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RÉSUMÉ:"Séjournant dans sa ville natale pour l'enterrement de son père Yoichi Yamashita replonge dans les années heureuses quand ses parents s'aimaient encore, puis celles plus difficiles du grand incendie qui verra la séparation de ses parents et finalement les raisons qui ont fait que lui, Yoichi s'est éloigné pendant très longtemps de sa famille."

MON AVIS: C'est toujours un plaisir de lire un manga de Jiro Taniguchi. Il a une façon bien à lui de traiter différents sujets, même les plus difficiles, avec douceur, pudeur, et délicatesse. Ici, c'est à travers les souvenirs de Yoichi enfant, que l'auteur parle de divorce. Comment l'enfant perçoit ces événements douloureux et comment en y repensant une fois adulte, avec l'aide de sa famille a nouveau réunit, Yoichi se rends compte que sa perception a pu être faussée par son éloignement, la trop grande distance qui s'est installée avec les siens au fil des années.

Une belle façon pour Jiro Taniguchi de parler de sa propre expérience, lui qui s'était aussi éloigné de sa famille. Une manière simple de nous montrer l'importance d'entretenir les relations avec ses proches pour ne pas que les liens se distendent .

Une jolie lecture que j'ai pu faire grâce à mon club de lecture Babelio.
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Yochan, le narrateur, participe à la veillée funèbre de son père, qui vient de décéder. Au fil des conversations avec les membres de sa famille, il revoit les moments passés auprès de son père, modeste coiffeur de province, dont il s'était éloigné depuis de nombreuses années.
Le récit est composé de nombreux retours en arrière : on y voit d'abord une enfance simple et heureuse, symbolisée par l'image de l'enfant qui joue dans le salon de coiffure de son père. Puis les choses évoluent avec une rupture lorsque les parents de Yochan divorcent, ce qui va le marquer profondément.
Tout au long de ce manga bien construit et agréablement illustré, on ne sait pas très bien ce que Yochan pense de son père : celui-ci a t-il sacrifié toute sa vie de famille à son travail sans penser à son fils, ou au contraire, est-ce par modestie et par pudeur qu'il a mené cette vie silencieuse et discrète ?
Le livre aborde le problème des relations entre père et fils avec beaucoup de finesse. C'est vrai qu'en général les hommes expriment beaucoup moins que les femmes leurs sentiments dans ce domaine, et que souvent on reste dans le domaine du non-dit.
Pour moi, en particulier, se pose le problème de l'interprétation, car ce livre m'a été offert par mon fils : y a-t-il un message ?
En complément, ce manga m'a apporté un éclairage intéressant sur la vie au Japon, que je ne connais pas du tout, et en particulier sur les coutumes entourant un décès.
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Au début, je pensais qu'il s'agissait de la suite de Quartier lointain. Ce n'était pas le cas. C'est une impression étrange de lire une nouvelle histoire et de reconnaître les visages. Une autre histoire entre un père et un fils. J'ai adoré.
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C'est avec un grand plaisir que je me suis plongée dans ce manga. En regardant un peu la vie de Jirô Taniguchi, on remarque que pas mal d'éléments de ce récit sont autobiographiques : l'époque, le père coiffeur, l'incendie de la ville, le laps de temps avant de retourner dans le nid familial… L'auteur semble s'être largement inspiré de ses souvenirs d'enfance à Tottori, tout comme pour Quartier lointain d'ailleurs, sans être pour autant un récit réellement autobiographique pour autant. Cela donne une vraie douceur à l'histoire, beaucoup d'émotions, mais tout en retenue.

