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sur 168 notes
"La promenade ce n'est pas du tourisme. C'est le plaisir de marcher, tranquillement, au gré de ses envies, sans objectif précis.", tel est le credo de ce quadragénaire, personnage principal du récit, et que le lecteur va suivre au gré de ses déambulations.
Tous les prétextes sont bons pour se promener : une course à faire, un départ tardif de chez un ami, un chien à promener et surtout ne pas suivre de chemin tracé mais se laisser guider par le hasard : "Dans ce genre de quartier, pas besoin de guide. Rien ne vaut de marcher au hasard.".
Ces promenades sont aussi l'occasion pour le narrateur de retrouver des amis d'enfance, de faire le point sur leur vie et par conséquent sur la sienne : "En voyant la vie de bohème que menait Imori après la fac ... je m'étais inquiété pour lui, mais ... au fond, c'est pas un si mauvais mode de vie. C'est plutôt pour moi que je devrais m'inquiéter. "Je dois me lever tôt demain" ... c'est pas exaltant.", et finalement de se dire que sa vie n'est peut être pas si rêvée que cela, et qu'il a sans doute dû pour y arriver abandonner beaucoup de rêves.
Car c'est aussi la force de cette histoire, au delà des promenades il y a surtout une réflexion plus personnelle, plus philosophique qui se met en place, d'abord pour le personnage principal : "Et nous, qu'est-ce qu'on pourra laisser derrière nous dans 50 ans ?", puis par ricochet pour le lecteur.
Au final, ce quadragénaire, c'est un peu de chacun de nous, il fait une rétrospective de sa vie et s'interroge sur ses choix, sur le bonheur, et il réalise alors que c'est en marchant qu'il est libre.
La marche le libère à la fois du carcan de sa vie mais lui offre aussi une forme de liberté qu'il a sans doute beaucoup cherché sans réussir à l'atteindre.
C'est à travers huit promenades illustrées par Jirô Taniguchi que le scénariste Masayuki Kusumi va amener son personnage, et le lecteur, à s'interroger sur le sens de la vie et de la liberté.
L'histoire est simple mais efficace, l'auteur va à l'essentiel et arrive à mettre en valeur les idées qu'il cherche à faire passer.
Quant aux dessins, ils sont exclusivement en noir et blanc mais, comme dans les précédentes oeuvres de Jirô Taniguchi, cela ne m'a absolument pas gênée car l'histoire est assez poétique pour permettre de se passer de couleurs.
Les dessins sont très beaux et je ne saurai pas trop qualifier cette oeuvre, elle relève à la fois du manga mais également de la bande dessinée occidentale en ce qui concerne le graphisme des personnages.
Je suis une nouvelle fois sous le charme des dessins de Jirô Taniguchi et j'apprécie à chaque fois plus ce dessinateur au travers de ses oeuvres variées et toujours poétiques.
J'ai également apprécié en fin d'ouvrage l'interview de quatre pages de Jirô Taniguchi qui permet d'apporter quelques précisions sur le livre ainsi qu'un nouvel éclairage sur la lecture, la genèse et la conception de l'histoire.

"Le promeneur" est un manga/bande dessinée fort agréable, qui se lit avec beaucoup de plaisir et qui subjugue le lecteur par la beauté et la poésie des dessins de Jirô Taniguchi, auteur/dessinateur que, décidément, j'apprécie énormément.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Huit promenades empreintes de nostalgie, à la découverte des ruelles du vieux Tokyo. Huit déambulations à la frontière de la poésie et de la bande dessinée, l'occasion de s'interroger sur notre rapport au monde, sur le temps qui passe...
Peu d'action, à l'instar de "l'orme du Caucase" du même auteur, mais le talent de Taniguchi, son dessin magnifique, fait que nous ressortons apaisés, prêts à nous laisser porter à notre tour par nos pas...sans but... contemplatifs...

