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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un conte historique jeunesse assez intéressant en termes d'apports de vocabulaire thématique sur l'époque moyenâgeuse où se déroule l'histoire. La petite dose de fantastique autour de la malédiction n'est pas non plus dénuée d'intérêt car le personnage de Morlange se retrouve dans des situations difficiles à gérer en tant qu'humain piégé dans un corps animal.
Le revirement de personnalité et la fin par contre sont très peu crédibles compte tenu du passif du comte, le roman étant bien trop court pour qu'un changement aussi radical soit progressif.
Une histoire de malédiction intéressante pour initier les plus jeunes au fantastique et surtout au roman historique par la richesse du vocabulaire et les nombreuses notes explicatives.
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Bonjour mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du Renard de Morlange d'Alain Surget, ou un récit que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam avant que les éditions Nathan ne me l'envoie inopinément. Je les en remercie par ailleurs chaleureusement car j'ai passé un joli petit moment de lecture avec ce très court roman qui s'apparente plus à un long conte à dire vrai.

La réédition de ce livre jeunesse m'a permis de découvrir une collection de chez Nathan, j'ai nommé Dyscool, dont je salue grandement l'initiative, à savoir faciliter la lecture aux jeunes et moins jeunes dyslexiques ainsi qu'aux malvoyants à l'aide d'une grande taille de police agréable à lire, avec une forme des caractère ronde et claire qui ne fatigue résolument pas les yeux, et d'une pagination extrêmement aérée qui simplifie la tâche à notre vue parfois vacillante. Personnellement, pour moi qui doit porter des lunettes depuis que je suis enfant et qui adore lire, ça m'a fait énormément plaisir de pouvoir reposer mes mirettes constamment ou à tout le moins la plupart du temps plissées afin de se concentrer et avancer dans des lectures généralement conséquentes avec un ravissant petit ouvrage qui a tout pour donner envie, et ce même aux récalcitrants qui ont l'impression que la lecture n'est pas une activité faite pour eux, que ce soient pour des raisons de santé ou d'origine sociale. Vous l'aurez compris, cela fait déjà un bon point pour cette nouvelle (ou plutôt devrais-je dire "dernière" au vu de la date de parution) édition du Renard de Morlange.

L'autre caractéristique de cette histoire d'antan qui m'intéressait immensément, c'est son cadre : la folle quête initiatique vers un retour, pour ne pas dire une découverte et appréhension totale, à l'humanité de Renaud de Morlange se déroule en Lorraine, ma région adorée. Ça peut sembler n'être pas grand chose dit comme ça mais pour moi, le simple fait que le récit se passe dans mon petit coin de Grand Est (enfin, je ne suis pas mosellane, encore moins messine, mais vosgienne - quelle importance, on fait tous partie de la même famille après tout !), cela compte énormément et change pour ainsi dire carrément tout ! J'exagère sans doute un tantinet mais, histoire de parler un peu plus sérieusement, j'adore en apprendre plus sur les anciens ducs et seigneurs de Lorraine, sur le mode de vie et la hiérarchie sociale d'autrefois, sur le passé entre autres glorieux de ma contrée au fil de mes lectures, surtout lorsque cela se produit de manière aussi impromptue ! La surprise n'en est que plus agréable et délectable à mon sens. Et puis, quand on connaît déjà le territoire qu'une intrigue nous fait explorer, on se repère immédiatement, on parvient de suite à se représenter mentalement le paysage visuel - quoique, le jour où j'ai dévoré telle une louve affamée ce récit, j'ai fait une splendide balade en forêt déodatienne donc autant vous dire que j'avais un sacré bon équivalent de la forêt de Renaud-renard juste sous mes yeux ébahis et qui ne lassent jamais de cette superbe vue... Bref, c'est comme si l'on était à la maison ! Ce qui était doublement mon cas à ce moment-là, comme j'aime encore une fois à m'en vanter (promis, j'arrête dès à présent de radoter comme une vieille grand-mère). En ce qui concerne la légende du Renard de Morlange, même si celle-ci a été inventée de A à Z par l'auteur et ne se base donc probablement pas sur des faits réels, ou fort s'en peut, je remercie infiniment cette dernière d'avoir rendu un si belle hommage à notre terre sacrée des mirabelles (cette appellation provient à 100% de mon imagination farfelue, merci de ne pas en tenir compte) avec ce que je considère être digne d'une authentique fable venue tout droit des temps anciens pour nous enchanter et nous emporter dans une bulle temporelle absolument magique.

