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3,43

sur 176 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lucy, hospitalisée pour plusieurs semaines à New York, reçoit la visite de sa mère qu'elle n'a plus vu depuis plusieurs années après une enfance difficile dans une grande misère.
Lucy a pu étudier, sortir de son milieu, grâce à des bourses pour étudiants méritants.
A présent, elle commence à écrire des nouvelles d'abord.
Elle a un mari, William et deux petites filles.
Les faits à l'hôpital se passent dans les années 80, une époque où on ne connaît pas encore les moyens de communication actuels.
Sa maman restera cinq jours à son chevet et la longue conversation entre elles s'établira sans peine , avec un naturel déconcertant, au sujet du passé.
C'est un lourd passé qu'elle aura dû vivre Lucy et elle ne semble pas du tout en vouloir à ses parents.
Elle est adulte et éprouvera un grand réconfort à établir une relation avec sa mère loin de leur village d'origine.
Sa vie reprend son cours normal par la suite avec chaque fois le naturel que Lucy adopte pour nous raconter tous les évènements.
Ce naturel qui fait de ce roman magnifique un livre qui aurait pu être un livre semé de tourments.
Elizabeth Strout, une auteure à retenir pour moi car je pense qu'il existe une suite au roman.
Au passage, je salue le travail du traducteur Pierre Brévignon qui rend la lecture bien agréable pour nous, francophones.


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Lucy est hospitalisée et entre deux sommeils fiévreux, elle a la surprise de voir sa mère à son chevet. Elle en est heureuse même si sa présence provoque beaucoup de questionnements. Après une enfance misérable où la faim et les brimades faisaient partie du quotidien, elle a eu la volonté de partir pour New York. Au moment où elle est hospitalisée, Lucy est mariée, mère de deux petites filles et commence sa carrière d'écrivaine, elle n'a jamais revu ses parents et sa fratrie.

Sa mère qui ne dort que très peu, raconte de vieux commérages de sa ville natale à Lucy qui en parallèle repense à cette enfance si particulière. Elle se berce de la voix de cette femme qui est dans le déni du passé. Leur relation est pudique. Sans haine, ni rancune avec un amour certain sans les démonstrations. Les non-dits sont là entre elles, presque visibles, placés avec subtilité par l'auteure.

Ces quelques jours passés avec sa mère à son chevet vont avoir une forte incidence sur la vie de Lucy.

L'enfance a toujours une influence sur notre vie d'adulte.

Une très belle histoire poignante toute en retenue.




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Je m'aperçois, au fil des années, que mes choix de lecture évoluent, que mes centres d'intérêt changent. J'aime alterner les gros pavés fourmillant de détails, avec une construction assez classique, les "feel good", parenthèses à la dureté du quotidien et les romans qui me surprennent, me déroutent, me bousculent.Je m'appelle Lucy Barton appartient à cette dernière catégorie. le titre paraît anodin, mais révèle déjà la principale thématique du livre : l'identité. Comment savoir qui l'on est quand une enfance, dans une extrême pauvreté, vous a tenue à l'écart de la société ? Peut-on réussir à intégrer les codes de ceux qui ont toujours possédé de quoi vivre décemment ? Est-il possible de laisser derrière soi une enfance, une famille dysfonctionnelle et renaître ailleurs en poursuivant ses études ?

L'héroïne, Lucy Barton, va se retrouver hospitalisée neuf semaines à la suite d'une opération de l'appendice. Une bactérie met ses jours en danger et son mari prend la décision d'appeler sa mère pour la prévenir de la situation. Lucy a coupé tout lien avec les siens et découvre, un jour, avec stupéfaction, que celle-ci est venue et est assise au pied de son lit. Commencent alors une étrange cohabition, d'étonnantes conversations entre les deux femmes. La narration à la première personne nous permet de suivre au plus près le ressenti de Lucy. Que dire à cette mère, surgie du fin fond de l'Illinois pour retrouver sa fille à New-York ? Revenir sur le passé, lui demander des comptes ? Les souvenirs qui remontent à la surface sont souvent tristes, parfois effrayants mais sont-ils fidèles au passé ? Elizabeth Strout retranscrit admirablement les pensées fébriles de son héroïne, ses doutes sur ce qu'elle a vécu, ses scrupules à aborder certains sujets avec sa mère. Est-il encore temps de demander des comptes à cette dame âgée ? Des excuses auraient-elles le pouvoir de guérir ses blessures d'enfance ?

