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3,99

sur 4939 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire de Turtle, tout le monde connaît ou presque. Vu les critiques bien fournies d'informations, j'ai préféré rester prudente et garder mes propres impressions de lecture. Si j'ai aimé l'analyse psychologique des deux personnages, c'est l'arrivée de la fillette de 10 ans qui m'a dérangée. D'où est- elle sortie? Lire Virginia Woolf à son âge, c'est impossible. Nous sommes dans la fiction, certes, mais je pense que les choses doivent avoir une logique.
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Si Julia (alias Turtle ,alias Croquette ,alias Connasse) semble jouir d'une grande liberté pour une jeune fille de quatorze ans(elle se balade seule en pleine nature avec des armes ), la réalité est toute autre à la maison.
En effet, elle vit dans un huis-clos délétère avec son père, manipulateur hors pair qu'elle déteste et aime à la fois quels que soient les actes qu'il lui fasse subir.
Refusant les main tendues qui s'offrent à elle, Turtle ne veut compter que sur elle, quitte à repousser, pour mieux le sauver, Jacob, un lycéen qu'elle ne laisse pas indifférent.
Gabriel Tallent, dont c'est le premier roman, instaure d'emblée un climat à la limite du supportable et montre bien l'ambivalence des sentiments qui anime son héroïne. A l'instar de Turtle, qui pourtant le connaît bien, notre coeur bat chaque fois que Martin, son père, entre en scène tant ses réactions sont imprévisibles. Si l'on peut déplorer quelques longueurs, il n'en reste pas moins que nous assistons ici à un véritable tour de force, tant du point de vue de l'auteur que de la traductrice, Laura Derajinski.
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Désolée pour l »expression mais ça a commencé par un grand coup de poing dans la gueule puis un deuxième encore plus violent avec un sentiment de terreur en plus, vais-je poursuivre, je me suis interrogée et puis l'écriture n'est pas que violence, il y a la faune, la flore, une atmosphère si bien décrite. La passion des armes me dérange en plus du reste et c'est ce mélange qui a fini par me fasciner. Tous les sentiments sont là, ceux qui sont décrits et ceux que j'ai ressenti comme le dégoût, l'abjection, le sordide et en même temps l'empathie, la compréhension des différents fonctionnements humains l'amour inconditionnel, l ‘emprise, la possession et cet espoir qui m'a tenu jusqu'au bout car c'est l'enjeu de ce livre de s'interroger, de se remettre en question. Cette semaine 19 enfants ont été tués à l'arme à feu par un jeune de 18 ans, quelle a été son éducation, comment une chose pareille a pu se produire, le livre n'apporte pas de réponse mais il s'inscrit dans cette problématique. Ames sensibles s'abstenir, j'ai eu du mal à m'en remettre mais je le conseille quand même.
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Dans ses grandes lignes, ce roman explore la relation entre Turtle Alveston, jeune fille de quatorze ans, et Martin, son père charismatique et abusif, pour qui elle est son amour absolu, sa "Croquette". Après seulement quelques pages, la fin du tout premier chapitre m'a complètement anéanti et annonce la couleur pour la suite : ce sera sombre, très sombre.

Malgré toute cette noirceur et les trigger warnings nécessaires à cette lecture, c'est bel et bien un amour inconditionnel qui lie ces deux-là, puisqu'ils s'aiment vraiment, de manière fusionnelle.

Il est difficile de contenir ses émotions. le sentiment de malaise est croissant et l'ambiance pesante de bout en bout. Notre coeur bat à l'unisson avec celui de Turtle, ainsi qu'avec celui de la nature, même si j'aurais aimé que cette dernière soit encore plus présente (à l'image d'autres livres édités par la maison Gallmeister).

Le combat de cette jeune fille pour devenir elle-même et sauver son âme est dérangeant car terriblement addictif pour le lecteur. C'est finalement tellement bien écrit qu'on en oublierait presque l'atrocité de ce qu'on est en train de lire. Un premier roman de l'auteur Gabriel Tallent qui donne envie d'en découvrir beaucoup plus !
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C'est un livre qui divise... C'est clair. Je ne peux pas dire que je l'ai aimé, ce ne sera pas un coup de coeur mais je ne l'ai pas détesté non plus. Il est vrai que je l'ai lu en plusieurs étapes (7 jours) : vacances, activités etc... pas trop de place pour la lecture. Est-ce dû à ça si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire ?

