peu plus neuve ?
Les nouveaux lecteurs auront de quoi être conquis, les fans seront quand à eux ravis de retrouver le démon à la langue bien pendue. Un roman qui fait passer du bon temps en somme.
Lien : http://glowmoonlight.unblog.fr
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Amateurs de récits fantastiques, d'humour, d'aventure et d'anti-héros irrésistibles, ce titre est pour vous.
Qui, quand, où, quoi, ne tardons pas, entrons dans le vif du sujet.
Qui: Bartiméus de Uruk. Bartiméus est un "génie de la bouteille" pour faire court et populaire, c'est un Djinn. de moyenne classe certe mais d'un caractère intraitable et d'une ruse facétieuse qui suffisent à le mettre à niveau. Les Djinns sont de pauvres ouvriers de la magie pressés comme un citron, mais aussi ceux des chantiers de palais royaux.
Quelle vie d'humain! Chaque génie tente évidement de se libérer de la contrainte des souhaits et de la captivité qui les lient à leurs propriétaires magiciens à la 1ère occasion, les anecdotes en sont drôles. Bartiméus ne fera absolument pas exception et "dégommera" par la règle de la fourberie son maître.
Hourra! Voici venir l'odeur des vacances! Que nenni, pourtant, le magicien, sous l'autorité du grand roi Salomon, trouvera justice et pénalité et le Djinn récalcitrant retournera à la corvée sous les ordres d'un magicien bien pire que le précédent. Khaba le cruel détient des secrets qui pourrait être aussi son talon d'Achille, Bartiméus gardera l'oeil ouvert avec la complicité d'autres djinns forçats.
Nous nous en rendons compte au fil des pages, Bartiméus n'a pas vraiment d'apparence propre, il peut abuser de sa forme de femme fatale pour faire fléchir la volonté ou aussi bien revêtir l'apparence d'un bel éphèbe à la hauteur de son orgueil, tandis que les autres afficheront plus volontairement attributs cornus et fourchus. Il nous amuse de ses apartés en notes de bas de page, nous prenant ainsi pour confident complice de ses sarcasmes. Il est insolent, grossier, fainéant, rusé ( on l'a déja dit) et adorablement drôle pour un cornu magique ( il en porte de temps à autres, celles de bélier).

Où et Quand: Nous avons cité le Roi Salomon et le titre atteste de sa présence ici. L'auteur empruntera la légende biblique du Roi Salomon et de la Reine de Saba. Nous sommes bien vers l'an 900 avant JC à Jérusalem. Les récits légendaires tournent la rencontre amoureuse en joute d'intelligence et d'esprit entre le roi de Jérusalem et la monarque d'Éthiopie.
L'histoire veut que Salomon offre une bague à sa belle avant son départ, bijou qui fera reconnaître leur futur héritier si il se présente à son père dans les temps futurs.
La version Jonathan Stroud est moins glorieuse.
Salomon, ne pouvant obtenir la main de la Reine de Saba, lui impose alors un impôt obligatoire sur lequel elle ne souhaitera aucunement céder. Mais il y a un prix à payer. Ici, son anneau reste à son doigt et commande aux Djinns les plus puissants.Ça aussi, le lecteur l'aura saisi, l'auteur mêle légendes bibliques et Contes des Mille-et-une Nuits très librement. Il la menace des pires attaques en représailles si elle ne s'exécute pas sous 13 jours. La légende en prend un coup. le personnage est réputé pour avoir le jugement juste et équitable ( cf la légende biblique).

Ce qui nous amène à Quoi( et un autre Qui):
Le quoi est multiple, ce sont les axes donnés au récit.
Des pillages sont perpétrés sur les convois de marchandises du Roi Salomon. Humains brigands ou créatures magiques à la solde de brigands magiciens, à l'heure des 1ers chapitres nous ne savons pas encore. Bartiméus et sa clique de forçats magiques désobéissants sont envoyés sur les lieux pour surprendre les voleurs en nouvelle punition. le désert et la poussière, à errer ci et là entre les chameaux, quelle horreur!
Un autre personnage d'importance viendra partager les chapitres du livre, Asmira, une jeune officier de la garde de la Reine de Saba. Elle sera missionnée pour convaincre Salomon de renoncer. Son itinéraire vers Jérusalem nous permettra de profiter des paysages et apportera un peu d'action car les routes ne sont sûres et c'est une vraie guerrière.