Il va s'écouler cinq jours et cinq nuits, où sa mère va surveiller Lucy comme une louve son petit. Cinq jours en milieu hospitalier où leurs bribes de conversation sont interrompues par les soins, les examens et les visites du médecin. Si peu de temps pour entendre ce que chaque enfant, même devenu adulte, veut entendre, que sa mère l'aime et l'a toujours aimé.

Cette hospitalisation va être une sorte de catalyseur pour Lucy, dénouant certains fils de son histoire personnelle et la confortant dans sa vocation d'écrivain. Les mots lui serviront à panser ses maux. Elle prendra conscience que la résilience ne consiste pas à faire table rase de son passé, mais à composer avec celui-ci. Pour se construire une identité, il faut savoir d'où l'on vient et accepter que tout ne peut être transcendé par l'argent, la réussite ou la culture. Pour grandir et s'épanouir, il lui faudra intégrer qu'avant d'être Lucy Barton, elle a été "Lucy Bordel-de-merde-Barton".

Une lecture en apnée

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J'aime beaucoup l'écriture d'Elizabeth Strout qui nous permet de suivre le quotidien de gens ordinaires. C'est plein de bonnes intentions et parfois très grinçant, mais jamais ennuyant.
Cette fois-ci, nous faisons la rencontre de Lucy Barton, mère de deux jeunes enfants, qui est hospitalisée durant neuf semaines pour un grave ennui de santé.
Elle reçoit la visite de sa mère, qu'elle ne fréquente plus mais dont elle s'ennuie terriblement. Celle-ci passe cinq jours et nuits à son chevet, dormant sur une chaise.
Cette visite impromptue réveille plein de souvenirs d'enfance, la plupart très tristes à cause d'une pauvreté extrême et d'une sévère éducation dans une petite ville d'Illinois.
Sa mère n'a jamais pu dire les mots « je t'aime ». Mais malgré tout, ce n'était pas grave pour Lucy, la relation mère-fille est une entente profonde, inconditionnelle.
Lucy évoque plusieurs périodes de vie, avec lucidité et sans ressentiment. Pas de grandes histoires mais le récit des événements qui forgent le caractère et créent les liens familiaux.
Magnifique lecture encore une fois….
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Merci à Net Galley et aux éditions Fayard de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant première :)
Lucy Barton se retrouve pendant neuf semaines à l'hôpital, elle souffre de complications suite à une opération de l'appendicite. Elle n'a pas de contacts avec sa famille, que ce soit ses parents, son frère ou sa soeur. Mais elle a la surprise de découvrir sa maman à son chevet, pendant cinq jours.
Cinq jours pendant lesquels elles parlent, de tout, de rien...
Lucy est une femme très touchante, son mari vient rarement la voir et ses deux filles lui manquent.
Il y a énormément de non dits entre elle et sa mère.
On comprend beaucoup de choses, sans qu'elle est besoin de tout révéler.
J'ai trouvé ce roman très touchant, et j'ai passé un agréable moment avec Lucy Barton.
Je suis ravie d'avoir lu ce roman, je lui mets avec un immense plaisir quatre étoiles et demie.
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J'aime la magie d'une rencontre. Je suis incapable d'expliquer ce qui m'a poussé vers ce livre dans la librairie où j'étais passée en récupérer un autre. le fait est que j'ai laissé tomber toutes mes lectures en cours et ignoré le pauvre roman que j'avais commandé pour me plonger dans l'histoire de Lucy Barton sans pouvoir le lâcher. C'était le livre que j'avais besoin de lire à ce moment précis. de quoi s'agit-il ? une jeune femme dont le séjour à l'hôpital se prolonge à la suite d'une complication voit arriver sa mère qu'elle n'a pas revue depuis des années. le récit alterne entre les souvenirs d'enfance pas très heureux de la jeune femme et des bribes de conversation