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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:
Y a eu des morts? Et après. En Haïti , y a toujours des morts. Là-bas, la mort, c'est la vie.

Si la catastrophe de Janvier 2010 a dévasté Haïti, elle a permis aussi aux vautours financiers de tournoyer au dessus de ses terres de chaos, et leurs ombres faites de mensonges et de courses aux profits, ont engendré plus de catastrophes qu'il était encore possible après celle, naturelle, de ce tremblement de terre dévastateur…C'est donc au milieu de ce fatras que Samuel Sutra pose son décor pour un thriller sombre et vibrant aux magnitudes de Richter… Haïti, c'est l'ombre d'une menace sourde mettant en lumière des coupable[s] sans scrupules et qui réveillera une vengeance effroyable venue de ses décombres…

« Avec les autres, on est toujours au milieu de quelque chose, mais jamais au coeur de rien. »

Dans son rêve de justice, la mythique Brigade Criminelle du 36 Quai des Orfèvres est l'ultime but de ce jeune policier, Jean Raph', et quand il se voit donner la chance d'intégrer la fameuse équipe à titre de consultant, il ne touche plus terre…Quel plaisir de le suivre dans ses couloirs et cette enquête retorse, où ses racines haïtiennes deviennent une aide précieuse pour mieux comprendre le folklore et les traditions de ce pays lointain…Pour autant, ça ne sera pas une promenade de santé pour ce novice des enquêtes de terrain puisque, les meurtres sont d'une violence inouïe et que ça prend vite la forme d'une frénésie…Au 36, l'équipe de flics est sur les dents et font appel à toutes les branches du métier pour résoudre les mystères, parfois un peu trop empreint de sorcellerie, au goût de certains…

« A dix-sept ans, tu tues pour une cause. A trente pour une femme. Après, y'a que l'oseille qui te fait bouger le cul. »

Efficace, maîtrisé, surprenant. Ce sont les trois mots que j'associe à cette lecture, au delà de l'intérêt d'avoir découvert les dessous des « petites affaires » de l'aide humanitaire…Dans ses pages, on creuse des pistes sanglantes, on déblaie des dossiers terreux, on fouille parmi les décombres poisseuses et on déterre des secrets de famille palpitants…De Paris en Haïti, Samuel Sutra nous façonne un polar noir avec un coeur brûlant entre sang et vengeance…Les dagydes n'ont qu'à bien se tenir, parce que l'envoûtement n'est pas loin avec ses deux cents et quelques pages intenses et captivantes que cet auteur nous a concocté!

« On n'aime pas parler pognon en France, c'est sale. Quand on est pauvre, on est feignant, quand on est riche, on est voleur. »



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Samuel Sutra confirme qu'il a plusieurs cordes à son arc littéraire, il manie aussi bien le genre caustique, drôle, cynique que le drame avec ce thriller-psychologique de grande qualité.

Un drame humain sert de toile de fond à cette intrigue, mettant l'accent aussi bien sur ces meurtres commis sur Paris que sur ce tremblement de terre à Haïti en 2010. Un tremblement qui a fait plus de 200 000 morts et autant de blessés…

Un sujet terrible, non seulement par l'ampleur de cette catastrophe, mais surtout parce que l'auteur nous parle de ces personnes avides et sans scrupules, dont la seule cause digne d'intérêt est la possibilité de s'enrichir, grâce à des projets immobiliers tous aussi bidons les uns que les autres. Sous couvert d'humanisme avec la présentation de cahiers des charges détaillant les besoins en matériaux pour la reconstruction, dans des normes antisismiques, les entrepreneurs véreux ont arrosé les personnes bien placées pour gagner les marchés publics et ainsi construire les logements d'un grand nombre de haïtiens, en cartons pâtes, les exposant encore plus à la misère.

L'enquête policière sert de révélateur à l'auteur pour parler des combines dignes de « salopards » pour se faire du fric sur la misère et la douleur des autres. le tremblement de terre n'a fait qu'attiser l'appât du gain des rapaces. Ils sont tout aussi coupables que ce meurtrier qui court les rues.

