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3,91

sur 3246 notes
La rencontre d'étudiants dans une université du Vermont .
Un meurtre va bouleverser leurs vies .Il y a une véritable ambiance dans ce livre .J'ose le recommander à tous!
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C'est très mitigée que je termine ma lecture du “Maître des illusions” de Donna Tartt.

Bien que l'histoire en soi soit dense, bien construite et intrigante, je me suis perdue dans les longueurs et dans certains passages du livre qui m'ont paru superflus. Bien souvent, nous nous retrouvons pris dans des détails qui n'apportent que peu à l'histoire et qui contribuent à une lecture lente et fastidieuse.

Cependant, on y retrouve le côté fataliste de la tragédie grecque, et l'environnement est bien étoffé.

Je me suis peu attachée aux personnages qui sont plus ou moins détestables à leur façon. Camilla est la seule à avoir trouvé grâce à mes yeux de par sa gentillesse et son désir de prendre soin des autres.

C'est donc avec soulagement que je referme ce livre de presque 800 pages, bien que je sois déçue d'être peut-être passée à côté de quelque chose !
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Donna START est elle-même la maîtresse du roman, tant l'histoire est originale. le lecteur peut même de temps à autre se sentir mal à l'aise devant ces jeunes toujours à la limite. Leurs vie, leurs discours, leurs relations sociales, tout les isole du reste de leur université au sein de laquelle leur professeur (leur gourou ?) Julian semble jouir d'une liberté quasi totale pour enseigner les Anciens grecs et latins.
Le principal personnage, Richard PAPEN, quitte sa famille et sa Californie natale pour rejoindre l'université d'Hambden dans le Vermont.
Très vite, Richard rejoint un petit groupe qui vit en vase clos, et devine rapidement sous le vernis des apparences une tache indélébile, couleur de sang. Tout n'est ici que vice, secret, trahison et manipulation.
Le groupe est composé d'Henry WINTER, Bunny CORCORAN (qui sera malgré lui le héros malheureux de l'histoire), Charles et Camilla MACAULAY, frère et soeur, et Francis ABERNATHY. Ils sont tous un peu à la limite, boivent beaucoup et dorment peu.
C'est un roman passionnant, mais trouble, très bien écrit, très bien construit, passionnant.
Mais trouble...
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Un groupe d'étudiants, riches, élitistes, arrogants.
En dehors des réalités.
Un jeune qui ne fait pas partie de ce monde mais qui est attiré par l'aura que ce groupe dégage.

Un meurtre. de sang froid ? justifié ? Infâme ?
Comment en sont ils arrivés ?

On part de la fin pour arriver au début. On remonte le temps petit à petit, il faut comprendre le passé pour comprendre le présent.
Mais le présent est il aussi évident ?

Le lecteur est embarqué dans cette histoire, il plonge dans ce groupe, dans son aura. Il excuse des actes condamnables, il est manipulé.

