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Voici un roman à l'écriture luxuriante, bien difficile à résumer et à cerner. Commençons par le plus facile : ce livre est composé de quatre parties, reliées entre elles par le biais de certains personnages qui passent de l'une à l'autre. Dans la première partie, nous sommes dans les îles Andaman, juste après l'indépendance de l'Inde. Girija Prasad, fonctionnaire du gouvernement, vient de s'y installer avec sa jeune épouse, Chanda Devi, et leur domestique Mary. Lui, le scientifique cartésien passionné de phénomènes géologiques, est transi d'amour pour sa femme, qui a l'habitude de parler aux fantômes et aux arbres et de prédire les catastrophes naturelles. Ces deux pôles humains auront bien du mal à s'apprivoiser et à se rejoindre dans l'unité d'un couple, mais tous deux sont opiniâtres.
Dans une deuxième partie, nous arrivons en Birmanie avec Mary. Elle a fait le voyage depuis les Andaman à la demande de Thapa, un ami de son fils Platon. Ce dernier est emprisonné dans les geôles effroyables de la junte birmane en raison de son activisme politique. Mary attend et espère sa libération pour enfin revoir ce fils qu'elle a dû abandonner quelques mois après sa naissance.
La troisième partie nous emmène à Katmandou, sur les traces d'un Thapa vieillissant, devenu trafiquant d'opium, et qui se prend d'un amour paternel pour Bebo, une jeune strip-teaseuse qui a l'âge d'être sa petite-fille.
Enfin, on arrive dans un village perdu de l'Himalaya, en bordure du Cachemire, à une altitude proche de l'inhumanité. Un village dans lequel Thapa est passé à plusieurs reprises et où aboutira, par hasard, le petit-fils géologue de Girija Prasad et Chanda Devi. On y parlera de la quête d'amour d'un vieillard de plus de 80 ans, et d'une nouvelle montagne qui pourrait bien dépasser l'Everest.
Le point commun de ces quatre parties : la (re)naissance d'un amour, entre un homme et une femme, une mère et son fils, un grand-père et une petite-fille d'adoption, un homme et une femme à nouveau. Avec en parallèle, la géologie, la tectonique des plaques, les tremblements de terre et les tsunamis avec leur puissance destructrice et créatrice qui engloutit des montagnes et fait surgir des îles. D'un côté l'éclatement de la Pangée originelle qui a séparé les continents, de l'autre des humains qui cherchent à se réunir. Et au milieu, des lignes de faille, des îles, une vallée de perdition et un désert de neige.
Je n'ai malheureusement pas réussi à percevoir grand-chose de plus de ce roman, que j'ai eu du mal à terminer. Il ne m'a pas touchée, ni ses personnages, ni leurs histoires, ni son style. Malgré quelques éclairs de beauté limpide et de pure tendresse, il y a trop de ramifications secondaires, de contes, d'onirisme, dont je n'ai pas compris le sens. Cette prose est pour moi trop éclatée, répétitive, peu claire et peu fluide, manque de cohésion, et surtout je me demande encore où l'auteure voulait en venir… Mais que cela ne vous empêche pas de vous faire votre propre idée.

En partenariat avec les Editions Métailié.
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Ce que j'ai ressenti:

*Se rattacher aux âmes.

Un roman polyphonique ambitieux, poétique et onirique qui m'aura littéralement enchantée. Même s'il m'a fallu dériver aussi pour saisir toutes les nuances et les intentions de l'auteure, je me suis rattachée au pouvoir des mots. Et c'était magnifique. Certains passages m'ont bouleversée, d'autres moins, je dois l'avouer, parce que justement cette lecture possède plusieurs voix et que certaines vibrent plus que d'autres en nous. Il y a des âmes qui restent, des fantômes qui parlent et des poètes qui laissent des mots résistances. Plusieurs voix se succèdent, se répondent parfois, s'ignorent aussi, se retrouvent et se perdent. Elles dérivent…Il nous faut les entendre parce que chacune parle d'une souffrance particulière que ce soit le deuil, l'abandon, l'exil, la violence conjugale, la peur ou la folie. Alors on se rattache à leurs mots pour comprendre leurs histoires…

"La vie est plus que la somme de ses souffles et de ses tremblements."