Néanmoins, ce à quoi je ne m'attendais véritablement pas et qui m'a tout bonnement conquise, envoutée, exaltée, fait vibrer (bref, vous visualisez le tableau) et que je ne peux que vigoureusement approuver, c'est la dimension profondément humaine de cette histoire de châtiment divin et de cheminement vers une bien meilleure version de soi-même, respectueuse d'autrui et de ses droits. S'ajoute à cela un rapprochement très intelligent qu'Alain Surget réalise entre nous, pauvres fous et mortels, êtres à quatre pattes, et les merveilleuses créatures que sont les animaux et qui permet à icelui de véhiculer par le biais de son oeuvre un fabuleux et nécessaire message, une ingénieuse et somptueuse morale axée sur la déférence, l'ouverture d'esprit et la bonté dont nous devons faire preuve les uns envers les autres, que ce soient envers nos semblables hommes et ou femmes ou vis-à-vis des êtres vivants, tous autant qu'ils sont. Avec le Renard de Morlange, le romancier nous inculque en effet une leçon mémorable de savoir-vivre et de décence. Il nous rappelle qu'il faut être apte un jour à se mettre à la place du plus petit et du plus humble et que nous sommes tous, SANS EXCEPTION, dignes de l'estime d'autrui, que tout un chacun a sa place sur cette Terre et qu'il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur, qui qu'il soit. Cela peut paraître évident mais, pour une multitude de personnes, essentiellement des hommes soit dit en passant (je n'ai pas peur de clasher, moi, madame !), ce n'est pas encore le cas - et pour ce qui est de certains spécimens particulièrement affolants (je ne cite personne tant cela me semble gros comme une maison - et encore, ces figures de proue de la stupidité crasse et de l'ignominie sont loin d'être les seules, il y en a une pléthore de phénomènes comme ceux-là éparpillés sur la nature), cela ne leur rentrera sans aucun doute jamais dans le crâne. C'est fort malheureux, n'est-ce pas ? Et encore, le mot est faible... Pour en revenir à mon propos, je confirme qu'une petite piqûre de rappel de ce genre en ce qui concerne notre nature intrinsèquement humaine, cela fait toujours le plus grand bien !

Au fond, les seuls petits "bémols" que j'ai relevés avec ce livre, les "regrets" que j'éprouve personnellement de mon côté, concernent dans un premier temps la cruelle atténuation (je préfère utiliser ce mot-ci plutôt que celui de "manque" qui serait totalement injuste dans le cas présent) de l'identité et de la personnalité des protagonistes de cette histoire. Ou plutôt, ce qui m'a en réalité extrêmement frustrée car je ne tiens certainement pas à être mauvaise langue, c'est le fait que l'auteur n'ait fait le travail qu'à moitié au niveau de l'élaboration de leur caractère à chacun. Je m'explique : si, d'un côté, leur comportement est digne des parfaites figures stéréotypes des histoires moyenâgeuses (le seigneur sans pitié, la damoiselle en détresse, le fringuant amant et rival, le monarque magnanime mais souvent bourru), de l'autre, leur façon de penser et de se percevoir soi-même et les uns les autres est à proprement parler visionnaire, bien en avance sur leur époque. J'ai immensément goûté cette facette-là de nos personnages-types mais je regrette amèrement qu'Alain Surget ne soit pas allé plus loin, notamment en étoffant le passif de chacun et en leur donnant ainsi une réelle consistance et singularité. Très honnêtement, je trouve cela tout ce qu'il y a de plus dommage parce que le Renard de Morlange avait in fine le potentiel pour devenir un roman-fleuve historique unique en son genre avec une histoire bien plus approfondie, épique et bouleversante. le fait que ce véritable petit trésor en soit réduit in the end à une simple comptine pour enfants me navre sincèrement. Peut-être que je vois trop grand pour un mignon petit récit qui recèle déjà bien des qualités et qui fait parfaitement le job auprès de sa cible éditoriale principale mais au vu des connaissances de l'auteur en ce qui concerne la géographie, l'Histoire de sa région mais aussi le langage que l'on tenait en ce temps-là, il y avait moyen de faire beaucoup fort et marquant. Ce n'est là que mon humble opinion, je ne cesserai jamais de vous le rappeler. D'autre part, je déplore la quasi (je me montre extrêmement gentille en employant ce mot-là car en réalité, pour parler franchement, il n'y a qu'une maigre illustration en fin d'ouvrage pour contenter nos pupilles) absence d'illustrations pour agrémenter le récit qui auraient justement permis d'égayer ce dernier et de le rendre d'autant plus vivace, dynamique, prenant et attrayant que le trait de crayon de Philippe Mignon est absolument charmant. Il suffit de voir l'adorable, exquise couverture de cet ouvrage pour le comprendre. En clair, cette inexistence flagrante d'ambition dans le cas du Renard de Morlange m'a sans conteste déçue, je ne vous le cache pas. L'ancien Renaud de Morlange n'aurait sûrement pas approuvé cela et, pour une fois, j'aurais été bien d'accord avec lui...