L'histoire est simple, centrée sur les relations entre êtres humains, l'importance d'un animal de compagnie pour ne pas s'isoler complètement. le tout est rythmé par des scènes de la vie quotidienne. Il y a un décalage profond entre les sentiments du narrateur, les souvenirs qu'il peut garder, et la réalité des événements, apportée par différents protagonistes lors de la discussion lors de la veillée funèbre. Regrets, rancoeurs, tout est exposé, enfin, et se délite par la force de la parole. le pardon est a porté de main. Une part belle est réservée, par le biais des dessins, aux silences et aux non-dits, qui sont eux aussi porteurs de sens. Quand un fils finit par comprendre son père et les choix de vie qu'il a faits, il quitte alors définitivement l'enfance pour passer dans l'âge adulte.

Les dessins, justement, tout en finesse et précision, servent magnifiquement le récit. le rythme des cases notamment, est vraiment intéressant : il véhicule à la fois le côté confortable du foyer tout en séquençant l'histoire.

Encore une fois, un excellent manga que je conseille et que j'ai adoré.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Des mangas, je ne connaissais guère jusqu'à maintenant que les Akira, Gunnm ou autres Dragon Ball. Autrement dit, des récits fantastiques, parfois violents ou gore. Quel changement avec ce récit de souvenirs d'enfance dans lequel le personnage principal apprend tardivement à connaître son père. Une grande partie des pages est constituée de dialogues entre le personnage (qui n'a souvent rien d'autre à dire que ''…'' dans ses bulles !) et les membres de sa famille se recueillant lors de la veillée funèbre. Autant dire que c'est parfois répétitif, et que niveau fantastique et action on a déjà vu plus exaltant. Et pourtant, bien racontée, cette belle histoire nostalgique est assez prenante, dans laquelle les années d'enfance du personnage principal se déroulent en même temps que le regard qu'il porte sur son père évolue, et je l'ai lue avec beaucoup de plaisir.
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J'ai choisi cette semaine le livre le mieux noté dans le Top BD de Yaneck, juste devant "Un printemps à Tchernobyl" et "Maus". Si j'ai déjà lu plusieurs livres de Taniguchi parce que c'est un auteur qui me séduit énormément, je n'avais pas encore eu l'occasion de lire son oeuvre majeure, ce "Journal de mon père" considéré comme son chef d'oeuvre.
Je n'ai pas été déçue même si, contrairement à ce que je m'imaginais, il ne s'agit pas d'un récit autobiographique.
Le héros s'appelle Yoichi Yamashita qui travaille à Tokyo depuis de longues d'années. Pour la première fois il revient dans sa famille, à Tottori, sa ville natale, à la mort de son père.
Au cours de la veillée funèbre, chaque membre de la famille évoque ses souvenirs et ses sentiments en rapport avec le défunt et le fils découvre alors combien il l'a mal connu et mal jugé depuis le divorce de ses parents qu'il a si mal vécu, étant trop jeune pour comprendre ce qui se passait et souffrant terriblement de sa séparation d'avec sa mère.
Celle-ci ne réapparaîtra que trente ans plus tard à l'occasion de ce décès justement mais lui-même aura bien changé!
C'est un récit triste mais pudique. Tout est dit par petites touches, avec sincérité et retenue à la fois. C'est très fort et très beau. J'ai aimé - et beaucoup - comme tout le monde!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Je ne réussirai pas à mettre moins de 4 étoiles à un Taniguchi je crois.
Même si, moins long, il est moins fouillé que "Quartiers lointains" qui m'avait profondément bouleversé (moins fouillé parce qu'il focalise plus rapidement vers l'essentiel, qu'il donne moins de place à la rêverie ou au magique peut-être si mes souvenirs sont bons), "Le journal de mon père" diffuse l'air de rien une belle dose d'émotion : on replonge dans la nostalgie et on est bien sûr dans la même veine d'inspiration, une profondeur méditative et sobre de mots qui se penche sur la puissance des impressions d'enfance...