Les descriptions de la nature ne m'ont pas du tout ennuyée, au contraire, les descriptions des armes non plus. Par contre, j'ai eu du mal avec les dialogues; j'avais l'impression qu'il n'y avait pas de "suivi"; j'avais dû mal aussi à suivre les raisonnements entre le père et la fille, leurs échanges. Est-ce le style employé par l'auteur ? Je ne sais pas...

J'ai vraiment eu dû mal à m'attacher à Julia mais j'y suis arrivée... J'ai vraiment accroché au bouquin peu après les 300 premières pages et là, cela s'accélère et j'ai eu l'impression que ce n'était plus le même style d'écriture. Bref, à partir +_ du retour du père (je n'en dis pas pas plus pour ne pas poiler), j'ai apprécié le roman et je me suis prise plus d'affection pour Croquette.

Est-ce un livre à conseiller ou pas ? Argh... A vous de faire votre propre opinion. Peut-être que pour moi, ce n'était pas le moment de le lire (à cause des vacances), j'ai hésité.

Dans le même thème, j'avais mieux apprécié "Résine". Mais la dernière partie de MAD vaut tout de même le coup.
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Ça vous est déjà arrivé ? de vous rendre compte au cours de votre lecture que vous ne respirez plus ? C'est ce qu'il vient de se passer, j'ai lu en apnée. de dégoût, de colère, d'impuissance face à ce père marginal et incestueux qui voue une adoration violente et malsaine à son adolescente. Julia, Croquette, Turtle, quelle que soit la manière dont je peux t'appeler, je n'ai eu envie de te dire qu'une chose : va t'en.
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Je viens de finir ma lecture de My absolute darling de Gabriel Tallent.
Elle a été douloureuse, assaillie par la violence des mots lus.
Une histoire sombre, des personnages tiraillés par la part d'ombre et de lumière de leur être. de l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas.
J'ai été happée par la lecture, par l'envie de continuer, de savoir la suite.
J'ai apprécié l'écriture qui fait ressentir la violence rien qu'à travers les mots et la structure des phrases.
J'ai trouvé l'histoire profonde et les personnages travaillés. On ressent toute la complexité de la psychologie humaine et des relations, toute la profondeur des dilemmes qui nous tiennent parfois attacher à des situations qui nous font du mal.
Pour autant, ce n'est pas mon style de lecture, que j'ai trouvé trop sombre. On s'accroche au bonheur, on attend qu'il arrive, on espère une issue heureuse... Et finalement, il ne vient qu'à demi mot et on perçoit toute la complexité de la vie humaine.
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Effectivement un livre marquant mais qui laisse un goût amer. le titre dit tout de ce père qui croit aimer sa fille par dessus mais s'en sert en fait pour étancher sa toute puissance paternelle, ses fantasmes éducatifs et sexuels car, disons-le, il s'agit d'une histoire d'inceste. Tout est âpre: le coin où ils habitent, leur relation, l'écriture de Tallent...Sans parler de la violence psychologique et physique de cet homme qui utilise souvent l'érudition pour justifier des actes injustifiables. J'ai eu du mal à finir ce livre tant il est plein d'ambivalences, tant j'ai espéré la révolte de la jeune fille...qui vient heureusement.
La citation de Jeanson "on ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments" s'applique parfaitement à ce roman. Il est très bien fait mais apprêtez-vs à un uppercut en le lisant et en garder des bleus à l'âme.
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"Dérangeante" est sans aucun doute le terme qui convient, selon moi, le mieux à cette lecture...
Oui cette lecture m'a dérangé, dans tous les sens du terme...Mais attention, "dérangé" ne veut pas dire "désintéressé". Loin de là !
Julia Alveston est une gamine de quatorze qui a poussé tout en longueur. Martin, son père et ses copains de classe préfèrent l'appeler "Turtle" ou "Croquette". Elle vit seule avec lui, dans une baraque semblant faite de bric et de broc en forêt, un peu loin de tout, en Californie, la Californie sauvage, loin du bling-bling. Sa mère a disparu de façon étrange en mer lors d'une plongée en mer.
L'école c'est pas trop son truc. Anna son institutrice, se désespère des résultats de la gamine, mais elle seule se rend compte de ses capacités et fait tout pour la motiver. Son c...de père, dont on ne sait pas trop de quoi il vit, ne la soutient que très peu à la maison. Alcoolique, il va même jusqu'à la traiter de "pauvre petite moule illettrée" après une rencontre avec Anna son institutrice qui lui a fait part de ses résultats.... Ne parlons pas de son vocabulaire, qui "ne fait pas dans la dentelle". Leurs seules passions communes sont les armes ...ils en possèdent plusieurs, du pistolet au fusil à répétition. Tous deux savent les trafiquer, améliorer leurs performances. J'ai compté au moins 6 armes, puis je m'en suis lassé.
