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Citations sur Ma paresse (5)

Dans le fond, la santé est un état qui tient du miracle.
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J’ai toujours été très entreprenant. L’opération exclue, j’ai voulu rouler Mère Nature en lui faisant croire que j’étais encore apte à la reproduction : j’ai donc pris une maîtresse. Cela a été la relation la plus calme que j’ai connue dans toute ma vie. Avant toute chose, cette liaison ne m’est pas apparue comme une faute ou comme une trahison vis-à-vis d’Augusta. C’était un sentiment bizarre : j’avais l’impression que cette décision de prendre une maîtresse équivalait à entrer dans une pharmacie.
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Il faut comprendre que Mère Nature est maniaque et qu'elle a la manie de la reproduction. Elle maintient un organisme en vie tant qu'elle peut espérer qu'il se reproduise. Ensuite de quoi elle le supprime et le fait de différentes façons, parce qu'elle a pour autre manie de demeurer mystérieuse. Il lui déplairait de révéler ses pensées en recourant toujours à la même maladie pour supprimer les vieux. Une maladie qui clarifie les raisons de notre mort, un cancer frappant toujours au même endroit.
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Il faut comprendre que Mère Nature est une maniaque et qu'elle a la manie de la reproduction. Elle maintient un organisme en vie tant qu'elle peut espérer qu'il se reproduise. Ensuite de quoi elle le supprime et le fait de différentes façons, parce qu'elle a pour autre manie de demeurer mystérieuse.
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Cette belle figure de rhétorique chère à Raulli: le corps du vieillard qui reste debout parce qu'il ne sait pas de quel côté tomber, m'obséda plusieurs jours. Certes, le vieux docteur, quand il parlait de "côté" voulait dire organe. Et cet équilibre avait lui aussi sa propre signification. Raulli devait savoir ce qu'il disait. Chez nous, les vieux, le terme de santé signifie sans doute un affaiblissement progressif et simultané de tous les organes. Mais si un seul d'entre eux reste en arrière, autrement dit s'il reste trop juvénile, attention! J'imagine alors que la collaboration peut se transformer en lutte et que les organes faibles peuvent être malmenés, avec les conséquences qu'on peut facilement imaginer pour l'économie générale. (...)
Et je retournai, pensif, à mon gramophone. Dans la Neuvième Symphonie, je retrouvai les organes qui collaborent et qui luttent. Qui collaborent dans les premiers temps, en particulier dans le scherzo où il n'est pas jusqu'aux timbales qui synthétisent en deux notes ce que tous les autres instruments murmurent. La joie du dernier mouvement m'apparut comme rébellion. Rude, d'une force violente aux hésitations et aux regrets brefs et légers. Ce n'est pas pour rien que la voix humaine, le son le moins raisonnable de toute la nature, intervient dans le dernier mouvement. C'est vrai que les autres fois, j'avais interprété autrement cette symphonie, voyant en elle la plus intense représentation d'un accord entre des forces divergentes au cœur desquelles la voix humaine finit par s'intégrer et se fondre. Mais ce jour là, la symphonie exécutée par le même enregistrement m'apparut telle que de viens de la décrire.
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