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3,6

sur 955 notes
Encore un très bon moment. Une description sale, catastrophique et sarcastique de la bataille D Azincourt. Des mesquineries de petits nobles, une prostituée presque poétique, des soldats anglais à bout, une nature peu clémente et beaucoup d'humour. Un épisode terrible de l'histoire de France qui prend toute son ampleur ici et on en viendrait tout à fait à apprécier la victoire anglaise. En tous cas une sympathie pour tous ces pauvres soldats victimes de l'ambition et la stupidité de nobles qui cherchent la gloire sans avoir à trop s'embêter !
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Azincourt par temps de pluie, c'est le récit presqu'à la minute près de la célèbre bataille D Azincourt, près de chez moi, en 1415, quand les Français, pourtant en écrasante supériorité numérique, ont pourtant perdu face aux anglais harassés, fatigués, presque déjà en déroute.

Bref, le récit de la pire humiliation d'une armée française.
Sans termes techniques ni explications ardues, juste avec les dialogues des personnages et les descriptions, on comprend aussi bien qu'en visitant le musée ce qui s'est passé : mauvais choix stratégiques, à vrai dire, même aucune stratégie du tout ! Et cette arrogance insupportable…

Je n'ai cependant pas trouvé la lecture très fluide, j'ai un peu de mal avec le style de Jean Teulé, que je trouve un peu chargé et artificiel. Et puis le ton adopté, léger et sarcastique devant l'horreur, ça me gêne un peu, c'est typiquement le genre de scène où je me dis, non on ne peut être pas rire de tout, après tout. En revanche, j'ai bien aimé sa façon de dépeindre Henry V, qu'on ne peut s'empêcher d'admirer en même temps qu'il nous répugne un peu.

Bref, ça reste quand même un bon moment de lecture.
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A lire les critiques dithyrambique de ce livre à sa sortie, je m'étais tâté à l'acheter en grand format, avant de me raisonner et, d'attendre pour l'acheter en version pocket une fois son prix devenu plus abordable. Grand bien m'en a pris.
Car il faut bien l'avouer, je ne comprends aucunement les critiques enthousiastes sur cet ouvrage. Certaines de ces critiques élogieuses sont d'ailleurs reportées sur le 4ème de couverture : "Hilarant" selon un mec d'Europe 1, "truculent" selon un mec du Point...
Et bien, je ne sais pas s'ils ont lu le livre ces gonzes-là. Personnellement, ce qu'ils appellent "truculent", ça me paraît plus être de la bête vulgarité sans aucune finesse. Ce qu'ils trouvent "hilarant", ce sont les traits d'un humour affligeant et d'une lourdeur difficilement égalable...

Pour en venir au fond du sujet : ce livre est mal écrit. le style de l'auteur est inexistant. On dirait qu'il écrit un e-mail à des potes à lui, avec des réflexions que je trouve déplacées en plein milieu de la narration (du style : "untel à fait ci ou ça, et, si vous me demandez mon avis, ce n'est pas très malin")... Les dialogues sont d'une pauvreté navrante, souvent brodés de vulgarité crasse. D'ailleurs l'auteur a cru bon d'inclure un personnage féminin, une prostituée, pleine de bon sens, qui s'y connaît mieux en tactique et en management que les nobles dont c'est la tâche. le côté femme forte et tout est mis en avant, mais ces efforts sont ruinés par le reste (du genre : "elle dit [un truc plein de bon sens], ce à quoi le duc de machin lui rétorque : on ne t'a pas demandé ton avis, viens te mettre à 4 pattes que je t'entreprenne"... Je vous laisse juger du niveau "hilarant de truculence" comme diraient les critiques littéraires... Et ce genre de passage revient encore et toujours ad nauseam au cours de ce pathétique ouvrage). Certains qualifient le supposé humour de l'auteur de "potache", et bien je suis en désaccord total, car je suis amateur d'humour potache, mais là c'est juste vulgaire, à la limite du grossier.

Bref. Mal écrit donc. Les actions y sont mal décrites, la bataille est d'un brouillon calamiteux, il y a des illustrations qui ne servent absolument à rien, des comparaisons/commentaires totalement anachroniques (du style : "les fantassins, alignés comme les Moaïs de l'île de Pâques"... ).