L'auteur ne prend pas de pincette pour nous décrire les différents meurtres et fait monter la pression en distillant les informations au compte goutte, jusqu'à ce que nous soyons prêt, au même titre que l'équipe d'enquêteurs, à découvrir l'horreur dans toute sa splendeur…

Samuel Sutra ne se contente pas d'une simple enquête, puisque l'aspect psychologique est très présent également, avec des personnages décortiqués et bien campés affrontant des crimes, tous aussi horribles les uns que les autres, donnant une noirceur à la hauteur de celle dont est capable l'être humain… 250 pages que l'on dévore et dont on imagine le final… Mais l'auteur brouille les pistes et nous entraîne sur une autre, dont on ne soupçonne pas la possibilité tellement cela semble incroyable.

La citation « l'homme est un loup pour l'homme » de Thomas Hobbes, philosophe politique du 17ème siècle, n'a jamais été aussi véridique avec ce coupable de meurtres et ces coupables de génocides organisés afin de s'en mettre plein les poches.

Un roman noir, d'une réalité sombre, avec Haïti en toile de fond, cet opus de Samuel Sutra est une vraie claque, tant de par sa noirceur que par les faits avancés et réels. On ne ressort pas indemne de cette lecture, tellement la crasse humaine nous colle à la peau.

Spéciale dédicace à cette magnifique couverture, accusatrice et évocatrice des douleurs contenues dans ce livre.
Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Mes vacances sont loin d'être terminées et j'en profite pour dévorer les romans, notamment ceux oubliés au fin fond de ma tablette :)
Je viens juste de terminer coupable[s] de Samuel Sutra, découvert grâce à Flamant Noir éditions et net galley, que je remercie.
12 janvier 2010, Haïti est frappé par le plus meurtrier tremblement de terre de son histoire.
Paris, de nos jours, une série de meurtres secoue la ville. Quatre personnes sont retrouvées sauvagement assassinées.
Toutes sont liées à un projet qui devait se dérouler à Haïti et a été baptisé « Kenscoff » .
Un jeune policier vient prêter main-forte à la Brigade criminelle dans cette enquête particulière car il connait bien Haïti, il y ai né...
coupable[s] est un thriller noir qui m'a captivé, de la première à la dernière page.
Le narrateur principal est Jean-Raph', un « administratif » qui va, pour la première fois de sa carrière,, travailler sur une enquête de terrain. C'est un rêve pour lui de travailler au mythique 36 quai des orfèvres. Il est un peu naïf, touchant. Il est originaire de Haïti même s'il n'y a pas vécu longtemps car il a été adopté par des français.
J'ai apprécié l'écriture de Samuel Sutra. C'est rythmé, clair, net, précis et il va droit au but. Je ne me suis pas ennuyée une minute, et j'ai été stupéfaite par le dénouement. Je suis une habituée des thrillers mais là, je ne me doutais vraiment pas de ça. Premier roman que je lis de cet auteur, mais surement pas le dernier :)
je pense que vous l'avez compris, j'ai apprécié ce roman, à qui je mets avec plaisir quatre étoiles et demie.
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J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre, qui se lit tout seul. Nous sommes à Paris, où une série de meurtres à lieu et semble avoir comme point commun Haïti, le 36 fait donc appel à un jeune policier, Jean-Baptiste, originaire d'Haïti, et qui possède à l'avantage d'avoir une très grande connaissance des moeurs haïtiennes.
Nous suivons donc le déroulé de l'enquête, qui est vraiment palpitant et même si pour une fois, j'ai deviné assez rapidement qui était le coupable, cela ne m'a pas empêché de passer un excellent moment de lecture avec ce roman.
Je suivrais donc cet auteur avec intérêt.
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" coupable[s]" est un roman noir à souhait mettant en scène principalement le personnage de Jean Ralph'. Lieutenant d'origine haïtienne, il va devoir mener l'enquête sur un dossier reposant sur un quadruple meurtre. le 36 quai des Orfèvres est de ce fait en émeute.
Les cadavres retrouvés font office d'un même modus operandi et quelques points communs y sont présents tel que Haïti et un projet prénommé " Kenscoff". Serait-ce le signe d'un serial killer?

