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EAN : 9782070398690
112 pages
Gallimard (03/09/2009)
3.12/5   16 notes
Résumé :

« Je vais essayer de tenter quelque chose, moi qui ai eu pendant longtemps peur de la rupture : ce n'est certainement pas par hasard que mes anciens amants sont tous restés mes meilleurs amis et que j'ai mis plus de vingt ans à quitter ma langue maternelle et commencé à écrire en français. Si j'écris sur la rupture, si j'ai perdu mon texte initial, si je dois recommencer, autant y aller franchement et faire une vrai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je me souviens de mes appréhensions avant de lire ce petit éloge de la rupture : le sujet m'étonnait, surtout dans le cadre d'un éloge, moi qui aurais plutôt tendance à craindre ce phénomène. Finalement, j'ai beaucoup aimé ce texte, lors de ma première découverte comme lors de cette relecture.

Brina Svit joue de la rupture tant dans la forme de son écrit que dans son contenu, comme l'annonce d'emblée la citation de Cioran en exergue :

Il ne faut écrire et surtout publier que des choses qui fassent mal, c'est-à-dire dont on se souvienne. Un livre doit remuer des plaies, en susciter même. Il doit être à l'origine d'un désarroi fécond, mais par-dessus tout, un livre doit constituer un danger. [p. 9]

Pour susciter ce « désarroi fécond », l'auteure fait jouer plusieurs récits et textes dans son livre, qu'elle entrecoupe les uns par les autres. Cela commence avec une première rupture, celle de son ordinateur qui a rendu l'âme avant qu'elle ait sauvegardé le début de l'histoire qui devait constituer son petit éloge. Elle la reconstituera malgré tout et la continuera jusqu'à la fin. Cette rupture entre « Elle » et « Lui » est interrompue à plusieurs reprises par d'autres récits-témoignages de Brina Svit, comme celui de son choix d'écrire en français, et non plus seulement dans sa langue maternelle, le slovène. Ce qui coupe le texte, c'est également l'intervention d'autres voix que celle de l'auteure : celle-ci a invité son amie, Elisabeth Barillé, avec qui elle a vécu une rupture amicale à en parler dans ce petit éloge sous forme d'une conversation. Elle souhaitait également faire intervenir son éditeur, Richard Millet, mais cela ne se fera pas. Sont enfin insérés des fragments de Gil Courtemanche. Si cette forme très éclatée avait en effet créé un certain désarroi chez moi la première fois, elle m'avait aussi charmée. On n'y trouve pas de phrases « à la RM » (= Richard Millet), mais la langue n'en est pas moins fluide et très belle dans certains passages.

Ce qui m'a marquée dans ce petit éloge, c'est la diversité des ruptures mises en scène et l'aspect positif qui y est conféré : elle est présentée comme un nouveau départ possible, notamment. J'aurais pu dire avec Brina Svit « moi qui ai eu pendant longtemps peur de la rupture » [p. 29] avant ma lecture : à présent, même si ce sentiment persiste, j'essaie de l'envisager autrement et de repenser à ces « charmants » textes qui coupent et tranchent les uns dans les autres.

Un petit éloge très réussi, qui met en scène son thème tant dans sa forme que dans son contenu.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Un peu déçue, je l'avoue car j'espérais une étude de la rupture amoureuse, de ses mécanismes, or il s'agit d'un livre qui traite de la rupture sous toutes ses formes... des ruptures donc!
Je suis un peu passée au-dessus de certains passages car j'étais en attente de toute autre chose.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Avec comme point de départ, une panne de disque dur qui lui fait perdre 20 à 30 pages d'un roman sur une relation amoureuse où une rupture se profile, Brina Svit prend sa propre expérience de Slovène déracinée pour livrer un petit ouvrage de commande. Gallimard a en effet produit (ou fait écrire) toute une série de livres "petit éloge de...".

Brina Svit nous livres quelques pages (remémorées) de son roman où une femme mariée fait se succéder les amants. Elle vit une histoire stimulante, mais reçoit un SMS de rupture. Dès cet instant, le doute s'installe. Que faire? Ces pages alternent avec quelques messages de Gil, ami de Svit, qui la drague ou s'épanche. Puis on passe à la vie et au parcours de l'auteure, fait de ruptures, de départs, de distances... Entre la Slovénie, Paris et Buenos Aires, ou l'Islande... tout est déséquilibre. La rupture, nous dit Brina Svit, est stimulante et créatrice.

