Entièrement en huis clos,
le dimanche des mères de
Graham Swift raconte une journée, juste une seule : ce dimanche de congés octroyé aux domestiques, pratique encore en vigueur au début du XXème siècle, époque à laquelle se déroule ce récit. En 1924, les classes sociales, bien qu'ébranlées par la Première Guerre mondiale, restent très présentes – les domestiques ne frayent pas avec les riches familles qui les emploient. En théorie seulement, puisque Jane Fairchild, petite bonne orpheline, profite de ce jour de congé ancestral pour rejoindre son amant, dernier fils d'une famille respectée du Berkshire. Elle est bien loin de se douter que cette journée signera la fin de cette romance pour le moins inconvenante…
Au risque de faire démentir le bandeau très vendeur – « Si vous avez aimé Downton Abbey, vous aimerez ce roman. » -, je me vois ici dans l'obligation d'avouer que, non, je n'ai pas particulièrement aimé cette lecture (et Dieu sait que j'ai adoré Downton Abbey!). Si le récit commence sur une note prometteuse – deux amants nus dans un lit -, c'est au bout d'à peine 40 pages que j'ai commencé à prier en mon for intérieur pour que l'auteur abrège son propos et cesse de répéter tout le temps la même chose. Humour ou tentative maladroite pour créer du suspense ? Dans les deux cas, le style de
Graham Swift m'a laissée de marbre, il indique dès le début que Paul Sheringham ne verra pas la fin de cette journée – et sa mort ne comporte finalement pas la moindre révélation.
Une déception donc, pour ce court roman si prometteur, un jeu romanesque qui n'a pas su me convaincre, une histoire assez lisse, pleine de suppositions pour essayer d'apporter un piment qu'elle n'a finalement pas.
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