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Citations sur Celle qui pleurait sous l'eau (90)

Le visage d'Ara était ridé et le reflet de ses yeux bleus s'était dissous dans les perles de sel coulant le long de ses joues.
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Les battants de la porte s'ouvrirent lentement et une intense lumière blanchâtre jaillit vers l'intérieur, effaçant les ténèbres comme une gomme sur le fusain de ses angoisses.
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À 3 heures du matin, Ballard avait terminé la partie investigation de la scène de mort et, de retour à la division d’Hollywood, travaillait à la salle des inspecteurs.
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(Suite citation précédente)

- Mais pourquoi ces femmes ne partent-elles pas immédiatement, dès les premières violences ?
- C'est l'argument ultra-classique qu'on pose très souvent à celles qui portent plainte. Simplement, car elles sont sous l'emprise de leur conjoint, elles ont honte de se laisser malmener de la sorte et de l'image que cela risque de renvoyer aux autres. Et aussi, car les pervers ne choisissent pas n'importe quelle victime. Ils vont s'en prendre à des femmes qui ont déjà des failles et s'engouffrer dedans. Dans la plupart de mes affaires, les plaignantes ont une mauvaise estime d'elles-mêmes avant de les rencontrer. Elles ont également subi des maltraitances sous une forme ou une autre dans leur vie de femmes, qui les rendent vulnérables. Ces mecs sont des charognards.
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(Maître Mellinski, spécialiste des affaires concernant les violences faites aux femmes parlant des suicides forcés)

Toujours le même schéma. D'abord la rencontre... Alors là le type est un véritable prince charmant. Il la joue dans la fusion, l'osmose... vu de l'extérieur c'est limite oversizé. Il va l'inviter au restaurant, en voyage, lui faire des cadeaux, se porter volontaires pour toutes sortes de corvées... le rêve, quoi... mais ça ne dure qu'un temps. Après il passe à la deuxième étape... l'isolement. Il commence à dénigrer tous les proches de sa proie, à faire en sorte qu'elle ne sorte plus, qu'elle ne puisse pas demander d'aide, ni à sa famille ni au corps médical...Et puis il s'attaque réellement à elle. En détruisant son estime de soi le plus souvent, et en y associant des violences physiques. Son but est de l'objectiver, de la mettre à sa merci pour mieux la contrôler et jouir de cette toute-puissance. Lorsque la relation est longue, il reboote le cycle en redevenant un amour, histoire d'assouplir un peu la pauvre fille avant de recommencer à la laminer... alors on comprend que dans certains cas, elle pense au suicide et passe à l'acte.
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Ovidie Metzger tapotait le dossier en le fixant de ses yeux verts.
— D’après les éléments à ma connaissance, vous avez été l’objet d’une enquête de l’IGPN menée par le lieutenant Belko.
— C’est exact.
— Une enquête concernant quel type d’infraction ?
— Homicide volontaire, répondit Tomar sans sourciller. Mais c’était une erreur, la procédure est désormais close et sans suite.
— Je suis au courant. J’imagine que ça doit être atroce de se retrouver accusé d’un tel acte.
Tomar sentit les voyants de son instinct virer au rouge.
— Difficile oui… mais en l’occurrence, le sujet assassiné était un violeur multirécidiviste bien connu de nos services.
— Robert Müller. J’ai lu son dossier également. Une ordure, en effet. Ça, vous pouvez me croire, je ne vais pas le pleurer. Ni aucune de ses victimes d’ailleurs.
Tomar ne répondit rien, il n’allait certainement pas la suivre sur la voie du copinage qu’elle était en train de lui proposer.
— Néanmoins la mort soudaine et irrésolue du lieutenant Belko empêche de clôturer le dossier. J’ai toute confiance en vous, commandant, ça n’est pas le propos… mais j’ai besoin d’entrer dans une maison sans zone d’ombre. Vous connaissez le commandant Alvarez ?
Bien entendu qu’il le connaissait. Alvarez était en charge de l’affaire Müller depuis le début.
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Mais il songeait à tous ces jeunes qui, une fois sortis de l'école de police, s'engageaient par conviction pour devenir gardien de la paix. Par le seul port de l'uniforme, ils se transformaient radicalement dans les yeux des autres. Autrefois, on pouvait y lire le respect, mais aujourd'hui la haine du flic s'étalait librement dans la rue, sur les réseaux sociaux, attisée par la complaisance des médias jamais avares en images de prétendues "bavures policières". Un truc bien pourri s'était infiltré dans le système, et les flics servaient de fusible à une société prête à exploser, sans en avoir ni les épaules ni les moyens. On avait beau leur fournir des bâtiments tout neufs, ça faisait l'effet d'un pansement sur une jambe de bois, car le seul véritable moteur de ce métier de dingue, c'était l'intime conviction de faire quelque chose d'utile. Si on leur enlevait ça en les dénigrant systématiquement, il ne restait rien. Alors, à quoi bon continuer à se battre ?
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- Putain, t'es vraiment trop conne !
Les mots avaient résonné entre les lattes du parquet comme un coup de canon dans la montagne. Ara était tétanisée, debout face au plan de travail de sa cuisine. Des semaines qu'elle les entendait se disputer, et à chaque fois la même sensation de froid se saisissait d'elle malgré la canicule. Cela n'avait rien à voir avec la peur, cette vieille amie qu'elle avait appris à dompter pendant la guerre. Non, c'était la mémoire des mots et des coups, celle des nuits sans sommeil à espérer simplement que ses fils puissent voir un jour nouveau. Cette mémoire là ne s'en va jamais, on n'apprend pas à vivre avec, on la subit toute sa vie. Et une simple phrase, une simple intonation suffit à la faire resurgir, à nous transporter des années en arrière au milieu de l'horreur.
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On était au resto, et je le regardais me dévisager avec des yeux exorbités. J’essayais de comprendre ce qui pouvais se passer dans sa tête, quelle histoire incroyable il allait encore inventer pour me faire souffrir. Il m’a saisi le poignet et l’a serré très fort en me disant : “Tu crois que je ne vois pas ton petit jeu, salope. Arrête de regarder ce mec.” Il n’y avait pas de mec dans la salle. J’ai compris qu’il était fou. Qu’il fallait que je trouve un moyen de me sortir de son emprise...
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Elle se rapprocha de l’entrée du bassin et entra dans l’eau d’un coup. Son corps fut parcouru d’un agréable frisson alors qu’elle commençait à nager dans la ligne. C’était un jour rempli de joie et d’espoir, un jour où on oubliait de pleurer sous l’eau…
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