▪️Se rattacher aux continents…

Il y a des lignes de failles, des creux qu'on caressent et des fissures qu'on explorent. Il y a des temps de solitude, de contemplation et d'abandon. L'autre voix puissante qui nous parle c'est la nature elle-même, elle incarne ce roman. Les paysages se succèdent, la mer laisse la place à la neige, les îles sont continents, les fissures descendent jusqu'au coeur du monde…Les perroquets sont îles, les scolopendres mordent, et les chèvres parlent et pendant ce temps, les plantes communiquent avec les esprits ouverts et sensibles. Ce livre, c'est la communion avec les vivants, faune et flore, et les rêves des tendres fous. C'est une lecture évasion puissante. J'en reviens forcément éblouie et plus attentive encore à la beauté qui nous entoure.

"Mettez tous les ingrédients de vos rêves dans cette bouteille et secouez vigoureusement."

▪️Et se fondre dans les fissures…

C'est un premier roman, et c'est une merveille. J'ai adoré la force évocatrice de la poésie qui fait vibrer ce roman. Dans les pulsions, on ressent une émotion. Dans les failles, on apprend les enseignements du vide. J'aurai du mal à décrire tous les sentiments qui me sont venus, je préfère en laisser dériver avec les âmes et les continents. J'aurai voulu vous dire que c'est un coup de coeur. Mais en fait, ce n'est pas ça, c'est des milliers de micro-fissures qui me restent, et j'imagine que dans une prochaine lecture, quand j'aurai plus de sagesse peut-être, il me viendra ce raz-de-marée qui saura tout emporter…

"-Vous n'êtes ni un gazhal, ni un poème, ni une chanson, l'entendit-elle dire. Vous n'en êtes pas non plus la muse. Je vous connais. Vous êtes une poétesse."
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Ce roman se refuse à mon esprit cartésien. Une jeune mariée, tirée au sort par un lancé de fleurs, part vivre avec son mari sur une île peuplée d'escargots et d'hommes nus. Elle sent les catastrophes arriver et pousse son mari a être végétarien. À la page 60, il y a déjà eu un homme bouffé par un requin, un suicide par pendaison, un couple qui gravit un escalier et va se jeter dans la mer où le banquet gît au fond de l'océan et revient à la nage avec des vêtements secs. Elle parle aux fantômes qui la comprennent mieux que moi.
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Voila un premier roman au souffle incroyable. le titre du roman , déjà, nous dit que nous partons pour une aventure de l'âme et de l'esprit . Dérive des âmes et des continents portent on ne peut mieux son titre. Il faut accepter de dériver, de se laisser aller à ces spiritualités d'Asie et d'Inde. Il faut accepter de quitter le rationnel, il faut accepter de ne pas tout comprendre . Laisser dériver..... C'est un immense plaisir.

