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Tout sur mon père ou comment se réconcilier avec les siens au-delà de la mort?
Yochan a grandi sur des fondations familiales fortement ébranlées par un terrible secret. Ce secret, entretenu par son taiseux de père le conduira à fuir loin de sa famille pour pouvoir se construire.
Quand le passé qu'on a voulu enfouir vous revient comme une grande claque, une lame de fond, un tsunami...
Un roman graphique en noir et blanc où les chagrins de l'enfance prennent toute leur dimension.
Telle une mosaïque, le lecteur, au fil des mots, voit se dessiner peu à peu le destin d'un jeune homme à travers les évocations du passé.
Nous avons tous un "rosebud" qui sommeille en nous, je vous laisserai le soin de découvrir celui de notre héros! Bonne lecture...
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Yoichi a quitté sa ville natale et ses parents pour aller travailler à Tokyo. Pendant de longues années il n'a aucun désir de revenir chez lui. Son père s'est remarié après le départ de la mère du jeune homme, pour qui cette absence brutale a été provoquée par son mari, trop accaparé par son travail de barbier. Il faudra la mort de ce dernier pour ramener le fils dans sa famille et découvrir qui était vraiment son père.

Une histoire très émouvante et magnifiquement dessinée, librement inspirée de celle de l'auteur qui, raconte-t-il, est resté quinze ans loin de chez lui. En effet, trop occupé par la vie de tous les jours, il n'a pas été celui qui illumine les vieux jours de ses parents, jusqu'à l'appel d'un ami lui disant avoir promis à sa mère qu'il le ferai rentrer pour le nouvel an. Un retour auprès de ses siens, dont la gentillesse et l'attention aux autres, qui dit-il viennent du terroir, lui ont fait prendre conscience de ce qui lui avait manqué pendant sa longue absence : l'amour de ses parents et de son pays.

«  J'ai vu repasser dans ma tête toutes sortes de sentiments que je croyais avoir oubliés. Pour moi tout a commencé ici. Jamais je n'aurais imaginé que ce paysage natal pouvait réchauffer mon coeur aussi agréablement. »

Merci Gwen.
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Un rai de lumière sur le plancher d'un salon de coiffure, un enfant qui joue, réchauffé par les rayons du soleil d'un après-midi de printemps. Une douce réminiscence de l'enfance, le premier d'une longue série de souvenirs entre douceur et aigreur.

Yoichi vient de perdre son père. C'est le coeur gros, qu'il retourne à Tottori, sa ville natale quittée il y a bien longtemps déjà. L'occasion pour lui de refaire le voyage inverse, de repenser à son passé, le passé de ses parents, les douleurs, les séparations, les drames, son enfance, sa vie…

L'occasion aussi de parler de son père avec les membres de sa famille, ses oncles, sa soeur et de finalement mieux comprendre qui était réellement cet homme. On connait parfois bien mal les gens qui nous sont les plus proches. Parfois aussi parce qu'on s'évertue à bien mal les connaitre, engoncés que nous sommes dans nos certitudes.

Tout le talent de Taniguchi est de brillamment traduire les sentiments de ses personnages, la complexité de leurs émotions et de leur personnalité. Il y parvient notamment à travers des dialogues aussi réalistes qu'authentiques, du concentré de pertinence et de sensibilité. La finesse de sa perception va de pair avec la finesse de son trait. Un trait qui, selon moi, donne parfois un aspect gravure à son travail, particulièrement dans les représentations de paysages.

Le journal de mon père, un concluant regard en arrière…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Mon libraire m'a mis ce manga dans les mains en m'expliquant que Jirō Taniguchi était le "père du roman graphique". C'était assez drôle à entendre puisque ledit roman graphique a pour titre "Le journal de mon père". Intriguée et consciente d'être d'une ignorance crasse pour tout ce qui touche au manga, je me suis laissé séduire.

Bien m'en a pris, quelle merveille ! La finesse du trait et la délicatesse du dessin sont remarquables. Tout au long des 280 pages de cette biographie fictive (mais basée sur le propre vécu de Jirō Taniguchi), nous suivons les souvenirs d'enfance poignants de Yôichi Yamashita. le décès de son père Take est le prétexte pour revenir sur la (mé)connaissance de Yôichi sur celui qu'il croyait connaître, qu'il avait jugé (sévèrement) avec ses yeux d'enfant blessé par le divorce de ses parents et affectivement frustré.

Le voyage mémoriel de Yôichi parlera à chacun, il se dégage de son récit une très belle humanité.

