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3,99

sur 4924 notes
J'ai vu passer ce livre 100 fois sur les comptes Insta mais je me suis lassée des édition Gallmeister dont les thèmes fétiches sont un peu toujours les mêmes : une forêt, des tarés (voire des psychopathes) et si possible, un loup. le premier chapitre m'a rendu perplexe : encore une histoire d'inceste et de viol sur mineure. Je doutais. Une criminologue m'avait expliqué qu'avec six milliards d'individus et plus de quatre mille ans d'histoire, l'espèce humaine e exploré toutes les registres de l'atrocité, même celles qu'on n'ose à peine imaginées. C'était donc à la narration de me convaincre, de rendre crédible l'innommable. J'étais conquise au bout de quelques chapitres. J'ai été impressionnée par la très juste évocation du pervers narcissique : Martin, le père de Julia, fait le mal tout en culpabilisant sa victime. Captivée par ce pages turner : la tension est constante. Convaincue par la dénonciation non dissimulée du port d'armes dont la présence stimule la folie des hommes. Mais le principal intérêt du livre n'est pas là. Il y a d'abord l'atmosphère, lugubre, dans cette forêt omniprésente, agressive. À chaque début de chapitre, Gabriel Tallent décrit les plantes à la manière d'un inspecteur de la police scientifique (il fait pareil avec les armes). Cette exigence à disséquer, exposer le végétal rappelle l'affrontement entre nature et culture. La nature, c'est l'état sauvage, le comportement du père, un homme dont on comprend que ses pires instincts se réveillent dès lors qu'il s'isole du monde. La culture, c'est la civilisation, la ville, l'école, les femmes, protectrices, salvatrices. C'est cette opposition assumée de l'homme-nature et de la femme-culture que j'ai trouvé la plus puissante. D'autant qu'à deux moments du livre, l'héroïne tente de dompter la nature menaçante pour sauver l'homme qu'elle aime (passage sur l'île) représentant d'une civilisation superficielle et gentiment décadente ou pour se reconstruire (le potager). Un renversement inattendu qui donne de la profondeur à l'opposition nature-culture, et à la relation complexe entre le père oppresseur et la fille prisonnière de son ADN. L'analyse psychologique des personnages est de haute volée. L'horreur n'est pas gratuite, comme dans beaucoup de thrillers américains ou scandinaves. C'est un livre qu'il faudrait lire 4 ou 5 fois pour en apprécier toutes les subtilités, et tous les thèmes sous-jacents (la mère-la mer, la maison-le foyer, la femme-fille…) : la définition d'un chef-d'oeuvre.
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Martin a transformé en super Rambo sa fille Julia, en décrochage scolaire, sa fille "Croquette" qu'il élève seul et à qui il voue un amour incestueux, sa fille Turtle bizarrement peu sure d'elle, qui ne sait jamais quoi faire à part se traiter de connasse.

L'écriture avec ces insipides longueurs m'a paru manquer de maturité cependant j'ai apprécié le côté 'nature writing' de certains passages (noeud de Tarbuck). Ce côté "survie" et les nombreuses armes à feu devraient plaire aux "Républicains" ainsi que peut-être la richesse du vocabulaire. (Il y a quand même 41 "connasse", 23 "fils de pute", 12 "pouffiasse", 18 "connard", 172 "putain" dont 17 "putain de merde"...)
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Si le monde des religions fait surgir des apparitions, comme celle de la Vierge Marie, le monde de la littérature sait aussi nous saisir par des éclosions miraculeuses. My absolute Darling, en est une, cette époustouflante saga romanesque écrite par Gabriel Tallent est en dehors de toute norme.


Dans ce paysage sauvage aux espaces démesurés, il est plus facile de se perdre que de trouver la foi. C'est une jeune fille de 14 ans Turtle qui nous fait chavirer, angoisser, pendant plus de 400 pages, et parfois même, parvient-elle à nous terroriser.


Cette môme est une véritable apparition, ce qu'elle a vu est indescriptible, ce qu'elle a subi est totalement improbable, ce qu'elle a surmonté est inviolable, ce qu'elle raconte chaque auteur rêve de le raconter, chaque lecteur espère un jour le lire.

Ce roman déroule la double facette d'une vie passée à l'ombre d'un bois reculé de la Californie vers Mendocino, car il y a le père Martin et sa fille. Elle est tantôt appelée Julia tantôt Turtle, ou par un tendre Croquette, tantôt ma fille, autant de nuances qui révèlent autant d'attitudes contradictoires ou incompatibles.
Ce père a aussi un père, le papy, et l'on sent qu'entre les deux hommes une colère rentrée et prête à jaillir à chaque instant et qu'elle est inépuisable.