retour en France :
http://www.youtube.com/watch?v=cwDOVkMs5ZM
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L'homme qui marche acquiert la parole et les non-initiés aux codes japonais découvrent une autre facette de sa richesse intérieure.
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D'abord, je confesse mon appréciation pour Taniguchi. J'aime la douceur de ses illustrations et la lente découverte du monde japonais que je retrouve dans chacune de ses oeuvres. Tout est délicatesse, réserve. Cependant, cette fois, le propos n'était pas suffisant pour soutenir mon intérêt dans cette bande dessinée errante et sans histoire. Elle manquait, à mon avis, d'un peu de substance.Néanmoins, j'ai envie de me promener à sa manière, à un rythme plus calme, pour découvrir des lieux, sans but, sans projet. C'est inspirant.
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Sous le trait précis de Jiro Taniguchi se dessine un humanisme pudique, une quête de liberté spirituelle à laquelle vient se greffer le souvenir, l'attente et l'espoir. Un album pur et tendre, à l'image de ce personnage qui s'interroge sur ces détails anodins qui font de nos vies des instants inoubliables, perdus dans les méandres de la mémoire et ravivés par une rencontre, un parfum ou un mot évoqué...
Un album nostalgique à la tonalité douce qui, de déambulations urbaines en découvertes humaines, nous porte à repenser notre rapport au monde et faire de chaque instant, un lien entre le passé et l'avenir, une promenade dans les souvenirs, une marche vers l'éternel...
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Un gros manque de fluidité, je ne suis pas du tout rentré dans ces nouvelles. Les "Oh tiens, je suis déjà passé ici mais cela fait longtemps maintenant" ne m'ont pas attendri. J'ai trouvé tout cela très naïf et limite foutage de gueule.
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Il n'y a pas réellement d'histoire. Il s'agit simplement d'un homme, Uenohara, résidant à Tokyo, qui, après s'être fait voler sa bicyclette, découvre les joies de la marche à pied. Au cours de ses déambulations dans la ville, il découvre (ou redécouvre) des endroits qu'il ne connaissait pas et d'autres qui lui rappelle sa jeunesse. Cet homme, se revigore au contact de l'air de la ville et découvre mille petits plaisirs, aussi simples soient-ils, qui lui montrent la beauté de la vie. Une réflexion ou pourrais-je même dire une philosophie de la vie où le lecteur réapprend à apprécier les petits riens de la vie !
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Du Taniguchi en format album! Doit-on se dire "Enfin!" ou "Pourquoi pas?" Les deux me sont venus à l'esprit.
"Enfin!", parce que le format album est tout de même largement plus confortable pour apprécier le trait et les paysages urbains (et autres) de l'auteur.
Le "pourquoi pas" est surtout dû au fait que, pour un admirateur de Taniguchi, le format est différent de ce à quoi on est habitué. Mais c'est vraiment le seul inconvénient. (excepté le fait que, depuis, aucune autre oeuvre de Taniguchi exclusivement ne soit paru dans ce format... Aurait-il déplu?)

En ce qui concerne l'histoire, on reste dans du contemplatif (ce qui n'est pas pour déplaire). Un cadre, on suppose d'une quarantaine d'année, redécouvre sa ville et ses environs à pied. Lorsque les temps (celui qu'il fait et celui qu'il a devant lui) le permettent, le protagoniste descend du métro une ou deux stations avant, marche plutôt que prend le bus, et savoure les menus plaisirs que lui prodigue une balade dans des coins peu fréquentés. Un délice pour les yeux, en plus d'une réflexion sur ce qui fait les fondations d'une vie.

Note : Pour les autres Taniguchi qui ne soient pas dans la collection Ecritures ni Sakka, cf. "Mon année" avec Morvan et l'impressionnant "Icare" avec Moebius au scénario.
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Pas d'histoire dans ce manga très proche du "gourmet solitaire" des mêmes auteurs.
mais là on ne mange même plus, on se contente de se promener.
C'est de l'éthnologie en BD. plaisant mais qui peut vite lasser aussi.
Très bon pour déstresser.
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je prends beaucoup de plaisir à lire Taniguchi, "Le promeneur" n'a donc pas dérogé à cette règle. Cependant, c'est un peu trop contemplatif pour moi...
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