Deux jeunes mariés s'installent dans les Iles Andaman , entre Inde et Birmanie. Ils savent qu'ils se sont aimés dans une autre vie. Lui ,Girija Prasad est scientifique fasciné par les volcans et les éléments naturels . Elle, Chanta Devi est un peu sorcière, parle aux arbres, prévoit les tremblements de terre.
Dans ce roman la dérive n'atteint pas que les âmes, elle atteint aussi ce sous continent indien qui , il y a des millions d'années est venu se fracasser sur la chaine himalayenne. de ce fracas géologique, il reste des plaques de subduction et des failles qui courent entre les iles Andaman et l'Irrawady en Birmanie. ces failles et ces plaques qui font remonter à la surface une nature intemporelle datant des prémices de l'univers : pierres , fossiles, minéraux, arbres mais encore fantômes, âmes.
Dans cette grande région entre Inde, Birmanie , Sri Lanka , Népal et Pakistan , les hommes vivent depuis des millénaires au rythme de la furie de la nature : Tsunami, tremblement de terre , mousson , violence de la montagne. Face à ce déferlement de la nature , les hommes ont opté pour des spiritualités : hindouisme, bouddhisme qui prônent la réincarnation.
C'est cette dérive dans laquelle va nous entrainer Subhangi Swarup.
Je me suis laisser prendre dans les filets de cette dérive. Un lâcher prise où nature et spiritualité font trembler la terre de l'Océan Indien à l'Himalaya.
J'ai été fortement touché par Dérive des âmes et des continents , car j'y ai retrouvé le miroir de ce que j'ai pu vivre et ressentir en découvrant ces pays.
Je suis aller en Inde du Sud dans des villages et sur des plages qui ont été dévasté par le tsunami de 2004. J'étais sur place une semaine avant le tsunami
Je suis allé deux fois au Népal en 2016 et 2018 suite au tremblement de terre d'Avril 2015. J'ai fait un trek dans le Langtang, région fortement touchée où Langtang Village a été rayé de la carte ( 275 morts)
En Octobre 2016 la région de Bagan , au bord de l'Irrawady était victime elle aussi d'un tremblement de terre. 6 mois avant , je déambulais au milieu des milliers de temples de Bagan.
Que ce soit en Inde , en Birmanie ou au Népal , j'ai été marqué et emplit de cette spiritualité quelle soit hindouiste, bouddhiste ou animiste.
Participer au coucher de Vishnu à Thanjavur ( Inde) , participer à une Kora autour du stupa de Bodnath ( Népal) vous entraine dans cette évanescence et cette réalité infinie de l'âme.
La dérive des âmes et des continents est une réalité .
De la même façon que l'on revient changé de ces contrées , ce roman change notre façon de regarder les paysages , la montagne , la forêts, les hommes et ces âmes qui tous dérivent depuis des millènaires.



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Roman-monde qui nous entraîne au fil d'une histoire d'une incroyable richesse, et dans les premières pages, d'une troublante complexité qui m'a demandé un petit temps d'adaptation, Dérive des âmes et des continents est bien le récit d'une dérive, d'abord narrative, celle d'un fil qui lie tous nos protagonistes, du début à la fin, des années 1950 (officiellement) à aujourd'hui, et qui nous les fait suivre l'un après l'autre, avec beaucoup de maîtrise et de naturel.

Naturel qui m'a rendu chaque histoire, chaque personnage, vraiment touchants. Des îles Adaman, avec Girija Prasad et Chanda Devi, jeunes mariés qui vont avoir besoin de temps pour se découvrir et s'aimer, à l'Himalaya, cadre de recherches géologiques indiennes qui concluront le roman, l'on passe d'un merveilleux des origines et des croyances à un réalisme historique, parfois politique, le tout servi par une plume d'une poésie toute aussi naturelle, donnant toute sa puissance à l'évocation d'un monde qui évolue au rythme de la nature, et des failles sismiques qui la transforment plus ou moins subrepticement.

Pour un premier roman, c'est en tout cas une belle réussite, que la traduction met particulièrement bien en évidence à mon sens. Je remercie les éditions Métailié et NetGalley de m'avoir permis de le découvrir.
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A l'heure ou j'écris, il me reste deux jours pour poster ma critique, et j'en suis à la page 149/359.
Soyons claire, je ne terminerai pas ce livre à temps…

Comment en suis-je arrivée là ?

Lors de la masse critique de janvier (oui, les livres prennent toujours leur temps pour arriver chez moi), j'ai sélectionné ce livre parce que j'ai flashé sur la couverture. Telle qu'elle est présentée sur Babelio, je la trouve magnifique avec l'harmonie du rose et de l'azure, les vagues stylisées et les animaux qui montrent le chemin. L'ensemble symbolisant assez bien le style hindou.
Grosse déception à la découverte du livre, la couverture n'a conservé que quelques uns des ses animaux, elle nous propose un dégradé de bleus et s'oriente plutôt vers un style japonisant. Je trouve également que le titre en rouge est assez agressif par rapport à l'ensemble beaucoup plus neutre de cette couverture.

Le résumé avait achevé de me convaincre par son coté complètement décalé. Volcans lilliputiens, fantômes désabusés, yéti mélancolique, etc., j'étais curieuse de découvrir quel était le lien entre tout cela.
Il ne s'agit pourtant d'une comédie légère, bien au contraire. Je suis d'ailleurs totalement incapable de définir un style pour ce récit.
D'après ce que j'ai pu comprendre, l'histoire se découpe en quatre parties, chacune suivant la vie d'un/quelques personnage(s). Je peux supposer qu'elles sont toutes liées mais je n'en suis pas encore à un stade assez avancé que pour le confirmer.