Inépuisable, c'est peut-être le mot qui conviendrait aux sentiments qui s'expriment, chaque sentiment est inépuisable, la haine comme l'amour, la colère comme le pardon, le pardon comme la vengeance.


Comment une fille de 14 ans a-t-elle pu se tenir en vie avec un tel bonhomme, où les jeux habituels des enfants ont une traduction belliqueuse, chaque pistolet, chaque fusil permet de s'amuser, de s'entraîner jusqu'au bout de sa propre folie. Un vrai musée de la chasse, le nombre de modèles est inépuisable, leur entretient la clé de la survie.
À l'aube de sa maturité Turtle, vacille, sa carapace se fissure, ses certitudes l'agitent en tous sens.


Pour ceux qui ont lu "la fille du roi des marais", nous y sommes bien proche, en moins sauvage, avec des personnages bien plus ambigus et des personnalités encore plus complexes passant en quelques instants du rire aux larmes mais surtout, du suçon au tison.


450 pages de frissons oui 450 pages pour savoir comment Turtle va dépasser toutes ses angoisses pour se choisir enfin au bout de sa route, sa proie. Est-ce la rencontre de deux jeunes garçons Brett et Jacob, ou est-ce l'arrivée d'une petite fille bien étrange appelée Cayenne, est-ce l'interdiction formelle de faire appel à l'hôpital, ou est-ce l'énorme pharmacie détenue par le père qui fera vaciller Croquette ?


Et s'il le fallait, je pourrais y ajouter d'autres sur piquages, de crispations ou d'ambiances nauséeuses qui envahissent certaines pages, comme la répétition de salope, putain ou connasse, reflétant quelques uns des mots, parmi un florilège d'injures, qui émaillent le récit.

La virtuosité de Gabriel Tallent est de faire cohabiter dans son texte, en alternance, des passages crus, grossiers, violents avec d'autres passages autrement plus chatoyants.


Comme dans les grands romans c'est à travers la lisibilité de l'écriture que l'on perçoit les variations que le romancier utilise pour donner à ce récit une puissance et une majesté rare.

Ainsi j'adore ce passage page 141, où "les longues tiges humides des fétuques rouges s'inclinent au-dessus d'elle. Tout près du fusil elle sent l'odeur de graisse et de poudre". L'auteur continu, "il n'y a pas le moindre nuage dans le ciel à l'exception d'un unique et lointain lenticulaire que la brise ballotte et déchire en lambeaux". J'aime aussi ce genre de description, page 116, "c'est impossible de retenir cette gamine, je l'ai déjà vu parcourir 50 km en un jour, elle est à moitié chat sauvage, elle est infatigable, elle semble presque sortie tout droit d'un mythe.


My absolute Darling se goute, en 450 pages de frissons, et en survol d'un nombre incroyable de pages qui décrivent ce bord de mer qui parfois se déchaîne, c'est une escapade qui nous est offert dans cette Californie du Nord, là où commença la ruée vers l'or
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J'ai souffert avec ce roman que je n'ai pas du tout aimé même si on peut reconnaitre à l'auteur une grande maitrise : les personnages vous hantent, la nature plutôt hostile vous cerne : aucun répit .

Dans une maison délabrée, au bord de l'océan, Julia , surnommée Turtle ou Croquette, 14 ans , vit seule avec son père Martin . Un père peu ordinaire, citant les philosophes, persuadé que la fin du monde est proche ,et qui voue à sa fille un amour qui déborde largement le cadre paternel . Il est d'une exigence impitoyable vis à vis des capacités de sa fille à survivre dans toutes les conditions en commençant par la pratique répétée des armes à feu !

L'univers de la fillette tourne autour de ce monde , les relations avec les autres sont inexistantes, sauf qu'en arrivant à l'adolescence les choses vont changer et Croquette va tenter de sortir de ce carcan paternel .

Tellement modelée par son mode d'éducation, elle peine à exprimer une autre opinion et d'autres mots que ceux que Martin emploie, cela en est déchirant , comme l'emprise qu'il exerce sur elle et régit malgré elle ses rapports avec les autres , la rendant sauvage et antipathique au regard de ceux qui voudraient l'aider .

On sent bien que Gabriel Tallent va nous entrainer jusqu'au fond de l'océan.

Huis clos étouffant et souvent violent , et c'est bien cela qui m'a gêné dans ma lecture avec un besoin de faire des pauses pour supporter les mots, pour admettre cet amour que la jeune fille porte malgré tout à son père et l'impossibilité d'y échapper sans fracas .