Pour conclure, je dirais que Renard de Morlange est une très jolie petite histoire que je suis bien heureuse d'avoir découverte, même si, en tant que lectrice adulte, mes exigences sont clairement insatisfaites. Mais afin de tempérer mon propos car je n'apprécie pas du tout le ton précieux que je suis en train de prendre à l'heure où j'écris ces lignes, je suis persuadée que la petite fille que j'étais aurait adoré vivre une aventure aussi palpitante et périlleuse qu'est celle d'un goupil au fin fond des bois. Et ce qui est encore plus certain, c'est que j'aurais largement préféré étudier le Renard de Morlange en cinquième plutôt que l'abrutissant et tout ce qu'il y a de plus ennuyeux Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes, ou l'un des titres que je peux me targuer d'avoir tout bonnement détesté en matière de lecture scolaire ! J'achèverais donc cette chronique en assertant sans trop pouvoir me tromper que la plume d'Alain Surget constitue une excellente porte d'entrée vers l'univers indéniablement extraordinaire de la lecture et ce peu importe notre âge et les horizons desquels nous provenons !
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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J'ai lu ce texte dans sa version pour enfants dyslexiques et je l'ai trouvé moins bien adapté que ceux précédemment lus. Certes le vocabulaire médiéval est inévitable (et systématiquement expliqué en bas de page), mais les tournures de phrase et le niveau de langue auraient pu, selon moi, être simplifiés. L'éditeur aurait aussi pu éviter que la mise en page coupe les phrases (qui parfois débutent sur une page et finissent sur la suivante) afin de faciliter la compréhension. Il est judicieux d'avoir indiqué les lettres muettes (en gris clair) par contre les syllabes des mots longs sont distinguées par des couleurs trop proches (bleu clair et bleu foncé) pour être suffisamment repérables (dans les autres romans, c'est le rose qui contraste avec le bleu). Ainsi, malgré les aménagements, cette version "dys" me paraît difficile à appréhender y compris pour un élève lambda.

L'histoire oscille entre le fantastique et la fable. le personnage de Renaud-renard est très réussi, tantôt ignoble en humain, tantôt fragile voire touchant en animal. le premier chapitre montre toutes les exactions qu'il fait subir à son entourage (les hommes à son service, les vassaux des villages voisins, le gibier qu'il abat sauvagement lors de la chasse, sans oublier sa propre épouse).
Et puis le voilà transformé en renard afin qu'il fasse pénitence.

Au départ, le comte, désorienté, doit se familiariser avec son nouveau corps. Son champs de vision est réduit, les bruits de la forêt l'agressent, il faut apprendre à se laisser guider par les odeurs. L'expérience lui fait voir les choses sous une perspective nouvelle, et apprécier d'autant le retour à son statut d'homme. Jusqu'à ce qu'il se retrouve coincé dans sa peau d'animal...
Il faut alors assumer sa vie de bête. Mais dans ce monde comme dans l'autre, Renaud-renard est rejeté: "J'étais un proscrit qui n'appartenait plus à l'univers des hommes et n'arrivait pas à s'inclure dans celui des animaux".

