Je le déteste. Je le déteste, parce que je finis par me lever et de le suivre sur la piste. Je le déteste parce qu'il n'attend pas que je pose mon bras sur son épaule, mais qu'il le fait lui : il prend ma main gauche et la fait glisser doucement, très doucement sur son cou. Je le déteste parce que je comprends qu'au bout de quelques secondes, que ses bras sont faits pour moi et les miens pour lui. Je le déteste parce que je sens que mon corps se met à écouter le sien comme si c'était le mien. Je le déteste parce que je sais d'avance que je vais l'aimer.
La Porte Dorée (majuscule ou minuscule, c'est pareil, autrement dit le tango est une porte, une porte en or, si on sait l'ouvrir).
- ce n'est pas une proposition banale. C'est même une idée littéraire. Combien d'écrivains se cassent la tête pour trouver un sujet de livre. Tandis que moi, on me l'apporte sur un plateau. Avec une prime en plus. Une prime en or....