" le tueur unique, c'est mes clefs. Je te parle de la piste haïtienne. On a une dagyde sur une des scènes, des débris en croix sur une autre, et on a le dernier type qui s'est fait suriner à coups de machette. "

A travers les chapitres, l'action et l'adrénaline se ressentent et je peux vous dire que par moment il faut avoir le coeur accroché au vue des atrocités.

Samuel Sutra à une écriture chirurgicale, il arrive à décortiquer et à analyser les gestes de chacun des personnages. Tout est minutieusement détaillé, ne laissant rien au hasard si ce n'est quelques indices de l'enquête.


" coupable[s]" est écrit avec beaucoup de subtilité et d'authenticité. J'ai l'impression d'être avec chacun des protagonistes. Il n'y a pas à dire, Samuel Sutra sait décrire ses derniers de façon très réaliste. Que se soient le commandant Blay, acariâtre, la profileuse Vanessa Dubreuil, belle et talentueuse qui ne lâche rien à l'affaire, ils apportent une grande part de responsabilité dans cette affaire.

Mon intuition quant à l'identité du tueur s'est avéré être la bonne au fil du roman. Cela ne gâche en rien la lecture de " coupable[s]".

Samuel Sutra aime manipuler le lecteur en éparpillant quelques indices irréfutables.

" coupable[s]" est un roman court, 241 pages et qui se lit merveilleusement bien. le lecteur entre de suite dans le vif du sujet; c'est percutant et haletant.

Samuel Sutra est un auteur que je connaissais en lisant la dixième enquête de Luc Mandoline " La mort dans les veines" et ce fut un plaisir de le retrouver de nouveau à travers ce roman.



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Je tiens avant tout à remercier les éditions Flamant Noir et tout particulièrement Nathalie pour sa confiance renouvelée (ça me va droit au coeur, sincèrement). Et bien entendu aussi pour l'occasion qui m'est donnée de découvrir le dernier roman de Samuel Sutra, Coupable[s], en avant-première.

Même si généralement je m'efforce d'éviter tout spoiler en rédigeant mes chroniques (parfois il vaut mieux rester concis plutôt que de prendre le risque trop en dire), c'est un impératif encore plus présent quand je dois parler d'un bouquin lu en avant-première.

Nous voilà donc en présence d'un agent du renseignement natif d'Haïti, mais adopté dès son plus jeune âge par un couple français et ayant quasiment tout le temps vécu en France. Quand une série de crimes semblant avoir pour fil rouge Haïti met la Crim' dans l'impasse, c'est donc à lui que l'on fait appel pour venir leur prêter main-forte.

Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais moi personnellement quand on me dit Haïti, je pense immédiatement au tremblement de terre de 2010 qui a frappé l'île, détruisant quasiment sa capitale, Port-au-Prince, et faisant plus de 300 000 morts et autant de blessés. Je reconnais volontiers que c'est un peu réducteur comme vision d'un pays et d'un peuple, mais ça n'en reste pas moins vrai.

Du séisme il sera justement question dans ce roman, ou plus exactement de l'aide humanitaire internationale, notamment en matière de reconstruction. Je n'en dirai pas plus, mais on comprend rapidement ce que cache le fameux « Kenscoff ». J'aimerai pouvoir affirmer que ce n'est que fiction, mais ça ne m'étonnerait pas que certaines ordures peu scrupuleuses aient eu recours aux mêmes procédés pour s'en mettre plein les fouilles.

Si Haïti fait office de fil rouge entre les différentes scènes de crime, toute l'intrigue se déroule quant à elle sur le sol français, à Paris et alentours pour être exact. Quatre scènes de crimes qui se distinguent par l'extrême violence des mises à mort. Et une enquête qui va lancer la Crim' sur la piste d'un cinquième homme, reste à découvrir s'il est la prochaine victime ou l'assassin…

L'essentiel du récit (hormis quelques apartés, un pour chaque victime) est rédigé à la première personne, on vit l'intrigue par le biais de Jean-Raph', un « administratif » qui va, pour la première fois de sa carrière, se frotter à une enquête de terrain. Forcément ça va le changer et il ne sera pas toujours à l'aise avec les méthodes de ses nouveaux coéquipiers.

