AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le violon de Rothschild (5)

[…]. Mais rien de cela n’avait eu lieu, même en rêve. La vie avait passé sans profit, sans plaisir ; en vain, pour moins qu’une prise de tabac. Devant lui, il n’y avait rien et, si loin qu’il regardât en arrière, il n’y avait eu que des pertes…si effrayantes qu’on en avait le frisson.
Pourquoi l’homme ne peut-il pas vivre de manière à éviter pertes et dommages ?
Page 24
Commenter  J’apprécie          120
Pourquoi les gens, en général, s'empêchent-ils de vivre les uns les autres ?
Commenter  J’apprécie          20
Mais quand il revint du cimetière, une grande tristesse le prit. Il se sentait mal à l’aise, son haleine était brûlante et rude, ses jambes faiblissaient ; il avait soif. Et toutes sortes d’idées se mirent à lui passer par la tête.
Il se souvint que, de toute sa vie, il n’avait pas plaint sa femme une seule fois et n’avait jamais eu pour elle un geste tendre. Les cinquante-deux années qu’ils avaient vécues ensemble dans la même isba avaient été longues, très longues, et il n’y avait pas pensé une seule fois, ni fait plus attention à elle que si elle eût été un chat ou un chien. Pourtant elle chauffait le poêle chaque jour ; elle préparait et rôtissait les aliments ; elle portait l’eau ; elle cassait le bois ; elle dormait sur le même lit que lui et, lorsqu’il rentrait saoul d’une noce, elle suspendait religieusement son violon au mur et mettait son mari au lit, tout cela en silence, avec une expression soumise, affectueuse.
Page 19
Commenter  J’apprécie          10
Iakov ne comprenait pas comment il se faisait que, pendant les quarante ou cinquante dernières années de sa vie il n’était jamais venu au bord de la rivière, ou, s’il y était venu, il n’y avait pas prêté attention. C’était pourtant une rivière honorable, pas un ruisseau; on aurait pu y créer des pêcheries, vendre le poisson aux bourgeois, aux fonctionnaires et au buffet de la gare, et puis mettre l’argent à la banque; on aurait pu circuler en bateau de propriété en propriété en jouant du violon, et faire payer des gens de toute condition; on aurait pu essayer d’armer de nouveau des péniches, ce qui aurait mieux valu que fabriquer des cercueils; enfin on aurait pu élever des oies, les abattre et, en hiver, les envoyer à Moscou; en duvet seulement, cela aurait bien rapporté dix roubles par an. Et lui, il avait tout manqué, il n’avait rien fait de tout cela. Quelles pertes! Ah! quelles pertes! Et si on avait tout fait à la fois, si on avait pêché le poisson, joué du violon, armé des péniches et abattu des oies, quel capital on aurait obtenu!
Commenter  J’apprécie          10
La bourgade était petite, pire qu’un village, et il n’y vivait guère que des vieillards qui mouraient si rarement que c’en était vexant. L’hôpital et la prison utilisaient fort peu de cercueils. En un mot, les affaires marchaient mal. Si Iakov Ivanov avait été fabricant de cercueils dans un chef-lieu de département, il aurait sûrement eu pignon sur rue et on l’aurait appelé Iakov Matvéïtch; mais ici, dans cette sale petite bourgade, on l’appelait simplement Iakov, son sobriquet populaire était, Dieu sait pourquoi, Bronze, et il vivait pauvrement, comme un simple paysan, dans une vieille petite isba d’une seule pièce où ils s’entassaient lui, Marfa, le poêle, le lit à deux places, les cercueils, l’établi et tout le ménage.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (30) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le clafoutis de Tchekhov

    Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

    Nikita
    Volôdia
    Fiodor
    Boris
    Andreï

    10 questions
    26 lecteurs ont répondu
    Thème : Anton TchekhovCréer un quiz sur ce livre

    {* *}