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4,25

sur 303 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Traumatisées par les terribles épreuves qui plombent leur quotidien dans les grandes plaines de l'Ouest américain au XIXe siècle, quatre épouses de colons ont sombré dans la démence. Leur petite communauté décide de les rapatrier dans leurs familles demeurées à l'Est. Une femme et un homme se chargent de les convoyer dans un périple qui doit durer des semaines : Mary Bee Cuddy, ex-institutrice célibataire reconnue pour son esprit charitable et ses capacités à cultiver sa terre seule, et Briggs, voleur de concession à qui cet engagement doit épargner la potence.


L'on est bien loin de la petite maison dans la prairie ou des westerns classiques lorsque l'on découvre les histoires de ces quatre malheureuses, chacune plus affligeante et tragique l'une que l'autre. Isolées, d'interminables et implacables hivers durant, dans leurs rudimentaires maisons-terriers creusées dans la terre, trimant comme des bêtes pour d'aléatoires récoltes qui ne leur épargnent ni la faim ni les dettes, épuisées par les grossesses puis dévastées par une mortalité infantile accablante, ces épouses de colons sont usées à vingt ans, si encore elles ne s'effondrent pas auparavant. Comme il est tout autant impossible pour les maris de survivre avec une moitié désormais inutile que de quitter la concession où ils ont tout investi, ne leur reste plus qu'à renvoyer ces ombres d'épouses là où ils les ont trouvées, dans des familles qui les placeront peut-être dans les asiles qui n'existent pas sur la Frontière. Mais le trajet-retour est lui-même une gageure : comment mener sans encombre, au travers d'un territoire hostile, quatre femmes folles à lier, d'ailleurs elles-mêmes possiblement dangereuses ?


C'est un duo improbable qui se lance dans l'aventure. Mary Bee est une femme mûre que son éducation et son intégrité, autant que son autorité, sa solidité et son indépendance, rendent bien trop déconcertante pour les hommes de son époque et condamnent à une insupportable solitude. Briggs est un chien errant transformé par ses déboires en dur-à-cuire sans foi ni loi, rustre mais parfaitement adapté à ce brutal bout du monde où vient se disloquer jusqu'à la notion-même d'humanité. Ces deux-là vont devoir s'entendre pour faire face aux mille épreuves et dangers de leur sinistre convoyage, dont le noir récit parviendra néanmoins à offrir quelques fugaces et touchantes éclaircies dans une plaine aussi oppressante que splendide, puis dans une ville toute aussi surprenante, où le pire côtoie le meilleur.


Cet anti-western singulièrement féministe présente une bien sombre, mais très réaliste vision de la Conquête de l'Ouest, quand des convois de pionniers, partis au prix d'immenses sacrifices au devant d'un Ouest fabuleux, essuyèrent de terribles désillusions et firent surtout la fortune d'affairistes et de spéculateurs sans scrupules. Une lecture passionnante, bouleversante et terriblement noire, qui remet à l'endroit une mémoire historique pervertie par le mythe. Coup de coeur.
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Le western est un paradoxe. Genre très codifié, il est typiquement américain, notamment de par l'importance du mythe de la "frontière". Pourtant, c'est un genre qui appartient à l'imaginaire collectif de quasiment toutes les cultures. Cela tient sans doute au fait que le western aborde des thèmes universels, la vengeance, le choix entre courage et lâcheté, la naissance de la civilisation... Peut-être aussi cela tient-il au fait que le western est le genre idéal pour proposer des histoires simples et belles.

"Homesman" de Glendon Swarthout, c'est cela, une histoire simple et belle. A l'image de ses deux personnages principaux. Cuddy, courageuse, déterminée, fière (trop parfois) et Briggs, hors-la-loi solitaire au mauvais caractère cachant tout de même un coeur bon, sont de très beaux personnages, attachants, vivants, de ceux qui marquent durablement le lecteur.

C'est la désillusion de la conquête de l'ouest qui est au coeur du récit. Ces terres que les pionniers imaginaient pleines de promesses se révèlent hostiles, dures. Les territoires sont encore sauvages et y survivre est une lutte dont tous ne sortent pas vainqueurs. L'auteur décrit parfaitement la rudesse de la vie dans ces terres pas encore apprivoisées. le lecteur perçoit intensément la misère, le froid, l'épuisement physique et moral de ces hommes et femmes. Des conditions de survie extrêmes qui contraindront certaines, anéanties, à devoir prendre le chemin du retour vers l'est.

