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3,57

sur 6258 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
A mourir de rire le magasin des suicides ? Perso je suis toujours en vie.
Et je veux bien me pendre s'il m'est arrivé une seule fois d'être déçue par Jean Teulé.
Enfin… ça c'était avant. Car voilà l'exception qui fait tâche.

Imagine (c'est pas compliqué tout est dans le titre). Imagine, donc, une boutique à thème où tout maniaco-dépressif déterminé à en finir pour de bon avec l'existence dénichera un large choix de matériel haut de gamme ainsi que des conseils de pro pour s'autodétruire dans la dignité et sans risque de se louper qui plus outre (satisfait ou remboursé). Concept alléchant (quelque part) mais qui finit rapidement par tourner en boucle sur un comique de répétition calibre relou.

C'est pas bien joli de tirer sur le corbillard, me diras-tu, mais force est de conclure que l'auteur de l'exquise Fleur de Tonnerre a ici complaisamment usé son thème jusqu'à la corde. En résulte une farce potache et désinvolte à inhumer sans tarder au cimetière des petits incidents de parcours.

Pas non plus de quoi se flinguer, cher monsieur Teulé, car le Montespan, que vous écrivîtes (si si, c'est moche mais c'est français) que vous écrivîtes, disais-je, un an plus tard, fut une impérissable réussite et demeurera encore longtemps mon meilleur souvenir de vous.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Le nanar des nanars !
Une cancrerie, une potacherie grossière, bête et vulgaire, écrite par un auteur à la plume farces et attrapes, qui n'a rien trouvé de mieux à faire que d'épuiser tout son stock de mauvais jeux de mots sur le thème du suicide.

Jean Teulé, dont j'ai lu quelques bouquins plutôt réussis, s'est lancé à travers cette lourde farce théâtralisée dans une entreprise "suicidaire" ( je me mets au diapason...).
Un Guitry, à la limite un Marcel Achard, voire la bande du Splendid auraient pu en faire un spectacle comique ; Teulé, lui, a fait du ridicule.

Dans cette fable dystopique, une famille de commerçants prospère depuis dix générations grâce au commerce de l'autolyse.
Il faut dire que le monde dans lequel ils vivent est décourageant à mourir.
L'air est abominablement pollué, il pleut de l'acide sulfurique, l'univers est sous la férule d'une dictatrice, Madame Indira Tu-Kata, le soir on voit de sa fenêtre, "comme un crachin d'automne des gens qui chutent des tours..."
C'est là donc que depuis dix générations les descendants de la famille Tuvache tiennent dans la Cité des Religions Oubliées et dans la rue Pierre Bérégovoy, le magasin des suicides.
Il y a le père, Mishima, la mère, Lucrèce et leurs trois enfants : l'aîné Vincent, la cadette Marilyn et le benjamin Alan.
Tout irait bien dans le pire des mondes si le couple Mishima Lucrèce n'avait pas mis au monde, en testant un préservatif percé... " ceux qu'ils vendent aux gens qui veulent mourir contaminés sexuellement ", un gamin résolument optimiste, un amoureux de la vie, un bon vivant... leur tare, leur boulet, leur croix.
Vous devinez le but de la fable... inverser le cours morbide et mortifère d'un monde achromatopsique pour lui redonner des couleurs et de l'espoir.

Échec sur toute la ligne !
On a droit à tout ce que le mauvais goût peut vous asséner lorsque le manque d'esprit se persuade qu'il est spirituel, qu'il est détenteur d'une vis comica irrésistible et que son magasin des suicides ne peut que vous faire mourir de rire...
Je ne veux pas lister les énormités teuliennes ; il y en a trop et c'est vraiment trop lourdingue.
Vous aurez noté que les noms et prénoms font tous référence à des suicidés célèbres, le nom de la rue itou, le restaurant qui fait face au magasin porte le nom de Vatel, le fleuriste celui de Tristan et Iseut, la discothèque celui de Kurt Cobain etc etc.
Mais là n'est pas le pire.
Le pire, c'est quand Teulé se met à déballer son lot de jeu de mots sur la mort et le suicide.
Là, on touche des profondeurs de bêtise abyssales.
Dans ce petit bouquin ( qui m'a paru interminable ), je fais crédit à l'auteur de trois répliques et demie, de trois traits d'esprit et demi d'à peu près bon goût.
-"Allez, fichez-moi le camp ! Pas besoin de clients comme vous, ici !
- Mais je veux mourir.
- Démerdez-vous. Allez au bureau de tabac !"

À un de ses clients à qui il a vendu la panoplie du seppuku, il a ces mots :
-" Et quand on vous retrouvera, ça épatera vos amis ! Vous n'avez pas d'amis ?... Eh bien, ça épatera le médecin légiste qui dira :
- Il n'y est pas allé de main morte, lui !"

Lucrèce à une cliente aspirante suicidaire :
-" Vous avez des enfants, madame ?
-" Justement, j'en avais un... Il est venu un jour vous acheter une balle de 22 long rifle."