Intrigant et palpitant. Il s'agit d'une belle découverte.
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Le maître des illusions / Donna Tartt
le narrateur se souvient de l'histoire d'une de ses folies dont le début remonte à neuf ans plus tôt alors qu'il n'aspirait qu'à fuir sa famille, avec un père méchant, une maison laide et une mère inattentive. Il avait commencé des études de grec ancien qui le passionnaient, puis la médecine et pour finir la littérature anglaise. Richard nous raconte ensuite toute cette histoire incroyable…
Fuyant sa Californie natale, bourse d'études en poche, Richard Papen à cette époque dut son entrée à l'université de Hampden dans le Vermont, à son opportunisme bien plus qu'à son talent. Il avait alors dix neuf ans. Prêt à tout pour arriver haut et vite, il parvint a s'introduire dans la classe du professeur Julian, vouée à l'étude des Anciens, grecs et latins. Bastion de savoir et de snobisme, la petite communauté de six élèves plus le professeur Julian vivait en vase clos avec deux mots d'ordre : discipline et secret. Une communauté avec Charles et Camilla Mac Caulay , les deux jumeaux orphelins élevés par leurs grand-mères et grand-tantes dans une maison de Virginie, une enfance dorée avec chevaux et rivières, deux êtres qui fascinent Richard, avec Charles un garçon toujours aimable et légèrement éthéré, et Camilla la mystérieuse indéchiffrable. Francis Abernathy , l'homme au pince-nez frauduleux, né d'une mère de dix sept ans qui a fuit avec un artiste, et d'un père très riche, fut élevé aussi par sa grand-mère dans une parfaite aisance. Bunny Corcoran fils de banquier reçut une éducation haut de gamme. Et Henry Winter toujours en costume noir et parapluie.
Richard eut bien du mal a intégrer le cours du professeur Julian Morrow qui ne voulait pas plus de cinq élèves dans sa classe. Mais le talent principal de Richard fut de tout temps de savoir mentir, un véritable don qui l'aida à séduire Julian.
Julian Morrow était un causeur merveilleux, magique, à l'intellect supérieur parlant de Platon, de Xénophon, Euripide , Homère et de Parmenide avec un talent et une érudition hors du commun. Bercé par les vers de Sophocle et les récits de Thucydide tout autant que par les turpitudes des Erynies et des Ménades, Julian explique aux six élus ce que fut un peuple civilisé comme le furent les Grecs : « un peuple est civilisé par la répression volontaire du soi archaïque, animal, pour connaître le devoir, la piété, la loyauté et le sacrifice. Et Julian d'ajouter de façon surprenante : « Toute personne intelligente est tentée d'assassiner le soi primitif, émotif, appétissant. Mais c'est une erreur !!! » Stupéfiant !
Et Richard s'étonne encore maintenant d'avoir été si souvent avec ses cinq amis et Julian et d'en avoir su si peu sur ce qui se passait réellement en cette fin de premier trimestre au collège de Hampden. Des indices auraient dû lui mettre la puce à l'oreille reconnaît-il mais il ne voulait pas chercher à comprendre, baignant dans un certain bonheur avec ses amis avec qui il partageait dîners et sorties bien arrosés tout au long de l'automne. Il voulait maintenir l'illusion qu'ils étaient d'une parfaite franchise avec lui et qu'ils étaient de vrais amis sans secrets entre eux. Et pourtant…il sentait le mensonge parfaitement solidaire et orchestré… un parfum de mystère partagé par les cinq quand Richard voyait les séquelles d'accidents sur leurs visages et leurs membres, une accumulation de bleus et d'écorchures, ainsi qu'une ivresse quasi permanente de certains vouant un culte obsessionnel à Dionysos et son thyrse.
Au cours du deuxième trimestre, Richard peu à peu découvre la véritable nature de Bunny qui devient alors le personnage principal, un être totalement instable, désargenté et pique assiette, incapable de penser avant d'agir, capricieux et désinvolte, convaincu que sa course ne rencontrerait jamais aucun obstacle qu'il ne puisse renverser. Un fait nouveau et de taille auquel Bunny n'a pas participé s'est produit. Quand il découvre secrètement la vérité qu'on lui a cachée, il se sert de cette arme pour se rendre odieux vis à vis des autres qui le craignent pour la bonne raison que cet événement est inavouable. Henry dévient un bouc émissaire, puis Camilla et Charles, puis Richard et Francis, Bunny se montrant grossier, cruel, insultant, querelleur et humiliant allant jusqu'à suggérer que Camilla couche avec son frère ! Même les affronts d'ordre religieux ont cours avec chantages et insultes.
Peu à peu pour le groupe, il s'avère que Bunny représente un danger : il semble bien mijoter une vengeance de type dénonciation peut-être, pour des faits restés cachés. Richard avoue que les centaines de petites humiliations de Bunny répétées au fil des jours et restées impunies commencent à le ronger. La limite semble atteinte et la tension, une tension omineuse, au sein du groupe est à son paroxysme, l'alcool et la dogue exacerbant cette incompréhension dans le secret , la trahison et la manipulation, cependant que l'amitié liant les cinq semble infrangible.
Ce fascinant roman, très original, de 700 pages, qui au départ fait songer au « Cercle des poètes disparus », n'en est en fait qu'une séquelle très sombre mettant en scène une jeunesse élitiste dépravée s'adonnant à l'alcool et la drogue sans restriction, des jeunes épris de culture classique évoluant dans une ambiance pour le moins délétère.
Un bon roman en somme, mais avec trop de longueurs avec des scènes répétitives et puis une fin que l'on attendait tout autre et qui surprend, ce qui en définitive n'est pas plus mal ! Très différent du « Chardonneret » que je préfère.


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Bon, comme tous les gros bouquins, celui-ci est infligé d'une tare de taille : le déséquilibre.

Mme Tartt nous lance dès les premières pages sur une sorte de suspens psychologique avec une ambiance très "dark academia", tout en piochant allègrement dans ses propres connaissances en médecine et langues anciennes pour solidifier son intrigue. Parfait. Cette première moitié a fonctionné pour moi : on est pris dans le récit, on s'amuse à découvrir les protagonistes, on assiste impuissants à l'escalade de la tension.

Mais dès que l'irréparable s'est commis, quel ennui ! Passée la moitié du roman, on pourrait résumer les péripéties comme suit : les hallucinations de cinq adulescents bourrés et cocaïnés qui n'arrêtent pas de se plaindre. Certes, la romancière possède un certain talent pour rendre lisibles des scènes où il ne se passe rigoureusement rien, mais un travail de tri pour élaguer les temps morts aurait été bienvenu. Nous avons tout de même droit à un épilogue digne de ce nom.