Mais le ton du roman n'est en rien misérabiliste et déprimant. Relaté comme une aventure, le voyage des deux héros et de leur "chargement" est plein de péripéties haletantes et parfois même teinté d'humour.

Swarthout sait parfaitement décrire la nature sauvage, ces paysages immenses dans lesquels l'Homme est minuscule. L'écriture est épurée, directe, sans être aride. Sobre et subtile, l'écriture est élégante.

Par la grâce de ses deux merveilleux personnages, d'une histoire passionnante et d'une écriture simple et belle, Glendon Swarthout compose avec "Homesman" un grand roman humaniste, touchant et subtil.

Challenge Multi-Défis 2016 - 5 (catégorie "un western")
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Nebraska, milieu du 19ème.
L'hiver est rude cette année encore, au coeur des grandes plaines de l'Ouest. Ceux qui y sont venus tenter leur chance, en s'installant ici comme cultivateurs terriens le savent : les plus faibles ne verront pas le printemps. Les loups rôdent, la faim se fait sentir; La diphtérie fait des ravages; Seuls les plus chanceux et les plus travailleurs s'en sortent.
Parmis eux, une femme, Mary Bee Cuddy, ancienne institutrice, cultive seule sa terre. Femme courageuse et indépendante, Cuddy est connue de tous pour sa grande bonté. Alors quand le révérand Dowd lui confie que quatre femmes de la region, que la rudesse de cette vie à rendues folles, vont être convoyés vers l'Est, elle ne peut se résoudre à les abandonner...
A bord d'une diligence transformée en fourgon, avec pour toute aide celle de Briggs, un hors la loi solitaire et grognon rencontré en chemin, elle part vers l'Est ramener ces femmes chez elles.
Dans ce western qui fait la part belle aux femmes, Glendon Swarthout raconte la désillusion des migrants qui partirent chercher fortune au delà du Missouri, dans le « Territoire » et qui payèrent très cher, parfois de leur vie, la conquête de l'Ouest.
Mais il s'agit également d'un formidable récit d'aventures ponctué, au plus fort du drame, de petites notes d'humour distillées avec espièglerie par la plume maîtrisée de l'auteur. L'effet est jouissif !
Un roman passionnant, à l'écriture très cinématographique (Tommy Lee Jones ne s'y est pas trompé en l'adaptant en 2014) et qui tient le lecteur en haleine.
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Le rapatrieur
Nom d'un bison, quel roman ! Si vous voulez un bouquin dépaysant je vous conseille vivement celui-ci, un western qui relate la vraie vie des pionniers, au beau milieu du Nebraska et du XIX ème siècle. C'est l'époque où des familles entières quittent l'Est pour la Frontière, espérant s'y établir, s'installant plus ou moins légalement sur quelques lopins de terre, fondant des petites communautés au milieu de nulle part. Ce sont souvent des émigrants qui viennent d'Europe (Suède, Allemagne), mais rien ne les a préparé aux conditions de vie extrêmes qu'ils vont trouver dans ce Nouveau Monde : de simples cabanes en terre, quelques bêtes à la merci des loups, des récoltes aléatoires, l'hiver glacial et interminable… Quatre femmes n'ont pas résisté, et pour des raisons diverses, elles ont perdu la tête. Au fil des pages, on en apprend plus sur ces quatre femmes devenues folles : Arabella qui a vingt et un ans perd ses enfants en 48 heures, tous trois succombant à la diphtérie, Gro qui ne peut enfanter et qui ne peut plus endurer les assauts de son mari, Théoline qui n'a pu supporter de mettre au monde un énième enfant, une journée d'hiver, seule et Hedda qui a du faire face à une attaque de loups et en est presque morte de peur… Un point de rupture différent pour chacune, mais en commun, une histoire terriblement poignante.
Quoiqu'il en soit, devenues inutiles à leur mari, il faut les rapatrier de l'autre côté du Missouri : de là, si elles ont de la chance, leur famille (frère, soeur, parentés) pourra les accueillir, à moins qu'elles ne soient obligées de finir leur vie dans un asile. le pasteur de la petite communauté à laquelle elles appartiennent organise leur départ : les quatre maris doivent tirer au sort lequel les conduira, les autres pourvoiront aux besoins pour ce voyage de plus de cinq semaines (un chariot-fourgon, des mules, des vivres). Mais aucun des quatre maris ne veut partir et c'est finalement une femme qui se porte volontaire : Mary Bee Cuddy, la trentaine, célibataire, elle était institutrice avant de s'installer seule et de faire prospérer sa petite exploitation. Mais Mary Bee se rend vite compte qu'elle ne pourra y arriver seule. La providence met sur son chemin un certain Briggs, un voleur de concessions, qui échappe de peu à la pendaison. Briggs accepte d'escorter le convoi moyennant la promesse de toucher 300$ à l'arrivée.
Le long voyage peut commencer, ainsi que la cohabitation entre Cuddy et Briggs.
Dans une nature âpre et hostile, ce roman porte incontestablement un véritable souffle épique, illuminé par le personnage de Cuddy profondément humaine, sensible, qui se préoccupe toujours du sort des quatre passagères du fourgon dont elle tente d'adoucir le sort. Cuddy est malheureusement prisonnière du carcan des traditions sociétales de son époque, dont elle tente –en vain- de s'affranchir. Quant à Briggs on découvrira qu'il a plusieurs facettes.
Un magnifique roman d'aventures qui relate, sans fard, les désillusions des pionniers et met en avant le rôle déterminant des femmes dans la conquête de l'ouest (voir aussi Les femmes d'Heresy Ranch).
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🎶 On veut des légendes 🎶 chantait Eddy... Bah en v'la !