Julia tire non pas sur tout ce qui bouge, mais fait des cartons y compris à l'intérieur de la maison, sur les portes....elle sait tenir compte de la force du vent, de la chaleur afin de viser juste, son père est derrière elle pour lui enseigner ses trucs...derrière elle pour lui donner des cours de tir et des conseils pour maîtriser sa peur, cette peur qui interdit de bien viser...et derrière aussi car c'est aussi un gros salaud méprisable qui viole sa fille, au risque de la rendre enceinte. Dérangeant.
Absolute Darling pour les armes et Turtle...
La fascination familiale pour ces joujoux les pousse même à organiser leurs petits concours. le père est malgré tout un ardent défenseur de la nature. Il ne s'imaginerait pas vivre en ville, loin de son gros pick-up et de sa solitude dans les bois
Heureusement la gamine est très proche de son grand-père paternel, qui l'aime mais qui disparaîtra trop tôt. Lui était plutôt fan des couteaux et d'un en particulier qui lui permit de s'illustrer lors de la guerre de Corée. Violence quand tu nous tiens !
Par hasard, un jour d'orage elle se liera d'amitié avec deux gamins perdus dans les bois, qu'elle ramènera à bon port...des copains de son âge qu'elle va revoir, et qui vont attiser la jalousie de Martin son père...Oui, sa fille est sa propriété personnelle, il est jaloux de Brett et Jacob qui ont l'âge de sa fille...Ils pourraient lui la voler, il irait même jusqu'à tuer pour garder son bien...Eux seuls se rendent compte du malaise de la gamine, des coups qui marquent son corps. Une "pauvre petite conne" pour son père.
Avec un tel père sociopathe, on ne peut qu'admirer cette gamine
On découvrira d'autres aspects de la perversité du père avec une autre gamine arrivée par hasard dans leur vie .
Ne parlons pas de certains points assez invraisemblables faisant de la gamine une "superwoman en puissance" indestructible, ne craignant ni la douleur ni les éléments...Un côté Mc Giver parfois.
Quand on connait la fascination de nombres d'Américains pour les armes, pour les gros pick-up, quand on connait les scénarios des séries dont nous abreuvent certaines chaines télé, quand on connait le genre de type qu'ils sont prêts à porter au pouvoir, on comprend mieux pourquoi ce livre violent a été un "livre phénomène aux Etats-Unis", si l'on en croit la 4 ème de couverture. On comprend également la contradiction, entre leur désir de nature et leur amour des gros pick-up. J'espère qu'eux aussi ont été dérangés par la personnalité de Martin. C'est pour toutes ces raisons que ce livre m'a dérangé et intéressé. Pour cela que j'ai eu envie de le lâcher et que malgré tout j'ai poursuivi cette lecture.
Quant au final......il est digne de ces films américains dans lesquels on ne compte pas les pan-pans.
Caricature de la vie américaine ou fascination pour un monde bien éloigné du nôtre... roman sur l'inceste, et sur la dignité et la force de caractère d'une gamine, "My Absolute Darling" présente un aspect dérangeant et intéressant d'une forme d''"Américan way of life".
Stephen King l'a qualifié de "chef d'oeuvre". Je n'irai pas jusque là, sauf si on considère ce qu'il nous enseigne ce qui fascine les Américains.
Entre une ou quatre étoiles (sur cinq)...J'hésite!
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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C'est un roman très déconcertant au début. On se demande si on va poursuivre, si cet univers de violence n'est pas trop loin du lecteur occidental que nous sommes.
Puis peu à peu, on apprivoise Turtle, on s'habitue à son drôle de langage, de comportement, à ses habitudes. On a envie qu'elle laisse les autres l'approcher, on se demande pourquoi elle est aussi bizarre.
Puis on comprend. Ce n'est qu'un soupçon au début, mais on réalise vite quel est le problème entre son père et elle.
Et là on est accroché. On a envie de voir comment cette étrange lutte va se poursuivre.

Après une cinquantaine de pages, j'ai été accrochée jusqu'au bout. Même la fin, qui donne l'impression d'une happy end, n'est pas si happy que ça finalement... Je vous laisse découvrir.
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