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sur 3294 notes
Comme on plonge vite dans ce roman original, sombre et déroutant au côté d'un groupe d'étudiants à l'université ! On pousse la porte de leur classe, on s'installe bien confortablement, et on observe, un peu comme on entrerait dans l'univers du cercle des poètes disparus. On s'attache à chacun de ces personnages très travaillés, intéressants et singuliers, qui nous entrainent dans leur microcosme pervers et fascinant à la fois qui cultive le goût du secret. Si la première partie est envoûtante, la deuxième peut néanmoins paraître une peu longue, mais Donna Tartt écrit bien, a le sens de la satyre sociale et sait nous offrir de beaux moments poétiques dans ce roman pourtant si noir. L'auteur nous offre ici une lecture brillante et dérangeante sur la manipulation, et on en redemanderait presque une fois la dernière page tournée !
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Le maître des illusions ne fait pas partie des livres vers lesquels je me tourne en temps normal. Les récits dramatiques, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Mais c'est mon étudiante qui me l'a offert l'année passée et je ne pouvais décemment pas le laisser traîner plus longtemps dans ma PAL. Au final, ça m'a fait du bien de sortir un peu de ma zone de confort.

L'histoire peut sembler simple. Richard Papen décide d'aller étudier dans le Vermont. Il n'a pas grand chose à perdre, sa vie en Californie ne lui plaisant pas plus que ça. Ayant déjà quelques notions de grec ancien, il cherche à rejoindre le cours de Julian Morrow, un professeur un peu excentrique ayant une notion de l'enseignement plutôt élitiste. Richard va alors intégrer la classe, composée alors de 5 élèves. Il va très vite se rendre compte que ce petit groupe n'est pas du tout banal. L'histoire débutant par un meurtre, le lecteur suit les événements qui ont conduit à celui-ci mais également l'impact qu'il aura sur l'unité du groupe.

L'histoire est vraiment agréable à suivre. le fait de commencer par un événement déterminant rythme la lecture. Cela nous pousse à toujours en savoir plus pour comprendre pourquoi cela s'est passé ainsi et comment cela va influencer la vie des protagonistes par la suite. Donna Tartt fait progressivement monter la pression, jusqu'à pousser le drame à son apogée pour la fin. J'avoue que je ne m'attendais pas vraiment à cette fin-là.

De manière générale, j'ai trouvé que c'était plutôt bien écrit, même si le style est parfois un peu lourd. Les phrases sont souvent très longues, avec de nombreuses digressions qui perdent un peu le lecteur. Les chapitres sont également longs à l'excès et, pour ceux qui aiment s'arrêter à la fin d'un chapitre, c'est plutôt frustrant. La traduction est, par contre, pas terrible dans l'ensemble. Certaines phrases sont traduites littéralement sans aucun effort de la part du traducteur. Cela alourdit d'autant plus le style car certaines expressions ne font tout simplement pas naturelles dans ce récit. Il faut également s'accrocher un peu car les références littéraires anciennes sont plutôt nombreuses. C'est parfois très complexe et je ne suis pas sûre d'avoir toujours bien saisi ces passages très philosophiques.

A côté de cela, j'ai trouvé les personnages particulièrement bien travaillés. Ils sont complexes mais on a tout le temps devant nous pour les découvrir. Des 7 personnages que l'on suit durant cette histoire, je dois dire que j'ai eu une préférence pour Francis. Il me paraissait fort excentrique au départ mais, au final, c'est celui qui m'a paru le moins farfelu de la bande. Cette remarque est également applicable à Julian, que l'on décrit au départ comme un professeur complètement bizarre ayant ses propres méthodes d'enseignement. Je l'ai trouvé plutôt simple au final et beaucoup plus humain que ce que l'on pourrait penser.

