Svit Brina, - "
Coco Dias ou La Porte Dorée" – Gallimard, 2007 (ISBN 978-2-07-078557-5)
Si vous avez déjà – humblement, modestement – tenté d'apprendre le tango, vous comprenez que la seule lecture de la quatrième de couverture imposait l'acquisition de ce livre, puisqu'il y est énoncé que ce roman traite du tango, de la nécessité quasi métaphysique du tango, de ce tango en tant que mythique danse de salon, incarnation de la rencontre entre la pulsation féminine et le rythme masculin.
L'auteur campe un personnage féminin, qui s'offre à écrire la biographie d'un certain Coco Dias, danseur de tango argentin réputé issu des bas quartiers et de la grande misère argentine, moyennant qu'il accepte, en guise de rémunération, de lui offrir quelques cours de perfectionnement. Après des débuts à Paris, Porte Dorée, elle sera amenée à faire un voyage en Argentine.
Ce roman est assez mal fagoté, mais son auteur a le mérite de rendre compte de la nécessité quasi transcendantale du tango, depuis l'angle de vue féminin. Malgré ses faiblesses, je recommande ce texte à toutes celles et ceux qui tentent d'esquisser quelques pas…
Pour les mordu(-e)s de cette musique, je profite de cette recension pour vous recommander chaudement le disque mythique «Mi Buenos Aires querido» (sorti en 2006) où Astor Piazzolla (bandonéon) conjugue son art avec celui de
Daniel Barenboïm (piano) pour donner des ré-interprétations quasi métaphysiques de quelques-uns des plus grands classiques de ce type de musique.