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sur 286 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est dans une compétition effrénée de confessions impudiques que l'on finit par trouver que plus aucune ne l'est. Certes, la Confession impudique a été publiée il y a plus d'un demi-siècle, mais ce n'est peut-être pas son âge qui rend cette oeuvre obsolète mais la nuance qui différencie la pudeur japonaise de la pudeur occidentale.


Ici, le moteur du plaisir charnel est défini en creux, par le manque et l'impossibilité d'assouvir ce qu'on imagine être le comble du plaisir. L'éducation ne semble pas donner la possibilité aux individus de se révéler dans le plaisir charnel. L'ignorance est à son comble et si Tanizaki fait s'interroger naïvement son personnage féminin (« Je ne connais pas d'autres hommes que mon mari, mais je me demande si tous les hommes sont aussi importuns ? Est-ce la coutume chez eux de se montrer aussi ennuyeusement collants pour se livrer à toutes sortes de jeux inutiles ? »), on finit par penser fermement que Tanizaki lui-même semble dépassé par les questions qui l'assaillent à propos du désir féminin. Les jeux auxquels se livrent les personnages s'avèrent rapidement fatigants et décevants dans leur quête d'une jouissance convenable qui permettrait de respecter la pudeur inculquée tout en s'octroyant un peu de joie personnelle.


« Mon mari parut arriver, comme d'habitude, au comble du plaisir, mais moi, comme d'habitude aussi, je restai insatisfaite. […] Mon mari reste confus de l'insuffisance de ses forces et s'en excuse chaque fois. Il me reproche d'être trop froide à son égard. Il veut dire que je suis, selon ses propres paroles, d'une endurance incomparable et d'une vigueur maladive dans ce domaine, mais ma manière d'opérer est trop routinière, trop traditionnelle, trop formaliste, dépourvue de variété. Pour les choses courantes de la vie je suis passive, pleine de retenue ; là seulement je suis exigeante, mais pourtant depuis vingt ans je ne sors pas de la même méthode et dans la même attitude. »


Ni distrayante ni excitante, la Confession impudique présente des personnages qui semblent au comble de la névrose, malades de leurs désirs inassouvis et incapables de les surmonter. Monomaniaques, cette Confession les décrit comme des êtres qui ne vivent plus que pour leurs jeux destructeurs. On peut les appréhender comme un exemple des ambivalences provoquées par une éducation sexuelle trop rigoureuse (voire une absence d'éducation sexuelle) ou –ce serait alors un corolaire réinvesti de sens- comme un exemple de dimensions du plaisir qui ne sont pas accessibles à ceux qui ont la permission d'assouvir tous leurs désirs dans des délais trop raisonnables.
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Un professeur d'université, la cinquantaine, a de plus en plus de mal à satisfaire les appétits de son épouse, qui semble insatiable. Sa frustration est d'autant plus grande l'éducation stricte de sa femme l'empêche de lui parler librement de sexualité, et qu'elle lui refuse les « jeux qui ne sont pas naturels » qui feraient son bonheur (embrasser les paupières, fétichisme des pieds, ...)

Seul stimulant efficace : la jalousie. le professeur s'arrange alors pour faire boire sa femme, et la place dans des situations de plus en plus intimes avec le prétendant de sa fille. Les deux époux tiennent leur journal intime, sachant pertinemment que l'autre le lit, même si chacun jure dans le sien qu'il ne se permettrait pas un acte pareil.

Malgré une longue attente (ce livre est resté plus d'un an dans mon pense-bête avant que je ne mette la main dessus), je suis déçu de ma lecture. Je suis incapable de mettre le doigt sur un défaut du livre, mais il ne m'a pas provoqué le moindre début d'émotion. Il faut dire que l'intrigue est entièrement dévoilée dans la quatrième de couverture, et le nombre de pages m'a paru trop court pour générer de la tension.
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Un respectable professeur d'université cinquantenaire ne parvient plus à satisfaire sa femme plus jeune, à l'appétit sexuel féroce et insatiable, si ce n'est avec l'aide de la stimulation de la jalousie. Il se sert donc de l'attraction que sont épouse exerce sur un jeune homme pour aiguilloner le désir de sa belle et le sien. Les imaginer ensemble lui rend sa puissance sexuelle, mieux que tous les traitements et, grâce à ce stratagème, la vie nocture du couple connaît une période faste.
Chacun des deux époux tient un journal, dont il pense que l'autre le lit en cachette, et qui est donc écrit en tenant compte de ce lecteur secret... La pudeur et une sorte de fierté les empêche de discuter directement avec l'autre, mais par l'entremise de ces cahiers intimes, tout est dit, sans rien avouer... Làs ! c'est sans compter les conséquences néfastes de ces folles nuits sur leur santé à tous deux... Se laisseront-ils submerger par leur plaisir ?

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Lien : http://liliba.canalblog.com
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