En conclusion, ce fut une belle découverte. J'ai beaucoup aimé l'histoire et je ne m'attendais pas vraiment à une telle évolution des personnages. J'avais un peu peur de m'ennuyer mais certains revirements m'ont vraiment donné envie de continuer à avancer dans ce livre, et ce malgré certains passages un peu longs ou un peu lourds. Je ne suis donc pas du tout déçue de ma lecture.
Lien : http://leslivresdezaela.blog..
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Ouf, c'est fini, 705 pages pourquoi ? je me le demande encore. Même si Il ne restait que 150 pages, je ne changerais pas d'avis, peut-être une étoile de plus. J'appréhende maintenant la lecture du "Chardonneret". Je pense qu'il va rester un bon moment au fond de la pile de mes prochains livres. A moins que quelqu'un arrive à ma faire changer d'avis. En tout cas bon courage ...
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Rare sont les livres que je ne finis pas, mais là...
C'est long, c'est lent et c'est ennuyant au possible, rien ne se passe et je capitule au tiers. Certains y trouveront leur compte, il n'y a qu'à voir les commentaires élogieux de certains, mais ce n'est pas pour moi.
Au delà du scénario qui s'embourbe dans des détails qui ne servent en rien l'histoire et surtout sa dynamique, je n'ai pas non plus accroché à l'écriture de l'auteure qui ne cesse de faire des apartés qui m'ont profondément dérangé dans ma lecture et surtout dans mon implication dans l'histoire.
le 4eme de couverture m'avait pourtant bien mis l'eau à la bouche....mais non, je relirai seulement ce résumé, ça me suffira largement...😉
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J'ai éprouvé un plaisir coupable à fréquenter ces jeunes universitaires dont on sait dès la première page que ce sont des meurtriers. Mais tout est dans le comment le deviennent-ils et qu'advient-il d'eux par la suite? Et dans ces deux volets, l'auteure m'a charmé, poussant de plus en plus la psychologie des protagonistes, nous laissant découvrir peu à peu la vraie nature de chaque membre de cette bande pour le moins atypique et de leur improbable professeur. Et les atmosphères sont créées de main de maître, de même que le portrait de ce campus plutôt en délire. L'écriture coule de source et , malgré les quelque 700 pages, jamais je n'ai ressenti de longueur tellement j'étais captivé! Chapeau.
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Un livre sordide que l'on se surprend à lire avec plaisir comme des pervers. Des histoires glauques d'un petit groupe d'étudiants en grec classique qui ont chacun leur misère. Un drame dont ils sont à l'origine les rendent dépendants les uns des autres, pieds et poings liés, bouches cousues : ils ont tué un homme lors d'une bacchanale qu'ils se sont organisés sous l'effet très efficace d'un cocktail de substances toxiques et illicites. L'enseignant de ce groupe restreint est-il à l'origine de tout cela ? Son élève le plus proche est-il un pervers manipulateur ou sous son emprise ? Les autres sont-ils aussi innocents qu'il n'y paraissent ? L'un d'eux finira-t-il par parler aux autorités ? Ce sont toutes ces questions toujours en suspens qui nous tiennent en haleine pendant 700 pages presque sans problème. Mensonges et manipulation, suspicions, drogue et alcool, non-dits et arrières pensées, tel est l'univers de ce roman qui révèle ce que l'homme peut faire de pire en usant d'une intelligence exceptionnelle...
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Bienvenue dans l'univers de Donna Tartt, un univers sombre et fantasmagorique dont vous ne risquez pas de ressortir indemne. Entrez-y à vos risques et périls. Dans ce roman, son premier qu'elle mit 8 ans à écrire, Donna Tartt montre toute l'amplitude de son talent : une histoire glaçante mais qui captive le lecteur dès les premières pages, grâce à un prologue des plus déconcertants.
On suit Richard, un jeune californien qui débarque à l'Université d'Hampden dans le Vermont où il fait la rencontre d'un professeur pas comme les autres, Julian Morrow, et de ses cinq élèves, sur lesquels courent de nombreuses rumeurs. A travers ses yeux naïfs et inconscient, leurs façades se désagrègent petit à petit pour révéler leur nature profonde. Une nature qui fait froid dans le dos.
L'histoire commence avec un prologue, comme un souvenir jeté sur la page par Richard, un souvenir qu'il voudrait oublier. Un meurtre. Un meurtre qui va tout chambouler et faire basculer sa vie dans un abîme de mensonges, de trahisons et de violence. Ce prologue attrape le lecteur et l'entraîne dans cette sombre histoire, pour le meilleur et le pire.
Dans un style tout en maîtrise, tout en innocence, Donna Tartt nous conte une histoire maléfique et glauque qui tiens le lecteur en haleine jusqu'au bout. C'est un abîme de négation dans lequel le lecteur tombe au fil des pages jusqu'à la dernière, jusqu'à l'acte final qui chamboule tout, de nouveau. Loin du roman policier, l'auteure creuse dans la psychologie de ses personnages pour en faire ressortir les contradictions et les défauts. L'horreur humaine en pleine nudité.
On ne lit pas ce roman pour savoir qui a tué mais pour savoir pourquoi on en est arrivé là. Mensonges, folie, peur, désespoir, douleur. Tout se mélange, tout s'entrecroise jusqu'au dénouement final, ce dénouement qui ne pouvait que la seule issue possible à une telle situation. Une issue terrible pour une situation inextricable.
Le grand don de Donna Tartt à travers ce roman est d'y glisser des références élitistes au milieu de références plus populaires ans jamais prendre son lecteur pour un idiot. Elle le met au même niveau que celui de ces supers-étudiants de grec ancien et de ce esthète-professeur. Elle semble obsédée par la beauté, la beauté de l'Antiquité grecque mais aussi celle du Vermont, qu'elle décrit sans fin dans ces pages.