Les routes de Bartiméus et Asmira ne peuvent que se croiser. Mais dans quel intérêt?
Mettre à mal Salomon et s'emparer de la source de son pouvoir bien sûr.
Cela va donner lieu à une drôle de complicité, un jeu de dupes permanent où dans un objectif commun, chacun manipulera l'autre par manque de confiance ou calcul.
C'est une humaine qui veut elle-aussi lui mettre la corde magique au cou tout de même! C'est un Djinn tout de même, on ne peut évidement pas s'y fier!
On s'attache aux deux personnages, proposant des incarnations et des caractères complémentaires.
On louvoie en permanence entre vraie récit fantastique épique et comédie drôle sur cette intrigue qui tient vraiment la route..
Ce Djinn n'est pas celui que l'on croit. Il peut s'attacher à un humain (s'attacher à un humain, doublement beurk, dirait-il pourtant).
A vous de le découvrir.
Très sympa.
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Moins bon et moins subtile que la série d'origine, cette préquelle fait tout de même plaisir. J'ai beaucoup aimé retrouvé ce djinn insolent et ses emmer.. heu.. ses aventures. L'ensemble est assez bien ficelé, quoique nettement plus "classique" dans sa résolution que la trilogie de base.
C'est un roman qui plaira au fans de la saga, quand au autres.. bah.. lisez la saga ! ;)
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Jérusalem 950 avant Jésus-Christ,

Il y a eu le règne de Saül, de David, et de 972 à 933 avant Jésus-Christ, le roi d'Israël est Salomon, fils de David.

Bartiméus est un djinn. Pour séduire son maître, il essaie toutes les ruses... se transformer en une jeune fille, battre des cils, faire la danse des sept voiles, étaler ses cheveux lustrés pour attirer toute la lumière... Mais, malheureusement, l'effet escompté n'est pas celui désiré. Son maître agacé, répond à ces minauderies par des menaces et lui octroie un surcroît de travail.
Ce maître, si exigeant, si tyrannique, travaille pour le roi Salomon et fait partie de la caste des magiciens du royaume.
Las, Bartiméus voit son essence vitale diminuer et malgré cet état, il doit obéir à Ezékiel pour une mission périlleuse.
Commandité par son roi, il doit trouver un trésor dans les sépultures d'Eridu. Cette ville, proche de Ur, est une des plus vieilles cités. Abandonnée aux vents, au sable, désertée par la population à cause de la sécheresse, Eridu est devenue l'antre des esprits les plus maléfiques qui gardent jalousement les ruines et les quelques richesses délaissées.
Dans les vestiges du passé, Bartiméus affronte des squelettes et une entité cauchemardesque, un homme avec des pattes de lion et une queue de scorpion qui se nomme Naabash. Après un combat fort honorable, Bartiméus parvient à dérober une statuette et la ramène à Ezékiel.
Alors, qu'il remet l'objet convoité à son maître, Bartiméus observe le regard cupide du vieux magicien. Ses yeux fous avides, rapaces, exultent devant l'objet sacré recouvert d'or. Est-ce à cet instant que Bartiméus comprend sa fanatique ambition ? Que la requête était personnelle et non royale ? Qu'une possibilité de fuir son esclavage se présentait ? Il est dans la vie des opportunités à saisir, à arracher, et l'une de ces aubaines s'offrait à lui... Un incident dans le maniement de la statuette fait que le magicien tombe à la renverse hors de son pentacle, hors de sa protection, donnant l'occasion au démon de se jeter sur lui et de le manger tout cru !