Certains passages sont un peu longs cependant j'ai apprécié le revirement de situation dans le dernier chapitre où le comte devient... animal de compagnie! C'est là qu'il va achever la lente modification de son état d'esprit. Car l'on s'en doutais, la métamorphose physique s'accompagne d'une transformation psychologique ("Il compris combien il avait été méchant") au terme de laquelle le héros prend conscience de ses erreurs et (re)devient un autre homme.
Une histoire intéressante mais plutôt à réserver à l'étude en classe.
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..
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J'ai bien aimé ce livre
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Pour commencer je tiens à remercier Babelio et masse critique pour l'envoie de cette BD

Dans cette bd, nous suivons le conte de Morlange.

Très vite, dès le début même, on découvre que c'est un hommes hautain, colérique, dictateur et irrespectueux.

Il chasse le sanglier qui détruit les récoltes des paysan ? Il va traverser les champs de blé à cheval, détruisant la moitié de la récolte à lui seul, afin de tuer la bête. le pire ? Il insulte limite les paysans qui grogne de son passage.
Malheureusement pour lui, lors d'une promenade à cheval dans la forêt, il tombe sur une cabane en bois. Tout à son habitude, il aboie sur l'homme qui y vie et le supplie d'être indulgent. le conte bien entendu ce moque des supplication et frappe l'homme en face de lui. Grand mal lui en as pris, car ce n'est pas un homme banal. Et il va le découvrir à ses dépend, vue qu'il ce retrouve maudit à se transformer en renard toutes les nuit de pleine lune, jusqu'à ce qu'il fasse preuve de pénitence envers son peuple.

Sauf, que c'est loin d'être une punition pour le conte, loin de la, il semble même être ravi. Pire, il est encore plus cruel avec son peuple, profitant de son apparence pour espionner et, ou, saccager les poulaillers à sa guise. C'est tellement marrant. Mais il va rapidement déchanté quand un malheur va lui arriver et c'est la que les ennuis commence pour notre cher conte.

*****

Pour commencer, je suis ravie de l'avoir eu en service presse. Surtout qu'il me vraiment faisait envie, renard oblige, et ce depuis longtemps. J'ai passé un moment assez agréable avec cet ouvrage, malgré le caractère détestable du conte.

J'avoue avoir eu affreusement du mal avec le conte. Quel homme détestable. Et le pire ? C'est qu'au lieu de changer de comportement suite à sa malédiction, il devient encore pire. Donc quand il lui arrive enfin un problème, j'ai limite crier de joie. Car enfin... Il va comprendre la leçon.

Sinon, j'ai trouvé la fin trop abrupt, simple et rapide. Je sais c'est une bd mais bon...
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Belle lecture de jeunesse
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Le comte de Morlange est humain malgré sa fourrure rousse et blanche. Il n'a pas toujours été animal, à vrai dire, il adore la chasse. Étant un homme d'une forte cruauté, un vieillard l'a changé en renard afin de le punir.

Le comte est un personnage méchant, au fur et à mesure de la lecture, il s'assagit et se rend compte que ses actes sont ignobles. Mathilde, femme du comte est quant à elle également mauvaise, cependant il y a une raison à tout cela. Je me suis un peu attachée au renard décrit dans ce récit, il y a là un aspect de survie et une prise de conscience d'une gentillesse cachée.

J'ai lu ce livre pour la première lorsque j'avais environ 14 ans. Aujourd'hui j'en ai 22 et ma première impression est restée la même : difficile de rentrer dans l'histoire durant les premières pages car le langage est très soutenu avec un vocabulaire peu commun. Après un temps d'habituation, cela allait mieux.

Ce petit livre me rappelle fortement le conte de la Belle et la Bête, un homme cruel qui se fait transformer pour sa méchanceté et apprend de ses erreurs. Je suis mitigée quant à ma lecture, certains passages m'ont paru très long, notamment lors des moments de chasse du comte ou lorsque celui-ci était sous forme de renard, mais j'ai apprécié les autres, principalement avec Mathilde que je voulais comprendre, d'où lui venait sa haine pour son mari ?

À l'adolescence, j'avais adoré ce livre, aujourd'hui je n'irais pas jusqu'à employer ce terme puisque ma lecture n'était ni géniale ni atroce. Je dirais que je suis moyennement convaincue, je pense cependant qu'il plaira fortement aux amateurs de livres se passant dans une époque antérieure, le vocabulaire y est adapté pour un certain réalisme.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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