Le père récriminant Vincent son fils aîné à propos de son jeune frère Alan :
-" Et toi, Vincent, dont j'étais si fier... tu t'es laissé influencer par ce petit con qui mérite bien, lui, un prénom de pédé anglais. Ah, l'enculé !
- Allons, tu confonds tout, Mishima, intervient la mère qui a repris ses esprits."

Ouais, c'est just... mais je n'ai trouvé que ça !!!
Ça et la chute qui, pour le coup est vraiment une chute.

Sinon, c'est du genre :
-"Sa femme arrive avec une assiette, et répond dans la chambre :
- Des crêpes.
- Des crêpes de deuil ? "
Leur fournisseur a pour nom " M'en Fous La Mort."
Un des must passages d'invraisemblable stupidité étant la description par Vincent de sa maquette, de son projet d'un parc d'attractions sur le thème du suicide... là, c'est du très lourd !

Je vous quitte sur quelques balourdises :
- Vivre tue.
- C'est ce que je me tue à leur dire.
- Sa femme le fusille du regard.
- Il avale cul sec un petit verre de saké. Il est très menaçant comme un samouraï qui va attaquer. On croirait qu'il parle japonais :
- Ki a fé sa ki ?!
- Il est puni. Quand à l'école, on lui a demandé ce qu'étaient les suicidés, il a répondu : " Les habitants de la Suisse."

34 petites saynètes de deux, trois, quatre pages maximum pour ce qui est à ce jour et à ma connaissance le pire bouquin d'un homme que j'aimais bien.
Un homme qui, voulant écrire un hymne à la vie, s'est mis à écrire faux.
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Je vais jouer le rabat-joie de service, mais franchement ce magasin des suicidés ne m'a en rien attiré. Pourtant la verve, l'humour et le sens narratif de Teulé , je suis plutôt preneur mais là, je trouve que rien ne fonctionne. La manière de rajouter du cynisme au cynisme m'a constamment empêché de prendre le plaisir que de nombreux lecteurs ont éprouvé à sa lecture. L'humour noir sans problème encore aurait' il fallut que l'histoire tienne la distance. Or là pour le coup, c'est franchement très laborieux, rarement amusant et pire vite oublié. Dépot de bilan pour ce magasin bien tristouné.
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Si vous empruntez le boulevard Pierre Bérogovoy pour traverser la cité des Religions Oubliées, une boutique retiendra votre attention. Cet ancien lieu de culte perdu au milieu des gratte-ciel a été converti en Magasin des Suicides. Il faut avouer que l'époque est sinistre. le monde s'est uniformisé. Il n'y a plus de couche d'ozone ni de religion. La boutique est surencombrée d'accessoires de toutes sortes permettant au chaland de mettre un terme à son existence dans les meilleures conditions. Ce commerce prospère est géré depuis dix générations par la famille Tuvache. Tout va pour le mieux dans le pire des mondes si ce n'est que le dernier-né des Tuvache se singularise par sa joie de vivre. Cette allégresse va rapidement chambouler le Magasin des Suicides
L'idée de départ est séduisante. Jean Teulé parvient à traiter un sujet grave avec légèreté et dérision. On s'amuse des références glissées et des ressorts comiques de ce commerce particulier. Malheureusement, une bonne idée ne fait pas toujours un bon roman. le récit s'essouffle vite et perd en consistance. le roman a beau être court, c'est encore trop long.
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Pas de quoi faire un plat de ce très court roman au postulat très simple : dans une société déprimante, une famille tient une boutique dont l'unique but est d'aider les clients à se procurer le nécessaire pour bien réussir leur suicide. Dans cette atmosphère qui se doit de recourir très ostensiblement au macabre, naît et grandit un petit garçon résolument souriant et optimiste. Sa joie de vivre ne sera pas sans conséquences sur son entourage.

30 pages, que dis-je, 20 pages auraient largement suffi à développer cette histoire qui tient tout entière dans mon résumé, à l'humour un peu médiocre et pas si grinçant que ça, pas excessivement bien écrit (pas excessivement mal non plus, n'exagérons rien), dont les péripéties se répètent inlassablement, jusqu'à la scène finale, dont le coup de théâtre se révèle sans intérêt et plutôt artificiel, Jean Teulé voulant absolument terminer son livre sur une envolée d'humour noir.

Je n'ai pas ri, je me suis même ennuyée, alors que le roman doit à peine dépasser la centaine de pages. C'est un peu du boulot d'amateur, le genre de truc qu'on écrit parce qu'on a une idée marrante de départ, et puis voilà. Je n'y ai trouvé aucun intérêt, même pas un côté divertissant. Dommage, je trouve Teulé sympathique, agréable à écouter parler, mais ça n'en fait pas pour autant un bon écrivain. Du moins dans ce cas précis.
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Chez les Tuvache, on est commerçants de génération en génération, mais on n'a pas vocation à fidéliser la clientèle. Les clients ne viennent qu'une fois dans cette boutique pour y trouver tous les accessoires rêvés pour en finir avec la vie, du bonbon empoisonné à la corde en passant par les parpaings ou les sabres japonais. Dans un quotidien morose à souhait et bien huilé, les affaires marchent et les clients affluent. Cette petite mécanique commence inévitablement à s'enrayer à la naissance du dernier enfant de la famille qui s'évertue à faire entrer gaité et bonne humeur dans la maison.