Samuel Sutra apporte un soin tout particulier à ses personnages, un exercice de style pas toujours évident dans un récit à la première personne, la personnalité des autres n'est alors que le reflet de ce que le narrateur perçoit. Heureusement pour nous Jean-Raph' est plutôt perspicace quand il s'agit de cerner ses interlocuteurs.

Je ne vous ferai pas l'affront de dresser un rapide portrait de chacun, autant laisser entier le plaisir de la découverte. Disons que j'ai eu un faible pour le commandant Blay, le flic bourru par excellence, revenu de tout, mais toujours aussi professionnel, un chef respecté (vénéré ?) par ses hommes. Ce serait manquer de galanterie que de ne pas mentionner Vanessa Dubreuil, psychocriminologue qui fera office de « profileuse » sur cette enquête ; la touche de charme de l'équipe, mais elle prouvera rapidement qu'elle n'est pas là pour se contenter de jouer les potiches.

Pour ma part j'ai rapidement des soupçons quant à l'identité du tueur, puis la présomption est devenue certitude. Par contre je tiens à préciser qu'à aucun moment ça n'a gâché mon plaisir de lecture, j'ai même pris beaucoup de plaisir à suivre la progression de l'enquête, à voir comment l'auteur amènerait ses enquêteurs à la même conclusion.

Avec Kind Of Black, Samuel Sutra avait déjà démontré que le polar noir ne lui faisait pas peur, qu'il maîtrisait les règles du genre. Avec Coupable[s] c'est désormais une certitude, l'auteur est une brillante plume de la scène littéraire noire francophone.

Je terminerai cette chronique par un aspect qui peut sembler plus futile, mais qui a toutefois un rôle non négligeable dans la « vie » d'un livre : sa couverture. Je l'avais découverte sur la page Facebook de Flamant Noir et ça a tout de suite fait tilt, je la trouve tout simplement magnifique.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Après avoir lu des avis vraiment enthousiastes sur ce titre à la couverture accrocheuse bien que légèrement flippante, je n'ai pas hésité à le solliciter sur la plateforme NetGalley, et grand bien m'en a pris ! A ce propos, je tiens à remercier l'éditeur qui m'a permis de le découvrir, Flamant Noir éditions : Mille merci pour cette pépite ! Alors, quitte à vous tenter, allez donc jeter un oeil aux avis de Pierre (blog Black Novel1) et de Stelphique (blog *****Mon féerique blog littéraire!!!!!*****) si le mien ne vous suffit pas, car ce sont les avis qui m'ont conduit à cette découverte…

La découverte d'une série de meurtres qui, s'ils ont semblé au départ isolés, s'avèrent finalement reliés entre eux, mettant le célèbre 36, quai des Orfèvres en branle-bas de combat. D'autant qu'ils semblent également liés à la culture Haïtienne ! Cet élément mène le commandant Blay à demander en renfort le détachement du lieutenant Jean-Raph' Deschanel, en poste à la sécurité intérieure. Jean-Raph', le 36, il en rêve ! Et il rejoint provisoirement l'équipe pour la bonne raison qu'il est d'origine haïtienne et que l'équipe d'enquêteurs détachés à cette série de meurtres particulièrement violents attend de lui qu'il interprète la signature de l'assassin qui laisse traîner des indices suggérant la pratique vaudou… Qu'est-ce qui peut bien relié un ex-flic ripou, un entrepreneur, un militaire, un assureur et le dramatique tremblement de terre de 2010 qui a ravagé Haïti ?

J'ai plongé dans cette histoire pour n'en ressortir qu'une fois lu le mot « fin » ! Un récit que j'ai littéralement dévoré, grâce à des personnages travaillés mais sans clichés, une succession continue d'indices qui nous mènent vers un dénouement qu'on apprend à redouter, rejoignant en cela, à mon sens, les sentiments contradictoires qu'inspirent la lecture des romans de Tackian. Les pièces du puzzle s'emboîtent à la perfection, à un rythme parfaitement calculé et maîtrisé par un auteur qui dénonce un système lacunaire où certains humains corrompus n'hésitent pas à tirer profit du malheur d'un peuple pour se remplir les poches.