Bartiméus d'Uruk, djinn de quatrième degré, a osé tuer son maître ! Pas en le foudroyant de ses pouvoirs surnaturels, non, il l'a croqué goulûment ! La sanction tombe. le roi Salomon, furieux de cette indélicatesse, confie le scélérat à Khaba, un Égyptien prêtre-magicien, avec l'ordre d'asservir et briser le renégat. A la cour, en sa défaveur, Bartiméus est connu pour sa fantaisie... irrespectueux, farceur, insoumis, fanfaron... il est une plaie.
Sa liberté est de courte durée. A peine a-t-il le temps d'éructer, de faire trois petits tours dans les cieux, qu'un nouveau maître l'appelle le fouet à la main.
Cette nouvelle association présage bien des aventures...

Dans la cité de Marib, au delà du désert d'Arabie, loin de Jérusalem, la reine de Saba du nom de Balkis, voit un avenir funeste pour son royaume. le roi Salomon la harcèle pour l'épouser et ainsi étendre sa domination, profiter des richesses et recevoir des taxes.
Un djinn, sous la forme d'un aigle, apporte les propositions qui ressemblent plus à des injonctions qu'à des compliments galants. L'intimidation se fait pressante et le messager rappelle à la souveraine le pouvoir de Salomon... l'Anneau magique.
Cet anneau a une puissance fabuleuse. D'une simple rotation sur le doigt, un génie apparaît et exécute le moindre souhait. Si Salomon demande qu'une armée d'esprits ravage Saba, dans la seconde, un nuage s'abattra sur le pays.
"- Ces prétentions sont d'une invraisemblable impudence ! Salomon n'a aucun droit sur les richesses de Saba, pas plus que sur ma personne !
- Il ne vous aura sans doute pas échappé que Salomon est maître d'un anneau magique grâce auquel il peut en un clin d'oeil lever une armée d'esprits. C'est pour cette raison que les rois de Phénicie, du Liban, d'Aram, de Tyr et d'Edom, entre beaucoup d'autres, lui ont fait serment d'allégeance et l'ont assuré de leur amitié éternelle. Ils lui remettent également de considérables tributs annuels - or, bois précieux, cuir, sel - et s'estiment heureux que son courroux leur soit épargné."
Acculée dans ses retranchements, Balkis ne trouve qu'une solution. Elle, femme intelligente, fière, reine depuis sept années, louée aussi bien pour sa beauté que pour sa sagesse, se voit contrainte de riposter. Elle confie une mission à la plus valeureuse de ses gardiennes, Asmira. Qu'elle parte à Jérusalem, qu'elle rencontre Salomon, le tue et lui ramène l'anneau.

De son côté Bartiméus a retrouvé son "ami" Farqual. Les deux démons oeuvrent pour le même maître... sans le sourire et avec des chaînes. Khaba est un esclavagiste cruel et vicieux qui n'a aucune pitié. Toutefois, rien ne peut empêcher Bartiméus de s'exprimer... et il le fait avec grandiloquence ! Farqual, parfois, aimerait bien qu'il s'étouffe avec ses doléances, ses commentaires, mais dans l'adversité, les frères-ennemis s'unissent et sont solidaires. Les chamailleries rythment la cadence du labeur qui a l'envergure d'un temple, le temple de Salomon.
Cet édifice devra être construit sans aucun artifice magique. "Ce temple sera le plus saint de tous les lieux saints, le coeur de la religion" Salomon le précise avec force, ponctuant presque chaque mot d'un coup d'anneau ! Tout le monde a saisi le commandement et tout le monde s'y plie. Tous. Sauf un...
Vêtu d'une petite jupette, Bartiméus a pris la physionomie d'un hippopotame. L'image est belle, il ne lui manque qu'un noeud sur la tête. Un jour, Salomon visite le chantier et tombe nez à nez avec cette créature. Il faut avouer que Bartiméus sait susciter des colères épiques... il a le chic ! Furibond, le roi l'invective et retourne sa colère contre son magicien...
"- Vil entre les vils, déclare-t-il tout bas, lequel de mes serviteurs es-tu ?
- Bartiméus, ô maître-puissiez-vous-vivre-toujours.
Un silence plein d'espoir ; la royale attitude ne s'altère en rien. Je poursuis :
- Nous n'avons pas encore eu le plaisir de faire connaissance mais je suis sûr qu'une conversation amicale nous serait bénéfique, à l'un comme à l'autre. Permettez-moi de me présenter. Je suis un esprit réputé pour sa sagesse et sa sobriété ; je me suis jadis entretenu avec Gilgamesh, et...
Salomon lève un doigt distingué, et comme c'est celui qui porte l'Anneau, je tente de rattraper au vol ce que je viens de dire, dans la mesure du possible, de tout ravaler vite fait, en quelque sorte. Vaut peut-être mieux la boucler, en fait. Et attendre que ça me tombe dessus.
- Tu es un des perturbateurs de Khaba, j'imagine, avance le roi. D'ailleurs, où est Khaba ?"