Si vous aimez les récits médiévaux, chevaleresques (ou pas), l'héraldique, tournez-vous plutôt vers le trône de fer de G.R.R. Martin, en voilà un qui a du style, qui sait décrire des batailles, et qui a un style d'écriture. Si vous aimez l'humour, (re-)lisez Desproges. Mais je ne vois absolument aucune raison pour conseiller ce livre à qui que ce soit. Je ne suis pas expert en histoire, mais je suppose que, outre les grands traits de la bataille, le reste c'est du remplissage. Comme les poèmes de je ne sais plus quel personnages (aucun n'est mémorable sous la plume de cet auteur) qui en débite à foison, avec une orthographe et une diction médiévale pour donner l'illusion de l'authenticité.

Bref, je me demande sérieusement si l'auteur n'est pas de connivence avec les critiques littéraires qui lui ont jeté des fleurs, parce que ce livre est mauvais. Je serais tenté de dire incroyablement mauvais, mais ça serait peut-être exagéré. Ceci dit il ne méritait certes pas l'écho médiatique qu'il a eu à sa sortie. Si n'importe quel anonyme amenait un manuscrit de ce style à une maison d'édition, on le lui jetterait à la gueule en lui riant au nez (et on n'aurait pas complètement tort... ^^'). Mais ce monsieur Jean-Teulé, dont je n'ai rien lu d'autre, parvient à faire éditer un ouvrage si faiblard. Il n'en sort pas grandi... Aucun panache dans cette histoire.
Triste.

Si vous ne l'avez pas encore lu : courage, fuyez !!!
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Ce livre m'a été offert par ma soeur, peu de temps après la mort de Jean Teulé, auteur dont j'ai souvent entendu le plus grand bien, mais dont je n'avais encore rien lu, n'étant pas férue de romans historiques. C'est un roman assez court, parfait pour découvrir le style très particulier et, reconnaissable je pense, de l'auteur ! Il écrit avec beaucoup d'ironie et de second degré, c'est plein de vivacité et d'énergie…et d'ailleurs j'ai dévoré son récit de la bataille D Azincourt, alors que la chevalerie et le Moyen-âge ne sont vraiment pas mes sujets de prédilection ! Mais, de fait, j'ai appris beaucoup sur cette période et cet événement historique de la guerre de 100 ans !
Il s'agit donc du récit de trois jours de bataille entre Anglais et Français, dans le pas de calais, à Azincourt en 1415 ! Déluge de pluie, champ de boue, querelles de pouvoir entre nobles affamés de gloire, scènes épiques de chevalerie, débauche et désastre stratégique pour les Français qui avaient au départ tous les atouts en main.

Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
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Quand j'ai appris la mort de Jean Teulé, il y a quelques semaines, je me suis dit qu'allais lui rendre un dernier hommage en achetant son dernier livre (initialement j'attendais sa sortie en poche). Azincourt, 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois, c'est l'heure de bouter ! Oui, de bouter les Anglais hors de France.

L'infâme (il faut toujours dire l'infâme quand on parle d'un roi anglais) Henri V et ses troupes se promènent depuis de trop longues semaines, prenant même la ville d'Harfleur après un siège d'un mois. Il est temps pour la puissante armée française de mettre un terme à tout ça et d'exterminer l'armée (enfin ce qu'il en reste) de la perfide Albion.

A ma gauche, championne incontestée de la Chevalerie, comptant pas moins de 15000 hommes dont les plus illustres seigneurs du Royaume, en armures rutilantes qui viennent de Nuremberg, Augsbourg ou Milan, avec ses arbalétriers et sa cavalerie lourde, j'ai nommé la France !
A ma droite, son challenger, qui compte 6000 hommes pour la plupart des archers, les longbowmen épuisés et décimés par la dyssentrie qui a tué des milliers d'hommes, j'ai nommé l'Angleterre ! Ah ils s'en rappelleront les rosbifs de ces moules pas fraîches...