Il suffit d'embarquer dans le chariot-fourgon de Mary Bee Cuddy, qui cornaqué par Briggs le renégat, va ramener chez elles 4 femmes devenues folles dans le Territoire : ce Nebraska sauvage et hostile pourtant vendu aux émigrants comme la nouvelle conquête à réaliser.

Mais le Territoire est loin d'être la terre promise : le froid, les animaux sauvages, la faim ou la mortalité infantile finissent parfois par faire perdre toute raison aux femmes qui s'étaient échouées là pour prendre mari. Et qui dit folles, dit improductives pour cultiver le peu de terre fertile. Reste alors à les ramener vers leurs familles d'origine, de l'autre côté de la Frontière.

C'est la mission que s'est fixée Mary Bee qui des semaines durant, dans sa chariotte tirée par des mules, va braver le froid, les indiens, les bandits et le doute pour rallier l'Iowa et ramener ces femmes perdues vers un peu d'humanité.

Homesman de Glendon Swarthout traduit par Laura Derajinski, est le roman de la conquête de l'ouest déçue, de la grande désillusion des pionniers-migrants, mais aussi et surtout, une splendide fresque western naturelle et sauvage servie par des personnages aussi fiers que misérables.
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On se laisse facilement embarquer dans ce roman d'aventure très bien construit, qui nous raconte la dureté de la vie dans l'ouest américain au travers de destins brisés. Tout un monde de charriots bâchés dans la grande plaine surgit de notre mémoire cinématographique. Une épopée de violence, de lynchage et de colts, de fermiers qui se battent contre les intempéries, et les Indiens dans le pays de tous les possibles.

Homesman, c'est l'odyssée de Mary Bee qui se dévoue pour convoyer vers l'est 4 femmes devenues folles de trop de souffrance, plus ou moins abandonnées par leurs maris, afin qu'elles retrouvent leurs familles . À rebours des pionniers qui partent vers l'ouest plein d'espoir, elle est aidée dans son entreprise charitable par Briggs, un gibier de potence aussi inculte que muffle.

Les épreuves changent tout le monde et on s'attend à une histoire de rédemption. Mais l'auteur fort habilement nous emmène certes un peu là, mais plutôt ailleurs. C'est une méditation sur la solitude, la liberté individuelle, l'altruisme, la réussite, la normalité et la folie, la bataille de l'homme et de la nature sauvage. C'est aussi une réflexion sur la condition des femmes pauvres «  esclaves et poulinières « dont Mary Bee cherche à s'affranchir par le travail, l'éducation et la culture.

Ce voyage au bout de l'enfer, cette conquête de l'ouest à l'envers est un western très particulier, comme si la présence de ces quatre femmes absentes d'elles mêmes confrontaient tous les autres à l'essence de l'humanité.
Un très grand roman, à lire absolument !

