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3,43

sur 178 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai préféré dans ce livre ? Sa simplicité, la limpidité de son écriture. L'action a beau se resserrer sur les jours que la mère de Lucy passera à l'hôpital au chevet de sa fille, ils offrent une ouverture sur le passé, l'enfance de Lucy, ses études, son histoire d'amour avec son mari, et le futur. En dépit de ces bouleversements chronologiques, le récit n'est pas du tout difficile à suivre, tant il est facile de se laisser guider par la voix de Lucy.
Ce que ce livre nous permet de découvrir est l'extrême pauvreté des « oubliés » américains, ceux dont personne ne parle, que personne ne voit, pauvreté matérielle, pauvreté culturelle aussi. Lucy montre la volonté, l'énergie qu'il lui a fallu pour s'en sortir, la manière dont elle a pu se fondre dans le New York des années 70-80, où les étudiants, d'une certaine manière, singeaient la pauvreté sans l'avoir vécue.
Autre contraste, avec les premiers pas de Lucy dans la création littéraire, sa rencontre avec une écrivain et la fragilité, la difficulté de l'écriture, comme une mise en abîme de Lucy. Ecrire ne va pas de soi, être une écrivain reconnue non plus.
Il est aussi question des relations mère/fille, qui sont tout sauf traditionnelles. Lucy et sa mère, à l'hôpital, sont réunies dans un lieu neutre et le plus important entre elles, finalement, sera ce qu'elles ne se seront pas dits plutôt que ce qu'elles auront échangé. Seules interruptions, les visites quotidiennes du médecin, homme serein et résolument tourné vers l'avenir de la jeune femme.
Je m'appelle Lucy Barton est un livre sur les ruptures, les fossés qui se creusent au coeur d'une famille, mais aussi sur les liens qui perdurent malgré tout. Il est aussi un livre sur l'écriture et la transmission. Et si ce livre n'est pas tout à fait un coup de coeur, il est du moins ce qui s'en approche le plus parmi les livres que j'ai lus de cette rentrée littéraire 2017.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Merci à Net Galley et aux éditions Fayard de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant première :)
Lucy Barton se retrouve pendant neuf semaines à l'hôpital, elle souffre de complications suite à une opération de l'appendicite. Elle n'a pas de contacts avec sa famille, que ce soit ses parents, son frère ou sa soeur. Mais elle a la surprise de découvrir sa maman à son chevet, pendant cinq jours.
Cinq jours pendant lesquels elles parlent, de tout, de rien...
Lucy est une femme très touchante, son mari vient rarement la voir et ses deux filles lui manquent.
Il y a énormément de non dits entre elle et sa mère.
On comprend beaucoup de choses, sans qu'elle est besoin de tout révéler.
J'ai trouvé ce roman très touchant, et j'ai passé un agréable moment avec Lucy Barton.
Je suis ravie d'avoir lu ce roman, je lui mets avec un immense plaisir quatre étoiles et demie.
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Un récit qui commence, l'air de rien, sans effets de style, avec une histoire qui semble toute simple, mais qui, à l'aide de chapitres courts, vous capte comme le plus efficace des « page-turners » : je l'ai lu d'une traite, touchée par l'histoire qui brosse des relations entre mère et filles complexes, mais tellement universelles, qui vous fait partager le désir d'une jeune fille très pauvre de sortir de son trou du fin fond de l'Illinois pour le New York du Village, en plein milieu des années sida, et qui découvre sa vocation d'écrivain. L'écriture est économe, mais sensible, et le portrait ainsi esquissé de la narratrice et de ses proches est particulièrement touchant. Un très bon moment de lecture.
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Je m'aperçois, au fil des années, que mes choix de lecture évoluent, que mes centres d'intérêt changent. J'aime alterner les gros pavés fourmillant de détails, avec une construction assez classique, les "feel good", parenthèses à la dureté du quotidien et les romans qui me surprennent, me déroutent, me bousculent.Je m'appelle Lucy Barton appartient à cette dernière catégorie. le titre paraît anodin, mais révèle déjà la principale thématique du livre : l'identité. Comment savoir qui l'on est quand une enfance, dans une extrême pauvreté, vous a tenue à l'écart de la société ? Peut-on réussir à intégrer les codes de ceux qui ont toujours possédé de quoi vivre décemment ? Est-il possible de laisser derrière soi une enfance, une famille dysfonctionnelle et renaître ailleurs en poursuivant ses études ?

L'héroïne, Lucy Barton, va se retrouver hospitalisée neuf semaines à la suite d'une opération de l'appendice. Une bactérie met ses jours en danger et son mari prend la décision d'appeler sa mère pour la prévenir de la situation. Lucy a coupé tout lien avec les siens et découvre, un jour, avec stupéfaction, que celle-ci est venue et est assise au pied de son lit. Commencent alors une étrange cohabition, d'étonnantes conversations entre les deux femmes. La narration à la première personne nous permet de suivre au plus près le ressenti de Lucy. Que dire à cette mère, surgie du fin fond de l'Illinois pour retrouver sa fille à New-York ? Revenir sur le passé, lui demander des comptes ? Les souvenirs qui remontent à la surface sont souvent tristes, parfois effrayants mais sont-ils fidèles au passé ? Elizabeth Strout retranscrit admirablement les pensées fébriles de son héroïne, ses doutes sur ce qu'elle a vécu, ses scrupules à aborder certains sujets avec sa mère. Est-il encore temps de demander des comptes à cette dame âgée ? Des excuses auraient-elles le pouvoir de guérir ses blessures d'enfance ?

Il va s'écouler cinq jours et cinq nuits, où sa mère va surveiller Lucy comme une louve son petit. Cinq jours en milieu hospitalier où leurs bribes de conversation sont interrompues par les soins, les examens et les visites du médecin. Si peu de temps pour entendre ce que chaque enfant, même devenu adulte, veut entendre, que sa mère l'aime et l'a toujours aimé.

Cette hospitalisation va être une sorte de catalyseur pour Lucy, dénouant certains fils de son histoire personnelle et la confortant dans sa vocation d'écrivain. Les mots lui serviront à panser ses maux. Elle prendra conscience que la résilience ne consiste pas à faire table rase de son passé, mais à composer avec celui-ci. Pour se construire une identité, il faut savoir d'où l'on vient et accepter que tout ne peut être transcendé par l'argent, la réussite ou la culture. Pour grandir et s'épanouir, il lui faudra intégrer qu'avant d'être Lucy Barton, elle a été "Lucy Bordel-de-merde-Barton".

Une lecture en apnée

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Lucy est hospitalisée. Sa mère, qu'elle n'avait pas vue depuis plusieurs années, vient lui rendre visite pendant plusieurs jours.
Les souvenirs d'enfance de Lucy vont refluer : la pauvreté, la violence, les peurs, le froid, cette vie sans en être une qu'elle a partagée avec sa soeur, son frère et ses parents.
Lucy raconte, analyse, déduit. Les contours de plus en plus nets de la femme qu'elle est se dessinent à la lumière de son enfance.
Sans concession, pudeur, grande délicatesse, souffrance : voici un florilège des termes qui me venait à l'esprit durant ma lecture.
Ce roman est une analyse fine de cette relation mère/fille basée sur des non-dits. le style simple et empreint de sincérité fait mouche : le lecteur ne peut que ressentir empathie pour cette jeune femme qui, au fond de son coeur, pardonne et aime.
Un très beau roman que je recommande.
Je remercie les Editions Fayard et Netgalley pour cette magnifique découverte.
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