Récit, roman, essai, témoignage... on passe d'un genre à l'autre sans transition. Cela pourrait être sympa. Malheureusement, en ce qui me concerne, les pages issues du roman perdu m'ont tellement plu que le retour aux souvenirs et autres épanchements de Svit me posaient un réel problème. le soufflé retombait et je ne ressentais plus rien. Je me morfondait jusqu'à ce que qu'on revienne aux pages de roman.
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J'aime l'écriture de Brina Svit, ou du moins, je l'ai beaucoup aimée dans Un coeur de trop (j'ai eu plus de mal à la suivre jusqu'à la Porte Dorée, pourtant bien plus familière que le Lac de Bled, sans doute parce qu'au fond, la métaphore du tango, avec ses talons, ses volants et son hétérosexualité résolue, ne m'intéresse pas plus que ça). En tout cas, voilà, j'aime sa façon de manier la langue française, qui n'est pas sa langue natale - une question qui se trouve au coeur de ce petit essai.
J'ai attendu de traverser une rupture qui ne soit pas amoureuse pour m'emparer de cet éloge, voir s'il saurait me convaincre, me rassurer, m'aider à sauter le pas ou me consoler.
En fait, j'ai volé d'un paragraphe à l'autre, couple adultère, tango au bord de la seine, charmeur québecois, éditeur volubile, amitié d'écriture, retour au lac de Bled avec son église kitsch sur l'île au milieu, disque dur foutu, vélo dans Paris, villa italienne, fin de contrat, merci, au revoir, on se quitte comme ça, c'est vraiment comme ça que ça se termine ?
Et oui, c'est simple, ça se termine comme ça. Voilà ce qui se passe quand on laisse l'esprit d'un écrivain vagabonder sans contrainte, raconter ce qu'il voit, un peu comme un paysage qui défilerait derrière la vitre d'un train, mais sans aucune contrainte d'espace-temps.
Donc j'ai bien aimé, et ma critique n'est pas plus décousue que ce joli texte.
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Je pense que pour ce livre, mon avis sera court. Beaucoup plus court que ce que m'a paru cette pénible lecture. Vous l'aurez compris, j'ai détesté. Je déteste rarement des livres, le plus souvent, je n'aime pas, tout simplement. Pas là.
Déjà, je suis assez déçue, le livre n'est pas du tout ce que la quatrième de couverture annonçait: on ne sens pas particulièrement cette peur de la rupture que la narratrice annonce, ce n'est pas non plus un texte qui tranche, qui invente, [...] qui s'ouvre aux autres.
Les premières pages commencent relativement bien, une histoire banale de liaison. Et d'un coup, sans prévenir, on passe à tout autre chose. L'auteur alterne entre cette histoire, ce qui l'a motivé à écrire cette nouvelle, les relations avec son éditeur et d'autres personnes (d'ailleurs, j'ai trouvé détestable le fait de les nommer une seule fois pour passer par la suite à leurs initiales). Bref, elle passe du coq à l'âne sans transition, c'est plus que déstabilisant et surtout énervant au possible.
Le titre annonce quand même un éloge. Je n'ai trouvé aucun éloge de la rupture. L'auteure aborde de temps en temps ce thème de la rupture, mais ça reste occasionnel, elle parle davantage de ses soucis avec la langue française, des difficultés de l'écriture de son livre, etc…
Je m'attendais à une réflexion sur la rupture, la douleur que cela procure, le soulagement une fois qu'elle est consommée, les avantages que cela peut entrainer, etc… Rien de tout cela.
Alors je ne dirai pas que l'auteure n'a pas essayé: par moment, elle jette un caillou dans la mare en espérant que cela ricoche et fasse des petits… le soucis est qu'elle ne va pas suffisamment loin dans sa réflexion pour nous lancer à sa suite. Résultat, le caillou jeté tombe dans l'eau avec un gros PLOUF et se noie dans un grand flou…

Bref, j'ai l'impression d'avoir perdu 2 jours de lecture. Une grosse déception…
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au fond, ce qu'on supporte mal, dans l'amitié, comme dans l'amour, mais d'une manière générale dans la vie, c'est l'impermanence des choses. Une amitié qui s'achève nous prouve que rien en ce monde n'est éternel, que tout ce que nous entreprenons, espérons, désirons, se transforme, se fane, puis disparaît. Toute rupture, me semble-t-il, nous rappelle cela, d'où le ressentiment qu'on a pour ceux qui nous ont lâchés!
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