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Ce livre a fait une apparition fracassante sur les réseaux. En quelques jours, les chroniques dithyrambiques ont fleuri à profusion. Devant une telle unanimité, ma curiosité a été piquée, d'autant plus qu'il s'agissait d'un premier roman.

Avant toute chose, je me dois de prévenir que cet ouvrage n'est pas destiné à tous les types de lecteurs (trices). En effet, pour pouvoir s'y atteler, il ne faut pas craindre la perversité et la violence, qui sont omniprésentes tout au long de l'histoire. Ceci étant dit, on suit le destin de Turtle, jeune adolescente, élevée à la dure par son père, avec lequel elle entretient une relation particulière. Elle est sous l'emprise de cet être instable et mal intentionné.

A travers les yeux de cette innocente petite, on va assister à des évènements troublants dans une atmosphère oppressante. de par l'imprévisibilité des comportements de chacun, ces scènes entre les deux protagonistes dégagent une tension palpable. La peur et l'angoisse règnent sur les échanges, toujours à la limite de la rupture. On s'attend à tout, on est sur le qui-vive, à l'affût du drame à venir !

L'enchainement des situations est juste chronologique et ne suit aucun fil conducteur. C'est une succession de d'empoignades souvent brutales, qui dépeint parfaitement la relation toxique père/fille.

Pour une première oeuvre, c'est une réussite même si j'ai parfois trouvé le récit parfois un peu trop descriptif (surtout dans les scènes dispensables). J'ai aussi eu un peu de mal à être en empathie avec Turtle. Elevée comme une sauvage, avec son caractère dur et ses réactions froides, je ne me suis pas attaché à cette fillette, personnage désincarné. J'ai plus été spectateur qu'acteur de cette tragédie.
On a affaire à un grand roman d'ambiance qui déstabilise par la violence de ses situations malsaines. Avec la puissance de sa narration asphyxiante et ses quelques défauts, « My absolute darling » n'a pas été un coup de coeur pour moi, mais une chose est sûre, il m'a laissé un goût amer dans la bouche et je ne suis pas prêt de l'oublier.
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Ça y est, c'est fait, je ne veux plus entendre le mot « absolu » près du mot « amour ».
Ça y est, c'est fait, j'ai cru voir la petite-fille de Mac Gyver dans un Tarantino.

J'essaie de faire léger mais en fait c'est impossible tellement ce roman ne l'est pas...

Armes, nature, inceste, isolement.
Fin du premier chapitre.
La suite n'est pas moins oppressante. Je me suis sentie en insécurité tout du long. Il est impossible de ne pas ressentir l'usure que représente le fait d'être sur le qui-vive quotidiennement. Et subir.

Il y a aussi du contraste. De magnifiques paysages. Un panel d'intelligences fascinant : de la gouaille à la débrouillardise en passant par la culture.
Parce que c'est un roman d'horreur de la pire des espèces à mes yeux. Les réalistes.
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Je viens de passer quelques heures abominables... et magnifiques.

Turtle, jeune adolescente de quatorze ans, vit sous l'emprise de son père, séducteur, violent, violeur, manipulateur, exigeant. Perdue dans la complexité de sa vie, elle essaie désespérément de comprendre et d'analyser son quotidien, ses sentiments contradictoires de haine et de passion.

Un roman fort, à lire pour :
Son analyse extraordinaire de l'amour d'une victime pour son bourreau. Une écriture directe, violente parfois mais aussi pleine de lyrisme quand elle s'attache à décrire la nature, véritable poumon d'air pur dans la violence de ce roman. Gabriel Tallent ne joue pas au voyeur, il décortique les tourments de Turtle ou Croquette, cette jeune ado dépossédée de son vrai prénom, Julia face à un père intelligent, cultivé, écologiste qui lui enseigne l'art de survivre en milieu hostile et le maniement des armes. Un père tour à tour drôle et cynique, tendre et cruel, libérateur et oppresseur, avec ses rituels imposés et contrôlés. Un maître de la manipulation.

Sa dénonciation aussi. Celle de l'absence de vigilance des voisins, des amis, des profs qui savent ou se doutent de quelque chose mais ne disent rien, « ne se mêlent pas des affaires des autres ».

Enfin, son évocation très actuelle du port d'armes aux Etats-Unis. Turtle se rend en cours, son arme cachée sous sa chemise. Son père possède un arsenal d'armes et de munitions...

Alors oui, la lecture de ce roman est éprouvante mais son héroïne est attachante car si humaine et fragile malgré sa force, sa haine, sa puissance. Presque sauvage et indestructible... presque !