Une lecture à 200 à l'heure où l'on aimerait sauter sur les freins avant le crash final, mais quand on monte dans pareil bolide, il faut en assumer les conséquences ! Magnifique découverte que je recommande chaudement à tous les amateurs de thrillers !
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La découverte d'une série de meurtres qui, s'ils ont semblé au départ isolés, s'avèrent finalement reliés entre eux, mettant le célèbre 36, quai des Orfèvres en branle-bas de combat. D'autant qu'ils semblent également liés à la culture Haïtienne ! Cet élément mène le commandant Blay à demander en renfort le détachement du lieutenant Jean-Raph' Deschanel, en poste à la sécurité intérieure. Jean-Raph', le 36, il en rêve ! Et il rejoint provisoirement l'équipe pour la bonne raison qu'il est d'origine haïtienne et que l'équipe d'enquêteurs détachés à cette série de meurtres particulièrement violents attend de lui qu'il interprète la signature de l'assassin qui laisse traîner des indices suggérant la pratique vaudou… Qu'est-ce qui peut bien relié un ex-flic ripou, un entrepreneur, un militaire, un assureur et le dramatique tremblement de terre de 2010 qui a ravagé Haïti ?
J'ai plongé dans cette histoire pour n'en ressortir qu'une fois lu le mot « fin » ! Un récit que j'ai littéralement dévoré, grâce à des personnages travaillés mais sans clichés, une succession continue d'indices qui nous mènent vers un dénouement qu'on apprend à redouter, rejoignant en cela, à mon sens, les sentiments contradictoires qu'inspirent la lecture des romans de Tackian (rappelez-vous ici et ici). Les pièces du puzzle s'emboîtent à la perfection, à un rythme parfaitement calculé et maîtrisé par un auteur qui dénonce un système lacunaire où certains humains corrompus n'hésitent pas à tirer profit du malheur d'un peuple pour se remplir les poches.
Une lecture à 200 à l'heure où l'on aimerait sauter sur les freins avant le crash final, mais quand on monte dans pareil bolide, il faut en assumer les conséquences ! Magnifique découverte que je recommande chaudement à tous les amateurs de thrillers !
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Jeune lieutenant aux renseignements, Jean-Raphaël Deschanel, Jean-Raph pour les amis, est affecté provisoirement au 36 Quai des Orfèvres.

Un rêve qu'il caressait secrètement et est plus agréable que les cauchemars nocturnes qui lui polluent l'esprit. Et ce n'est pas tant parce qu'il se montre brillant dans son travail, mais parce que son statut d'être né en Haïti pourrait apporter un éclairage sur une enquête en cours.

Jean-Raph participe à sa première réunion de travail en compagnie de quelques nouveaux collègues dirigés par l'atrabilaire commandant Blay, sous l'oeil intéressé et avisé d'une petite et jeune psy qui a le profil d'une profileuse, Vanessa Dubreuil. La seule femme dans une assemblée de mâle, mais malgré sa corpulence maigrelette, elle les domine par sa présence et ses analyses.

Une dizaine de jours auparavant, trois hommes ont été assassinés, dans des conditions particulièrement violentes. le premier soir, Favre, un policier considéré comme ripou, même par ses collègues, ce qui n'est pas courant. le lendemain soir, Maréchal, un entrepreneur de travaux publics bien connu, magouilleur comme souvent, bâtissant des châteaux de cartes qui ont tendance à s'effondrer au premier coup de vent. le troisième soir, Carsini, un militaire, attaché au ministère de la Défense. Enfin, neuf jours plus tard, Meursault, qui s'occupait d'assurances auprès d'un groupe international spécialisé dans les contrats retors, est lui aussi retrouvé assassiné dans des conditions qui établissent un lien avec les trois premiers.

