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sur 166 notes
"Le Promeneur" de Jirô Taniguchi, scénarisé par Masayuki Kusumi, est une oeuvre délicate et réfléchie qui célèbre les plaisirs simples de la vie. le livre suit les déambulations impromptues d'un quadragénaire dans les rues d'une grande ville japonaise, où chaque balade se transforme en un voyage introspectif à travers ses souvenirs et réflexions.

Ce qui distingue "Le Promeneur", c'est la manière dont Taniguchi et Kusumi captent la beauté des moments ordinaires. Les escapades du personnage principal, qu'elles soient motivées par des événements quotidiens comme la recherche d'un vélo ou une réunion de travail, sont l'occasion d'explorer la géographie urbaine et de s'abandonner à la contemplation.

Le dessin de Taniguchi est, comme toujours, remarquable pour sa finesse et son attention aux détails. Chaque planche est une célébration de la ville, de ses rues, de ses parcs et de ses bâtiments, capturée avec une affection et une précision qui enrichissent le récit. Les images sont chargées d'une nostalgie douce et d'une tranquillité qui invitent à la réflexion.

Le thème central du manga est la connexion entre le présent et le passé, et comment les promenades peuvent déclencher des souvenirs enfouis. Cette exploration de la mémoire et de l'émotion donne au récit une tonalité à la fois nonchalante et chaleureuse, typique des oeuvres de Taniguchi.

En conclusion, "Le Promeneur" est une oeuvre intime et touchante qui offre une perspective rafraîchissante sur la vie urbaine et les petites joies du quotidien. C'est une lecture parfaite pour ceux qui cherchent un moment de calme et de sérénité, une invitation à ralentir et à apprécier le monde qui nous entoure. Taniguchi et Kusumi ont créé une histoire qui résonne par son humanisme pudique et serein, un véritable hommage à l'art de la flânerie.
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Uehonara est le chef d'une petite entreprise spécialisée dans la papeterie. Un jour, alors qu'il est à la recherche de son vélo volé, il décide en attendant son bus, sur le chemin du retour, de rentrer chez lui en marchant.Cette première promenade au cours de laquelle il va faire de surprenantes découvertes conduit le lecteur à arpenter tout à la fois les rues qu'il traverse et les pensées -souvent philosophiques- qu'il se fait sur un monde qui court trop vite. Véritable ode à la promenade, cette oeuvre dévoile un quotidien banal mais réenchanté par les commentaires du personnage principal et sa capacité à être émerveillée par peu de choses.
Lien : https://eda.hypotheses.org/
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Plus de dix ans après [L'Homme qui marche] (que je n'ai pas lu) , l'un de ses grands succès en Occident, Jirô Taniguchi illustre [Le Promeneur], qui reprend le même thème de l'errance dans les rues de Tokyo.
Je dois avouer que je n'ai pas réussi à me laisser par cette histoire, qui n'en est pas vraiment une puisqu'il ne se passe rien : il y a bien un début avec un homme qui se fait voler son vélo, ce qui l'oblige à marcher, mais il n'y a pas de fin, on quitte notre personnage au détour d'une rue, sas crier gare. Peut-être que si j'avais su que ces huit chapitres avaient été publiées initialement dans un magazine d'art de vivre, je les auraient prises pour ce qu'elles sont : une petite nouvelles qui sont autant de moment de calme, de poésie et de nostalgie qu'il faut prendre comme tels, sans chercher d'autres significations.
Un drôle de petit objet littéraire, donc, qu'apprécieront très certainement les inconditionnels de Jirô Taniguchi. Les autres préféreront probablement se plonger dans ses oeuvres plus consistantes, [Quartier lointain] restant un de mes manga préférés (je suis très classique dans ce choix, et ma culture manga n'est pas très étendue, mais c'est un livre qui vaut vraiment le détour, c'est le cas de le dire puisqu'il y est encore question de déambulation à pied, visiblement un thème récurrent chez Jirô Taniguchi).
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Une méditation visuelle sur l'art de déambuler par Taniguchi, l'auteur du chef d'oeuvre "quartier lointain". le héros redécouvre le bonheur de la marche suite au vol de son vélo. Il enchaine ensuite les promenades, curieux de tout, il déambule et apprécie le bonheur de reperdre avec nonchalance, le vraie ballade, sans but précis. C'est un thème qui revient souvent dans l'oeuvre de Taniguchi, une atmosphère sereine et calme nous entraine dans ces promenades numérotées.
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C'est l'histoire d'un mec qui... marche.
Dit comme ça, pas folichon. Mais les balade du promeneur nous font découvrir et lui font redécouvrir Tokyo. Les coins des quartiers résidentiels, les petites rues anciennes, les parcs... On prend le temps de regarder mieux son environnement quand on marche, et Taniguchi sait nous faire ressentir ces plaisirs simples d'un nouveau regard, d'une surprise inattendues au coin d'une rue, d'un moment de nostalgie quand un souvenir nous revient.
Un moment léger de pause et de beauté, car le trait de l'auteur est d'un douceur et d'une précision qui donnent à l'oeil beaucoup de plaisir. Merci Monsieur, je vous regrette terriblement.
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Dans la lignée de "L'Homme qui marche", "Le Promeneur" est un album extrêmement contemplatif où les auteurs se ‘contentent' de suivre les balades d'un homme à travers la ville de Tokyo. Mais, alors que Jirô Taniguchi ("Le sommet des dieux", "Quartier Lointain", "Journal de mon père", "Un ciel radieux", "Le Sauveteur", ...) mettait en images ses propres errances dans "L'Homme qui marche", le scénario est ici de Masayuki Kusumi ("Le Gourmet solitaire").