C'est un roman magistral que nous a écrit Donna Tartt, un roman qui resta longtemps en gestation mais qui, en fin de compte, se révèle être parfait à tout point de vue. Une histoire sombre, des personnages au caractère glaçant et une atmosphère qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Donna Tartt réussi à coup de maître avec ce premier roman qui est, aujourd'hui encore, considéré comme un des grands romans américains du XXe siècle.
Lien : http://leslecturesdeollie.bl..
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Mon père était méchant, notre maison était laide, et ma mère ne faisait pas attention à moi ; mes vêtements étaient nuls, mes cheveux trop courts, et à l'école personne ne m'aimait énormément ; et comme tout cela se vérifiait depuis toujours, j'avais l'impression que les choses continueraient sans doute dans cette veine déprimante aussi longtemps que je pouvais l'imaginer. En bref : je sentais que mon existence était compromise d'une façon subtile mais essentielle.
Je suppose alors qu'il n'y a rien d'étrange à ce que j'aie du mal à réconcilier ma vie avec celle de mes amis, ou du moins avec ce que je perçois de leurs vies. charles et Camilla sont des orphelins (comme j'ai pu désirer la rigueur d'un tel destin !) élevés par leur grand-mère et grand- tantes dans une maison en Virginie ; une enfance dont j'aime à rêver, avec des chevaux, des rivières et des arbres à gomme ....
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C'est sans doute l'écriture, simple mais belle et précise qui donne cette intensité au récit ; après le prologue qui nous apprend qu'un groupe d'amis étudiants a commis un meurtre, le livre commence par la description de la - jeune - vie de Richard Papen; et tout le talent de l'auteur est déjà là : le lecteur est très vite "fait comme un rat" ! Pris dans le filet de l'efficacité redoutable de D. Tartt : les choses sont dites clairement, étudiées profondément et on pénètre l'existence du jeune homme, on le comprend, on est lui. Après une enfance peu satisfaisante en Californie, Richard réussit à intégrer la classe de grec ancien du charismatique et sélectif professeur Julian Morrow, à l'université Hampden, Vermont ; il devient petit à petit ami avec les cinq autres étudiants du groupe. Il y a Charles et Camilla, jumeaux et orphelins, l'élégant Francis, Bunny peu rafiné et Henry, le génie linguistique; ils sont tous riches et de l'aveu même de Richard, ne font pas partie du même monde que le sien et l'impressionnent fortement. Au fur et à mesure de son intégration dans le groupe, Richard sent que quelque chose dérape : ils font presque tout ensemble mais seulement "presque", il y a des réunions dont il n'est pas; il découvre qu'ils avaient prévu de partir loin et commence à poser des questions. Il est intelligent Richard et comprend assez vite ce qui se trame. Ce passage à l' âge adulte qui intéresse tant Donna Tartt se fait ici de façon très particulière ; tabac, alcool, un peu de drogue, mais aussi capacité de travail et de reflexion élevée, avec une certaine érudition mais une totale absence de morale ... Très beau livre, original, passionnant, intelligent qui reste imprimé longtemps dans l'esprit du lecteur !
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Lecture commune avec soouriis sur livraddict, une lecture qui me change de mes habitudes ! C'était un roman "noir", tellement rude, qu'il nous entraîne au fil des pages. On ne peut plus le lâcher. Un quator d'adolescent inscrit en grec, vont devenir "des meurtriers". Une histoire hallucinante, qui nous tiens en haleine. Je regrette seulement les longueurs qui font que l'histoire devient plate à certains moments
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