"Le journal de mon père" est effectivement un roman graphique, structuré en chapitres avec une narration personnelle en plus des échanges entre les protagonistes. J'ai vraiment apprécié le format et surtout son contenu. Une belle découverte qui justifie le conseil de mon libraire. J'ai de plus énormément appris sur la culture nipponne et sur l'environnement de vie d'une famille japonaise dans les années 1950-1970. Passionnant et émouvant.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Au nom du père…

C'est la magnifique couverture de ce livre qui a attiré toute mon attention. Une photo de famille d'un père et son fils, puis j'ai vu le nom de l'auteur, Jirô Taniguchi, et là, bien sûr, je n'ai plus hésité une seconde. Sa présentation léchée fait de ce livre un petit bijou. On le prend avec tendresse, on tourne les pages avec soin et on le hume pour en prendre entière possession. Sa vue sur ma table de chevet a empli mon coeur de joie et les quelques pages tournées chaque soir, juste avant de m'endormir, m'ont assuré des moments de bonheur car ce journal est un vrai plaisir pour les yeux et pour le coeur.

Jirô Taniguchi s'est inspiré de sa longue absence de sa ville natale, Totorri, pour écrire ce manga, l'histoire de Yoichi. A l'annonce du décès de son père, qu'il n'avait pas vu depuis 15 ans, Yoichi, retourne sur les lieux de son enfance. Durant la soirée de veillée avec son oncle et sa soeur, il va se remémorer tous les souvenirs malheureux qui ont contribué à creuser le fossé entre son père et lui. C'est à cause ou grâce à cette soirée de deuil qu'il va mesurer l'ampleur de la rupture et de son absence. Ses flashbacks guidés par sa famille vont lui révéler peu à peu que finalement son père n'était pas l'homme qu'il croyait être : un homme distant et silencieux comme lui ?

Cette rétrospective est très touchante et émouvante par sa justesse. Elle nous plonge dans une histoire submergée par des sentiments divers comme le doute, l'incompréhension, la tristesse, la surprise mais surtout l'Amour. Nous suivons le cheminement de ce petit garçon qui devient adulte et comprenons la vision qu'il porte sur ses parents avec son lot d'erreurs, de jugements, de maladresses, parce que la communication ne passe plus ou parce qu'il lui devient impossible de faire le premier pas.

Le dessin des personnages, d'une très grande finesse, m'a émerveillé tout au long du récit. On entre de plain-pied dans la vie traditionnelle japonaise, la place du père au sein de la famille, la pudeur maternelle et les valeurs d'un pays souvent fragilisé par les catastrophes naturelles.

Le Journal de mon père ou comme un rendez-vous manqué.
Quand il est trop tard pour dire je t'aime, il ne nous reste plus que les regrets…



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Le journal de mon père fait partie de ces livres qu'il est difficile de critiquer tant ils touchent à l'intime.
Pour ma part, j'ai été happée par ce récit d'une manière que je n'attendais pas. A tel point que j'étais réellement chamboulée en refermant ce livre - preuve que le mangaka a su interpeller son pulic ! Et je vais essayer de rendre justice à ce récit du mieux possible.

Ce manga s'ouvre sur un triste évènement, le décès du père du narrateur. Celui-ci ne s'était pas rendu auprès des siens dans sa ville natale depuis de nombreuses années. Ce retour aux sources va lui permettre de redécouvrir son enfance, son père et de comprendre l'adulte qu'il est devenu.

Le récit et les planches de Jirô Taniguchi sont très pudiques mais évoquent avec une sincérité et une vérité bouleversante des déchirures familiales, du divorce, des échappatoires que l'on se trouve et de la parentalité.
Chaque chapitre alterne entre présent et passé et permet au lecteur - comme au personnage - de se découvrir et de prendre conscience des regrets et des blessures qui l'étouffent.
Un manga qui nous rappelle que nul n'est éternel et que l'on attend souvent qu'il soit trop tard lorsqu'on se rend compte qu'on est passé à côté de l'essentiel.
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Deuxième coup de coeur pour un manga de Jiro Taniguchi. Après le gourmet solitaire, j'ai découvert et adoré le journal de mon père.

Comme dans ma Précédente lecture, les dessins sont magnifiques et très réalistes. On est très loin des préjugés et des a priori que je peux avoir (et je suis certainement pas la seule) quand au manga aux dessins anguleux. Ici les traits sont fait avec beaucoup de finesse pour un résultat grandiose.

Coté scénario, ici aussi c'est une réussite totale. Un homme retourne dans sa ville natale pour les funérailles de son père. Bien évidemment c'est l'occasion de se remémorer son enfance. On va donc découvrir sa famille sous les traits du petit garçon naïf qu'il était et petit a petit il va découvrir qu'il ne connaissait pas très bien son père, qu'en réalité c'est une grosse quantité de non-dits entre eux. C'est un manga plein de nostalgie et écrit avec beaucoup de finesse et de pudeur.

Vous l'aurez compris, je vous recommande vivement cette lecture qui ne peut qu'émouvoir le lecteur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La perception que l'on a du comportement de ses parents se modifie avec l'âge et c'est ainsi que petit à petit l'on commence à mieux comprendre leurs actions et leurs décisions. Mais que se passerait-il si au moment d'arriver à la maturité nécessaire pour comprendre des actions parentales que l'on désapprouvait au départ, on coupait tous les ponts, figeant ainsi ce processus de compréhension en plein berceau de l'adolescence.