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Dans les quinze premières pages, tout en faisant connaissance avec une petite communauté rurale du Nebraska au milieu du XIXème siècle, on assiste à un hiver infernal, une naissance difficile, un infanticide, la folie qui gagne une femme, un vol de maison et un coup de feu suivi de menaces de mort…
Des conditions de vie telles que chaque année, certaines femmes deviennent folles et ne peuvent plus rester auprès des leurs. Le révérend Dowd imagine un moyen de les rapatrier vers l’est, où leur famille, parents, oncles ou tantes, pourront les faire soigner et prendre soin d’elle.
Une année, c’est une femme, la solide Mary Bee Cuddy, qui se propose pour les convoyer, avec l’aide inattendue d’un escroc qu’elle a sauvé d’une mort certaine.
Le convoi se met en route à travers le Nebraska, des mules tirent un fourgon où quatre femmes, que des drames individuels ont poussé à la folie, prennent place : "Elle savait ce que ce chariot représentait aux yeux des quatre familles qu’elle visitait à tour de rôle. Son arrivée devait être attendue avec crainte et soulagement. Son départ serait irrévocable comme la mort."
Malgré les épreuves, les heures dramatiques, les montagnes de difficultés, ce roman apporte un vrai bonheur de lecture, sur lequel les images viennent facilement et qui ne manque pas de qualités. L’auteur excelle autant à décrire les intérieurs miséreux que les plaines mornes et les fleuves boueux, à sonder les âmes des pionniers qu’à raconter les péripéties du voyage, rendues piquantes par les caractères opposés des deux protagonistes principaux.
Ce qui en fait bien plus qu’un western, une épopée pleine de bruit et de fureur de l’Ouest américain et des premiers colons à s’y installer comme paysans.
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La conquête de l'ouest n'a pas été un long fleuve tranquille et les amateurs de la petite maison dans la prairie peuvent passer leur chemin. Nebraska, XIX° siècle, les pionniers s'installent sur les grandes plaines du Midwest. Par un travail acharné, ils vont tenter de survivre au froid, aux mauvaises récoltes qui mettent en péril leur famille, aux maladies du bétail. Les femmes vont en payer un lourd tribut, au point que certaines en sont devenues folles. Alors les bonnes âmes comme le révérend Dowd ou l'ancienne institutrice Marie Bee Cuddy, vont tenter de les rapatrier à l'Est où leurs familles vont pouvoir s'en occuper. Il faut donc envisager le retour. Mais ce n'est pas une mince affaire que d'organiser le convoi jusque dans l'Iowa avec 4 folles complètement dépendantes et les dangers du chemin. Les maris sont trop occupés à la terre. Marie Bee se porte volontaire mais la présence d'un homme lui paraît nécessaire. Il va falloir convaincre le vieux Briggs, un gibier de potence rustre, inculte et grossier qui ne craint rien ni personne. C'est cette épopée que nous raconte ce western.
J'ai été embarqué dès les premières pages et séduit par la manière dont Glendon Swarthout nous décrit ce duo improbable qui a de quoi nous réconcilier avec la nature humaine. Bon, je vous laisse, il faut que j'aille voir sans tarder le film.

Challenge multi-défis 2022.
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Excellent western, (j'avais vu le film très bon lui aussi) où les femmes ont une place prépondérante sans que ce soit surjoué comme dans "Les femmes d'Hesery Ranch".

La conquête de l'Ouest ne s'est pas forcément faite dans la joie et la bonne humeur . Dans les alentours de la ville de Loup, la vie est rude pour les familles de pionniers, climat rigoureux, manque de nourriture, de soins, de voisins, les familles se retrouvent bien souvent coupées de tout et de tous pendant l'hiver. Les femmes ,qui travaillent comme des hommes ( on manque de bras), ont en plus la charge des grossesses, des soins aux enfants ... Pour certaines, trop c'est trop, le mental se fissure, craque et elles deviennent folles. Quatre d'entre elles sont concernées cette année là et le mieux qu'on puisse leur proposer c'est de les convoyer vers l'est, d'où elles viennent, en espérant que leur famille les prendra en charge.

C'est Cudy, une célibataire, institutrice qui s'y colle en s'adjoignant les services d'un homme trouvé quasi pendu à un arbre.

Le trajet est long, les épreuves difficiles, Cudy essaie de maintenir de l'humanité chez les "folles" et tente aussi de "civiliser" l'homme perdu. C'est l'histoire de ces femmes que nous raconte ce livre.

Je trouve que tout est réussi, les personnages sont crédibles, il y a juste ce qu'il faut de péripéties pour rendre le récit de voyage accrocheur et ce n'est pas dégoulinant de bons sentiments c'est parfaitement mis en perspective avec l'époque.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Bouleversante, cette épopée flirte avec le western sans l'embrasser totalement, adoptant un féminisme plein de nuances et d'émotion. le voyage que Mary Bee Cudy entreprend pour ramener ces tristes démentes à l'Est, la valeureuse accompagnée d'un rustre, sera éprouvant, tant pour le lecteur que pour les personnages. Un incontournable (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2021/01/21/homesman-glendon-swarthout/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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