Dans ce roman, Jean Teulé joue avec les codes et manie l'humour noir avec brio. Il nous entraîne dans un univers où les valeurs sont inversées, où la joie est honteuse et la gentillesse à bannir. Si le style est fluide et brillant, l'auteur exploite le filon jusqu'à la corde et en oublie la légèreté qui caractérisait le début du récit. L'histoire s'enlise et finit par n'être qu'un prétexte à pondre des bons mots.

C'est dommage, ce roman incontestablement décalé aurait pu être distrayant si le fond avait été aussi travaillé que la forme, mais malheureusement, le tout sonne un peu creux. Une déception donc...
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Je n'ai pas adhéré à cet humour noir qui est à force un peu lourd et répétitif.
Je suis allée au bout de la lecture mais me suis beaucoup ennuyée. L'histoire n'est pas non plus transcendante, alors...?
Un petit livre court, mais encore trop long pour moi.
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Même si je n'irais pas jusqu'à semer des fleurs dans les trous de son nez, la camarde en art ne m'effraie pas. de Desproges à Six Feet Under en passant par Franquin, je ne compte plus les approches décalées autour de ce thème. le suicide abordé par la dérision m'a rappelé « Petits suicides entre amis », pas le meilleur Paasilinna, mais un récit autrement plus caustique et bien mené quand on le compare avec ce mal charpenté « Magasin des Suicides ». L'idée de situer l'intrigue dans un futur d'ailleurs mal défini annihile toute possibilité de proposer une critique sur notre époque. On paye désormais en Euro-Yen : ouah ! Quelle trouvaille ! Les membres de cette famille sont trop clairement calqués sur la famille Adams. L'énumération des indigences de ce roman pourrait continuer longtemps mais le plus grave est ailleurs : en amour comme en humour, il est périlleux de se vanter. Si le résultat n'est pas à la hauteur, la désillusion est inversement proportionnelle aux attentes. Je n'ai pas souri une fois au cours de ce livre, heureusement fort court. Ballot quand on se proclame humoriste.
A la question « Peut-on rire de tout ? » Desproges répondait « Oui mais pas avec n'importe qui ! » En refermant ce livre, je me dis « Oui mais pas n'importe comment. »
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Cela faisait longtemps que le titre de ce livre m'intriguait. le découvrant par hasard dans la petite bibliothèque d'un charmant gîte où je séjournais, j'ai voulu satisfaire ma curiosité. N'étant pas à la base fan d'humour noir, je n'ai pas dû en voir les subtilités (d'où ma note).
Au début, j'ai souri puis rapidement, j'ai trouvé que ma lecture virait à la visite du musée des horreurs ou "comment la famille Adams fête Halloween" ! Globalement, j'ai trouvé l'écriture lourde en particulier le zézaiement d'Alan qui m'horripilait (il fallait bien que celui-là aussi ait un défaut).
J'ajouterai simplement qu'il faut quand même aller au bout du roman car la dernière phrase en vaut la peine.
Finalement, en dépit du titre, Jean Teulé nous offre, d'une manière assez particulière, un bel hommage à la vie. Personnellement, je le préfère dans les romans où il s'inspire de l'Histoire comme dans "Le Montespan".
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Un magasin où l'on vend en famille tous les ingrédients nécessaires pour se suicider, en voilà une idée originale!
Dans un futur proche où les pluies acides recouvrent le quotidien, de nombreux clients poussent la porte du magasin des suicides où la famille Tuvache offre avec beaucoup d'application des façons originales et farfelues pour quitter ce monde où l'optimisme et la joie de vivre ne sont plus de mise.
Le père Mishima, la mère Lucrèce, l'aîné des enfants Vincent et la soeur cadette Maryline forment à eux quatre une équipe sombre et grinçante. le mal de vivre les illumine. Arrive un beau jour le benjamin de la famille Alan, un enfant « perverti » par la joie de vivre qui dénote complètement du reste de la famille.
Jean Teulé dépeint avec un humour tranchant et décalé un futur « possible ». Il pose immédiatement un décor farfelu et pourtant très organisé où évoluent des personnages déjantés qui appellent des demis-sourires. le personnage d'Alan vient rompre le rythme établi par l'auteur.
Le vocabulaire est riche et imagé , le ton est tranchant et les dialogues basculent tantôt vers le comique-loufoque, tantôt vers le dramatique.
Personnellement ce n'est pas un coup de coeur même si au départ l'idée de l'auteur m'a énormément séduite. le ton hilarant m'a dérangé, le fait que l'auteur effleure trop rapidement les personnages et certains des thèmes abordés.
En tournant la dernière page une nuée de points d'interrogation m'ont encerclée, j'ai eu une sensation d'inachevé ! Dommage il m'a manqué quelque chose.
Une fable déguisée dont la fin m'a laissée « suspendue ».
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