En effet une carte au nom de Favre est retrouvée dans une de ses poches. Et en examinant les photos prisent sur les scènes de crime, Blay s'est aperçu de détails qui lui avaient échappé lors des premières analyses, les groupes qui enquêtaient n'ayant pas communiqué entre eux. Détails qui l'ont conduit à demander l'aide de Jean-Raph. Des mises en scènes qui lui font penser à une vengeance liée avec le vaudou.

Seule Vanessa n'est pas d'accord avec les conclusions de Blay et son équipe. Elle pense que le meurtre de Meursault n'est qu'un leurre, et qu'il faut s'attacher uniquement aux trois premiers cadavres.

Jean-Raph est associé à Bruno tandis que leurs collègues se jettent eux aussi à la pêche aux renseignements. Ils se rendent chez la veuve de Favre qui n'est pas éplorée. Mais leur visite n'a pas été inutile. Outre les appas montrés sans parcimonie par la veuve joyeuse, elle leur délivre une information intéressante. Favre et Maréchal se connaissaient. Il n'y a plus qu'à tirer sur la ficelle et la pelote se débobinera. Plus facile à dire qu'à faire.

Jean-Raph et son binôme apprennent de la part d'un ancien diplomate en poste en Haïti et qui va rejoindre une nouvelle affectation, que Favre, Carsini, Maréchal, nous voilà, grenouillaient sur l'île dévastée par un tremblement de terre le 12 janvier 2010. Ils étaient liés à un projet dit Kenscoff, et qu'il existe un cinquième comparse, ou quatrième si l'on excepte Meursault d'après Vanessa. Une nouvelle piste à creuser, mais attention aux éboulements qui ne peuvent manquer de se produire si l'on creuse un peu trop.

La suite ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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J'ai l'habitude de lire plusieurs livres en parallèle, sauf que tôt ou tard, j'en privilégie un et je lâche les autres le temps de finir celui que j'ai envie de finir en premier. Qui s'est trouvé ces jours-ci être coupable[s] de Samuel Sutra, publié aux Éditions Flamant Noir, livre que j'ai eu le plaisir de recevoir récemment, dédicacé par l'auteur. Il est vrai que j'étais prédisposée à bien aimer ce polar, parce que j'avais adoré le précédent, Kind of Black.


Danscoupable[s], on change de décor complètement, mais le plaisir de lecture reste le même. Ici, un jeune policier d'origine haïtienne rejoint temporairement « la Crim,'» pour prêter main forte à une enquête sur des crimes dont on apprend rapidement qu'ils sont supposés avoir été commis par un tueur en série. le seul point commun qui semble relier ces meurtres est en effet l'île d'Haïti. Évidemment, je m'arrête là en ce qui concerne l'intrigue …

Comme précédemment, j'ai apprécié les portraits croqués dans le milieu policier notamment, mais également dans le monde diplomatique, celui des affaires…. On rencontre une psy profileuse au 36, quai d'Orfèvre, un ambassadeur « de deuxième division », un escroc, une patronne de restaurant et les quelques pages qui leur sont consacrées à chaque fois suffisent amplement à cadrer le personnage mais aussi à découvrir ou deviner les subtilités de leur caractère. Les subtilités de caractère, ce n'est pas ce qui manque au protagoniste – bon policier, il fait souvent de mauvais rêves – la subtilité en général non plus d'ailleurs.

Le récit se déroule au rythme des retours en arrière, au fil du roman, sur les dernières heures des victimes, entrecoupés par des descriptions d'une enquête qui progresse vers l'issue inéluctable … que je n'ai pas devinée, du moins que je n'ai devinée que quelques petites pages avant sa confirmation, pour moi qui suis une lectrice de polars aguerrie, autant dire que je n'ai pas identifié le.s coupable.s !





Petit aparté, il est d'étranges coïncidences : j'ai lu ce livre quelques jours après que certaines associations caritatives britanniques aient fait la une des médias, pour des raisons exécrables, à savoir les actions criminelles d'un petit nombre de leurs membres envers les personnes à qui ils étaient censés porter secours sur le terrain et notamment en Haïti, pendant les séismes qui ont dévasté l'île à plusieurs reprises …


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