Puis Laurence se décida à plonger dans l’eau tiède et son mec ne traîna pas pour la rejoindre. Ils pouvaient deviner un vaste espace autour d’eux et une forme étrange qui se balançait dans les airs, mais ce n’étaient que des ombres imprécises à peine éclairées par la lueur jaunâtre des quelques loupiotes de sécurité. À ce moment précis, rien n’importait plus que leur désir. Il la colla contre son corps pour qu’elle puisse bien sentir à quel point il avait envie d’elle, mais elle s’échappa en gloussant pour faire la course. C’est là que tout dérapa.
- Vous en tenez un, visiblement, conclut sobrement l'avocate quand Rhonda acheva son récit.
- Un quoi ?
- Un pervers qui aime faire mal aux femmes... un meurtrier psychique.
P 185 Calmann Levy
Plus ça va, moins on a de liberté avait-il expliqué un jour à Tomar. A force de vouloir les protéger, ces foutues libertés, on finit par tout interdire. T'as envie de perdre un peu de thunes en jouant avec tes potes ? Où est le mal ? C'est comme la clope et l'alcool, si t'as envie de crever plus tôt, qui peut t'interdire de prendre du bon temps ? Tout ça pour quoi ? Pour nourir la gagneuse officielle - comprendre la Française des jeux - qui tapine pour l'Etat. Ca me fout la gerbe rien qu'à regarder un billet de loto.
Marco était comme ça, fallait pas trop le chercher sur certains sujets.
P 80-81 Calmann Levy
Ils était de nouveaux ensemble ,une famille réunion autour d'un corps qui méritait qu'on ne l'oublie pas.
Francky leva les yeux de son ordinateur pour regarder Tomar. Simple instant de complicité dans le groupe 3. Ils étaient à nouveau ensemble, une famille réunie autour d'un corps qui méritait qu'on ne l'oublie pas. Et Tomar savait que la vérité ne pourrait pas leur échapper bien longtemps.
- C'est une expression qu'on utilise en compétition. Quand un nageur vient s'entraîner et qu'il traverse des épreuves dans sa vie privée, on lui dit qu'il n'a qu'à pleurer sous l'eau, là où personne ne pourra le voir.
- Ca va toi ? risqua Tomar avec l'assurance d'un gars posant sa main dans la gueule d'un pitbull enragé.
- Toujours aussi grognon, hein ? lâcha Tomar en enlevant ses gants.
- A mon âge y a des trucs qui ne changent pas.
C'est l'idée qu'on se faisait de la justice désormais. Il fallait qu'elle soit irréprochable, sans zone d'ombre, toute au service du citoyen.
Il avait des yeux sombres, aussi sombres que ceux de son ex-mari, aussi sombres que ceux de tous les connards qui battaient leurs femmes. Ce n'était pas une question de couleur, c'était leur âme qui avait perdu la lumière.