Autant le souverain français dit le Fol est fragile autant son armée est surpuissante, autant chez son adversaire c'est le contraire. le souverain anglais a une forte personnalité qui fascine son armée pourtant très mal en point. Dans le camp anglais, pas un bruit, ils tentent de se reposer et de récupérer du courage pour le lendemain. Côté français, on bouffe, on piccole et on baise ; enfin pour les quelques seigneurs qui arrive à mettre la main sur Fleur de Lys. Mais où est donc ce foutu Jean V de Bretagne et son contingent de trois cent putains ??? Chez les froggies on est sûr de sa puissance et il ne fait aucun doute que demain ils vont écraser les Anglais surtout lors d'une bataille rangée tant leur supériorité en nombre et en armes est grande. Mais ce 25 octobre 1415 rentrera dans l'hsitoire, pas dans le bons sens du terme... Arrogance, soirée de débauche la veille d'une bataille, erreurs tactiques, égo des signeurs français qui jouent à qui à la plus grande lance, je vous laisse découvrir les détails de cette bataille avec le phrasé et les descriptions toujours imagées et implacables de l'ami Jean Teulé pour ce qui restera un des moments dans l'histoire de France que n'aurait pas reniée la FFL (Fédération Française de la Lose) ^^
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Azincourt par temps de pluie ou comment une bataille gagnée d'avance se transforme en déculottée phénoménale pour l'armée française. La chevalerie française a pratiquement été décimée lors de cette bataille mémorable ; mémorable plutôt du côté anglais d'ailleurs, parce que du côté français, on aurait plutôt tendance à vouloir l'oublier... La réalité historique est plutôt respectée, aussi bien dans la description des deux camps avant la bataille que dans la bataille elle-même, en tout cas dans les grandes lignes si ce n'est pas dans le détail.

Je ne parle pas bien sûr des dialogues ni du point de vue de l'auteur qui, à travers un humour noir et un ton sarcastique, loin de nous faire oublier qu'il s'agit d'une boucherie, ne font que pointer l'arrogance et le grotesque de ces chevaliers français, coincés dans une tradition chevaleresque obsolète, se vautrant dans l'alcool et le sexe avant une bataille qu'ils pensent remporter haut-la-main. Accumulant les erreurs tactiques, bien que supérieurs en nombre, ils seront décimés par les Anglais qui pourront dès lors rejoindre Calais, traînant à leur suite les quelques rares prisonniers de haut rang ayant survécu.
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Quand toutes les mauvaises conditions (météorologiques, topographiques, humaines…) sont réunies pour la plus belle défaite de l'histoire de France...Jean Teulé en fait un récit plein de verve et de truculence. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur qui m'a bien fait rire avec son style plein d'ironie.
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Pour lire Jean Teulé, il ne faut pas faire le délicat, ses romans vont au plus prêt de l'être humain sans fioriture: la chair, le sang, les odeurs, les besoins, les caractères...
Je n'ai pas été déçue, tout y est , nous sommes en immersion totale avant, pendant et aprés la bataille D Azincourt.
Avec son humour et le verbe cru, il raconte cet épisode de la grande histoire avec maestria et un rythme enlevé.
Merci pour ce dernier opus avant de tirer votre révérence, vous allez me manquer M. Teulé.
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Azincourt, une bataille qui partait pour être une victoire. 1415, tous les grands du royaume de France sont là pour écraser un millier de soldats britanniques, malades, fatigués, acculés aux abords d'une forêt. La victoire est certaine, les Français le savent, ils peuvent festoyer tranquilles... Rien ne se passera comme prévu.
"Aucun n'en reviendra vivant. Toutes les armées du monde ont, un jour ou l'autre, pris la pâtée, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s'impose : grandiose !"
Jean Teulé raconte avec un humour décapant et parfois cru cette grande déconfiture.
Lien : https://lesballand.wordpress..
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Rappelons le contexte historique de ce fameux jour de la Saint-Crépin (voilà mon petit hommage à l'immense Shakespeare), ce 25 octobre 1415.

Après la prise d'Harfleur, les anglais, fatigués, affamés et même décimés par une infection alimentaire, tentent, tant bien que mal, de rentrer chez eux, via Calais qui leur appartient. L'ennemi de l'époque se retire du sol français. Laissons-les faire, pourrait-on se dire.

Nenni. La grande chevalerie française, fidèle à ses principes médiévaux va décider de les en empêcher. Si la bataille est inutile, ma foi, leur vient l'idée de combattre contre les anglais et pour l'honneur.
D'autant plus que les anglais sont tout juste 5 000 et les français six fois plus nombreux.

Une victoire acquise. N'est-il pas? Comme diraient les anglais.

Et c'est dans ce décor historique que Jean Teulé, dont l'humour n'est plus à prouver et la plume au sommet de son art, va nous conter cette fameuse bataille D Azincourt.
Un mélange de phrases truculentes, dans un style désuet mais si plaisant et qui cadre tant à l'époque.
On est pris dans les mots.
On se régale.
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