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Citations sur Le pont flottant des songes (29)

Lorsque je restais appuyé à la balustrade de la véranda, la vue des carpes et des gardons qui nageaient dans l'étang me faisait soupirer après maman, et le bruit de l'eau qui cascadait dans la bascule de bambou me faisait languir d'elle. Mais c'était surtout le soir, une fois couché dans les bras de ma nourrice, que la nostalgie me saisissait avec une intensité impossible à décrire. Pourquoi ne revenait-il pas, tout ce monde de rêve doux et blanchâtre dans la tiédeur de son sein, avec ses effluves où le parfum de sa chevelure se mêlait à l'odeur du lait ! La disparition de maman signifiait-elle l'anéantissement de ce monde ? Cet univers, où donc l'avait-elle à jamais emporté ?
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J'entendis alors, au-dessus de ma tête, maman me parler à mi-voix, alors que, le visage penché vers moi, elle regardait sous la couverture. Quelques mèches de sa chevelure effleuraient mon front qu'elles rafraîchissaient.
"Dire que pendant si longtemps, tu as dû dormir tout seul avec ta nourrice, tu devais vraiment te sentir abandonné. Puisque tu avais envie de dormir avec maman, pourquoi ne l'as-tu pas dit tout de suite ? Tu n'osais pas ?"
J'acquiesçai de la tête.
"Quel étrange enfant tu fais ! Allons, viens vite chercher du lait !"
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Dans les profondeurs du bois les oiseaux sont joyeux !
Loin du fracas du monde pins et bambous sont purs !
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En ce jour où le coucou
A l'Ermitage aux hérons
Vient chanter
Le pont flottant des songes
Est désormais franchi
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Collant mes genoux contre les siens, j'écartai les pans de ses vêtements et insérai entre mes lèvres la pointe de son sein.
Tout d'abord, le lait ne voulut pas sortir, mais à force de sucer, ma langue finit par retrouver les mouvements de jadis.
J'avais grandi et avais désormais quelques pouces de plus qu'elle, mais je me recroquevillai pour enfouir mon visage dans ses seins, et j'aspirai goulûment le lait qui jaillissait.
Puis inconsciemment, je dis d'une voix d'enfant gâté : "Maman!".
Il devait y avoir une demi-heure que nous étions ainsi enlacés, quand maman me dit :
"Pour aujourd'hui, ça ira comme ça".
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Lorsque je restais appuyé à la balustrade de la véranda, la vue des carpes et des gardons qui nageaient dans l’étang me faisait soupirer après maman, et le bruit de l’eau qui cascadait dans la bascule de bambou me faisait languir d’elle. Mais c’était surtout le soir, une fois couché dans les bras de ma nourrice, que la nostalgie me saisissait avec une intensité impossible à décrire. Pourquoi ne revenait-il pas, tout ce monde de rêve doux et blanchâtre dans la tiédeur de son sein, avec ces effluves où le parfum de sa chevelure se mêlait à l’odeur du lait ! La disparition de maman signifiait-elle l’anéantissement de ce monde ? Cet univers, où donc l’avait-elle à jamais emporté ?

(p. 32)
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Elle me fredonnait cet air deux ou trois fois, jusqu’à ce que je me sois paisiblement endormi. Et ainsi, agrippé à son sein dont je suçais le mamelon, je sombrais peu à peu dans le monde des songes. De temps en temps, le claquement de la bascule de bambou venait de loin franchir les lourds volets pour s’inscrire dans mon rêve.

(p. 28)
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Collant mes genoux contre les siens, j'écartai les pans de ses vêtements et insérai entre mes lèvres la pointe de son sein. Tout d'abord, le lait ne voulut par sortir, mais à force de sucer, ma langue finit par retrouver les mouvements de jadis.
J 'avais grandi et avais désormais quelques pouces de plus qu'elle, mais je me recroquevillai pour enfouir mon visage dans ses seins, et j'aspirai goulûment le lait qui jaillissait.
Page 70
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[...] ... "Je ne sais pas ce que tu penses de la personne qui est venue jouer du koto mais, après mûre réflexion, en songeant aussi bien à ton avenir qu'au mien, j'aimerais qu'elle m'épouse et vienne habiter avec nous. Tu vas bientôt entrer en troisième année [grosso modo, correspond au CE2 français], alors j'aimerais que tu essaies de bien comprendre ce que je dis. Comme tu le sais, personne ne m'était plus cher que ta maman qui est morte. Si elle était là, bien en vie, ton papa n'aurait besoin de rien de plus. Après que ta maman nous eut quittés de la sorte, je suis resté longtemps sans vraiment savoir ce qu'il serait bon de faire jusqu'à ce que, par hasard, je fasse la connaissance de cette jeune femme. Je crois que tu ne te souviens pas clairement du visage de ta maman, mais je t'assure que tu comprendras un jour que, sur de nombreux plans, cette personne lui ressemble. Quand je parle de ressemblance, je ne veux pas dire être le portrait vivant de l'autre parce que ça, il ne faut pas s'attendre à le trouver chez les hommes - sauf pour les jumeaux ou des cas de ce genre. Non, ressembler à quelqu'un, ce n'est pas cela ! Mais si tu regardes l'expression de son visage, sa manière de parler, de se tenir, et cette nature, douce certes, mais aussi sereine et profonde, alors sur tous ces plans-là, tu verras combien elle ressemble à ta maman. Tu sais, ton papa n'aurait jamais songé à se remarier s'il n'avait rencontré quelqu'un comme elle ! C'est précisément parce qu'une telle personne existe que j'ai pu désirer le faire. Qui sait, c'est peut-être maman qui, pensant à ton avenir et à celui de ton papa, a fait en sorte que cette rencontre se produise ! Si cette personne acceptait de vivre dorénavant avec nous, combien cela t'aiderait à grandir ! De plus, comme nous avons maintenant commémoré le troisième anniversaire ( 1 ) de la disparition de maman, je pense que le moment serait bien choisi. Dis, Tadasu, tu comprends bien ce que je veux dire ?"

( 1 ) : le sankai-ki, la troisième célébration qui prend place deux ans après les funérailles. ... [...]
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Après la mort de ma mère, deux fois par jour, le matin et le soir, mon père accomplissait les rites funéraires bouddhiques, et je prenais place à ses côtés pour prier avec lui. Sur l’autel, à côté de la tablette mortuaire, était disposée une photographie de la défunte, mais j’avais beau la regarder avec la plus grande attention, je ne sentais pas monter en moi cette impression de reconnaissance qui m’aurait fait m’exclamer que oui, c’était bien elle, que c’était bien elle qui m’avait donné le sein !

(p. 30-31)
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