Je trouve que le style d'écriture de l'auteur est assez difficile à lire. J'ai besoin de calme pour pouvoir avancer dans ce récit, hors je lis le plus souvent dans le train. Et je dois dire que si le train est un peu trop bruyant, je ne comprend littéralement rien au texte.
Dans la première partie, l'auteur nomme toujours le nom et le prénom de ses personnages. Je trouve que cela met une distance dans notre relation avec les héros. On reste spectateurs de leur vie, de leurs réflexions.

Malgré la difficulté, il y a un petit quelque chose que je ne m'explique pas qui me pousse à poursuivre ma lecture. Au fil des pages, certaines réflexions se démarquent et trouvent un échos en moi.

Une pioche très surprenante pour cette masse critique.

*Challenge auteure sfff 2020
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Merci à Babelio et aux éditions Métailié pour m'avoir envoyé Dérive des âmes et des continents lors du dernier Masse Critique. Merci d'ailleurs aux éditions Métailié d'avoir fait le choix de traduire et d'éditer ce premier roman mi-onirique mi-scientifique, assez différent de mes lectures habituelles, mais qui a su me happer avec beaucoup de talent!
De quoi ça parle...et bien, c'est difficile à résumer. Cela parle d'un couple sur une île, cela parle de séismes, cela parle de révolutionnaires et de prisons indiennes, de poètes et de prisons construites par les Anglais. Cela parle de fantômes et d'enfant grandissant comme une petite sauvage. Cela parle de tectoniques des plaques et de poésie, et d'un petit gecko dans un oeuf d'ambre...Allez résumer tout cela! Sans compter qu'on ne peut résumer la poésie d'une écriture, et les personnages si attachants! Je crois que mes parties favorites sont la première et la dernière, Chanda et son époux s'apprivoisant au début sont parfait pour ouvrir le roman, et le vieil Apo retrouvant l'amour le clos avec une petite pointe d'émotion qui donne un sourire un peu nostalgique.
Étonnant et charmant et envoûtant, Shubhangi Swarup a réussi ici un étrange roman, capiteux et inoubliable.
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Ce roman que l'auteure décrit comme « ma première oeuvre publiée » est d'une richesse et d'une maturité singulières. de ses quatre chapitres les deux premiers — Iles et Ligne de faille — sont les plus attachants, une suite de bonheurs et de tragédies sans tristesse dans le cadre de l'archipel d'Andaman et de la Birmanie. L'auteure façonne par le réalisme magique un Éden instable dans l'intime proximité des hommes, des animaux, des végétaux et de la mer, où participent aussi les fantômes et les animaux mythiques. On pleure beaucoup dans son roman (voir le chapitre « j'adore pleurer » p 237), mais ses personnages ont la résilience impeccable.

Puis le récit devient ambitieux et difficile dans les chapitres suivants, Vallée et Désert de neige. Andaman et la Birmanie sont séparées par une ligne de faille où la tectonique de plaques forme à l'échelle des temps géologiques les vallées et les pics, — la vallée de Katmandou et l'Himalaya. Les évènements telluriques sont la cause (tsunamis, tremblements de terre, glissements de terrain) et aussi la métaphore des catastrophes subies par les parents lointains des premiers protagonistes. À ces évènements hors du temps s'ajoute, dans une autre échelle, l'histoire régionale et ses séquelles : l'Inde impériale et la répression anglaise, la Cellular Jail d'Andaman, les horreurs de la partition, la guerre indo-pakistanaise, la sanglante sécession du Bangladesh, la dictature superstitieuse de Birmanie, l'invasion chinoise du Tibet. On peut se perdre dans cette série de parallèles, n'est pas qui veut l'auteur de la Légende des Siècles ou des Enfants de Minuit (Rushdie).