Je retiendrai donc de cet extravagant "Maître des illusions", en dépit de ses longueurs, une esthétique charmante, des personnages bien construits et un style agréable. Ce ne sera pas la lecture bouleversante que j'aurais pu attendre, mais c'est tout à fait bien dans son genre et, en effet, fort bien maîtrisé pour un premier roman.

PS : Mention spéciale tout de même à la qualité approximative de la traduction : traduire les interjections typiquement américaines "Jesus!" ou "God!" littéralement me paraît être un choix discutable, du moins n'ai-je jamais entendu quelqu'un spontanément s'exclamer, "Jésus ! Que fais-tu ? Dieu ! Arrête donc ça !".
PPS : Je suis perplexe. Est-ce une manie américaine que de débarquer à l'improviste chez un de ses amis, de préférence au milieu de la nuit, et de lui dire : "Salut ! J'avais envie de parler", ou "Ca te dirait, une promenade ?" Mes souvenirs sont peut-être un peu vieux, mais j'ai vraiment l'impression que ça s'est produit beaucoup de fois tout au long du roman, et toujours le plus naturellement du monde.
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Les +
L'ambiance est assez stressante et pesante. C'est ce que je recherchais donc j'étais contente.
L'intrigue est bien ficelée et j'attendais vraiment la fin avec impatience.
La construction du roman qui commence par le crime sans rien cacher est rafraîchissante (une sorte de columbo)
Les personnages sont biens développés et franchement très bien écrits

Les -
Quelques longueurs
Je trouve que le livre perds de son rythme vers la fin. Avec certaines scènes trop rapides et un peu baclées contre d'autre beaucoup trop longues.
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Si le sujet et l'ambiance sont intéressant, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs inutiles et lassantes. j'attendais beaucoup de ce livre, je suis un peu déçue, à cause de ses longs passages, où l'histoire avance peu. Je suis allée au bout de cette lecture, curieuse de connaitre la fin mais j'avoue que cela a été fastidieux.
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Ça fait longtemps que le brouillon de ma chronique traine sans que j'ai le courage de la rediger au propre. Malgré une photo de présentation dont je suis assez fière. Oui c'est vrai je l'avoue😏, je la trouve belle. Je n'ai pas du tout aimé la lecture. Il ne se passe rien, le peu de rebondissement est prévisible. Heureusement, qu'il y a comme une aura mystérieuse et une belle plume sinon j'aurais abandonnée.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire ma chronique ▶️
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Ce n'est pas vraiment ceux à quoi je m'attendait lorsque j'ai lu le résumé sur la couverture.
C'est assez bizarre d'ailleurs, au début j'ai failli refermer le livre pour l'abandonner au fond de la bibliothèque mais un je ne sais quoi m'en a retenu. Au final, je ne regrette pas ma lecture car même si je ne sais pas si je tenterait un autre livre de cette auteure, je ressors de cette lecture avec un sentiment fort que je ne saurai expliquer mais qui est bien présent.
La situation met un certain temps à se mettre en place. Dans mon édition (pocket 2005), la police d'écriture est assez petite et la présentation assez dense, ce qui renforce cette impression de lourdeur. de même, l'auteure a choisi un style narratif, avec beaucoup de descriptions et ce n'est pas trop le style que j'affectionne.
Le personnage principal ne m'a pas trop attiré non plus, il donne l'impression de se laisser porter par les évènements, les gens, d'avoir du mal à prendre des initiatives et l'on comprend mal ce qui l'attire dans cet enseignant et dans ce groupe, à part peut-être pour se donner un genre, être enfin un peu visible, original, dans le regard des autres.
Les autres personnages sont encore pires ; des gamins qui ont besoin de se sentir vivre tellement leur vie d'élitistes, ou du moins ce qu'ils veulent laisser transparaitre, était tellement plate à leurs yeux. Et c'est effectivement assez répétitif en dehors de l'évènement dramatique ; beuveries, manipulations, sexe, drogue, etc... tout est bon pour tenter d'avoir l'impression de vivre, de ressentir enfin quelque chose qui sorte de l'ordinaire.
La fin donne un peu un sentiment de "tout cela pour ça", elle donne un peu l'impression de faire la moral avec les protagonistes qui se sont mal conduit qui ont une vie (ou une mort) merdique et le seul qui s'en sort un peu est l'observateur, celui qui a fait aussi beaucoup d'excès, n'a pas réagit lors des drames mais qui n'y a pas directement participé, qui a essayé ou a le sentiment d'avoir voulu aider ses "amis". Mais elle est aussi assez décevante et un peu trop simple.
Finalement je ne sais pas trop si j'ai aimé ce livre et si j'admire le talent de cette auteure ou si c'était vraiment une perte de temps. Une lecture assez addictive et perturbante en tout cas.
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