avec sa mère sur des sujets anodins la plupart du temps, des nouvelles de connaissances communes. Ce qui m'a frappé c'est la grande solitude de Lucy : bien qu'elle soit mariée et mère de deux petites filles, qu'elle ait des amis, elle évoque à peine ses autres visites sur plus de 2 mois d'hospitalisation et ses enfants lui manquent. Étrangement, c'est cette mère qu'elle n'avait pas envie d'aller voir, qu'elle avait quasiment gommée de sa vie qui va lui apporter le réconfort dont elle avait besoin et la preuve d'amour qu'elle n'avait jamais eue, par sa seule présence continue pendant 5 jours. J'aime ce que ce roman dit de l'amour filial qui persiste malgré le passé, les incompréhensions et les incompatibilités. Ce livre est magnifique, parce qu'il s'adresse à la part de solitude en chacun de nous qu'il nous dit que l'on peut trouver du réconfort dans la simplicité d'un instant, d'un échange.
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Lucy est hospitalisée. Sa mère, qu'elle n'avait pas vue depuis plusieurs années, vient lui rendre visite pendant plusieurs jours.
Les souvenirs d'enfance de Lucy vont refluer : la pauvreté, la violence, les peurs, le froid, cette vie sans en être une qu'elle a partagée avec sa soeur, son frère et ses parents.
Lucy raconte, analyse, déduit. Les contours de plus en plus nets de la femme qu'elle est se dessinent à la lumière de son enfance.
Sans concession, pudeur, grande délicatesse, souffrance : voici un florilège des termes qui me venait à l'esprit durant ma lecture.
Ce roman est une analyse fine de cette relation mère/fille basée sur des non-dits. le style simple et empreint de sincérité fait mouche : le lecteur ne peut que ressentir empathie pour cette jeune femme qui, au fond de son coeur, pardonne et aime.
Un très beau roman que je recommande.
Je remercie les Editions Fayard et Netgalley pour cette magnifique découverte.
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Au fil des pages de ce beau récit, on voit se reconstruire le lien entre Lucy et sa mère qu'elle ne voyait plus. Lucy est hospitalisée, sa mère vient lui rendre une visite inattendue, voire inespérée. Elles évoquent des souvenirs, parlent de connaissances communes. Les souvenirs d'enfance se réveillent, certains sont chargés de douleur, car leur famille vivait dans la pauvreté et ne savait pas montrer de l'affection et partager de la tendresse. Lucy a fait des études, s'est éloignée de l'Illinois, elle est devenue écrivaine à New York.
Écrit à la première personne, le récit coule tout simplement et nous emplit de sa douceur, chaleureuse. Il donne l'espoir que les ruptures familiales ne soient pas irréversibles.
Sans hésiter, je mets cinq étoiles, à ce roman tout en finesse et délicatesse.


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Ce roman, pris par hasard sur le présentoir de la médiathèque, s'est révélé être une très belle lecture, sensible, riche en émotions.

Centré sur la question de l'identité et la relation mère-fille, "Je m'appelle Lucy Barton" semble interpeller intimement le lecteur, et ne peut laisser indifférent.
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Et si c'était en fait un livre sur le pardon ? Sur la légèreté de l'acceptation, l'accueil de la douleur et des souvenirs et la capacité à renouer et à aimer sans rien demander en retour? Sur la maternité donc, et sur la filiation, les poids qu'on porte en tant qu'enfant d'un père ou d'une mère aussi, les non-dits familiaux et la guérison de ces derniers tout en sachant qu'on en guérit pas à 100 pour cents, mais que c'est ça la vie. La vie qui éclate, qui effleure et qu'on raconte, celle qui nous demande d'avancer armés d'une délicatesse impitoyable. Un chef d'oeuvre !
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