Les auteurs livrent huit promenades indépendantes et suivent un homme qui marche sans but en flânant au gré du hasard des rues et des ‘évènements'. Si l'action n'est pas au rendez-vous, ces balades nous apprennent à prendre le temps de regarder autour de nous et de nous émerveiller avec ces petites choses insignifiantes qui nous entourent. Cette histoire où le texte n'est pas légion et qui se contente finalement de prendre son temps pour suivre un homme qui ne fait rien à part marcher et regarder autour de soi, se lit donc assez vite.

Au niveau de la forme, les éditions Casterman ont opté pour le même grand format cartonné que "La montagne magique", ainsi que pour un sens de lecture occidental. Si le dessin tout en finesse et emplie de poésie de Jirô Taniguchi sied parfaitement au ton du récit, le papier glacé choisi par l'éditeur est une véritable abomination et gâche une grande partie du travail du mangaka.
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Je ne peux pas passer décemment à côté d'une des oeuvres de l'un de mes auteurs préférés à savoir Jirô Taniguchi. Ce promeneur est la parfaite synthèse entre L'Homme qui marche et le Gourmet solitaire comme Un ciel radieux était le mélange du Quartier lointain avec le Journal de mon père.

Et oui, on a réellement l'impression que Jirô n'arrive plus à se renouveler après nous avoir donné tout ces beaux chefs d'oeuvre. du coup, je mesure et comprends parfaitement la déception de son lectorat. Bon, le grand maître a une bonne excuse : il n'est pas aux commandes du scénario. Il n'empêche...

Pourtant, le promeneur sans avoir le niveau de ces précédentes productions n'en demeure pas moins très intéressant à la lecture. Comparé aux productions actuelles, c'est plutôt réussi. Bien sûr, le crédo est celui de la contemplation, de la poésie et de la nostalgie avec le temps qui s'écoule. Il n'y a pas de méchant, d'intrigue ou d'action. Seulement des ballades pour déstresser un peu dans ce monde de brutes. On suivra toutes ces huit promenades avec plaisir en goûtant ici ou là de délicieux mets. Un mot sur le graphisme toujours aussi fin et précis pour notre plus grand bonheur.

Vous allez sans doute rire... J'ai terminé hier soir la lecture du promeneur qui distillait une philosophie de découverte de quartier en se prenant le temps. Or, qui a encore le temps de se balader de nos jours quand on est plongé dans une vie active avec toutes les responsabilités familiales et professionnelles ? Je me suis donné les moyens de faire une très longue ballade aujourd'hui (non pas pour les soldes !) sans doute influencé par cette lecture onirique.

Jiro Taniguchi a le don de transformer toutes ces petites choses banales en véritable art de vivre. Je ne peux que succomber. L'idéal n'est 'il pas de se perdre avec nonchalance ?
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Suite à la disparition de son vélo, le personnage principal de ce manga se retrouve à marcher dans des quartiers de sa ville et redécouvre celle-ci sous un autre angle.
Il fini par prendre goût à ses déambulations, sans but , juste pour le plaisir de la découverte.