Tout ça est servi par une grande maîtrise du noir et blanc et du trait, tout en délicatesse et recherche d'harmonie.
Après ma lecture j'ai rapidement re-feuilleté cette pépite modeste, et me suis fait la réflexion que Taniguchi n'utilise quasiment pas le dégradé, si grande est sa maîtrise des nuances de gris et du trait.
Un expert, vraiment, qui fait naître l'émotion aux premier tiers, la tension au deuxième avec les séquences virtuoses de l'incendie de Tottori et finalement l'apaisement à force de respect...
Quelle maîtrise, vraiment !


Un auteur qui donne envie de Japon...
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Jusqu'ici la BD pour moi était synonyme d'humour (Gaston, Iznogoud… ) ou d'aventures (Tintin, Alix, les Marvel…) mais là, grâce au cadeau d'une amie, j'ai découvert que je pouvais avoir de toutes autres émotions. Tout d'abord par la finesse du trait et l'esthétique générale ainsi que par un savant mélange entre bd réaliste et ligne claire.


Ensuite vient toute l'ambigüité de la thématique, au travers de la mort d'un père et de la découverte, par son fils, d'autres facettes que celles qu'il avait connues. Une plongée dans un passé douloureux, fait de séparation brutale, d'incompréhensions, de désastre dont il faut se relever et au milieu de cela un papa immuable dans sa position droite de coiffeur, tournant le dos au monde y compris celui de ses proches. Un papa qui ne s'arrête jamais de travailler pour subvenir au besoin de sa famille et rembourser une dette contractée suite à une catastrophe dans la ville. A mettre son honneur et son courage dans cette tâche, il détisse les liens familiaux et conjugaux, entraînant des ruptures parfois définitives.


Ce qui caractérise ce livre, ce sont aussi les non-dits ici retranscrits par nombre de bulles avec uniquement 3 petits points. On sent d'ailleurs l'influence nipponne, toute en discrétion, en réserve, dans cet ouvrage. Les sentiments ne sont parfois pas clairement exprimés créant des frustrations et faisant penser à de l'indifférence. le fils souffre beaucoup de cela et préfère au final une fuite dès que les études le lui permettent. Un exil volontaire loin de ses racines pour se construire et un retour quand il est trop tard pour panser les plaies.


C'est alors l'oncle qui joue un rôle d'intermédiaire et qui va, au cours d'une veillée funèbre arrosée, lui raconter son père. le tout mêlé aux souvenirs de Yoichi, le fils.
C'est l'histoire d'un rendez-vous presque manqué entre un père et son fils. On se côtoie sans se connaître à cause d'un énorme manque de communication. Les reproches du fils envers son père sont ceux de l'oncle envers le neveu. L'auteur s'inspire de son expérience personnelle pour nous proposer cette histoire, éloigné lui-aussi (trop) longtemps de sa ville natale.


Un ouvrage magnifique autant par ses dessins que par son récit qui a su résonner en moi. Un merveilleux partage d'une amie que je remercie à nouveau.
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Les racines, l'enfance, la famille...ce récit aborde des thèmes universels qui nous sont chers. Qui me sont chers. Nostalgie et amertume transpirent à travers les pages de ce manga, superbement illustré. C'est un récit touchant, mélancolique et beau. le genre de belle lecture qui vous laisse un rien songeur. À découvrir !
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Mon amour pour Jirô Taniguchi est infini et à chaque oeuvre découverte, je suis complètement envoûtée. Avec le Journal de mon Père, le mangaka nous livre un opus d'une sensibilité à fleur de peau.

À l'annonce de la mort de son père, Yoichi doit retourner dans sa ville natale pour la veillée funèbre. C'est à cette occasion, qu'il redécouvre son père et se rend compte que ses rancoeurs l'ont empêchées de profiter de ce père maintenant disparu.

Le scénario est sublime alternant moments présents et souvenirs du passé.

Ce roman graphique est profondément émouvant et prend aux tripes. C'est triste, plein de regrets mais il y a aussi de vrais beaux moments.

L'esthétique est sublime et impeccable comme d'habitude. C'est fin et délicat, avec pleins de petits détails.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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