C'est ce qui arrive à Yoichi, qui en désaccord total avec les actions de son père, quitte le domicile parental avant de vouloir/pouvoir comprendre son père. Ce n'est que 30 ans plus tard, lors de l'enterrement de son père, que ces yeux et son coeur s'ouvriront sur la véritable nature de son père. L'addition sera lourde pour Yoichi et ses 30 années d'aveuglement/isolement.

Si le scénario est moins original que celui de Quartier Lointain, ce chef-d'oeuvre n'en est pas moins émouvant. Une ode à la famille, une prise de conscience et la douleur d'un homme qui ne rencontre son père qu'après la mort de ce dernier.

Emouvant, attention aux larmes.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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La littérature Japonaise, je l'ai abordée de façon épisodique à travers quelques romans et plutôt aimée. En revanche, tout ce qui est Manga ou BD, je n'ai jamais cherché à vraiment m'y intéresser - Cela dit sans jugement. Et voilà que l'on me prête et me conseille ce « Journal de mon père" de Jiro Taniguchi, auteur totalement inconnu pour moi.
Le dessin est très fin, épuré et pourtant très fouillé avec des détails très explicites. D'autant qu'il participe à la hauteur des dialogues ou des commentaires à la compréhension des sentiments. Et ce livre est bien basé sur ce sujet : des sentiments ressentis à travers l'histoire de retrouvailles.

Un fils qui a quitté sa ville natale depuis seize ans y revient à l'occasion du décès de son père. Au cours de la veillée funèbre il va comprendre tout ce qu'il n'avait pas intégré dans ses raisonnements d'adolescent.
Ce sera une sorte de renaissance, de retrouvailles avec l'histoire et la personnalité de son père, mêlées de regrets et de remords. Cette histoire d'un fils retrouvant son père alors qu'il est malheureusement décédé pourrait être transposée dans la plupart des pays du monde.
Ce n'est que le traitement du dessin et du scénario que le caractère oriental ou Japonais de cette BD est traduit. En effet, l'histoire est plus suggérée que racontée. Tout nous est proposé par petites touches dans les dialogues ou les dessins.

Voici donc une expérience intéressante ; l'auteur a d'autres livres dans la même collection et je crois bien que je vais élargir mon exploration.
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En commentaire d'une critique récente d'un ami-babéliote j'avais indiqué que les mangas ne m'intéressaient pas ; l'enthousiasme de cette critique et les commentaires intéressants postés par les passionnés (ou non) de mangas m'ont fait réviser cet à-priori. J'ai choisi, pour commencer, un manga de Jirô Tanigushi présenté par eux comme l'un des meilleurs dans le genre.
J'ai commencé ce livre (277 pages) en début d'après-midi et n'ai pu le lâcher avant la dernière page ; je n'ai même pas entendu la sonnerie du téléphone lorsque quelqu'un a essayé de m'appeler ! C'est dire l'intérêt du ‘'Journal de mon père''. Vais-je devenir pour autant fan de mangas ? Pas sûr, mais fan de Jirô Tanigushi, sûrement ; d'ailleurs son ‘'Quartier lointain'' m'attend sur la table de chevet.

Dans la postface l'auteur dit : «Je ne suis pas sûr que le moyen d'expression que j'ai choisi, la BD, soit en mesure de rendre parfaitement le drame intérieur extrêmement abstrait qui fait l'essence de ce récit, à savoir le ressentiment d'un fils à l'égard de son père qui dure depuis l'enfance.» A quoi, l'un de ses amis a ajouté lorsqu'il lui a fait part de son projet : « Je pense que ton oeuvre aborde là un thème qu'il est impossible de traiter si tu ne débordes pas du cadre divertissant propre à la BD.» Eh bien M. Tanigushi, vous avez bien fait de suivre son conseil car, pour moi, la forme BD avec absence de mode humoristique a été incontestablement un plus ; comme dit un magazine people : ‘'Le poids des mots, le choc des photos'' (en l'occurrence, des dessins). Je ne sais ce qui m'a le plus touchée : les dialogues, les dessins ou le fait qu'il y a manifestement une part d'autobiographie dans ce livre ; je pencherais pour un mix parfaitement dosé de ces trois ingrédients.

Dans sa postface, l'auteur dit encore : «Avec les années, on connaît le bonheur d'avoir des racines». Un excellent résumé de ce superbe album qui m'a rappelé, par certains côtés, un de mes romans-coups de coeur : ‘'Effroyables jardins'' de Michel Quint.


PS : Voici une critique, très lapidaire je vous l'accorde, trouvée sur un forum de lecteurs : «Aucun de nous peut être insensible à cette histoire (à moins d'être con)»… à vous de choisir votre camp ;-) :-)
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