En ces temps de tension et d'incertitude, le besoin de revenir à des bonheurs simples s'est fait sentir chez moi. ce manga illustre parfaitement cet état d'esprit. La société japonaise étant source de beaucoup de stress, les japonais peut-être plus que d'autres ont besoin de ces échappatoires.
Pour ceux qui se sentent stressés et qui ont besoin de ralentir le rythme, quelques séances de yoga et la lecture du "promeneur" peut vous aider.

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Jiro Taniguchi est l'un de ces auteurs ultra prolifique à la bibliographie très variée chez lequel j'aime picorer de temps en temps. Ayant déjà lu une grande partie de ses oeuvres majeures, je me retrouve à découvrir maintenant des titres plus discrets, qui ont moins fait parler d'eux, comme le promeneur qu'il a co-signé avec Masayuki Kusumi.

Un peu comme dans le gourmet solitaire, où il avait également collaborée avec Masayuki Kusumi (ce que je découvre en écrivant ces mots), l'auteur décide de nous faire voyager dans les rues et ruelles de la ville de son héros, le temps de huit promenades qui sont autant d'histoires indépendantes.

J'aime assez ce concept. Cela offre une lecture très apaisante où le lecteur suit un héros qui aime flâner et se rappeler ainsi des souvenirs de son enfance, des souvenirs de ses années d'étudiants, ou encore du Japon d'autrefois. Avec de petites anecdotes qui n'ont l'air de rien, le mangaka retranscrit toute une période. Il ravive en nous la flamme des souvenirs d'autrefois et la passion qu'on peut avoir pour l'ancien. Pour autant, ce n'est pas un message contre la modernité, juste peut-être contre l'urbanisme galopant et non raisonné.

L'auteur fait surtout l'éloge de la marche, la promenade, la flânerie, comme moyen de se déplacer d'abord, pour montrer qu'il y a des alternatives aux transports en commun quand on a le temps, mais également comme moyen de réfléchir, philosopher ou se vider la tête. La marche se présente alors comme une forme de thérapie douce et j'aime beaucoup cette philosophie que j'aimerais bien appliquer à mon quotidien, même si moi je n'ai pas près de chez moi de lieux aussi charmants que ceux du héros.

Car en effet, Taniguchi, magnifie la ville et ses endroits cachés. En suivant les pérégrinations de son héros, nous découvrons de jolies petites ruelles, des allées cachées, des vues inconnues et charmantes, mais également des vieux bouibouis ou des échoppes plus anciennes et traditionnelles. Tout est vraiment propice à l'émerveillement alors que ce sont juste des endroits de notre quotidien, mais à travers le regard du mangaka ils prennent une toute autre dimension. C'est beau et apaisant à la fois.

Le revers de ce genre de titre, c'est que le héros n'a pas vraiment de personnalité et qu'il n'y a pas de tension narrative. On sait juste qu'il est en couple, qu'il bosse dans une petite entreprise dans un job alimentaire, qu'il a fait de la musique autrefois et qu'on lui a volé récemment son vélo, ce qui l'oblige à se mettre à la marche. Pas de fil rouge non plus entre les histoires, on passe d'un quartier à l'autre, d'un lieu à l'autre le temps d'un chapitre portant toujours le titre de l'élément emblématique de l'histoire qui va suivre, élément souvent anecdotique mais qui apporte quand même une forme de morale à l'histoire.

Stylistiquement si vous avez déjà lu du Taniguchi, vous ne serez pas dépaysé ici. On retrouve sa patte si emblématique que ce soit dans le rythme lent et posé ou dans les dessins clairs et réalistes. Rien que de très classique pour lui mais ça fonctionne à chaque coup sur moi. Je me sens calme et apaisée en le lisant et j'admire à chaque fois les décors et les paysages qu'il met en scène avec beaucoup de vie.

Au final, les histoires de ce Promeneur ne sont pas des histoires que je garderai précisément en mémoire je pense, mais l'ambiance, elle, je m'en rappellerai et j'aurais probablement envie de m'y replonger de temps en temps, pour m'évader ou me détendre. C'est déjà une bien belle réussite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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C'est une bande dessiné que j'ai trouvé très belle et douce. L'interview à la fin est très intéressant et donne envie de se promener dans des lieux au hasard et d'être attentif au monde qui nous entoure.
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