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Lecture complètement immergée dans les décors, les scénarios, la finesse des caractères, une nature omniprésente fascinante et sublime. La manipulation comme une toile d'araignée qui enfonce cette relation incestueuse père-fille dans des violences, des horreurs. Totalement en marge de la société, et pourtant, et pourtant. Aucune prise pour l'extérieur d' accrocher les codes malsains de cette famille survivaliste, et pourtant bon sang. Les pages sont parfois durent à tourner, lourdes de violence, et de haine, et de brrrr...on a envie de s'y frotter nous aussi, de rentrer dans le livre et de dire "eh stop là ça suffit" et de rajouter quelques vulgarités aussi c'est vrai. Lisez le!
L'inacceptable se fait insistant, on finit par lui tendre la main. L'héroïne est reconnue malgré elle. Elle est saluée par le public de sa société et par nous les lecteurs, pas moins spectateurs.
Lire ce roman a été pour moi comme me plonger dans un film grand écran. Rien à retrancher. Et très tranchant.
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Ce livre, d'une puissance rare, est une merveille, un chef d'oeuvre.
D'une puissance rare mais d'une violence peu commune aussi.
Dès les premières pages, j'ai été attiré par la narration de cette cohabitation mortifère entre Martin et sa fille Julia mais aussi par la description de cette vieille bicoque perdue dans la nature , éloignée de la civilisation et de la réalité.
Le bio de Tallent est l'alternance entre le côté fascinant de ce thriller ponctué par de merveilleuses et longues descriptions de la nature sauvage qui encadre les personnages.
Un roman bouleversant

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Pour ce premier roman qu'il a mis huit ans à écrire, un jeune auteur étatsunien, Gabriel Tallent, démontre une maîtrise et un savoir-faire hors du commun. My Absolute Darling plonge son lecteur dans une nature omniprésente, luxuriante, souvent étouffante et dangereuse, à l'image de Martin Alveston, le père de Turtle dont le vrai prénom, qu'elle n'aime pas, est Julia. C'est elle qu'il appelle « My Absolute Darling », mon amour absolu.

J'ai été surpris par les conditions de vie très frustes de ces deux personnages. Leur maison, isolée, a dû être de qualité mais tout est négligé, pas entretenu et bêtes et plantes envahissent doucement les lieux. Malgré tout, Turtle que son père appelle souvent Croquette, va au collège avec le bus scolaire. Anna, une prof veut l'aider mais son élève travaille peu à la maison, préférant nettoyer ces armes à feu dont la présence et l'utilisation est vite oppressante avec profusion de détails techniques. Pourtant, je note cette réflexion d'un camarade de Turtle : « Quand tu possèdes une arme tu as neuf fois plus de chances de te faire abattre par un membre de ta famille que par un assaillant. »
Cette ambiance malsaine prend aux tripes. Ce père haï et aimé en même temps par sa fille s'insurge contre les menaces qui mettent en péril la planète mais n'hésite pas à abuser son enfant, usant d'une violence inouïe pour l'asservir.
Malgré tout, Turtle s'affirme, existe, tente de s'émanciper, révèle un caractère entier, capable de penser, à propos d'une camarade qui recherche son amitié : « Je préfèrerais encore t'éventrer, du trou du cul à ta gorge de petite pouffiasse, plutôt que d'être ton amie. » C'est cru, direct et très émouvant, passionnant aussi car l'étau se resserre au fil des pages.
Un espoir existe avec ce grand-père qui vit près de Turtle et de son père, dans un mobil-home, mais le passé pèse très lourd, trop lourd. La haine est palpable, ajoutant une tension que l'océan et la nature ne soulagent pas vraiment.
Quand Turtle fuit son père et emmène le lecteur en pleine nature, l'écriture de Gabriel Tallent devient sublime. Elle suit deux garçons, Brett et Jacob qui l'attirent : « Les garçons parlent d'une façon qu'elle trouve à la fois inquiétante et excitante – fantastique, légèrement jubilatoire et loufoque. » J'ai vibré tout au long de cet épisode qui laisse beaucoup espérer car la rencontre avec la mère de Brett permet enfin de parler d'Helena, la maman de Julia Alveston, Turtle.

Jusqu'à quand Turtle peut pardonner à son père qui reconnaît qu'il déconne ? Violence, armes à feu, inceste, nature, océan, psychologie fouillée des personnages et surtout langage débordant de détails, avec My Absolute Darling, Gabriel Tallent - rencontré à la librairie La Parenthèse à Annonay - a réussi un vrai thriller, passionnant de bout en bout.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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