Le jugement pour la désobéissance de l'un et la mauvaise surveillance de l'autre claque sur les fondations du temple. Khaba et ses djinns devront surveiller le désert et mettre fin aux pilleurs qui volent et tuent les voyageurs. Des caravanes de marchandises sont la proie de criminels que les gardes du roi n'arrivent pas à capturer. Il semblerait que la magie insuffle cette incapacité.
Bartiméus est soulagé, le danger de finir en grains de poussière s'est éloigné. Quant à Khaba, sa haine envers Bartiméus a trouvé son apothéose.

Dans le désert, une jeune femme s'est infiltrée dans un convoi. Sous ses habits, une série de poignards ceint sa ceinture, des lames en argent. Elle avance sur un chameau, son regard perdu vers l'horizon, elle médite sur sa mission...

L'histoire peut commencer. Magiciens et démons vont se combattre, et même si l'Anneau s'adapte à tous les doigts, un seul peut le supporter.
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Dans la trilogie de Bartiméus, lue précédemment, nous avions fait la connaissance de ce djinn impertinent et irrévérencieux. Dans ce tome, l'auteur nous renvoie à l'époque des cités précieuses, du temps de Salomon et de la reine de Saba, des constructions oniriques et des légendes de Mille et une nuits. Dès les premières pages, le nom des lieux sonne comme du merveilleux... Eridu, Uruk, Babylone, Saba, Himyar, Jérusalem... On sent le souffle chaud du vent, et on imagine les ondoiements du désert. Bartiméus est plus à son aise dans cette vie que dans le XXIème siècle, sa dernière résidence. C'est que ce démon est sans âge ! Ce tome, cette histoire qui relate une parenthèse de ses aventures, nous le présente toujours aussi immature, joueur, espiègle mais aussi invincible, fidèle et avisé. Dans certaines circonstances, il peut se montrer raisonnable et réfléchi. Comme dans les autres livres, les paragraphes sont distribués à tour de rôle... Dans celui-ci, Bartiméus et Asmira racontent et nous passons d'une narration fantaisiste à un récit plus sobre. Asmira est une jeune fille qui se dévouerait jusqu'au sacrifice de sa vie, loyale envers sa reine et ses valeurs. Elle est belle aussi... et bien entendu, Bartiméus succombe à son charme.
Ce pan de l'histoire est juste avant la mythique rencontre de la reine de Saba avec le roi Salomon. Il est écrit qu'elle était arrivée en terre d'Israël avec une intention guerrière. Lorsqu'elle fait la connaissance de cet imposant monarque, elle est vite subjuguée par son charisme, sa sagesse et sa justice.
J'ai lu avec beaucoup de plaisir cet épisode et je peux dire qu'il est mon préféré. Bartiméus est moins grinçant, sarcastique que dans les autres volumes, cela étant dû peut-être à sa verdeur. Sans être un jeunot, il a une fraîcheur toute adolescente.
Je suis bien contente d'avoir repris cette série avec ma copine Nahe. Un jour, je reçois un petit mot qui disait... il est de retour !!! Je pensais en avoir terminé avec Barti, une trilogie reste une trilogie... et bien non ! et pour notre plus grande joie de gamines amoureuses d'un djinn ailé, puéril, carnassier, insupportable, bagarreur, prétentieux... mais follement et irrésistiblement adorable !!!

Un livre, une saga à conseiller +++
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