Shubangi Swarup développe de multiples ressources. Elle joue avec la science – botanique, géologie —, le mythe et l'histoire, le conte (p 208) et la genèse (p 258). Elle pratique le détail avec saveur et manie l'ironie : « Les Britanniques et les Japonais avaient quitté les îles. Les dirigeants indiens avaient introduit quelque chose de nouveau dans l'archipel. Quelque chose qui prospérait depuis des siècles sur le continent et qui symbolisait la nouvelle république d'une façon dont même le drapeau tricolore était incapable. La pauvreté » (p 177). Son sens de l'improvisation et de la métaphore est renversant, à la limite de l'excès : « Girija Prasad a commencé à dessiner des arbres imaginaires. Leurs troncs ont la finesse d'un tour de taille, avec des renflements au niveau des noeuds. Leurs branches aussi délicates que des doigts humains partent dans toutes les directions, certaines rejoignant la terre pour germer à nouveau, d'autres domptant les nuages. On trouve toutes sortes de fleurs et de fruits sur un seul arbre, des jonquilles et fleurs de lotus aux orchidées, des pommes et pastèques aux humbles noix de coco. Tout est possible, car rien n'est impossible » (p 64). Une auteure à suivre.

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Dans Dérive des âmes et des continents, Shubhangi Swarup se sert de l'histoire de plusieurs personnages, un couple récemment marié, une domestique karen, un révolutionnaire enragé, un trafiquant vieillissant et deux anciens trouvant l'amour au crépuscule de leurs vies, pour raconter l'histoire de notre monde, les origines géologiques, métaphysiques et spirituelles de notre société. A travers cette grande fresque de vies entremêlées, c'est toute l'histoire de l'Asie qu'elle évoque, partant des îles Andaman, passant par Calcutta et Rangoon, pour finir dans les montagnes bordant l'Inde et le Pakistan. Ce récit est un étrange croisement entre La variante chilienne et Crazy Brave, une multitudes d'histoires qui s'entrecroisent, mêlant surnaturel et réalité, tout événement factuel s'expliquant à la fois par des raisons scientifiques et oniriques.

Ce qui distingue ce livre de toutes mes lectures habituelles, c'est la puissance de son style, une véritable lame de fond qui nous transporte, une explosion de sentiments dans les mots comme j'en ai rarement lu. L'auteure possède un talent incomparable pour décrire la nature environnante et exprimer sa volonté propre, à laquelle les hommes n'ont pas d'autre choix que de se soumettre. Utilisant l'ironie, elle relève les incohérences de la société moderne, incongrues face à la cohérence parfaite que nous offre la nature.

Malgré quelques longueurs dans le récit une fois la première partie passée et une légère confusion sur ce que l'auteure cherche à nous dire, c'est une lecture époustouflante, un voyage onirique fascinant, et l'occasion de relativiser notre propre impuissance face aux décisions de Mère Nature, qu'elles soient tsunami ou épidémie.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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C'est tout de même ennuyeux de ne pas comprendre le pourquoi de ce qu'on lit. Oui, je commence par un constat qui n'est pas très réjouissant, j'admets ne pas avoir réellement compris ce que j'ai lu, ne pas avoir compris où l'auteur voulait en venir. Si encore je m'étais attachée aux personnages - même pas. Certes, il y a eu, dans ce livre, quelques pages que j'ai trouvées fort belle, et c'est déjà cela, comme la rencontre entre le fantôme du geôlier et le fantôme du poète qui fut emprisonnée dans sa prison : la mort a annulé les barrières sociales qui se dressaient entre eux, en plus de la barrière physique.
Il est tant d'autres moments qui m'ont ennuyé, et questionné aussi. Je pensais voir se développer autrement l'hsitoire entre Girija Prasad et Chanda Devi, qui seront toujours, et constamment nommés ainsi, aussi longuement, dans le récit, ce qui a formalisé les liens entre eux, les liens qui auraient pu se tisser entre le lecteur et eux. Je n'ai pas cru à leur histoire, je n'ai pas été ému lors de certains faits qui auraient dû m'émouvoir tant ces histoires humaines me paraissaient lissées - comme une succession d'événements attendus, pour se fondre plus vite dans la nature. Encore que... la culture et les normes de la société reprennent leur droit, notamment quand Girija envoie sa fille en pension, pour qu'elle fasse un bon mariage.
Quatre parties, oui, avec des personnages qui créent des liens entre chaque, mais toujours pas d'attachement, ou même de plaisir de lecture pour moi. Triste constat.
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